mercredi 31 juillet 2019

Desséché jusqu’aux racines.

Marc 11,20-21

20 Le lendemain matin, en passant, ils virent le figuier qui était desséché jusqu’aux racines. 21 Pierre, se rappelant ce qui s’était passé, dit à Jésus : « Rabbi, regarde : le figuier que tu as maudit est desséché. »

Viens Esprit Saint, viens irriguer et régénérer ce qui est desséché en mon coeur.

Ce passage est la suite des versets 12 à 14 de ce même chapitre 11. Entre les deux, l’épisode des vendeurs et acheteurs chassés du Temple, cet événement éclaire ce figuier desséché.
Il y a des allers-retours  de Jésus entre Béthanie et Jérusalem ; le soir Jésus part pour Béthanie, le matin il revient à Jérusalem (versets 11-12. 19-20. 27).

Jésus a-t-il vraiment maudit le figuier? Ce n’était pas la saison des figues! Alors? La parole de Jésus est efficace. Elle manifeste surtout la stérilité de ceux qui auraient dû guider le peuple sur le chemin de la Torah. Car le figuier est symbole de la Torah : son fruit est le seul qui peut se manger en entier, peau, pulpe et pépins. Riche en pépins il est aussi signe de la fécondité de la parole. Dans la Loi, tout est nourriture (même si je ne comprends pas tout, loin de là ! Les Rabbins, de tout temps, ne cessent de creuser la Torah et d’en discuter entre eux) et doit porter du fruit dans la vie.
Ce figuier « desséché jusqu’aux racines » est image de la foi inféconde des responsables du peuple, grands-prêtres et scribes qui justement cherchent à faire périr Jésus. Desséché jusqu’aux racines, il ne peut ni nourrir, ni protéger de son ombre, ni reprendre vie !
C’est un signe pour les disciples, une révélation:n’allez pas chercher des fruits,là où il n’y en a pas ! N’allez pas vous nourrir de ce qui est caduque, le Temple et les sacrifices exigés sans cesse. Dieu ne s’achète pas par des sacrifices, Il n’est pas un légaliste pointilleux. Il ne s’agit pas de dominer ou d’écraser : mais, comme Jésus « Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » (Marc 10,43-44). Tel est le visage de Dieu que Jésus révèle et auquel il nous appelle à nous conformer, nous ses disciples ou qui essayons de l’être.

Seigneur viens me purifier de mes dessèchements.
Que ta vie, ta force de résurrection agissent en moi et que ma vie porte du fruit par ton action en moi.

mardi 30 juillet 2019

Toute la foule était frappée par son enseignement.

Marc 11,18-19

18 Apprenant cela, les grands prêtres et les scribes cherchaient comment le faire périr. En effet, ils avaient peur de lui, car toute la foule était frappée par son enseignement.
19 Et quand le soir tomba, Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville.


Viens Esprit d’émerveillement, viens ouvrir nos coeurs.
Le Prophète Jérémie a failli mourir pour s’en être pris au Temple (Jérémie 26,1-19). Un prophète, Ourias es mort  pour avoir dénoncer les exactions du peuple (Jérémie 26,20-24). Jésus sait qu’il a pris des risques, d’autant qu’il a depuis longtemps senti l’hostilité dont il était l’objet de la part des grands du peuple. (cf. Marc 3,6)
Jésus pose problème : qui est-il pour agir et parler ainsi ? Car il a posé un acte fort  d’autorité dans le Temple où il n’a officiellement aucun pouvoir ! Pire, il remet en cause le système même du Temple et des sacrifices.
Comment le faire périr sans que le peuple se retourne contre ceux qui lui en veulent ? Sa popularité auprès du peuple fait peur : il s’agit de petites gens, sans doute, mais si nombreux ! Une foule frappée de son enseignement. Comme lors du premier signe de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm en Marc 1,27-28.
A chaque fois que je lis ou entends ce verset, je suis dans l’émerveillement… et je me demande si, moi aussi, je suis frappée de son enseignement. Pas toujours, hélas !

Le soir Jésus se retire de la ville comme en 11,11 Prudence, discrétion, temps de rencontre avec ses amis de Béthanie, temps de prière au calme de Béthanie? Un peu de tout cela sans doute. Si Jésus interpelle et remet en cause, il ne provoque ni ne prend des risques inutiles. Il est non violent, il n’a pas d’armes et il vient à Jérusalem monté sur un petit âne, (cf. Marc 11,2 et 7) et non sur un cheval de bataille.

Seigneur Jésus  donne-moi de savoir prendre de la distance quand je sens de l’agressivité en moi ou autour de moi.
Ouvre mon coeur à ta parole, à ton enseignement : que ton Évangile me renouvelle aujourd’hui et chaque jour.

lundi 29 juillet 2019

Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations

Marc 11,17

17 Il enseignait, et il déclarait aux gens : « L’Écriture ne dit-elle pas : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ? Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »


Viens Esprit de prière et d’accueil.

Jésus vient de provoquer un beau remue-ménage dans le Temple… et maintenant il donne le sens de son geste.
Comme Marc précise d’abord « Il enseignait », nous comprenons que Jésus n’est pas dicté par la colère, bien que souvent à propos de cet épisode on parle de la colère de Jésus, voire de la sainte colère. Il a posé un geste très fort. Il le sait et veut l’expliquer. Enseigner suppose une situation assez calme pour que les auditeurs puissent l’entendre et saisir ses propos.
« L’Écriture ne dit-elle pas : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations ? » Le texte d’Isaïe que cite Jésus est très ouvert : « Les étrangers qui se sont attachés au Seigneur pour l’honorer, pour aimer son nom, pour devenir ses serviteurs, tous ceux qui observent le sabbat sans le profaner et tiennent ferme à mon alliance, je les conduirai à ma montagne sainte je les comblerai de joie dans ma maison de prière, leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel, car ma maison s’appellera « Maison de prière pour tous les peuples ». Oracle du Seigneur Dieu, qui rassemble les exilés d’Israël : J’en ai déjà rassemblé, j’en rassemblerai d’autres encore. » (Isaïe 56,6-8) Jésus est clair, à la suite d’Isaïe, « Maison de prière » et « pour toutes les nations » : les deux sont importants pour lui.
Ce lieu doit être ce qu’il est. Dès le désert, la tente où demeurait l’Arche d’Alliance, signe de la Présence de Dieu, était appelée : le Tente de la Rencontre. Lieu d’écoute de Dieu, de prière, d’ouverture de coeur, de disponibilité.
Non un lieu exclusivement réservé aux Juifs, mais ouvert à tout croyant qui s’est attaché au Seigneur, quelle que soit son origine. En citant ce texte, Jésus n’a pas dû se faire que des amis !
Et surtout il ajoute, citant Jérémie : « Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » (Jérémie 7,11). À la suite des prophètes, Jésus va très loin dans sa remise en cause, mais il le fait avec amour, pour réveiller les consciences. Il sait que son geste et ses propos sont risqués, la suite le montrera. Mais l’enjeu est si important ! L’allusion au texte de Jérémie, renvoie à tout le passage que ses auditeurs connaissent certainement : « Voici, vous faites confiance à des paroles de mensonge qui ne servent à rien. Quoi ! Vous pouvez voler, tuer, commettre l’adultère, faire des faux serments, brûler de l’encens pour le dieu Baal, suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas ; et ensuite, dans cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué, vous pouvez vous présenter devant moi, en disant : « Nous sommes sauvés » ; et vous faites toutes ces abominations ! Est-elle à vos yeux une caverne de bandits, cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué ? Pour moi, c’est ainsi que je la vois – oracle du Seigneur. » (Jérémie 7,8-11)

Seigneur Jésus que nos églises, chapelles, coin-prière de nos maisons, soient et demeurent des lieux de prière, de recueillement, de rencontre coeur à coeur avec toi. Que ce temps que je te consacre plus particulièrement, rayonne autour de moi et porte des fruits de service concret, d’entraide, d’ouverture aux autres, proches et lointains.

dimanche 28 juillet 2019

Jésus se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple


Marc 11,15-16
 
15 Ils (Jésus et les Douze ) arrivèrent à Jérusalem. Entré dans le Temple, Jésus se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple. Il renversa les comptoirs des changeurs et les sièges des marchands de colombes, 16 et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit à travers le Temple.

Viens Esprit de vérité, viens nous purifier de toutes nos souillures et compromissions!

Jusqu’à présent, Jésus, montait à Jérusalem : une fois arrivé, sa première démarche est d’aller au Temple (Marc 11,11). Et là, il ne peut tolérer le trafic qui y règne ; bien sûr, ces marchands et changeurs sont ici pour permettre aux croyants juifs venus de tous les coins de la diaspora d’offrir les sacrifices prescrits par la Loi…
Mais justement Jésus expulse « ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le Temple » : nous oublions souvent cette dernière mention! Ce vaste système de sacrifices, de réglementations qui enrichit la classe dominante, qui appauvrit davantage le petit peuple écrasé de taxes, qui monnaye la relation à Dieu… tout cela est odieux pour Jésus. Pas de « donnant-donnant » avec Dieu! Dieu ne s’achète pas !
Il renverse les compteurs des changeurs… les pièces d’argent de tous  pays, volent . Mais contrairement à ce qui est souvent représenté, Jésus ne bouleverse que les sièges des marchands de colombes et non leurs cages et étalages : eux aussi sont des petits, car les sacrifices d’oiseaux sont pour les pauvres, les autres offrent du bétail.
« et il ne laissait personne transporter quoi que ce soit à travers le Temple. » Pourquoi ? Le Temple, lieu de la présence de Dieu, et devant Dieu il s’agit d’être, et non de faire, ou pire de paraître ! Osée l’a proclamé plusieurs siècles plus tôt : « C'est l'amour qui me plaît et non les sacrifices, la connaissance de Dieu plutôt que les holocaustes. » (Osée 6,6)

Seigneur Jésus ouvre les yeux de mon coeur : purifie moi de tout marchandage dans ma relation avec toi, avec le Père, dans l’Esprit. Que ce soit l’amour qui motive et guide ma vie, ma prière, mes paroles et mes actes.

vendredi 26 juillet 2019

Il eut faim.

Marc 11,12-14

12. Le lendemain, comme ils étaient sortis de Béthanie, il eut  faim. 13. Voyant un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il y trouverait quelque fruit  mais s’en étant approché, il ne trouva rien que des feuilles : car ce n’était pas la saison des figues. 14.S’adressant au figuier, il lui dit : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! » Et les disciples l’entendaient.


Viens Esprit de vie et de fécondité, viens nous aider à faire fructifier la vie reçue, la parole entendue et méditée.
Quelle étrange malédiction !  Et comme cela ressemble peu à tout ce que l’on connaît de Jésus : une sorte de réaction de dépit parce qu’il n’a pas réussi à assouvir sa faim ? Bien que ce cela ne soit pas la première fois que Jésus choque en allant à contre courant des idées reçues, on imagine la tête des disciples se regardant l’un l’autre avec étonnement en entendant cela presque fortuitement. Mais pas vraiment fortuitement car cela semble faire partie du dessein de Jésus pour mieux marquer les esprits.

L’épisode fait penser à la fable de La Fontaine, le renard qui, n’arrivant pas à atteindre les raisins, les disqualifie en les traitant de trop verts. Justement en parlant de fable on retrouve la manière de Jésus qui aime faire comprendre son message par des images, des comparaisons, des  paraboles. Et le message est ici bien plus tragique que celui d’une simple fable.

Cette « parabole » précède l’épisode de la colère de Jésus sur les marchands du temple : le culte judaïque a de belles feuilles mais ne porte pas de fruit. Les pharisiens s’attachent au décorum, aux règles et aux rites extérieurs, mais ils négligent l’essentiel. Le message de Jésus, formulé un peu à la manière des prophètes anciens (voir p.ex. Jérémie 8,13), s’applique à Israël et à ses chefs qui  ferment toutes les portes au Messie et fomentent plutôt de le faire périr car il bouleverse leur réglementarisme bien assis
Jésus nous invite, nous ses disciples, à passer d’un culte sclérosé –p.ex. aller à la messe obligatoire du dimanche, le samedi soir ça compte aussi – à une relation personnelle au Père.

Jean 4,23 « L’heure vient –et c’est maintenant- où les véritables adorateurs  adoreront le Père en esprit et en vérité. »
Jésus a FAIM des fruits que nous portons, il n’a que faire des feuilles !

Chantal et Gaston

jeudi 25 juillet 2019

Il entra à Jérusalem dans le temple

Marc 11,11

Il entra à Jérusalem dans le temple et après avoir tout regardé autour de lui, comme il était déjà tard, il sortit pour aller à Béthanie avec les douze.
 
Viens Esprit de paix et d'accueil, viens prier en nous !

Jésus termine cette fameuse journée où il fut ovationné par la foule par une visite au temple, et on sent dans ce simple verset une sorte de lassitude. Malgré la liesse –bien ambiguë- du peuple à son égard, Jésus sait que les chefs religieux juifs veulent sa perte. Ici on dit seulement qu’il « regarde tout autour de lui ». Le Seigneur ne condamne pas hâtivement. Dans le récit de Luc (Lc19,41-44) il est dit que Jésus pleure sur Jérusalem qui n’a rien compris de son message de paix et qui n’a pas reconnu l’événement  prodigieux d’être visité par son Dieu. « Heureux ceux qui pleurent… »
Comme il se fait tard –dans la journée et dans son ministère-  Jésus va se retirer avec ses apôtres à Béthanie, chez ses amis Lazare, Marthe et Marie. Face à la haine de plus en plus forte des autorités juives à son égard, il va se retirer dans cette famille pleine de sollicitude et de reconnaissance .


Seigneur, nous sommes parfois cette Jérusalem que tu parcours de ton regard d’amour, sans y retrouver la paix que tu y as déposée, ni la conscience d’être sans cesse accompagnés par toi.
Dans ce monde où tu es souvent chassé, ridiculisé, martyrisé, soyons des témoins reconnaissants de tout ce que tu as opéré dans nos vies, en te réservant un lieu d’accueil

Chantal et Gaston

mercredi 24 juillet 2019

Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !

Marc 11 : 9-10

9.Et ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !  10.Béni soit celui qui vient de notre père  David ! Hosanna au plus haut des cieux !
Viens Esprit de vie et de salut, ouvre nos coeurs à l'action du Seigneur en nous.

Le peuple juif qui subit l’humiliation de la domination romaine voit en Jésus un libérateur au sens politique du terme : il va régner sur Jérusalem et chasser les Romains. D’où cette ferveur à crier « Hosanna » qui signifie « Sauve, je te prie », on pourrait dire familièrement : « Au secours ! » Transposition quasi-littérale du psaume 117 (118) versets 25-26 : « De grâce Yahvé, donne le salut ! De grâce Yahvé donne la victoire Béni soit au nom de Yahvé celui qui vient ! »
Ambiguïté : Le salut que vient apporter Jésus, c’est de nous délivrer de l’esclavage de la chair (au sens paulinien du terme) et de la mort. « Mon royaume n’est pas de ce monde » Jn 18,36

La foule attend le retour d’un règne prestigieux comme l’était celui de David, dont Jésus est d’ailleurs un descendant. La déception ne se fera pas attendre : ceux qui criaient « Hosanna! » le dimanche s’écrieront le vendredi : « Nous n’avons pas d’autre roi que César! »Jn19,15&20. Retournement du succès comme on le voit dans l’histoire des hommes. Bientôt le vide va se faire autour de Jésus et ne restera plus comme représentation de sa royauté que l’écriteau que Pilate fera mettre sur la croix.
Les foules sont manipulables, mais Jésus parle à chacun dans l’intimité de son cœur.
 
Seigneur donne-nous ton regard pour découvrir les vraies valeurs et les vraies richesses.                      
Donne-nous la grâce de la fidélité.
Fais-nous dès maintenant goûter à ton Royaume.

Chantal et Gaston

mardi 23 juillet 2019

Ils amènent l’ânon à Jésus


Marc 11 : 7-8
Ils amènent l’ânon à Jésus
7.Ils amènent l’ânon à Jésus et ils mettent sur lui leurs manteaux et il s’assit dessus.                                       
8.Et beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres, des jonchées de verdure qu’ils coupaient dans les champs.
 

Viens Esprit de vie, viens habiter nos fragilités et nous ouvrir à Jésus.

Cet épisode de la vie de Jésus correspond à l’accomplissement de la prophétie de Zacharie : (Zach.9,9) Exulte avec force, fille de Sion ! Crie de joie, fille de Jérusalem ! Il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse.
Jésus marche donc dans le plan de Dieu et veille à ce que la prophétie s’accomplisse. On peut y retrouver son désir de soumission à la volonté de son Père. Bien que conscient qu’il allait vers une issue tragique, il va manifester sa royauté. Bien sûr l’âne en est un symbole  selon la tradition, mais il s’agit seulement d’un ânon qui ne lui appartient même pas et dont on imagine qu’il doit avoir de la peine à supporter  le poids d’un adulte. Le Seigneur s’appuie même sur nos fragilités pour manifester sa gloire ! Encore un paradoxe ! Autre paradoxe, ou plutôt malentendu, le peuple porte Jésus en triomphe, voyant en lui un libérateur du joug romain. Ou encore, une foule de curieux veulent voir qui est  cet homme dont on dit qu’il fait des prodiges, il vient en effet de ressusciter Lazare.

Seigneur nous t’offrons nos fragilités, qu’elles soient instruments pour témoigner de ta véritable identité.
Nous aussi nous avons souvent de fausses images et de fausses attentes à ton égard , viens corriger notre regard.
Nous t’en prions.
Chantal et Gaston


lundi 22 juillet 2019

Qu’avez-vous à détacher cet ânon ?

Marc 11 : 4-6

4.Ils partirent et trouvèrent un ânon à l’attache près d’une porte, sur la rue, et ils le détachèrent.                            
5.Quelques-uns de ceux qui se tenaient là leur dirent : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? »                                              
6.Ils dirent comme Jésus leur avait dit, et on les laissa faire.

 

Viens Esprit de discernement et de "Oui"!

Tout se passe comme Jésus l’avait annoncé. L’obéissance et la confiance des disciples ne sont pas vaines. Cfr Is.55 :11 Ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de ma mission.

Sur les lieux, étonnement voire suspicion et réprobation de « ceux qui se tenaient là ».                
C’est « le monde », c’est le qu’en dira-ton, ce sont aussi nos propres freins de timidité ou d’esprit grégaire qui nous poussent parfois dans nos retranchements et nous invitent à prendre position : suis-je sous le regard du Seigneur ou dans la conformité aux autres, à ce qui se fait ? Où  se situe ma liberté ? 
On retrouve l’assertivité des disciples, soutenue par les paroles de leur Maître.     
Cfr Mt 10 :19 Mais lorsqu’on vous livrera, ne cherchez pas avec inquiétude comment parler ou que dire : ce que vous aurez à dire vous sera donné sur le moment car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.

Seigneur, donne-nous la grâce de croire que ta Parole est vérité.             
Qu’elle soit une lampe sur notre chemin, le fil rouge qui guide nos choix de vie.                                          
Envoie-nous ton Esprit de   discernement.                                                                                                                                                                          Marche à nos côtés pour nous donner force et assurance.

Chantal et Gaston

dimanche 21 juillet 2019

Le Seigneur en a besoin


Mc 11, 3

Et si quelqu’un vous dit : «Que faites-vous là ? », dites : « Le Seigneur en a besoin, et aussitôt il va le renvoyer ici ».

Jésus envoie deux disciples pour ramener l’ânon qui va le porter en triomphe et il leur donne en même temps l’audace et l’assurance qui préviennent toute opposition ou refus du propriétaire.    
Etre accompagné de la Parole du Seigneur, c’est mieux qu’une lettre de recommandation, c’est une clé qui ouvre toutes les portes, à commencer par la porte du cœur de celui qui la reçoit.

Cfr Mt 18 :19 « Je vous dis encore que si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle sera accordée par mon Père qui est dans les cieux ».              

Cfr Jn 14 :13 « Et tout ce que vous demanderez en mon nom je le ferai, afin que mon Père soit glorifié dans le Fils »           
               
Cfr 1Jn5 :14-15 « Nous avons auprès de lui cette assurance que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute…

« Le Seigneur »          
Marc n’utilise ce titre « O Kurios » que pour la quatrième fois depuis le début de son évangile (1 :3 Jean-Baptiste : Préparez les chemins du Seigneur,  5 :19 Jésus au démoniaque guéri : Raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait…, 7 :28 La Syrophénicienne donne ce titre à Jésus.           

Que Jésus s’attribue à lui-même ce titre, sous l’action de l’Esprit, va bien dans le sens de cette manifestation « royale » qui se prépare : Jésus  a conscience de sa propre dignité messianique.

« en a besoin »  De quoi le Seigneur a-t-il besoin ?  Il a besoin de chacune et chacun de nous, autre Christ, pour manifester sa présence et son amour auprès de nos frères humains.                               

Cfr 1 Cor12 :27 « Or vous êtes, vous, le corps du Christ, et membres chacun pour sa part. » 
Ainsi le Seigneur nous assigne à chacun, membres de l’Eglise, une mission, humble ou plus voyante, mais indispensable pour que soit manifesté le Royaume de Dieu. Si c’est lui-même qui nous envoie et que nous reconnaissons sa demande, nous pourrons y répondre avec assurance car nous croyons vraiment que « le Seigneur en a besoin ».

« Et aussitôt il va le renvoyer ici » Nous avons parfois peur que le Seigneur nous prenne quelque chose, nous prive de notre personnalité, nous demande d’être différents. Or le Seigneur ne nous utilise pas pour profiter de nous. Je n’ai rien à perdre et tout à gagner à devenir son disciple. 
Cela m’est « renvoyé » en terme d’épanouissement, de déploiement de mon Etre profond.

Seigneur fais-moi discerner ce que tu attends de moi et mets en moi ton assurance et ta force pour emprunter le chemin que tu m’indiques afin que je devienne vraiment qui  je suis en profondeur.

Chantal et Gaston

samedi 20 juillet 2019

Allez au village...


Mc 11
1.Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem en vue de Bethphagé et de Béthanie, près du Mont des Oliviers, il envoie deux de ses disciples  2.  en leur disant : « allez au village qui est en face de vous, et aussitôt vous y trouverez à l’attache un ânon que personne au monde n’a encore monté. Détachez-le et amenez-le. »

Jésus et ses disciples se trouvent donc dans la « banlieue » de Jérusalem. On est frappé par la détermination, la maîtrise dont Jésus fait preuve pour préparer un événement (on dirait maintenant « créer l’évènement ». Même son itinéraire n’est pas laissé au hasard : dans la tradition juive le Messie devait arriver à Jérusalem par l’est, en traversant le jardin des Oliviers .     
    
Quant à l’âne, c’était aussi, dans cette même tradition, la monture des rois. Il est aussi symbole de paix et de pauvreté. Le fait que personne ne s’était encore assis sur la bête peut être une référence à la loi juive d’après laquelle les animaux destinés à un usage sacré devaient être intacts et n’avoir jamais porté le joug. (Nb 19.2  Dt21.3  1Sam6.7)

On est étonné par la précision et la prescience de Jésus qui sait comment et où trouver l’ânon.    
Jésus « sait exactement ce qu’il veut », ou plutôt quelle est la volonté de son Père.

Donne-nous Seigneur la grâce de connaître ta volonté et le courage de suivre le chemin où tu veux nous conduire.

Chantal et Gaston