jeudi 30 décembre 2021

Temps de Noël - jeudi 30 décembre

(Danièle)

Jeudi 30 décembre T Noël Luc 2, 36-40

(Danièle)

Introduction

Dans sa première lettre, saint Jean s'adresse à toutes les générations , les enfants, les jeunes et les parents « vous connaissez le Père ». Inutile d'envier les richesses du monde parce que le monde passe tandis que les dons venus de Dieu demeurent... Peut-être avons-nous tendance à vouloir toujours plus. Jean-Marc Liautaud, dans le Prions en Église dit que c'est dans l'acceptation de nos limites que Dieu se donne à nous.

Comme la sainte Famille qui doit quitter Jérusalem pour retourner à Nazareth, il nous faut renoncer à certaines convoitises.

Dans la joie de Noël, célébrons la Vie, accueillons Celui qui vient et chantons les psaumes en rendant grâce!

 Après l’Évangile (Luc 2, 36-40)

Avant de repartir en Galilée, Marie et Joseph vont présenter Jésus au temple.

Ils viennent, comme le demande la loi, consacrer à Dieu leur enfant. Là se trouvent deux personnes, Siméon et Anne, deux chercheurs de Dieu qui attendaient la venue de Dieu. Poussés par l'Esprit, ils sont venus au temple. Un jeune couple assez pauvre est entré. Jusqu'ici, rien d'extraordinaire... Ces deux personnes âgées ont du comprendre que plus que d'accomplir un rite, la Vierge Marie avait dans le cœur quelque chose de plus profond.

Le vieux Siméon, on le connait, chaque soir aux complies, on fait nôtre ses yeux quand on chante « tu peux laisser ton serviteur s'en aller car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples... » etc.

Anne est moins connue pour moi. Luc dit d'elle que c'est une veuve de 84 ans qui sert Dieu jour et nuit dans la prière. Il dit surtout que c'est une femme prophète. Dans la Bible, on ne parle pas beaucoup de femmes prophète(s).

Anne donc, qui était au temple a, comme Siméon, poussé des cris de joie parce qu'elle a reconnu celui qu'elle attendait et elle est allée proclamer la louange de Dieu et parler de l'enfant à tous ceux qui attendaient le Sauveur.

On est au chapitre 2 de l’Évangile de Luc, donc au début et c'est à une femme qu'il confie le soin d'annoncer Jésus. A la fin de son Évangile, au chapitre 24, c'est une femme Marie de Magdala, accompagnée de deux autres, qui annonce la résurrection (même si les disciples restent incrédules).

Anne Soupa dira « deux femmes qui, dans l’Évangile sont à la pointe de l'aurore ». Dans son livre douze femmes dans la vie de Jésus, elle voit dans cette scène du temple, une rencontre de deux figures : Anne, figure de la prophétie des Écritures et la vierge Marie, figure d'Israël ».

Quelle belle image à contempler : Jésus fait se rassembler deux jeunes parents et deux personnes âgées. « Jésus fait se rencontrer et unit les générations » dira le pape François.

Bien souvent, dans nos familles aujourd'hui, les guetteurs sont les grands-parents, c'est à eux qu'il revient de clamer leur foi et leur louange à Dieu. Et en ce temps de Noël, il nous revient à tous et à toutes de chanter la vie que nous contemplons. Et sans vouloir être sexiste, je crois que chaque femme a une complicité, une intimité avec le mystère de la vie. L'auteure Françoise Burtz dit que « la servante de Dieu » est quelque part, enfouie en chaque femme, sans qu'elle le comprenne. Sa mission est de donner une âme à ce monde ». (L'appel infini, lettres à André,§21,Ed Anne Sigier, 2006, page 72)

Pour nous, Anne est un modèle, elle est âgée, elle n'a peut-être plus une bonne ouïe ni une bonne vue  mais elle n'a pas de regret dans sa vie, pas de retour en arrière, elle est remplie d'espérance et de sagesse.

Anne et Siméon ont attendu le sauveur toute leur vie. Nous sommes chanceuses d'avoir le Seigneur auprès de nous tous les jours. Cette présence donne de la valeur à notre quotidien. Chaque jour est important, Dieu se fait l'un de nous pour que nous le rencontrions dans notre propre chair. Ne ratons pas le rendez-vous !

 Introduction au Notre Père

Nous faisons toutes partie de la grande famille de Dieu, frères et sœurs du Christ c'est pourquoi nous nous adressons à lui en le nommant « Père ».

Prière finale

Anne reconnaît que Dieu est vraiment présent, elle le dit à tout le monde. Puissions-nous, nous aussi, parler de Dieu qui vient dans notre monde aujourd'hui.

Puissions-nous être prophète, non seulement par nos paroles mais par nos actes.

Seigneur, ouvre nos yeux, garde-nous éveillées que nous puissions te reconnaître dans la fragilité ou la dépendance.

Toi qui es notre Père miséricordieux, nous te rendons grâce.

Aide-nous à contempler cette vie reçue. Nous le demandons à toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles.

 


mercredi 29 décembre 2021

Temps de Noël - Mercredi 29 décembre 2021

 (Isabelle)

Introduction :

Bonjour à tous et à toutes,

En ce beau midi de l’octave de la Nativité, nous écouterons l’Evangile de Luc, qui nous montre que tout ce que Dieu avait en vue pour le salut des hommes s’accomplit en Jésus-Christ. Il est là ! Le juste et pieux Syméon attendait la venue de ce Messie, et voici qu’il le rencontre alors qu’il est présenté au temple par ses parents, Marie et Joseph. Il prophétise : Au monde est donné la mission de reconnaître Jésus, Lumière qui se révèle aux nations, Messie et Sauveur.

Mais d’abord nous entendrons la 1ère lettre de Jean qui affirme que connaître le Christ et voir en lui le salut, ce n’est pas seulement savoir qu’il a vécu sur terre et qu’il est mort pour le salut des hommes. C’est avoir avec lui une relation vitale, c’est faire la volonté de son Père, c’est écouter la Parole et la mettre en oeuvre, avec amour pour nos frères.

Avant de lire et de méditer la Parole, entrons d’abord avec joie dans le chant des psaumes.

 Lectures : 1 Jn 2, 3-11 – Lc 2, 22-35

Méditation : Lc 2, 22-35

Vous avez entendu ? L'Évangile nous donne à écouter le NT3. Notre NT3 !

 [Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les acronymes, le NT3, c’est le cantique de Syméon, les paroles qu’il adresse à Dieu dans le texte que nous venons d’entendre : Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller.... On va y revenir. Ce cantique est le 3e des cantiques évangéliques du psautier – on les appelle « évangéliques parce que sortis tout droit des évangiles » -, d’où NT3 : Nouveau Testament 3. On dit que ces cantiques jouissent de la même solennité et de la même dignité que les évangiles. C’est tout dire!

Le cantique de Syméon est chanté depuis le Ve siècle le soir aux complies, avant d’entrer dans le grand silence de la nuit. C’est prévu dans la règle de Saint Benoît. J'ai compté qu'une soeur chante le NT3 environ 20.000 fois dans sa vie, voire davantage. Je vous avoue que je suis aux environs de 500 fois; c’est assez pour le connaître par cœur. Vous imaginez à quel point cet évangile est présent dans nos vies ! ]

 Selon Saint Luc, Syméon est un homme « juste et pieux ». Un homme de foi, de confiance, rempli d’espérance. En prenant Jésus dans ses bras, il reconnaît que son attente de la promesse de Dieu - l’envoi du Messie -, est rencontrée. Il se dit prêt à ce que Dieu « le laisse aller en paix selon sa parole ».  Notez que l’évangile ne dit pas que c’est un vieillard, ni qu’il était prêt à mourir… Les paroles de Syméon sont une prière d'action de grâce pour une annonce accomplie, la reconnaissance d’un changement vers un avenir nouveau, pour tous, une invitation à un départ en confiance. Une prière à intégrer dans ses nuits et dans ses jours, en toute sérénité !

Chez tous les chrétiens, le cantique de Syméon est chanté le soir, un peu comme si chaque soir était le dernier et qu’on pouvait s’endormir en paix. J'ai trouvé cela presque « normal » alors que les luthériens le chantent aux funérailles. Les protestants, eux, le chantent depuis 500 ans dans différentes langues, celles des peuples, alors que nous avons dû attendre Vatican II pour pouvoir le chanter en français. De cela on pourrait parler aussi. Mais j’ai été plus interpelée en apprenant que chez les calvinistes, en particulier chez les presbytériens d’Ecosse et de France, aujourd’hui, le NT3 est chanté à la fin de la Sainte Cène.

 Je vous propose de méditer là-dessus : le cantique de Syméon, non pas comme notre chant de la nuit, mais comme une prière d’action de grâce de la communion eucharistique.

 Recevons au creux de nos mains le corps du Christ, accueillons-le, comme Syméon reçut Jésus dans les siennes au temple.

 Jésus, je te reçois avec joie. Je t’attendais, tu le sais ! Par ta présence, tu me libères de cette longue attente : je t’accueille et je vois le salut que tu nous offres. Tu m'envoies en paix. Là, maintenant. Non pas pour me reposer ou pour mourir, mais pour vivre davantage selon ta parole. "Passer mon ciel à faire du bien sur la terre", disait Thérèse de Lisieux. Tu amplifies ma vie, tu la rends plus féconde. Je t’en rends grâce.

 « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : Lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël».

 Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit, au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles des siècles. Amen.

Notre Père :

Tournons-nous vers le Père, et redisons-lui les mots que Jésus nous a donnés pour nous adresser à lui.

Oraison :

Seigneur, Lumière des hommes, nous te prions en communion avec tous nos frères et sœurs chrétiens en disant les mots de l’hymne de Syméon qu’a composé Martin Luther :

"Je m'en vais avec paix et joie selon la volonté de Dieu. Mon coeur et mon esprit sont réconfortés, apaisés et calmes.

Tel est l'ouvrage du Christ, le fils de Dieu, le sauveur, que tu m'as permis, Seigneur, de contempler. Il m’a fait savoir qu'il est ma vie et mon salut.

Tu l'as présenté à tous ceux de ton royaume, avec une grande miséricorde; le monde entier est appelé par ta parole qui résonne en tout lieu.

Il est le salut et la lumière pour tous et en particulier pour ceux qui ne te connaissent pas".

Fortifie-nous, Seigneur, pour œuvrer à l’accomplissement de ta volonté et aller en paix et en joie selon ta parole. Nous te le demandons, à toi qui règnes pour les siècles des siècles.

Amen.

mardi 21 décembre 2021

Liturgie de la Parole, 4e mardi d'Avent

 (sœur Marie-Jean)

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Eglise.

De Joie en Joie, de célébration en célébration… Notre Octave de préparation à Noël se poursuit !

Aujourd’hui, la Joie est largement tangible dans les lectures que nous allons écouter.

Mais quelle est la source d’une telle Joie ?

Parmi les deux lectures proposées, j’ai choisi celle du Cantique des Cantiques. Même si celle du prophète Sophonie est aussi très belle et inspirante…

L’Evangile nous offre de relire le récit de la Visitation, écouté ce dimanche. Quel message neuf a-t-il à nous dévoiler aujourd’hui ?

Pour ouvrir notre prière aux dimensions du monde, nous pouvons reprendre l’invocation de l’antienne du jour, en ce 21 décembre, car elle rejoint l’attente des hommes et femmes de notre temps :

« Ô Orient, Splendeur de la lumière éternelle, Soleil de justice, Toi qui éclaires tout homme en ce monde. Viens, illumine ceux qui gisent dans les ténèbres ! »

 

Méditation

En ce 21 décembre, la joie imprègne les deux lectures proposées.

Pour en découvrir la source, je repère un thème commun, attesté à la fois dans l’extrait du Cantique et dans l’évangile selon Luc.

C’est le thème de la « voix ».

Dans le Cantique, la bien-aimée s’exclame :

« La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient… »

Ce qui permet la reconnaissance, qui suscite son empressement, sa Joie, c’est l’écoute de cette voix qui s’adresse à elle et l’invite : « Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens… »

Et dans l’évangile, la « voix » est également bien présente, mais dans la version originelle.

Si la traduction liturgique note « lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles », le texte grec dit littéralement : « … lorsque la voix de ta salutation… ».

Or, la voix ne se confond pas avec la parole.

Pour en saisir la différence, je vous cite l’analyse éclairante de Paul-André Giguère :

« On peut lire les paroles d’un absent, ou on peut nous rapporter les paroles de quelqu’un sans même qu’on sache de qui elles sont. Mais entendre la voix de quelqu’un, même sans le voir, c’est le reconnaître. Et c’est savoir qu’il ou elle est là, ce qui suffit à faire battre le cœur… »[1].

Telle est la source de la Joie.

L’écoute d’une voix a conduit la bien-aimée ainsi qu’Elisabeth à une rencontre.

Une rencontre qui appelle la réciprocité, tant dans le Cantique : « … que je voie ton visage, que j’entende ta voix ! Ta voix est douce et ton visage, charmant »

Que dans l’évangile : «D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? 

Chacun(e) de nous est confronté à cette même invitation, à ouvrir l’oreille de notre cœur, à entrer dans un dialogue, à répondre à une voix.

Une « voix » qui se fait entendre là où nous sommes, dans nos rencontres, dans les événements, dans la Parole de Dieu.

Comme l’écrit Giguère, « c’est d’être attentif à la ‘voix’ qu’il s’agit ; c’est donc que cette voix de Dieu se fera entendre aujourd’hui ; dans ce que je vais vivre aujourd’hui. Cette présence, seul celui qui est attentif, à l’écoute, dans ce qu’il verra et entendra au fil des heures, la reconnaîtra… »[2]

C’est à l’attention à une présence que nous convie l’Ecriture.

Pour nous faire goûter la Joie, celle de la bien-aimée du Cantique, celle d’Elisabeth.

En ce 21 décembre, demandons à Marie la Grâce de l’attention à la présence… et ouvrons notre cœur à la Joie que Dieu veut nous partager, aujourd’hui !

 

Temps de silence

Notre Père

Oraison

Seigneur, Tu ouvres notre cœur à l’attention à ta voix, là où nous sommes, dans les rencontres, les événements, la Parole que tu nous offres aujourd’hui. Accorde-nous de l’entendre, donne-nous de découvrir combien elle se fait présence, compagnonnage en notre quotidien. Alors, nous pourrons chanter avec le psalmiste : « La joie de notre cœur vient de lui ». Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils ressuscité, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, un seul Dieu pour les siècles des siècles.


[1] P.-A. Giguère, Le psaume du matin : « Venez, crions de joie ! » Psaume 95 (94), Namur, Editions jésuites, 2016, p. 102.

[2] P.-A. Giguère, 2016, p. 103.

mercredi 15 décembre 2021

Liturgie de la Parole, 3e mercredi d'Avent

 (sœur Marie-Christine)

Introduction :

Bonjour. Nous sommes rassemblés en Église pour célébrer le Seigneur que dans 10 jours nous fêterons solennellement à Noël.

Nous entendrons une belle prière d'Isaïe : « Cieux, distillez d’en haut votre rosée, que, des nuages, pleuve la justice, que la terre s’ouvre, produise le salut, et qu’alors germe aussi la justice. »

Et nous écouterons Jésus répondre aux envoyés de Jean le Baptiste.

Mais tout d'abord chantons les psaumes en portant dans notre prière les hommes et femmes du monde entier. Que ton amour, Seigneur, nous donne cet amour même que tu veux trouver en nous.

 Méditation :

« Cieux, distillez d’en haut votre rosée, que, des nuages, pleuve la justice, que la terre s’ouvre, produise le salut, et qu’alors germe aussi la justice. Moi, le Seigneur, je crée tout cela. »

Son œuvre de salut, de justice, le Seigneur l'opère de manière lente : la rosée est d'abord distillée, la justice tombe comme une pluie, la terre est invitée à s'ouvrir pour l'accueillir, puis produire le salut et enfin la justice pourra germer. Elle germe mais elle n'est ni éclatante ni en fruit !

Cette rosée du ciel, la tradition y a vu LE JUSTE, Jésus dont le nom signifie « le Seigneur sauve » (cf. Matthieu 1,21). Il a fallu du temps pour que le Juste vienne, lui qui sera en tout ajusté à Dieu. La terre, par Marie, l'a accueilli. Il a produit et offert le salut : « Tournez-vous vers moi : vous serez sauvés, tous les lointains de la terre ! » comme le dit si bien Isaïe.

Il faut encore du temps pour qu'il nous envahisse et nous renouvelle, d'ailleurs il respecte notre cheminement. Nous ne nous rendons pas compte de la transformation (heureusement!): Le Seigneur a déposé dans la terre de notre cœur sa semence, le Christ, qui nous ajuste à lui: nuit et jour, que nous dormions ou que nous nous levions, la semence germe et grandit, nous ne savons comment ! (cf. Marc 4,26-28). Laissons-le agir en nous et vivons en sa présence! « C'est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux. » (Psaume 117 (118), 23).

Et l'évangile ? Jean Baptiste dans sa prison ne sait plus où il en est : s'est-il trompé en désignant Jésus comme le Messie ? Jésus le déroute, il ne correspond pas à ce qu'il avait annoncé.

Aux disciples que Jean Baptiste a envoyés, Jésus répond d'abord par des actes, des actes qui manifestent son attention aux personnes blessées par la vie.

Luc met ainsi en relief l'attention de Jésus à chacun en toute son humanité sans la réduire à sa maladie.« Jésus guérit beaucoup de gens de leurs maladies, de leurs infirmités et des esprits mauvais dont ils étaient affligés ». C'est une délivrance qui touche toute la personne. « et à beaucoup d’aveugles, il accorda de voir. » : J'entends beaucoup de douceur, de bienveillance et de miséricorde dans cette phrase, et dans ce verbe « accorda ». C'est un cadeau gratuit qui vient du cœur de Jésus.

Jésus dans sa réponse aux envoyés de Jean énumère les signes de la venue du Seigneur tels qu'Isaïe surtout les décrit et que nous avons entendu au long des lectures de l'Avent. (par exemple Isaïe 35,1-6 lu aux Laudes).

Il vient pour que «  les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle ». Cette Bonne Nouvelle qui germe et grandit dans les cœurs.

Il vient dans la douceur et la miséricorde.

« Il guérit les cœurs brisés, et soigne leurs blessures » comme le chante le Psaume 146 (Psaume 146,3).

Merci Seigneur pour ta bienveillance envers chacun : viens aujourd’hui encore guérir les cœurs brisés. Que les hommes et femmes d’aujourd’hui t’accueillent et te laissent soigner leurs blessures. Viens grandir en nous, viens grandir et germer dans tous les cœurs, ceux qui t'attendent et ceux qui n'attendent plus rien.

 Invitation au Notre Père :

«Tournez-vous vers moi : vous serez sauvés » : comme le Seigneur nous y invite par le prophète Isaïe tournons-nous vers lui pour chanter la prière reçue du Seigneur Jésus.

 Prière d'envoi :

Toi qui viens pour tout sauver,
L'univers périt sans toi ;
Fais pleuvoir sur lui ta joie,
Toi qui viens pour tout sauver,
Fais lever enfin le jour
De la paix dans ton amour,
1
Seigneur Jésus nous te le demandons toi qui règnes avec le Père et l'Esprit Saint, un seul Dieu pour les siècles des siècles



[1]            1-https://www.chantonseneglise.fr/voir-texte/375 (Rozier/Bonfils/Enchiridion/Enchiridion/Studio SM)

lundi 13 décembre 2021

Liturgie de la Parole, 3e lundi d'Avent

 (Isabelle)

Introduction

Aujourd’hui, nous faisons mémoire de Sainte Lucie, vierge et martyre du début du 5e siècle, patronne des malvoyants, des opticiens et des ophtalmologues. Avec elle, nous continuons avec joie l’entrée dans ce mystère d’un Dieu incarné.

 La première lecture vient nous parler de l’extase du païen Balaam « devant ce que le Tout-Puissant lui fait voir… le héros qui sortira de la descendance de Jacob  – mais pas pour maintenant … un astre se lève, un sceptre se dresse ».

 Le petit épisode d’une rencontre au temple entre Jésus, les grands prêtres et les anciens du peuple que nous présentera ensuite l’évangile, nous questionne sur l’autorité du Christ qui enseigne la voie à suivre. « Par quelle autorité fais-tu cela ? Qui t’a donné cette autorité ? » La réponse nous paraît évidente, mais encore ?

Avant de nous mettre à l’écoute de la Parole, chantons ensemble les psaumes.

 Lectures : Nb 24, 2-7.15-17a - Mt 21, 23-27

 Méditation : Mt 21, 23-27

« Par quelle autorité fais-tu cela ? Qui t’a donné cette autorité ? »

« Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel ou des hommes ? »

 Si je devais répondre aux questions posées par les uns et les autres, j’aurais vite terminé mon commentaire ! La réponse est : « De Dieu !», évidemment. Mais vous seriez déçus si je n’en disais pas plus.

Comme nous y étions invités hier : Gaudete, réjouissons-nous !

Réjouissons-nous de la réponse de Jésus aux grands prêtres et aux anciens. Il y va fort : il répond à leur question en posant une condition : je vous réponds si vous répondez d’abord à ma question. Une question plutôt embarrassante … Ils se taisent. Et donc finalement, personne ne répond à personne, même si tout le monde connaît la réponse. Quelle belle intelligence du Christ ! A question idiote …  becs cloués ! Quelle autorité ! Mais encore ?

Réjouissons-nous parce que les grands prêtres et les anciens du peuple – d’assez mauvaise foi, il faut le dire -, en pesant le pour et le contre des conséquences de leur éventuelle réponse, (re)mettent la question de Dieu au centre de leur silence. Bien joué !  La parole de Jésus, sa réaction à leur mauvaise foi, peut renverser la situation. Libérer. Ressusciter. Quelle autorité ! Mais encore ?

Réjouissons-nous parce que l’épisode qui nous est relaté nous donne des indications sur le chemin suivi par le Christ pour en arriver là : c’est par son baptême et par la réponse à la volonté du Père qu’il déploie sa mission de prêtre, de prophète et de roi, de Fils de Dieu. Il montre le chemin vers le Père : on y arrive par la parole et par les actes, en se laissant guider par l’Amour. Jésus ira jusqu’au bout, jusqu’à la croix pour cela. Il atteint là ce que Grégoire le Grand qualifiait de « autorité parfaite ».

L’autorité parfaite …

En Jésus, l’autorité est parfaite parce que la cohérence entre sa parole et ses actes est totale : elle suit la volonté du Père ; elle s’appuie sur l’amour, sur le respect de l’autre ; elle fait grandir, libère, devient créatrice ; elle donne autorité à l’autre et invite chacun à se saisir de cette autorité. Elle reconnaît l’autorité du Tout Autre ; elle donne tout à Dieu ; elle est en Dieu ; elle est de Dieu. Avec le Christ, par le Christ, elle est Dieu.

Comme Jean Baptiste existe pour préparer la voie, comme Jésus existe pour montrer le Père, notre existence chrétienne, notre vocation de baptisé est de devenir un chemin vers Celui qui vient pour nous sauver. Prêtres, prophètes et rois. Cette manière d’être, cette manière d’agir, cette autorité dont Jésus nous montre l’exemple, nous est donnée par Dieu. Accueillons-la et exerçons-la.

 Réjouissons-nous car « Etre autorité, c’est entrer avec joie dans la joie d’un si grand mystère » (dit Mgr Charles Gay). Réjouissons-nous car nous pouvons naître - er renaître - et exister avec et en Lui dans la joie de Noël. Amen.

Notre Père 

Jésus, tu es l’astre qui se lève, issu de la descendance de Jacob. Tu es la vérité et la vie. Tu nous montres la voie vers le Père. Nous reconnaissons ton autorité et nous redisons la prière que tu nous as apprise.

Oraison 

Seigneur, tu as indéniablement donné autorité à ton Fils. Tu as donné aussi autorité à de nombreux homme et de femmes qui, à leur tour, à la suite de Jésus, ont exercé leur mission de baptisés : les apôtres, les Pères de l’Eglise, les Pères du désert, les saints et les saintes, Sainte Lucie, et beaucoup d’hommes et de femmes, souvent anonymes, qui nous ont précédés ou qui nous entourent. Tous ont dit OUI à l’invitation à donner sens à leur vie, en cohérence, dans l’unité en Toi. Tous ont dit OUI pour Te montrer, par leurs paroles et leurs actes.

Qu’ils nous accompagnent pour nous ouvrir à notre vocation d’exister, notre appel à suivre Celui qui vient et que nous attendons avec joie. Amen.

vendredi 10 décembre 2021

Liturgie de la Parole – 2e vendredi d’Avent

 (Rosy)

Ouverture

Jésus conteur !

Le voici aujourd’hui avec une jolie parabole qui nous est adressée. Elle est particulière car elle ne s’ouvre pas par les mots habituels « Le Royaume des cieux c’est comme… ».

Elle parle a contrario, dessinant ce que le Royaume n’est pas.

Ou, plutôt, elle nous ouvre un chemin pour, en l’occurrence, nous guider vers Noël.

Soyons-y attentifs.

Commentaire

« Vous n’avez pas voulu danser ! »

Voilà donc une petite parabole en deux versets mais d’une énorme richesse, avec son rebond : « en effet » dit Jésus, qui passe alors au parallèle entre Jean et lui-même.

Qui sommes-nous dans cette parabole ? Qui suis-je aujourd’hui ?

Ceux qui sont assis et se désolent de n’entraîner personne dans la danse au point qu’ils n’ont plus que reproches à la bouche ?

Ceux qui sont assis aussi et refusent de faire un pas de danse ?

Ceux qui ne veulent pas se frapper la poitrine ?

« Vous n’avez pas voulu danser ! »

Il y avait une invitation, un son ténu, léger, discret… comme l’est notre Dieu.

Le son d’une simple flûte de roseau… il faut l’ouïe fine, il faut peut-être même le silence pour percevoir ces quelques notes. La flûte est bien présente dans la Bible, dans les psaumes surtout… elle est l’instrument du berger qui la confectionne lui-même : nous le verrons bientôt auprès de notre crèche, le petit berger à la flûte.

Et l’iconographie nous montre si souvent le bon pasteur jouant pour ses brebis…

Oui, nous sommes invités à la danse, à la légèreté, à la liberté, au don de nos gestes… à la joie ! Là aussi, depuis Myriam, depuis David et tant d’autres, le récit biblique nous ouvre à la danse, celle qui rend gloire au créateur, celle qui rend grâce avec toute la création, puisque – dit le psaume - même les arbres dansent de joie.

Et nous sommes invités à la danse quel que soit notre handicap puisque, nous a dit Esaïe, même le boiteux dansera, bondira comme un cerf…

De nouveau, c’est une affaire d’écoute… entendre la flûte, entendre les refrains… et se mettre debout !

Jésus veut aller plus loin encore, il veut nous montrer quelle est la sagesse de Dieu !

Et voilà que le chant de lamentations devient un appel au repentir, à l’instar de celui prêché par Jean « moi, disait-il, je baptise dans l’eau en vue du repentir ».

Et la mélodie de la flûte fait résonner la vraie joie, celle de Jésus, celle qu’il nous donne et que nul ne peut ravir.

L’opposition entre Jean et Jésus s’illustre alors dans le manger et le boire, mais le plus interpellant est l’accusation portée contre Jésus d’être l’Ami ! Je vous appelle « ami » dira-t-il à tous et à chacun. C’est ainsi qu’il a vécu.

Ce que Pharisiens et compagnie opposaient, nous sommes appelés à les unir sur le chemin de Noël :

oui, avec Jean, l’Avent est un temps de repentir, un temps de changement de vie, et nous devons entendre résonner le chant de lamentation ;

oui, avec Jésus, ce temps est déjà un temps de Joie, et nous devons prêter l’oreille au fin son de la flûte, et la suivre en dansant jusqu’au petit de la crèche, la Sagesse du Père faite enfant.

Notre Père

Laissons monter notre chant, celui des enfants du Père qui s’adressent à lui avec confiance.

Prière

Nous voilà parvenus à mi-chemin de ce temps de l'Avent où nous attendons une nouvelle visite du Christ, Sagesse de Dieu. Bientôt, au cœur de la nuit, un son de flûte s'élèvera, très doux: la flûte du Messie. Alors nous nous lèverons pour danser, et nous nous mettrons en route tous ensemble jusqu'au berceau où nous attend l'Enfant sage, la Sagesse faite enfant.

C’est ce que nous te demandons, Dieu notre Père, par Jésus, ton fils et notre frère qui est vivant aujourd’hui et pour toujours.

jeudi 9 décembre 2021

Liturgie de la Parole, 2e jeudi d'Avent

(Danièle)

 Introduction,

Dans l’Évangile de Matthieu, Jésus nous parle des prophètes, de Jean Baptiste en particulier, mais aussi du prophète Élie... des grands et des petits...

Il y a quinze jours, dans l’Évangile de Luc, Jésus nous disait, « Redressez-vous ! Levez la tête » !

Aujourd'hui, dans le livre d'Isaïe, il est écrit « c'est moi, le Seigneur ton Dieu, ne crains pas, je viens à ton aide. Moi, le Dieu d'Israël,...  je n'abandonnerai pas les pauvres et les malheureux... »

Il est vraiment notre Dieu amour, nous mettons notre joie en Lui. Par les psaumes, chantons-lui notre louange !

 Après l’Évangile

L'extrait du livre du prophète Isaïe, que nous avons entendu aujourd'hui est tellement réconfortant ! C'est lui, le Seigneur notre Dieu qui nous prend la main et nous dit « ne crains pas, je viens à ton aide, tu briseras les obstacles, je ferai jaillir des sources dans le désert pour les assoiffés. Tu mettras ta joie dans le Seigneur. Je planterai des arbres dans les terres incultes et tout le monde reconnaîtra que le Saint d'Israël est le Créateur». Je l'ai lu plusieurs fois en rendant grâce...

L'Évangile d'aujourd'hui n'est pas long, j'ai repris chaque phrase.

Au temps de Jésus, les prophètes avaient un rôle important, ils proclamaient la vérité. Dans la Bible, les prophètes de l'Ancien testament annonçaient tout ce qui allait advenir...  Par le baptême, nous devenons prophète, c'est un défi à relever. Dieu ne s'impose pas, nous devons travailler nous-mêmes à vivre en chrétien avec les dons reçus.

Le style de Jean Baptiste, sa prédication et sa tenue vestimentaire évoquaient ceux d’Élie. Parmi tous les hommes, dit Jésus, personne n'est plus grand que Jean le Baptiste et pourtant, il est encore plus petit que le plus petit dans le Royaume...

« Personne ne s'est levé de plus grand » : Jésus fait l'éloge de Jean et en même temps, il annonce qu'une nouvelle ère doit venir.

En ce temps de l'Avent, nous attendons la naissance du tout petit, humble de cœur, qui ouvre l'espérance de ce chemin victorieux du petit qui est le plus grand.

« Le royaume des cieux subit la violence » Jésus va subir cette violence, jusqu'à la mort sur la croix.

En 1989, sur la place Tiananmen, en Chine, un minuscule David, a affronté sans arme, par sa seule vulnérabilité humaine, la force d'un Goliath en apparence invincible : 17 chars de l'armée chinoise. Ce jeune Chinois, force surnaturelle du petit, pourrait être l'illustration de l’Évangile d'aujourd'hui qui nous parle de grandeur et du plus petit dans le royaume. Ce plus petit, c'est Jésus, et sa victoire, c'est sa résurrection qui a pris chair dans l'humilité de ce petit enfant, dans l'humilité de tous les petits de ce monde.

« Si vous voulez bien comprendre, c'est lui, le prophète Élie qui doit venir »

Elle est bizarre cette phrase, nous attendons le retour de Jésus et non d’Élie. En réalité, nous arrivons plus tard et nous sommes dans la position privilégiée de connaître Jésus, c'est lui qui doit revenir.

Pour terminer ce commentaire, j'ai réfléchi à deux questions

-      Nous vivons dans un monde qui a besoin de prophètes. Où et quand suis-je appelée à prophétiser et à défendre la vérité ?

           « Celui qui a des oreilles, qu'il entende »

-      Suis-je une bonne auditrice ? Qu'est-ce que Jésus me dit, en ce temps de méditation ?

Invitation au Notre Père

Notre arme pour réduire nos rancœurs en « menue paille », c'est le Seigneur et nous pouvons l'invoquer en l'appelant Père...

Prière finale

Seigneur, fais que nous sachions mieux écouter, enlève de notre esprit tous les bruits qui l'encombrent pour que nous entendions l'essentiel.

Viens au secours de notre faiblesse ! Viens apporter la paix à notre monde bouleversé par tant de haine.

Viens nous apprendre à aimer, donne-nous des oreilles attentives à ta Parole !

Viens pour nous faire entrer dans le Royaume annoncé par Jean Baptiste,

Viens ! Viens, toi qui règnes avec le Père et le saint Esprit dans les siècles des siècles.

vendredi 3 décembre 2021

Liturgie de la Parole, 1e vendredi d'Avent

(sœur Marie-Raphaël)

Ouverture

« La joie de Dieu ne passe pas, qui change tout en espérance… Jamais ne manquent les témoins de cette joie au long des siècles… » En ce 3 décembre, nous faisons mémoire de saint François-Xavier. À 28 ans, étudiant à Paris, il prononce ses vœux avec Ignace et quelques autres, donnant l’impulsion à l’immense aventure de la compagnie de Jésus. À 35 ans, il devient le premier missionnaire jésuite. En une douzaine d’années, il va parcourir près de 100 000 km pour annoncer l’Évangile en Inde, à Ceylan, aux Moluques, au Japon. Il meurt au seuil de la Chine dont l’accès lui est refusé : il a 46 ans. Dans l’église, il est le patron des missions. Nous pouvons admirer sa foi, son zèle au service du Royaume de Dieu. En ce temps de l’Avent, nous sommes invités à creuser les fondements de notre foi.

 Résonances

« Prends pitié de nous, Fils de David ! »

« Croyez-vous que je peux faire cela ? »

« Oui, Seigneur. »

« Que tout se passe pour vous selon votre foi ! »

 Dans les chapitres 8 et 9 de l’évangile de Matthieu, juste après le discours sur la montagne, et juste avant le discours d’envoi en mission, Jésus enchaîne les miracles. Le titre de cette section, dans ma Bible, est : « les miracles, signes de l’avènement du Royaume ». En les parcourant, je suis frappée par l’insistance sur la foi. Jésus est en admiration devant la foi des hommes et des femmes qui viennent vers lui. Déjà au centurion qui venait lui demander la guérison de son serviteur, Jésus avait répondu : « que tout se passe pour toi selon ta foi ». Il le redit ici aux deux aveugles.

Les signes du Royaume, ce ne sont pas seulement ces guérisons, ces délivrances, ces pacifications intérieures qui s’opèrent sur le passage de Jésus. Le signe du Royaume, c’est plus encore cette alliance entre la foi des hommes et l’action de Dieu dans leur vie. La foi, n’est-ce pas précisément cela : laisser Dieu agir dans ma vie ? Il ne force jamais la porte, mais quand il trouve une porte ouverte, il est lui-même comme surpris de voir la grâce à l’œuvre.

Ce qui se passe au passage de Jésus et dont nous parle l’évangile, c’est la réalisation de la promesse formulée au nom de Dieu par le prophète Isaïe. Cette promesse va très loin : Les sourds entendent et les aveugles sortent de l’obscurité. Les humbles se réjouissent dans le Seigneur (on pense à la première béatitude), les tyrans et les moqueurs, ceux qui s’empressent à mal faire et faussent les débats du tribunal, ceux qui portent de faux témoignages… tous ceux-là sont mis hors d’état de nuire. Les esprits égarés découvrent l’intelligence et les récalcitrants acceptent qu’on les instruise.

Seigneur, donne-moi l’intelligence de ce texte. Que tout ce qui, en moi, a connivence avec le mal, la moquerie, le mensonge ou le faux témoignage, soit purifié par ta grâce. Que ma part aveugle sorte des ténèbres pour consentir à ta lumière. Que ta joie me dépouille de la fausse sécurité de mes richesses. Alors oui, encore un peu, très peu de temps, et le Liban se changera en verger et le verger deviendra une forêt.

 Prière

La joie de Dieu ne passe pas, qui change tout en espérance. Seigneur, fais-nous goûter ta joie : la joie des humbles qui discernent ta présence en tout lieu où se tissent la fraternité, la justice, la paix. À la manière de François-Xavier, fais de nous des messagers inlassables de ton espérance, afin de hâter la venue de ton Règne dans tous les cœurs. Toi qui.

jeudi 2 décembre 2021

Liturgie de la Parole, 1e jeudi d'Avent

  (sœur Marie-Christine) 

Introduction :

Bonjour et bienvenue à cette célébration qui nous réunit en Église pour fonder notre vie sur le roc qu’est la Parole, sur le Rocher qu’est le Christ.

Le milieu du cantique d’Isaïe qui nous est offert en est le cœur, et lui donne sens : «  Immuable en ton dessein, tu préserves la paix, la paix de qui s’appuie sur toi. Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel. »

Dans l’évangile nous avons en parallèle à Isaïe la parabole de la maison construite sur le roc ou sur le sable.

Sur quoi, ou plutôt sur qui, construisons-nous notre vie ?

Prions tout d’abord les psaumes en communion avec toute l’Église et le monde entier.

Méditation 

Que nous dit Jésus ? « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc

Jésus nous au dit ''pour entrer dans le Royaume, il ne faut pas se payer de mots, mais entendre et mettre en pratique''.

Déjà dans le Deutéronome le Seigneur disait par la bouche de Moïse : la parole est « tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, pour que tu la mettes en pratique » (Deutéronome 30,14).

Entendre, mieux écouter, c’est-à-dire entendre et adhérer par le cœur et par les actes à ce que nos oreilles ont reçu. Mais entendre quoi ? « Les paroles que je dis là » : tout ce qui précède, le sermon sur la montagne. Il y a de quoi entendre et encore plus faire ! Et ce n’est pas un programme de tout repos !

Jésus l’a résumé, mais cela n’en est pas plus facile pour autant ! « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » (Matthieu 22,37-40)

C’est presque impossible ! Nous pouvons dire avec Pierre et les disciples « mais qui donc peut être sauvé ? » ‘’Qui peut entrer dans le Royaume du Père ?’’ Jésus posera sur regard sur nous et nous dira comme à eux « pour les hommes, c’est impossible, mais pour Dieu, tout est possible » (cf. Matthieu 19, 23-26) D’ailleurs, Dieu ne veut-il pas « que tous les hommes soient sauvés » (1 Timothée 2,4)

Isaïe disait au Seigneur et nous invitait : « Immuable en ton dessein, tu préserves la paix, la paix de qui s’appuie sur toi. Prenez appui sur le Seigneur, à jamais, sur lui, le Seigneur, le Roc éternel. »

Il veut pour nous la paix profonde du cœur, la vie. Si vous désirons prendre appui sur lui, fonder notre vie sur lui, le Roc éternel ; si nous essayons au long des jours de vivre selon ce que nous percevons à ce moment-là de sa volonté, de marcher sur le chemin de l’amour, il ne nous lâcherons pas.

La pluie pourra tomber, les torrents dévaler, les vents souffler et s’ abattre sur nous, nous souffrirons, nous serons ébranlés, secoués, nous pourrons même tomber, mais nous ne nous écroulerons pas, notre solidité ne sera pas en nous mais en lui.

Et si nous nous sommes écroulés, ne craignons pas : Dieu veut non la mort, mais la vie (Ezéchiel 18,32), non le malheur, mais la paix (Jérémie 29,11).

Sachons-le, croyons-le « rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. » (Romains 8,39)

Introduction au Notre Père :

« Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les hommes ! » (Psaume 117,8) Prenons appui sur le Seigneur et chantons avec tous les chrétiens, la prière que Jésus nous a donnée…

Prière d’envoi 

Comme prière d'envoi je vous propose de dire ensemble une partie du psaume 17 :

2   Je t’aime, Seigneur, ma force :

Seigneur, mon roc, ma forteresse,

3   Dieu mon libérateur, le rocher qui m’abrite,

mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !

4   Louange à Dieu ! +

Quand je fais appel au Seigneur, *

je suis sauvé de tous mes ennemis.

19 Au jour de ma défaite ils m’attendaient,

mais j’avais le Seigneur pour appui.

20 Et lui m’a dégagé, mis au large,

il m’a libéré, car il m’aime.

Lui qui vit et règne avec toi dans l'unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Amen