mercredi 3 août 2011

Je suis la vigne

Moi, je suis la vigne, la véritable, et mon Père est le vigneron. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde  (purifie) pour qu’il porte plus de fruit. Déjà vous êtes émondés (purifiés) à cause de la parole que je vous ai dite.
             Jean 15, 1-3

Viens Esprit de Jésus, sève nouvelle, viens en nos cœurs, et donne leur de porter fruit.
Viens Esprit de Jésus, dis-nous le royaume, fais nous entendre ta voix
Viens Esprit féconde nos vies 

Moi, je suis la vigne, la véritable, et mon Père est le vigneron.
Une parole qui commence ainsi, en l’évangile de Jean : « moi, je suis » est parole de révélation, parole qui nous dit la personne de Jésus, fils de Dieu. L’image de la vigne est souvent évoquée par les prophètes dans l’Ancien Testament. Je relis quelques textes : Isaïe 5, Isaïe 27, Jérémie 2, Ezéchiel 15, Ezéchiel 17,  Osée 10. Le psaume 79 (80) chante la vigne du Seigneur. Pour les anciens, la vigne était l’image du peuple de Dieu, du peuple lié à Dieu par l’alliance. Et voilà que Jésus se dit la vigne ! Non pas le vignoble, mais bien la vigne, un pied unique, choisi, élu. Et d’emblée, son image parle de sa relation au Père. Il est le vigneron.

Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde pour qu’il porte plus de fruit.
Le Père est vigneron, et il connaît son métier, il veille sur sa vigne, pour qu’elle porte du fruit. Le sarment fait partie de la vigne, en même temps il s’en distingue. Enlever ou émonder un sarment, ne touche pas directement au cep, n’hypothèque pas son existence.
Chaque sarment est chargé de porter fruit.

Déjà vous êtes émondés à cause de la parole que je vous ai dite.
Ainsi les sarments, c’est nous. C’est d’abord bien entendu les disciples du moment, rassemblés auprès de Jésus, mais c’est aussi et tout autant, tout lecteur de cette parole. Et accueillir la parole nous émonde, nous purifie. C’est l’œuvre de lectio ! La Parole de Jésus, la Parole de Dieu me travaille de l’intérieur, et viens ajuster ma vie au Royaume.
Etre sarment, c’est être attaché à Jésus, recevoir de lui la sève nouvelle, qui donne de porter du fruit, c’est par lui, être en lien avec le Père. L’image de communion est forte.
Le nouveau peuple de Dieu est formé dans son attachement vital à Jésus, et bénéficie des soins attentifs du Père.

Jésus, tiens moi en toi. Aujourd’hui, irrigue mon cœur de ta sève, que je porte un fruit qui te plaise. Tiens nous ensemble en toi, que nous nous découvrions en toi, peuple de l’alliance nouvelle, peuple aimé, choisi par le Père.

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