lundi 1 août 2011

Je vous donne ma paix

Je vous laisse la paix, je vous donne la paix, la mienne. Non pas comme le monde donne, moi je donne à vous. Que votre cœur ne soit pas troublé ni effrayé. Vous avez entendu que moi, je vous ai dit : Je m’en vais et je viens vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, parce que le Père est plus grand que moi.
                                  Jean 14, 27-28

Viens Esprit de paix, viens faire régner en nous cette paix promise.
Viens Esprit de communion, fais-nous entrer en cet amour qui trouve sa joie en toi.
Viens Esprit du Père et du Fils.

Je vous laisse la paix, je vous donne la paix, la mienne. Non comme le monde donne, moi je donne à vous.
La paix est le don messianique par excellence. Tout l’Ancien Testament annonce ce don que Dieu veut faire aux hommes, et qui est signe de l’établissement de son règne, de l’accomplissement de son alliance avec les hommes. Le Messie est appelé « Prince de la Paix » par Isaïe (9,5) qui par ailleurs annonce que le Seigneur va faire ruisseler la paix comme un fleuve (Is 66,12). Si Jésus peut donner la paix de Dieu à ses disciples, c’est bien qu’il est l’envoyé du Père, chargé d’accomplir toutes les promesses. La paix qu’il donne n’est pas un compromis, un équilibre entre des forces en présence, un traité de paix à la manière humaine entre deux nations, cette paix est au-delà de tout, présence du Royaume. Elle est définitive, nul ne pourra la ravir.

Que votre cœur ne soit pas troublé ni effrayé.
Conséquence du don de la paix, au plus profond, quoi qu’il advienne, quelles que soient les épreuves auxquelles les disciples de Jésus peuvent se trouver confrontés, le cœur peut demeurer sans crainte. Habité par la paix, don de Jésus, nous pouvons vivre en ce monde, paisibles.

Vous avez entendu que moi, je vous ai dit : Je m’en vais et je viens vers vous.
C’est là comme le résumé de tout ce discours : Jésus annonce d’une part son départ, son chemin de retour au Père, par la passion et la croix. Il annonce d’autre part sa présence nouvelle auprès des siens. Une présence qui ne pourra jamais leur être enlevée. Cette présence nouvelle doit nous conforter au quotidien.

Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, parce que le Père est plus grand que moi.
Se réjouir du départ de Jésus, suppose d’avoir perçu combien à ce départ est lié une présence nouvelle et un accomplissement définitif de sa mission. Si Jésus retourne au Père, c’est qu’il a achevé sa tâche, que l’œuvre que le Père lui a confiée est à son terme. Il a manifesté l’amour du Père, il a révélé son nom, ouvert le chemin pour tous ceux et celles qui voudront le prendre.
Le Père plus grand… pourtant Jésus partage tout avec lui. Mais il se reçoit sans cesse du Père, et le reconnaît. Pour lui, il n’y a aucune diminution, humiliation, à reconnaître que tout lui vient du Père, c’est là plutôt son plus beau chant d’action de grâce. Toute sa fierté est dans la beauté, la bonté du Père, et en cette communion qui les unit.

Seigneur, dispose nos cœurs à accueillir cette paix que tu nous offres, prémices du Royaume. Seigneur, attire-nous à ta suite, en ce chemin de retour au Père. Donne-nous de partager ta joie ! Qu’elle assure nos pas. Aujourd’hui, donne-nous de transmettre ta paix et ta joie, à tous ceux que nous rencontrerons. 

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