samedi 31 août 2013

Jésus de Nazareth

Lc 24
19 « Quoi donc ? » leur dit-il. Ils lui répondirent : « Ce qui concerne Jésus de Nazareth, qui fut un prophète puissant en action et en parole devant Dieu et devant tout le peuple : 20 comment nos grands prêtres et nos chefs l'ont livré pour être condamné à mort et l'ont crucifié ;

Esprit Saint, vient nous redire qui est Jésus de Nazareth !

« Quoi donc ? » leur dit-il : Jésus veut vraiment que ses compagnons disent ce qu’ils savent, expriment où ils en sont, partagent la façon dont eux-mêmes voient tous « ces événements ».

Ils lui répondirent : « Ce qui concerne Jésus de Nazareth : au cœur de l’histoire, il y a une personne, et leurs premiers mots sont pour la citer, et il le font en appelant simplement Jésus par son nom et son lieu d’origine : son nom d’homme.

qui fut un prophète puissant en action et en parole devant Dieu et devant tout le peuple : pour décrire Jésus aux yeux de cet inconnu, il lui rendent un bel hommage, ils reconnaissent en lui un grand prophète, ils soulignent qu’il le fut par ses actes – ses miracles – et ses paroles qui les ont séduits. Et cela devant Dieu (ce n’est pas un usurpateur) et devant tout le peuple !

comment nos grands prêtres et nos chefs l'ont livré pour être condamné à mort et l'ont crucifié : en contraste total avec ce bel éloge, voici le drame de sa fin. Ils reconnaissent le rôle de leurs propres autorités religieuses. Les Romains ne sont pas évoqués.


Jésus de Nazareth, qui es-tu pour moi, pour nous ? Comment puis-je te nommer ? Comment puis-je raconter ton histoire parmi nous ? 

vendredi 30 août 2013

Cléopas répondit

Lc 24
18 L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit : « Tu es bien le seul à séjourner à Jérusalem qui n'ait pas appris ce qui s'y est passé ces jours-ci ! »

Esprit Saint, prépare aussi notre écoute à recevoir les paroles de Jésus.

L'un d'eux, nommé Cléopas, lui répondit : celui qui prend la parole est nommé, comme la plupart du temps dans les évangiles.

Tu es bien le seul à séjourner à Jérusalem qui n'ait pas appris ce qui s'y est passé ces jours-ci : comme ce compagnon est sur la route qui quitte Jérusalem, il a dû y séjourner au moment de la Pâque… et Cléopas affirme que tout Jérusalem est au courant… la crucifixion de Jésus a-t-elle fait à ce point la chronique locale ? En tous cas, à ses yeux, ces événements ont bouleversé l’opinion publique. Car c’est une chose de relayer ces nouvelles, une autre d’en percevoir l’énorme enjeu pour l’humanité. Oui, Jésus est bien le seul à ne pas avoir appris ces événements, car il en a été lui-même l’acteur !
Mais la conversation est cordiale et les conditions s’installent pour que les deux pèlerins de retour de Jérusalem aient le désir d’écouter ce que Jésus a à leur dire.


Seigneur Jésus, tu veux encore parler, tu veux nous expliquer, tu veux que tes paroles s’ancrent profondément en nous… comme tu prépares les marcheurs d’Emmaüs à t’écouter, rends-nous aussi vraiment attentifs.

jeudi 29 août 2013

Ils s'arrêtèrent

Lc 24
17 Il leur dit : « Quels sont ces propos que vous échangez en marchant ? » Alors ils s'arrêtèrent, l'air sombre.
Esprit Saint, ouvre nos cœurs pour qu’ils puissent sans fin se laisser interroger par Jésus.

Il leur dit : Quels sont ces propos que vous échangez en marchant ? Les voilà donc tous les trois marchant ensemble sur la route et les deux amis continuent leur sujet de conversation. Et, bien sûr, Jésus pose une question : il fait celui qui n’est pas au courant…

Alors ils s'arrêtèrent, l'air sombre : les voilà donc si étonnés qu’ils suspendent leur marche. Ou pressentent-ils l’importance de cet instant ? En tous cas, Luc souligne qu’ils sont dans la tristesse, qu’ils sont encore dans la tristesse, pourrions-nous dire, car bientôt le récit va basculer. Ce temps d’arrêt en marque le tournant.


Seigneur Jésus, donne-nous le désir de nous arrêter en ta compagnie, de suspendre le rythme de nos activités pour écouter ta question.

mercredi 28 août 2013

Ils les rejoignit

Lc 24
15 Or, comme ils parlaient et discutaient ensemble, Jésus lui-même les rejoignit et fit route avec eux ; 16 mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

Esprit Saint, viens ouvrir nos yeux lorsque Jésus marche à nos côtés.

Or, comme ils parlaient et discutaient ensemble : si Luc insiste en deux versets successifs sur le fait que ces  hommes parlaient, cela doit être important, et si nous n’avons pas encore saisi, il ajoute qu’ils discutaient ensemble… ils sont donc en pleine interrogation, débordants de question, se rappelant tel ou tel fait pour essayer de les interpréter…

Jésus lui-même les rejoignit : et c’est au cœur de ce questionnement que Jésus « les rejoint », lui qui seul est la réponse à leur attente. Il les rejoint sur leur chemin, même si -  ou parce que - ils vont à contresens. Jésus qui prend l’initiative de la rencontre.

et fit route avec eux : non seulement il les rejoint, mais il les accompagne, il fait route avec eux, à leur pas.

mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître : mystère des rencontres avec Jésus ressuscité où, le plus souvent, il n’est pas reconnu. Mais réalité pour nous qui avons tant de mal à reconnaître les traces de sa présence.


Seigneur Jésus, tu es un Dieu qui rejoint l’homme sur son chemin et fait route avec lui ! Bénis sois-tu !

mardi 27 août 2013

Deux d'entre eux

Lc 24
13 Et voici que, ce même jour, deux d'entre eux se rendaient à un village du nom d'Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem. 14 Ils parlaient entre eux de tous ces événements.

Esprit Saint, viens nous éclairer aussi sur « ces événements » qui sont au cœur de notre histoire.

Et voici que, ce même jour : le premier jour de la semaine, le jour de la Résurrection, le plus grand jour de l’histoire des hommes. Tout s’enchaîne très vite après la Résurrection : Jésus ne laisse pas ses amis dans la détresse ou l’incertitude…

deux d'entre eux se rendaient à un village du nom d'Emmaüs : ils sont sur la route, une route qui les ramène aussi « chez eux », une route qui tourne le dos à Jérusalem. Ils s’en vont loin de leurs frères… mais ils sont deux, comme un petit noyau où demeure l’interrogation, la recherche du sens de ce qu’ils ont vécu.

à deux heures de marche de Jérusalem : littéralement « soixante stades », soit une douzaine de kilomètres. Beaucoup de traductions ont préféré l’équivalent en temps.

Ils parlaient entre eux de tous ces événements : une seule chose a de l’importance à ce moment-là, une seule les préoccupe : la mort de Jésus et tout ce qui l’a entouré. Tout ce que cela suppose aussi pour eux. Ils sont deux, comme quand Jésus les a envoyés en mission, mais cette fois ce n’est plus qu’entre eux qu’ils parlent. Mais là, au moins, la parole reste présente.


Seigneur Jésus, tant de fois nous parlons nous aussi de ces derniers jours où tu fus présent auprès des tiens avec ton corps, nous aussi nous avons besoin de mieux comprendre. Comme les disciples d’Emmaüs, nous sommes en route… rejoins-nous sur notre route !

dimanche 25 août 2013

Ce qui était arrivé

Lc 24
12 Pierre cependant partit et courut au tombeau ; en se penchant, il ne vit que les bandelettes, et il s'en alla de son côté en s'étonnant de ce qui était arrivé.

Esprit Saint, ouvre nos cœurs aux merveilles qu’accomplit notre Dieu !

Pierre cependant partit et courut au tombeau : on accuse les femmes de délire, mais on va quand même voir… Pour Luc, Pierre s’en va seul, mais, à l’instar de Jean, il rapporte sa course. Et si c’était vrai… ? Il y a urgence à vérifier !

en se penchant, il ne vit que les bandelettes : il n’entre pas, voit les seules bandelettes, pas de corps, mais pas de messagers non plus… personne pour lui expliquer… les femmes ont-elles rêvé de messagers éblouissants ?? Un simple tombeau vide s’offre à Pierre…

et il s'en alla de son côté : « chez lui » disent la plupart des traductions, mais où était ce « chez-lui » à Jérusalem ? C’est comme si Pierre n’avait pas rejoint le groupe des apôtres, comme s’il voulait d’abord comprendre lui-même… retenons ce fait…

 en s'étonnant de ce qui était arrivé : Pierre s’étonne, la force de ce verbe s’est atténuée dans notre langage courant, en fait il s’agit bien d’être « frappé de la foudre », autrement dit, frappé de stupeur. Voilà Pierre qui s’en va dans l’étonnement « de ce qui était arrivé » : la disparition du corps ? Pense-t-il à la résurrection de Jésus ? Ose-t-il appréhender cette possibilité ? Les femmes viennent de lui rappeler les paroles de Jésus annonçant sa résurrection… lui qui deviendra un grand témoin doit d’abord apprendre à donner foi aux paroles des premières messagères…


Seigneur Jésus, comme Pierre, seul au bord du tombeau vide, il nous est si difficile de voir les signes que tu mets sur notre route, de croire ceux qui nous rappellent ta Bonne Nouvelle… ouvre nos cœurs à l’inattendu de ton amour. 

samedi 24 août 2013

Aux yeux de ceux-ci

Lc 24
10 C'étaient Marie de Magdala et Jeanne et Marie de Jacques ; leurs autres compagnes le disaient aussi aux apôtres. 11 Aux yeux de ceux-ci ces paroles semblèrent un délire et ils ne croyaient pas ces femmes.

Viens Esprit de vérité, viens parler par la bouche des témoins, viens ouvrir le cœur de ceux qui les écoutent.

C'étaient Marie de Magdala et Jeanne et Marie de Jacques : à partir du moment où elles prennent la parole, les femmes sortent de l’anonymat : c’est en leur nom propre qu’elles parlent. Ce n’est plus d’un petit groupe qu’il s’agit mais d’individualités. Les deux premières nous sont connues, la troisième est moins bien identifiée, mais que nous importe. Elle l’était sûrement pour Luc, et l’important c’est bien le témoignage.

leurs autres compagnes le disaient aussi aux apôtres :  si Luc ne les nomme pas toutes, il signale qu’il y en avait encore d’autres qui ont vu le tombeau vide et entendu le rappel des paroles de Jésus. Personne ne se tait : toutes témoignent vis-à-vis des apôtres.

Aux yeux de ceux-ci ces paroles semblèrent un délire : dans une société où une femme ne pouvait être considérée comme un témoin valable… avoir confié la plus grande nouvelle à des femmes, manifesterait bien un certain humour divin……. Pourtant, ces paroles de Jésus que les femmes « rappellent » à leur tour, les apôtres aussi les avaient entendues, et sans les comprendre. Alors, pourquoi parler de délire ?

et ils ne croyaient pas ces femmes : simplement parce que le témoignage d’une femme n’était pas recevable ? Ou la nouvelle est-elle trop énorme pour qu’ils osent y croire ? Un certain rationalisme les en empêche-t-il ? L’art de passer à côté de sa joie….


Seigneur Jésus, tu as confié la grande annonce à des témoins qui n’en étaient pas dignes aux yeux des hommes. Tu ne viens jamais à nous comme nous nous y attendons… Mets-en nous assez de confiance pour te reconnaître au travers de tous les signes, de toutes les rencontres que tu mets sur notre route.

vendredi 23 août 2013

A tous

Lc 24
8 Alors, elles se rappelèrent ses paroles ; 9 elles revinrent du tombeau et rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres.

Viens Esprit Saint, viens répandre dans le monde entier la plus grande des nouvelles : Christ est ressuscité !

Alors, elles se rappelèrent ses paroles : mais oui, elles le savaient, elles ne l’avaient pas oublié, les paroles non comprises avaient été gardées précieusement dans les cœurs. Car c’étaient « ses » paroles, celle de leur maître bien-aimé.

elles revinrent du tombeau : voici venu le moment de quitter le lieu de la sépulture : retenir seulement qu’il est bien vide, puis s’en retourner… Si Luc a dit leur crainte, il ne dit plus rien maintenant de leur sentiment : sans doute la grande nouvelle résonne-t-elle différemment au cœur de chacune.

et rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres : elles n’ont pas reçu mission d’annoncer la résurrection, mais cela leur semble sans doute une évidence comme ce le sera pour les autres témoins. Et elles l’annoncent à tous ! On imagine l’immense nouvelle se répandre comme une traînée de poudre… assortie de divers commentaires ! Voilà la Résurrection elle-même confiée à la rumeur…


Seigneur Jésus, voilà les femmes devenues à leur tour tes messagères. Donne-nous d’accueillir chaque jour, en nos vies, la grande Nouvelle ! Donne-nous d’en être les messagers.

jeudi 22 août 2013

Il disait

Lc 24
7 il disait : “Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux mains des hommes pécheurs, qu'il soit crucifié et que le troisième jour il ressuscite.” »

Viens, Esprit de Jésus, viens nous redire ses paroles, viens les graver en nos cœurs.

il disait : les femmes ont entendu ces paroles, et pourtant, il faut les leur rappeler ! Voilà qui nous renvoie à notre propre écoute ! Que de fois avons-nous entendu sans que la Parole s’enracine vraiment en nous. Combien de fois n’avons-nous pas besoin de rouvrir la Bible pour en recevoir à nouveau la Parole…

Il faut que le Fils de l'homme soit livré aux mains des hommes pécheurs, qu'il soit crucifié et que le troisième jour il ressuscite : mais cette parole-ci est une des plus fortes qui aient jamais été dites : Jésus lui-même a annoncé sa propre mort et sa résurrection, et cela à plusieurs reprises. Il l’a fait (9,22) en réponse à la profession de foi de Pierre, comme un argument pour leur interdire de déjà le proclamer « Christ ».
Mais Luc nous dit aussi plusieurs fois que les disciples ne comprenaient pas cette parole (9,45 et 18,34) et même que cela devait être tel : la parole leur restait voilée pour qu’ils n’en saisissent pas le sens. Pire encore : ils craignaient de l’interroger sur ce point, tant, sans doute, ils en pressentaient le drame.

Le mystère sur la personne de Jésus devait demeurer jusqu’à sa résurrection, et voilà qu’est arrivé ce jour. Alors les messagers sont là pour « rappeler » ces paroles. 
A chaque étape son approche de la Parole, à chaque étape de nos vies, sa compréhension.

Seigneur Jésus, toi seul sais ce que nous sommes capables d’entendre, et pourtant tu nous confies sans cesse ta Parole, tu nous la confies pour que nous la gardions et la portions aux autres afin que tous vivent.

mercredi 21 août 2013

Rappelez-vous

Lc 24
6 Il n'est pas ici, mais il est ressuscité. Rappelez-vous comment il vous a parlé quand il était encore en Galilée ;

Viens Esprit Saint, viens faire mémoire en nous des paroles de Jésus.

Il n'est pas ici : elles sont effrayées, mais elles ne sont quand même pas aveugles… mais peut-être doutent-elles de ce que leurs yeux leur montrent… alors les messagers confirment : le corps de Jésus est bien absent de ce tombeau.

 mais il est ressuscité : ce que le texte laisse deviner depuis plusieurs versets, voici que c’est dit clairement, et les femmes reçoivent ces mots inouïs !

Rappelez-vous : mais comment réaliser une telle annonce, comment « y croire », si ce n’est en faisant référence aux paroles du Ressuscité lui-même. L’injonction est donnée ici, à l’aube de la résurrection, elle sera entendue par tous les disciples de Jésus, eux qui vont « faire mémoire » de lui au long des siècles, qui vont rappeler inlassablement ses paroles et ses gestes.

comment il vous a parlé : tant de paroles ont été dites par Jésus que les disciples n’ont pu recevoir, n’ont pu comprendre. Mais le Verbe leur a parlé et sa parole ne s’est pas perdue, elle va au contraire prendre racine en eux maintenant qu’il est ressuscité.

quand il était encore en Galilée : Luc nous a bien précisé, et à plusieurs reprises, que toutes ces femmes écoutaient déjà Jésus en Galilée, au début de son ministère. Peu importe qu’elles n’aient pas tout compris et retenu : elles étaient là et elles l’ont écouté.


Jésus, toi, le Verbe, tu es venu parler au cœur de notre humanité. Sans fin, nous nous rappellerons tes paroles et elles seront perpétuellement neuves en nous : merci pour la grâce de la Lectio qui nous redit chaque jour : « Rappelez-vous ! ».

mardi 20 août 2013

Le vivant

Lc 24
5 Saisies de crainte, elles baissaient le visage vers la terre quand ils leur dirent : 
« Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ?

Viens Esprit de vie, réveille en nous la foi en Jésus vivant.

Saisies de crainte : la pierre roulée, le corps disparu, et maintenant cette présence éblouissante, il y a de quoi être effrayées pour ces femmes déjà secouées par la mort de Jésus, l’hostilité du pouvoir… être disciple n’a jamais été de tout repos…

elles baissaient le visage vers la terre : elles auraient pu s’encourir…, mais elles baissent la tête « vers la terre », insiste Luc. Elles ont appris que celui qui regarde Dieu ne peut y survivre, et elles ont la même réaction devant ses messagers. Il y a quelque chose de grand, de trop grand, en ces instants.

quand ils leur dirent : mais un messager est là pour délivrer un message. Et, à la manière des habitudes de Jésus, ce message est une question.

Pourquoi cherchez-vous le vivant parmi les morts ? En quelques mots, cette question est un doux reproche et une annonce. Un seul mot y compte : le vivant ! Oui, les femmes le cherchent, elles sont même les seules à le chercher ! Elles se sont seulement trompées de lieu en venant parmi les tombes. Mais là n’est pas l’essentiel : à celui qui cherche, Dieu envoie son messager pour le remettre sur la bonne piste ! Et le lieu même de l’errance devient celui de la révélation : il est vivant ! Le Vivant, quel beau nom attribué à Jésus, un nom qui nous parle (ressuscité, c’est déjà plus compliqué !) , un nom qui nous touche, un nom qu’il veut nous partager en faisant de nous des vivants !


Jésus le Vivant, nous recevons cette question des messagers qui nous rejoint chaque jour : donne-nous de te chercher, mets-nous sur la bonne voie, permets-nous de sentir ta présence à nos côtés.

lundi 19 août 2013

Eblouissants

Lc 24
4 Or, comme elles en étaient déconcertées, voici que deux hommes se présentèrent à elles en vêtements éblouissants.

Viens Esprit de lumière, viens au cœur de nos interrogations.

Or, comme elles en étaient déconcertées : Luc laisse ce temps où les femmes font leur propre expérience de l’absence du corps, ce moment où elles sont dans le tombeau vide, largement ouvert sur la lumière du jour qui se lève. Cette constatation n’éveille d’abord en elles qu’un grand étonnement, une grande interrogation, et encore aucune réaction.

voici que deux hommes se présentèrent à elles : elle est belle cette formule de Luc : ils « se présentèrent à elles », elle exprime si bien la déférence vis-à-vis des femmes. Chacun évangéliste parle donc à la fois de femmes au tombeau et de l’intervention de messagers. De nouveau les détails varient chaque fois : un homme, deux hommes, un ange, deux anges… Peu importe !

en vêtements éblouissants :  si les femmes, chez Luc, ont vu deux hommes, l’évangéliste ajoute la petite note qui nous indique que ce sont des messagers divins : les vêtements éblouissants, c'est-à-dire débordants de lumière. Cette lumière, excessive au point d’éblouir le regard, de ne pouvoir être fixée, est le premier élément « sur-naturel » de ce récit. Quand le trouble est trop grand, quand l’esprit est désemparé, alors, vient le messager. Les femmes ont fait la démarche d’aller au tombeau, elles y ont été confrontées à une immense interrogation, elles y rencontrent ceux qui vont y répondre.


Seigneur Jésus, quand tu es « absent » dans nos jours, donne-nous de comprendre que, comme au tombeau vide, ton absence est porteuse de ta présence vivante.

dimanche 18 août 2013

Le Seigneur Jésus

Lc 24
2 Elles trouvèrent la pierre roulée de devant le tombeau. 3 Etant entrées, elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.

Esprit Saint, avec toi, nous entrons, par la lecture de ce jour, en ce temps nouveau, en ce temps du Christ Ressuscité : donne-nous d’en découvrir toute la grandeur.

Elles trouvèrent la pierre roulée de devant le tombeau : tout est calme dans le  jardin, mais un premier fait inattendu ouvre une ère nouvelle. Il s’agit simplement d’une pierre, d’une pierre qui n’est plus à sa place de la veille, qu’elles avaient si soigneusement vérifiée. Un petit signe, annonceur de la plus grande des nouvelles. Une pierre qui, en roulant, a ouvert un passage pour celui qui ne peut rester enfermé dans la mort. Le lieu sombre du sépulcre s’est ouvert sur la lumière et la beauté d’un jardin printanier, plein de promesses.

Etant entrées : le passage ouvert leur permet aussi d’entrer et elles n’hésitent pas : elles sont venues pour cela.

Elles ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus : deuxième observation, avec le même verbe, mais cette fois c’est l’inverse : ce qu’elles cherchent, elles ne le trouvent pas. Si les femmes restent dans leur surprise, Luc, lui, nous donne déjà la clé. C’est la seule fois dans son évangile qu’il parle du « Seigneur Jésus », alors qu’il reprendra souvent cette formule dans les Actes. C’est sans doute bien sa façon de nous annoncer que Jésus est ressuscité !


Seigneur Jésus, à l’aube de ce premier jour, une pierre roulée, un tombeau vide, et l’annonce discrète de ta résurrection ! Silence et simplicité ont accompagné l’évènement le plus bouleversant pour nos existences. Donne-nous d’en vivre, de même, dans la simplicité et l’humilité de notre quotidien.

samedi 17 août 2013

Les aromates

Lc 24
1 Le premier jour de la semaine, de grand matin, elles vinrent à la tombe en portant les aromates qu’elles avaient préparés.

Esprit saint, qu’en ta lumière, la Parole de ce jour éclaire notre journée.

Le premier jour de la semaine : cette petite indication de temps plutôt anodine nous transporte en fait d’un coup dans le monde de la chrétienté, dans le temps du Christ ressuscité. Il y a trois versets encore (22, 54), Luc parlait, selon la vision juive, du jour de Préparation et du sabbat. Ici, en parlant du premier jour de la semaine, il désigne notre dimanche, et donc le jour de la Résurrection.

de grand matin : l’indication de temps se précise encore ; l’heure matinale exprime sûrement la hâte des femmes à accomplir leur ultime témoignage d’amour à Jésus. Marc (16,2), qui emploie les mêmes mots, ajoute ce qui peut paraître une redondance mais qui est intéressante : « le soleil s’étant levé » : comment ne pas voir une image du Christ ressuscité en ce soleil levant ?

elles vinrent à la tombe : « elles », ce sont les femmes, pour le moment elles sont anonymes, leur seule désignation, répétée par Luc, est d’être celles qui ont accompagné Jésus depuis la Galilée, depuis donc le tout début. Ce sont les « fidèles ». La venue des femmes avec leurs vases de parfum devait être bien importante aux yeux des évangélistes pour qu’ils en parlent tous les quatre – avec des variantes, certes, mais qui n’enlèvent rien au fait.

La tombe est le seul endroit où elles peuvent retrouver Jésus, même si c’est en son corps gisant. Elles ont bien pris soin (v. 55) de regarder longuement les lieux (assises en face du sépulcre, précisait Matthieu (27,61)

en portant les aromates qu’elles avaient préparés : dès la mise au tombeau, avant que ne commence la soirée du sabbat, elles ont préparé avec soin leurs aromates. Pourtant – nous dit Jean – Joseph et Nicodème ont enseveli le corps selon toutes les règles et même plus : avec cent livres (plus de 30 kg !) de myrrhe et d’aloès. Elle est belle, cette hâte des femmes. Il est émouvant, ce désir de s’empresser auprès du corps et d’en prendre soin autant qu’il est en leur pouvoir. Elle est courageuse, cette démarche vers ce sépulcre clos et gardé. En posant ce geste avec le parfum, c’est à une liturgie du geste et du signe qu’elles se rendent, comme nous le faisons aujourd’hui au travers de l’huile ou du saint chrême.

Seigneur Jésus, c’est en préparant leurs aromates que les femmes te rendent en ce moment leur plus bel hommage. Par amour de toi, elles courent au tombeau. Que nous soyons habités par un tel amour et qu’il inspire nos actes de chaque jour, nous t’en prions.

vendredi 16 août 2013

Il le descendit de la croix

Et voici un homme du nom de Joseph, membre du conseil, un homme bon et juste, il n’avait pas donné son accord avec leur décision et leur action, il était d’Arimathie, ville des juifs. Il attendait le royaume de Dieu. Il alla trouver Pilate et réclama le corps de Jésus, l’ayant descendu, il l’enveloppa d’un linceul et il le déposa dans un tombeau taillé dans le roc où personne n’avait encore été mis. Or, c’était le jour de la préparation et le sabbat commençait à briller. Les femmes qui s’étaient venues avec lui [= Jésus] depuis la Galilée, l’ayant accompagné, observèrent le tombeau et comment le corps avait été placé. Etant retournées elles préparèrent aromates et parfums. Et le sabbat elles se reposèrent selon le commandement.
Luc 23, 50-56

Viens Esprit de Jésus, éveille justice et bonté en nos cœurs
Viens, donne lumière et joie aux cœurs troublés
Viens, sois en nous source de compassion et de communion

Et voici un homme du nom de Joseph, membre du conseil,
On peut supposer qu’il s’agit d’un membre du Sanhédrin. Un autre Joseph a veillé sur l’enfance de Jésus, voici que celui-ci va veiller à sa sépulture…

un homme bon et juste,
Ce verset nous met dans un climat de paix, de non-violence, de tendresse. Voici un homme bon et juste. Deux qualités que l’on attribue souvent à Dieu, les voici présentes en cet homme. Alors que les versets précédents, nous avaient montré une foule se retirant peu à peu en se frappant la poitrine, et les familiers se tenant à distance… voici un homme, bien précis, dont le nom est connu, dont les qualités sont reconnues, voici un homme qui sort du lot, de la masse confondue, et s’engage. Il peut nous faire penser à Siméon, au bon samaritain,…

 il n’avait pas donné son accord avec leur décision et leur action,
Ainsi la condamnation qui paraissait unanime, ne l’était pas tant que cela. Un homme au moins s’est démarqué du groupe, pour ne ratifier ni la décision ni sa mise en acte. Ainsi après avoir montré un centurion, et un malfaiteur, voici un juif, qui prend position clairement pour Jésus. Tous sont invités au Royaume, qu’ils soient juifs ou païens, qu’ils aient eu auparavant une vie vertueuse, ou une vie de malfaiteur comme le larron… tous peuvent s’ouvrir au message de Jésus.

 il était d’Arimathie, ville des juifs.
On ne sait rien de cette ville… Luc en donnant ce détail atteste peut-être du témoignage d’un homme connu lorsqu’il écrit.

Il attendait le royaume de Dieu.
C’est un homme de Dieu, il attend avec ferveur la réalisation des promesses, la venue du Royaume de justice et de paix. Siméon au début de l’évangile de Luc était présenté comme attendant la consolation d’Israël. Il avait été présenté comme juste et pieux. Il attendait… et voici qu’il se met à rendre son attente active… il agit.

 Il alla trouver Pilate et réclama le corps de Jésus, l’ayant descendu, il l’enveloppa d’un linceul et il le déposa dans un tombeau taillé dans le roc où personne n’avait encore été mis.
Voici que ce juif, bon et juste, offre à Jésus une sépulture. Il a d’abord le courage d’aller chez Pilate pour réclamer le corps de Jésus. Il le descend de la croix... les ricaneurs devant la croix avaient lancé à Jésus: sauve toi toi même, descends de ta croix... Voici qu'un homme, prend sur lui de le descendre de la croix. Le texte est sobre, il ne dit pas les efforts, la difficulté, il dit le geste, sobrement comme en une liturgie.  Ensuite il l’enveloppe d’un linceul et le place dans un tombeau neuf. Il soustrait ainsi Jésus du sort des condamnés : la fosse commune, sans hommage. Il y a une délicate insistance en ce verset sur la manière dont Joseph traite le corps de Jésus. Jésus lors de la dernière cène avait donné son corps par avance, Joseph le reçoit et lui rend tout honneur.

Un tombeau neuf… quelque chose de nouveau commence. Ce tombeau est comme une terre vierge qui reçoit le corps de Jésus, en semence du royaume nouveau.

Or, c’était le jour de la Préparation et le sabbat commençait à briller.
On appelait ainsi, le jour de la Préparation la veille du sabbat. Mais n’est ce pas le monde nouveau qui se prépare… bien plus encore que le sabbat…

Les femmes qui s’étaient venues avec lui [= Jésus] depuis la Galilée, l’ayant accompagné, observèrent le tombeau et comment le corps avait été placé.
Elles étaient déjà mentionnées à la croix, ces femmes, disciples de Jésus. Elles sont venues avec lui de Galilée, et voici que maintenant elles accompagnent Joseph dans son geste à l’égard du corps de Jésus. Elles observent le tombeau, voient comment le corps a été placé. On les perçoit, à la suite de Joseph, totalement décentrées d’elles-mêmes, toutes attentives à Jésus.

Etant retournées elles préparèrent aromates et parfums.
On aurait attendu qu’elles s’activent à la préparation du Sabbat. Mais non, elles poursuivent une fois chez elles, l’attention déployée pour Jésus, elles préparent aromates et parfums. Parfum de la bien-aimée pour son bien-aimé. En ce geste de préparer aromates et parfums, elles témoignent à la suite du Cantique, que l’amour est plus fort que la mort. Que rien ne peut réussir à éteindre l’amour.

Et le sabbat elles se reposèrent selon le commandement.
Elles ont fait tout ce qui était en leur pouvoir, comme Dieu à l’aube de la création, elles entrent en sabbat, elles se reposent. Dieu a créé puis a confié l’univers à l’homme, pour qu’il poursuive son œuvre. On a l’impression ici, que Joseph et les femmes ont fait tout ce qui était de leur ressort, et qu’il retourne au Père, le corps de Jésus, pour qu’il poursuive son œuvre.

Seigneur, en contemplant cette scène, j’en reçois une paix, une tendresse, un souffle délicat de présence aimante. Tu es là, totalement livré entre nos mains. Tu te laisses aimer, tu laisses les humains te rendre l’hommage qu’ils souhaitent t’offrir. Tu t’es abandonné entre nos mains.
Seigneur, donne-moi de t’entourer sans cesse de tout l’amour que tu mets en mon cœur. Donne-moi tendre délicatesse, pour se servir, t’accueillir en ma vie, t’aimer.
Donne-moi cette paix, qui me fera aller au-devant de mes frères et sœurs, avec le cœur ouvert, offert.

jeudi 15 août 2013

A distance

Toutes ses connaissances se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée et qui regardaient.
Luc 23, 49

Viens Esprit de feu
Viens Esprit d’amour
Rends-nous présents à toi

Toutes ses connaissances se tenaient à distance,
Etrange distance : ce sont des connaissances, des familiers, mais ils se tiennent à distance et non à proximité. Quelle est cette distance ? celle du respect ? celle de l’impossible fusion des personnes qui fait que jamais ne nous pouvons vivre à la place de l’autre ? celle de la peur qui n’ose prendre partir pour un condamné ? celle de l’effroi face à l’insoutenable ?

ainsi que les femmes qui l’avaient accompagné depuis la Galilée et qui regardaient.
Le terme grec sous-jacent à « connaissances » est un masculin, vient alors en complément la présence des femmes. Luc a souvent noté la présence de femmes dans l’entourage de Jésus, voici qu’elles sont encore là à sa mort.

Après les foules, se détachant des foules quelques peu impersonnelles, Luc prend ainsi soin de nous signaler la présence de « proches ». Il ne parle pas directement de disciples ou d’apôtres, ou de sa famille… Comme si le choc de la condamnation et de la mise à mort avait quelque peu anéanti les cœurs, les avait à ce point désemparés qu’ils ne savaient plus trop comment se situer,… Ils ont perdus pied un brin dans la relation, mais en même temps, ils sont là, présents à la croix de Jésus. Témoins de son calvaire, de son agonie, de sa mort.

Seigneur, qui peut soutenir la mort d’un juste, d’un innocent ? qui peut soutenir la violence de la crucifixion ? Avec nos frères et sœurs nous voulons nous tenir devant toi, t’accompagner jusqu’au bout, sois notre force.

mercredi 14 août 2013

Contemplant ce qui s'était passé

Ayant vu ce qui s’était passé, le centurion glorifiait Dieu en disant : Vraiment cet homme était un juste. Et toutes les foules accourues ensemble pour ce spectacle, contemplant ce qui s’était passé, s’en retournaient en se frappant la poitrine.
Luc 23, 47-48

Viens Esprit de componction,
Que la contemplation de la croix de Jésus nous découvre à la fois notre péché et ton amour miséricordieux.

Ayant vu ce qui s’était passé, le centurion glorifiait Dieu
Le centurion, celui qui menait probablement les soldats responsables de la crucifixion de Jésus et des deux autres. Un païen romain… Il a assisté à la scène, et probablement ce n’est pas la première fois. Et il a vu trois hommes crucifiés en même temps ce jour-là. Et de voir la manière dont Jésus vit sa mort, le pousse à glorifier Dieu ! Cette réaction est pour le moins inattendue. Qu’a-t-il perçu ?

en disant : Vraiment cet homme était un juste.
Il parle avec son langage de romain, païen. Il qualifie Jésus de juste. Il déclare au moment où Jésus meurt par crucifixion, qu’il était juste, et par conséquent qu’il meurt injustement. Il poursuit en un certain sens, l’affirmation de Pilate qui par trois fois a dit qu’il ne trouvait en Jésus rien qui méritait condamnation. Derrière le vraiment, il y a un terme grec qui dit « en son être profond » cet homme était un juste, en son essence même.

 Et toutes les foules accourues ensemble pour ce spectacle,
Les foules aux aguets d’un spectacle, ce n’est pas nouveau… La foule a quelque chose de dépersonnalisant, on se laisse entraîner, sans trop réfléchir…

contemplant ce qui s’était passé,
et voilà que ce qui se donne à voir, fait passer les regards d’une simple curiosité à une contemplation ! Quelle qualité de présence a émané de Jésus crucifié pour que les foules soient ainsi retournées ? pour que chacun soit ramené à son intériorité ?

s’en retournaient en se frappant la poitrine.
Le geste de se frapper la poitrine, dit une attitude de componction, de regret de la faute. Voici que chacun devant la mort de Jésus bat sa coulpe. La mort de l’innocent, la mort du juste suscite une prise de conscience.

Seigneur, que posant mon regard sur ta croix, je reçoive de toi l’éveil de ma conscience, son approfondissement, pour qu’au quotidien mon regard soit éclairé par toi, par ta vie, par ton amour. Que la contemplation de ta passion me ramène à la vie intérieure profonde, à la vie spirituelle, animée par toi, vivifiée par toi, pour que ma vie ressemble à ta vie, et témoigne de toi.

mardi 13 août 2013

Père, entre tes mains...

Criant d’un grand cri, Jésus dit :  « Père, entre tes mains, je remets mon esprit ». Ayant dit cela, il expira.
Luc 23, 46

Esprit de Jésus, recueille sa prière
Esprit de Jésus, rassemble-nous dans le cœur du Père

Criant d’un grand cri, Jésus dit : 
Comme un appel, un désir véhément, une confiance éperdue…

« Père, entre tes mains, je remets mon esprit ».
Jésus, à nouveau s’adresse au Père. Il y a peu il lui demandait de pardonner à ses bourreaux. Maintenant il s’abandonne à lui. C’est la confiance, la tendresse qui émane de cette dernière parole. Jésus s’abandonne entre les mains du Père. Apparemment abandonné par l’humanité, il continue sa mission et témoigne du Père, jusque dans sa mort. Jésus reprend un verset de psaume, et il l’adresse au Père. Ainsi la prière des psaumes qui a nourri son existence l’accompagne jusqu’à son terme. Force d’une vie consacrée au Père dans l’amour, pas un instant n’échappe à cette communion.

Ayant dit cela, il expira.
Tout est dit, tout est accompli. Jésus s’endort dans la mort. S’il n’a pu échapper à la haine, à la condamnation injuste, il a tenu bon jusqu’au bout, dans la fidélité au Père.

Aujourd’hui je reste en silence devant ce grand mystère. Devant ce passage de Jésus de ce monde au Père. Jésus donne-moi de t’accompagner, humblement, autant qu’il est possible.

lundi 12 août 2013

Le voile du sanctuaire se déchira

Il était déjà environ la sixième heure et une ténèbre survint sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, le soleil s’étant éclipsé. Et le voile du sanctuaire se déchira par le milieu.
Luc 23, 44-45

Viens Esprit de lumière et de paix.
Viens Esprit de vie

Il était déjà environ la sixième heure
C’est à dire midi, le milieu du jour, le moment où le soleil est à son zénith.

 et une ténèbre survint sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure, le soleil s’étant éclipsé.
Et voilà que le soleil qui devrait éclairer au maximum la terre s’est éclipsé. Image ? réalité ? c’est le sens qu’il convient d’en saisir. Dieu est lumière, et voici qu’il fait ténèbre sur la terre tandis que Jésus meurt en croix. La nature, le cosmos est convoqué à cette mort, et témoigne qu’en Jésus était la vraie source de lumière.

Et le voile du sanctuaire se déchira par le milieu.
Il y avait deux voiles au sanctuaire : un premier séparait l’accès réservé aux juifs, de la zone où peuvent se rendre les païens. Le second sépare le Saint des saints, du sanctuaire. En ce Saint des saints, cœur du Temple, seul le grand prêtre pouvait pénétrer, et une seule fois par an. La rupture de ce voile peut signifier qu’il n’y a plus d’interdit d’accès.

S’il est question du premier voile, il indiquerait qu’il n’y a plus de différence entre juifs et païens, tous ont même accès au temple. S’il s’agit du second, il indiquerait que l’accès à Dieu est ouvert. Il ne faut peut-être pas vouloir à tout prix décider de quel voile du temple il s’agit, pour lire simplement que la mort de Jésus change le cours de l’histoire des hommes, change leur accès à Dieu, l’ouvre,…

Seigneur, en ta mort, tu veux encore nous rendre plus proches du Père, tu veux nous conduire à lui. Permets que regardant longuement le signe de ta croix, j’en sois illuminée, transformée. Que ta croix dressée en notre monde, ouvre le chemin vers toi, à tous.

dimanche 11 août 2013

tu seras avec moi

Luc 23, 33-43 : reprise

Viens Esprit de silence et d’accueil
Viens Esprit de communion
 
Seigneur, je te contemple sur la croix.

Pas une parole de haine, de vengeance. Face à ceux qui te tournent en dérision, face à ceux qui te crucifient, tu n’es que pardon.
Jésus Sauveur, aie pitié de nous.

Tendre accueil, tu offres ton jour, à celui qui te le demande.
Jésus entraîne-nous avec toi, en ton royaume.

Devant ta croix, nous ne savons que dire, accueille notre silence, prière de nos cœurs, confusion et compassion.
Jésus, sois notre paix, sois notre vie.

samedi 10 août 2013

Jésus

Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume ». Et il lui dit : « Amen, je te le dis, aujourd’hui, tu seras avec moi, dans le paradis. »
Luc 23, 42-43

Viens Esprit de paix et de réconciliation
Viens Esprit de vie

Et il disait : « Jésus,
Je suis frappée par cette manière simple dont cet homme s’adresse à Jésus. Il l’appelle par son nom : Jésus. Souvent les personnages dans l’évangile lui disent : Maître, Seigneur,… Ici c’est « Jésus ». La communion dans la détresse de la peine, de la condamnation, les aurait à ce point rendu proches. Ce larron se serait à ce point ressenti rejoint par Jésus, qu’il lui parle comme à un être familier, à un proche…

souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume ».
Deuxième étonnement : quelle foi en ce condamné. Il voit Jésus suspendu à la croix, partageant leur sort de malfaiteur, et il confesse sa messianité, et il la reconnait comme une messianité de miséricorde et de bonté, il y croit au point de demander le salut. Un salut non pas qui le délivrerait magiquement de cette croix, de ce calvaire, mais qui par-delà la mort le relèverait et lui donnerait d’avoir part à la vie, à la vraie vie, celle du Royaume de Dieu.

Et il lui dit : « Amen, je te le dis,
Jésus qui a été très avare de paroles au long de ce chapitre, très silencieux, ici répond. Aucune parole pour répondre aux injures, aux tentations, aux moqueries, une parole pour répondre à la demande de foi. Et une parole affirmée, assurée, commençant par cette formule solennelle : amen, en vérité, je te le dis.

 aujourd’hui,
promesse inouïe. Le larron demandait de se souvenir de lui, le Dieu qui se souvient est le Dieu sauveur, celui qui garde mémoire de sa promesse, de son alliance, par-delà toutes les fautes, toutes les infidélités de son peuple. Et ce souvenir de Dieu le fait agir dans l’aujourd’hui. La réponse de Jésus n’est pas promesse lointaine, mais parole pour aujourd’hui. L’aujourd’hui de Dieu, l’éternelle présence de son amour.

tu seras avec moi, dans le paradis. »
Durant toute la longue histoire du peuple d’Israël, Dieu lui a appris qu’il était « Emmanuel », « Dieu avec son peuple ». Et voilà que le larron est appelé à être «  avec Jésus », « avec son Dieu ». Le larron avait commencé à être avec Jésus, en le défendant face aux injures de l’autre larron. Et voilà que sa compassion, sa foi, lui donne d’être avec Jésus pour l’éternité.

Jésus, je voudrais entrer en ce regard du bon larron, en son cœur, en sa prière.
Jésus, que je ne sois jamais séparée de toi.
Jésus donne-moi de venir à toi, les mains vides, mais avec l’immense désir d’être avec toi, pour toi.

vendredi 9 août 2013

Ne crains-tu pas Dieu?

L’autre lui répondit en le réprimandant : Ne crains-tu pas Dieu ? Car tu es soumis à la même condamnation.  Nous nous recevons des choses dignes de ce que nous avons commis. Mais lui n’a rien commis de déplacé. »
Luc 23, 40-41

Viens Esprit, force intérieure,
Viens ouvrir nos cœurs, donne-leur de discerner ce qui est juste

L’autre lui répondit en le réprimandant : 
Luc continue à poser son regard sur les diverses personnes qui sont là, en ces derniers instants de la vie terrestre de Jésus. Il le porte sur les deux malfaiteurs crucifiés en même temps que lui. L’un vient d’injurier Jésus, de le provoquer en lui disant de se sauver lui-même et eux avec. L’autre alors prend la parole, il parle non à Jésus mais à son compagnon d’infortune.

 « Ne crains-tu pas Dieu ?
Il se sait à l’heure ultime de sa vie, l’heure de poser ses derniers actes, ses dernières paroles. Il est grave et interroge son compagnon, l’éveille à cette heure. Pour eux, la dernière heure. Ils sont passés devant le tribunal des hommes, et ont été condamnés à la peine capitale. Ils vont maintenant se présenter devant Dieu. Alors qu’adviendra-t-il d’eux ?

Car tu es soumis à la même condamnation. 
Tous trois ont subi la même condamnation : la crucifixion, châtiment réservé aux grands criminels, souvent aux agitateurs politiques.

Nous nous recevons des choses dignes de ce que nous avons commis.
Ils ont ce qu’ils ont mérité par leurs actions. Si ce sont des agitateurs politiques, s’ils ont fomenté un soulèvement contre l’occupant romain, ils savaient ce qu’ils risquaient. Ils paient le juste prix prévu !

Mais lui n’a rien commis de déplacé. »
Tandis que Jésus, aux yeux de ce malfaiteur, n’a rien commis qui mérite un tel châtiment. IL n’a rien fait de déplacé. C’est un juste. Un homme ajusté à Dieu, à l’humanité.
Etrange lucidité de cet homme. Regard perçant. D’où connait-il Jésus ? est-ce seulement de le voir vivre ces derniers moments, qui lui révèle ainsi le véritable visage de Jésus ? Est-ce la lucidité, la vérité, l’humble reconnaissance de sa propre faute, qui lui ouvre les yeux sur un autre univers, l’univers de Jésus, où il n’est que bonté, beauté ?

Seigneur, ouvre mon cœur, ouvre mes yeux. Que découvrant la vérité de ma vie, je te découvre présent, et la partageant.

jeudi 8 août 2013

N'es-tu pas toi le Messie?

L’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’injuriait en disant : « N’es-tu pas, toi,  le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. »
Luc 23, 39

Viens Esprit de paix,
Viens Force des désespérés

L’un des malfaiteurs suspendus à la croix l’injuriait en disant :
Luc nous fait parcourir tous les visages présents en cet instant. Après les chefs, les soldats, voici un des deux malfaiteurs crucifiés avec Jésus. Il souffre la même peine intolérable de la crucifixion. Il a entendu tous les quolibets et moqueries lancés à Jésus. Il renchérit.

« N’es-tu pas, toi,  le Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi. »
Il a entendu que l’on appelait Jésus Messie, Christ. Il reprend ce nom. Son cri est injure nous dit Luc. IL est peut-être cri de désespoir, de détresse, qui se réfugie dans l’injure. L’homme qui se débat dans la détresse extrême d’une mort violente, risque de donner des coups en se débattant… ce cri pourrait en faire partie.  Il était peut-être parmi les zélotes qui tentaient de se libérer du joug romain par la force. Si Jésus est Messie, il se doit de vaincre l’ennemi romain, de vaincre ces soldats qui les ont crucifié.

Seigneur, tu prends dans ta compassion cet homme qui te blesse, qui t’injurie.
Elargis nos cœurs aux dimensions du tien.

Seigneur, certaines de nos prières peuvent te lancer ce même défi, en exigeant de toi, de dominer par la force les puissances du mal, par la force violente, alors que tu es là avec pour seul arme l’amour, le service. Purifie nos cœurs.