dimanche 30 septembre 2018

Celui-là me servira

Ps 100
5 Qui dénigre en secret son prochain,
je le réduirai au silence ;
le regard hautain, le cœur ambitieux,
je ne peux les tolérer.
6 Mes yeux distinguent les hommes sûrs du pays :
ils siégeront à mes côtés ;
qui se conduira parfaitement celui-là me servira.

Viens Esprit Saint, que cette parole nous trouve fidèles et vigilants, dignes d’être des serviteurs.

Le mouvement change : d’abord le psalmiste n’engageait que lui, puis il a englobé sa « maison » à sa démarche.
Les autres, ceux qui avaient un cœur « tortueux », il s’en détournait, il ne voulait pas les voir, disait-il.
Pourtant, le psaume se poursuit, et voilà que l’auteur se transforme en justicier. Il ne supporte pas toutes les déviances qu’il observe autour de lui, il veut remettre les autres sur le bon chemin.
Il va s’attaquer à tout ce qui blesse, à tout ce qui cause du tort au « prochain ».
Il en a d’abord à celui qui dénigre son prochain en utilisant cette arme qu’est la parole mauvaise. Celui-là, il veut le faire taire, l’empêcher de nuire.
De même pour celui qui est hautain, ambitieux, bref, celui qui veut dominer aux dépends des autres.
Notre auteur / roi se dit capable de distinguer le bon et le mauvais : il ira vers les hommes sûrs (fidèles), non pas simplement pour les incorporer aux siens, pour les engager à ses côtés. C’est bien plus : il en fait ses conseillers, ceux qui siègent auprès de lui. Et – est-ce les mêmes ? – il en fait ses serviteurs : honneur de « servir » le roi. Nous y retrouvons pourtant la condition de départ : se conduire parfaitement.

Seigneur Dieu, tu connais chacun de nous, tu attends que nous nous conduisions avec bonté les uns envers les autres. Tes yeux voient notre désir d’être parmi tes serviteurs, parmi ceux que tu appelles auprès de toi. Béni sois-tu.

samedi 29 septembre 2018

Un cœur parfait

Ps 100
Je marcherai d'un cœur parfait avec ceux de ma maison ;
3 je n'aurai pas même un regard pour les pratiques démoniaques.
Je haïrai l'action du traître qui n'aura sur moi nulle prise ;
4 loin de moi, le cœur tortueux !
Le méchant, je ne veux pas le connaître.

Viens Esprit Saint, que cette parole veille dans nos cœurs pour nous conduire sur ton chemin.

Le priant – le roi – continue de parler de lui, de son intention.
« Je marcherai d'un cœur parfait » : revient l’idée du chemin et de la perfection, ce qui mérite de s’y attarder un peu.
La « perfection » apparaît peu dans la Bible. Jésus l’emploie deux fois (chaque fois chez Matthieu) : « Soyez parfaits comme votre Père est parfait » et « si tu veux être parfait… ». Mais être « parfait » suppose un certain accomplissement, fut-il dans l’amour. Nous trouvons sans doute plus juste en ce qui nous concerne de parler d’un chemin de « perfection », un mouvement de croissance, de maturation. Nous sommes toujours en route vers cette « perfection », nous ne pouvons toujours qu’y tendre. Non certes comme un but décourageant qui s’éloigne autant qu’on s’en rapproche. Plutôt comme une visée sur laquelle on a les yeux fixés, dans la joie qu’on éprouve à progresser, à se construire, à grandir… en amour. C’est bien un chemin sur lequel nous marchons…
« avec ceux de ma maison » : le psalmiste sort maintenant de son point de vue unique pour englober dans sa démarche ceux de sa maison : les siens, sa maison royale, sa famille, … à traduire selon chacun ! En tous cas apparaît ici la notion de « communauté », de solidarité peut-être, en tous cas d’encouragement mutuel.
« je n'aurai pas même un regard » : si l’auteur entraîne toute sa maison sur le chemin de la perfection, c’est-à-dire de la fidélité à son Dieu, c’est dans un même mouvement qu’il se détourne des « autres » et il le dit avec vigueur : pas même un regard ! Ces deux versets sont tout entiers dans ce mouvement de refus : ne pas regarder, ne pas être pris, ne pas être proche, ne pas connaître même. Qui sont donc ces « autres » ? L’opposition est claire entre le cœur « parfait » que revendique le psalmiste, et le cœur « tortueux » de ceux qu’il voit comme une menace pour lui-même et les siens. Voilà qui nous aide à comprendre ce terme de « parfait » : le contraire de tortueux est bien un cœur droit, unifié, fidèle.

Seigneur Jésus, toi qui as appelé à vivre selon la perfection, accorde-nous ton aide, ton soutien, accompagne-nous sur ce chemin, donne-nous le discernement pour choisir chaque jour ce qui nous rapprochera de cet idéal auquel tu ne crains pas de nous appeler.

vendredi 28 septembre 2018

Quand viendras-tu ?

Ps 100
1 De David. Psaume.
Je chanterai justice et bonté :
à toi mes hymnes, Seigneur !
2 J'irai par le chemin le plus parfait ;
quand viendras-tu jusqu'à moi ?

Viens Esprit Saint, vient faire vivre cette parole en nos cœurs, viens y inspirer nos hymnes.

Ce psaume, attribué à David par son titre, nous apparaît bien comme un psaume royal par son ton d’autorité. Qui est ce roi ? Le roi David ? Le roi-messie ?
C’est, en tous cas, un psaume de bonnes résolutions (ou de promesses adressées à Dieu) ainsi que l’expriment tous les verbes au futur.
Déjà en ces deux premiers versets, le psalmiste s’engage à chanter la justice et la bonté (de Dieu).
La traduction liturgique accentue cet aspect un rien trop « sûr de soi » : « J'irai par le chemin le plus parfait » ; ce qui est parfois (mieux) traduit par : « je prêterai attention au chemin de perfection ».
C’est un chemin sur lequel le priant veut s’engager dans l’espoir de voir le Seigneur qui vient à sa rencontre. Car, ici, il supplie : « Quand ? »
Ainsi rien ne semble pour le moment lui faire obstacle sur son chemin de perfection, si ce n’est l’absence de Dieu même ! Il veut chanter, louer, il prie son Seigneur, mais surtout il attend le moment de la rencontre, c’est à cet instant qu’il aspire, c’est ce compagnonnage qu’il vise en choisissant le chemin de la perfection.

Seigneur Dieu, je te rends grâce pour le bonheur de te chanter, de te louer. Ainsi, tu prends plaisir à voir tes enfants unir leurs voix pour reconnaître que tu es ce Dieu de tendresse et de pitié, toi qui viens sans cesse à notre rencontre.

mercredi 26 septembre 2018

oui, le Seigneur est bon


04 Venez dans sa maison lui rendre grâce, dans sa demeure chanter ses louanges ; rendez-lui grâce et bénissez son nom !
05 Oui, le Seigneur est bon, éternel est son amour, sa fidélité demeure d'âge en âge.
Psaume 99, 4-5

Venez
                Dans sa maison
                                Lui rendre grâce
                Dans sa demeure
                               Chanter ses louanges
Rendez lui grâce
Et
Bénissez son nom

Oui, le Seigneur est bon

Éternel                 est                         son amour
Sa fidélité          demeure             d’âge en âge.

Seigneur tu es bon, voilà bien ce que m’enseigne le psalmiste en ces versets. Il me faut venir à toi, te chanter, te rendre grâce, car tu es bon ! et de cette bonté découle l’éternité de ton amour, de ta fidélité.

Tu nous invites à entrer en ta maison, ta maison de pierre que sont nos églises et chapelles, ta maison de chair que sont nos cœurs. Descendre en mon cœur, y entrer, et t’y trouver. Là te rendre grâce, chanter tes louanges. Bénir ton nom. Laisser ton nom chanter en moi, laisser ton nom agir en moi. Ton nom de Sauveur, ton nom d’Amour et de Bonté. Laisser ton nom faire son chemin en moi, le laisser en moi former la vie, la bonté et l’être.
Oui, tu es bon ! et en cette bonté je me fie.

mardi 25 septembre 2018

Reconnaissez


01 Acclamez le Seigneur, terre entière,
02 servez le Seigneur dans l'allégresse, venez à lui avec des chants de joie !
03 Reconnaissez que le Seigneur est Dieu : il nous a faits, et nous sommes à lui, nous, son peuple, son troupeau.
Ps 99, 1-3

Acclamez
Servez
Venez à lui
Reconnaissez

Aujourd’hui le psalmiste se fait invitation, il souhaite nous voir tous debout, dans l’élan vers Dieu.
Il invite à acclamer le Seigneur. Il nous invite et avec nous la terre entière.
Acclamer : chanter, laisser éclater sa joie, louer… toute la terre y est invitée

Servir : servir car il y a là toute la joie de Dieu, et que cette joie il nous la partage : Jésus s’est tenu comme serviteur au milieu de nous, nous pouvons le rejoindre à cette place, et y goûter son bonheur, sa joie.  Servir dans l’allégresse dit le psaume.

Venir à Lui : aller en confiance, à sa rencontre, aller à lui, sachant qu’il est tout amour, toute bonté. Venir à lui certain d’être accueilli, reçu, aimé.  Venir à lui avec des chants de joie !

Reconnaître : reconnaître qu’il est Dieu, reconnaître que ses chemins sont tels, aussi déroutants peuvent ils parfois paraître. Reconnaître qu’il est Dieu, qu’il agit uniquement par sa divinité, qui n’est point terreur, mais créateur, sauveur. Il nous a faits, nous sommes dans sa main.

Le psalmiste nous invite aujourd’hui à la confiance, à la reconnaissance, à la joie.
Seigneur puisse cette joie vivre en moi tout au long du jour.

lundi 24 septembre 2018

Avec eux


07 Dans la colonne de nuée, il parlait avec eux ; ils ont gardé ses volontés, les lois qu'il leur donna.
08 Seigneur notre Dieu, tu leur as répondu : avec eux, tu restais un Dieu patient, mais tu les punissais pour leurs fautes.
09 Exaltez le Seigneur notre Dieu, prosternez-vous devant sa sainte montagne, car il est saint, le Seigneur notre Dieu.
Ps 98, 7-9

Dans la colonne de nuée, allusion à l’Exode où Dieu a accompagné son peuple, colonne de nuée durant le jour, colonne de feu durant la nuit.
Il parlait avec eux : est-ce donc possible que notre Dieu parle ainsi avec nous, comme en un face à face. Et oui, c’est possible, toute la Bible en témoigne. Il parlait avec son peuple, et son peuple a accueilli ses volontés, ses lois. Non point des commandements tyranniques, mais une loi de vie, une loi d’amour.
Il parlait avec eux, avec eux il restait Dieu patient. C’est toute une histoire, une longue histoire, l’histoire du Seigneur avec son peuple au fil du temps, qui est ici évoquée.
Ainsi le Seigneur aujourd’hui encore marche avec nous, chemine patiemment, passe par delà nos égarements, pour revenir encore et toujours, nous proposer son chemin d’amour, sa vie. 

Seigneur tu es grand, tu es amour patient, et tu nous entraînes sur le chemin de ta vie,
Seigneur, tu es bon, tu es beau, et l’éclat de ta beauté que nous entrevoyons par moment, nous plonge dans l’admiration, dans l’adoration.
Tu es saint, en toi réside la perfection, tu es saint, en toi toute joie, toute paix.
Seigneur, jadis tu étais avec nos pères au désert, sois aujourd’hui avec nous, au fil de notre quotidien.