lundi 31 janvier 2011
Je le suis, moi qui te parle
dimanche 30 janvier 2011
Les adorateurs que cherche le Père
samedi 29 janvier 2011
Crois-moi, femme...
vendredi 28 janvier 2011
en cela tu as dit vrai
jeudi 27 janvier 2011
L'eau que je donnerai...
mercredi 26 janvier 2011
tu n'as pas même un seau
Esprit Saint, Eau vive promise, abreuve mon désir, inspire ma prière.
Jn 4
11. La femme lui dit : « Seigneur, tu n'as pas même un seau et le puits est profond ; d'où la tiens-tu donc, cette eau vive ? « Seigneur » : même si ce terme est un simple mot de politesse (équivalent à Monsieur..), le ton a bien changé depuis le « toi, un Juif ». La femme retient les derniers mots « il t’aurait donné de l’eau vive » ; elle a oublié qu’on parlait d’un don qu’il fallait demander. Pragmatique, elle voit le côté technique… mais cela lui fait comprendre que cette « eau vive » doit venir « d’ailleurs » et c’est là-dessus que porte sa question.
12. Serais-tu plus grand, toi, que notre père Jacob qui nous a donné le puits et qui, lui-même, y a bu ainsi que ses fils et ses bêtes ? » Jésus a dit : si tu connaissais celui qui te parle : c’est donc qu’il n’est pas le premier venu… la femme s’interroge… elle le compare à Jacob et pose une hypothèse incroyable : serait-il plus grand que Jacob ? A moins que le ton ne soit persifleur ! En tous cas, elle souligne fortement la comparaison : serais-tu, toi….. qui, lui-même… Elle connaît bien sûr l’histoire de son peuple, elle y est attachée, fière de cet héritage du grand patriarche. Jacob est sa référence première. Mais que vient faire ce Juif au sein de cette histoire ? Quelle est la place de Jésus au coeur de l’Histoire et de nos histoires personnelles ?
Qui es-tu, Jésus ? Serais-tu celui qui…, serais-tu plus grand que… nous essayons de te définir, nous te comparons à .. Plus grand ? Plus puissant ? Plus… Comme s’il était possible de te connaître sans que cela nous soit purement donné : si tu connaissais le don de Dieu. Tu n’as pas même un seau, disait la Samaritaine : comme elle, nous essayons si souvent de t’enfermer dans notre vision terre-à-terre, nous sommes tentés de te regarder à partir de nos soucis immédiats. Alors que tu es le Tout-Autre ! Non, tu n’es pas dépendant d’un seau !!!
Permets-moi, Seigneur, d’accueillir ta Parole et tes dons sans a priori mais avec une vraie confiance.
mardi 25 janvier 2011
qui est celui qui te parle
Esprit-Saint, viens me révéler qui est le Fils.
Jn 4
9. Mais cette femme, cette Samaritaine, lui dit : cette, cette… cet adjectif démonstratif ne porte pas une note bien positive… femme, samaritaine… quelle insistance dans cette répétition…
« Comment ? on voit la femme sursauter devant une telle demande et un tel accent galiléen…
Toi, un (homme) Juif, tu me demandes à boire à moi, une femme samaritaine ! » Elle n’entend pas la demande ; elle ne voit pas la soif; elle est braquée sur une évidente impossibilité de dialogue entre eux transmise de génération en génération…. Et pourtant, elle lui parle ! D’autres femmes se seraient détournées ou enfouies, elle, dans sa liberté parfois outrancière, elle lui répond. Peut-être veut-elle comprendre ce qui se passe là d’anormal. Sans doute Jésus la regarde-t-il (pour une fois, ce n’est pas précisé) et cela suffit à la retenir.
Les Juifs, en effet, ne veulent rien avoir de commun avec les Samaritains. Si nous n’avions pas encore compris… « rien de commun » : le pire des rejets !
10. Jésus lui répondit : s’attendait-il à un tel règlement de compte ? Même personnellement visé (tu t’abaisses à parler à une samaritaine ??), il ne se défend pas, ne justifie rien, mais, comme souvent, il change de registre : au lieu de la demande, au lieu d’une défense, c’est un regret : si…
« Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c'est toi qui aurais demandé et il t'aurait donné de l'eau vive. » Quel enseignement en une phrase ! « Connaître » : nous ne connaissons jamais vraiment quel est ce don, nous ne pouvons en mesurer toute la grandeur et la profondeur, avoir cette connaissance du cœur dont il est question quand nous parlons de Dieu. « Le don de Dieu » non pas les dons, mais un don unique. Quel est-il ? La Vie ? Le Christ lui-même ? « Qui est celui » connaître qui est Jésus … n’est-ce pas le but de ma lectio… entrer chaque jour un tout petit peu plus dans cette connaissance qui m’est donnée. « Tu aurais demandé… il t’aurait donné » : demandez et vous recevrez… ce n’est pas la dernière fois que Jésus nous fait cette recommandation, cette promesse ! Mais ici, c’est encore une condition non réalisée…
Je laisse parler mon désir de connaître mieux Jésus le Christ. Je laisse monter ma demande de recevoir, d’accueillir le don de Dieu, j’entends sa promesse.
¯ "Dieu notre Père, donne à ceux qui demandent. Dieu notre Père, fais trouver ceux qui cherchent. Ouvre ton coeur à ceux qui frappent. Donne à tes enfants l'Esprit Saint."
lundi 24 janvier 2011
Donne-moi à boire
Esprit Saint, toi qui fais toutes choses nouvelles, viens encore accomplir tes merveilles aujourd’hui.
Jn 4
6b. Fatigué du chemin : nous entrons décidément dans un récit où tout me paraît étrange ; d’abord ce Jésus fatigué… A-t-il marché plus que ses compagnons qui, eux, ont poursuivi la route pour faire les commissions ? La chaleur de midi est-elle plus accablante pour lui ? Est-il si vite fatigué, lui qui se lève souvent aux aurores pour filer dans la montagne ? Non, décidément, un Jésus qui se repose pendant que tous continuent, cela me surprend…
Jésus était assis tout simplement au bord du puits : je l’imagine avoir besoin « tout simplement » de ce moment de solitude qu’il s’octroie au bord du puits pour retourner à la source en lui et retrouver la sérénité dans l’intimité de son Père.
C'était environ la sixième heure. Le milieu du jour… Il y a peu, Jésus a parlé à un homme – un juif, notable – venu l’interroger dans la solitude de la nuit et il lui a fait des révélations étonnantes. Aujourd’hui, Jésus va parler à une femme – une samaritaine, de mauvaise réputation – qu’il accoste dans la solitude du plein midi et va lui faire une révélation plus étonnante encore.
7. Arrive une femme de Samarie pour puiser de l'eau : une femme anonyme au milieu d’une tâche quotidienne, un homme assis auprès d’un puits, nous sommes dans le très banal… jusqu’à ce que Jésus parle.
Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » en 3 mots, une demande, un ordre en fait, qui porte sur le besoin le plus vital de tout être vivant : boire ! Celui qui peut tout donner commence (si souvent) par demander, mais il ne supplie pas : c’est une demande qui va permettre un dialogue d’égal à égal, malgré les circonstances !
8. Ses disciples, en effet, étaient allés à la ville pour acheter de quoi manger : partir à douze pour rapporter le casse-croûte… J’imagine que Jésus a dû les pousser quelque peu pour préserver sa solitude.
Donne-moi à boire : un Jésus qui demande, qui a besoin de l’homme… Mais quelle est cette soif du Messie ?? Et moi, quelle est ma soif essentielle ? Quel est mon désir premier ?
« Seigneur, tout mon désir est devant toi » Ps 38,10
dimanche 23 janvier 2011
là où se trouve le puits
Esprit saint, montre-moi la réalité de chaque jour dans ta lumière qui révèle la vie.
Jn 4
4. Or il lui fallait traverser la Samarie. Je m’interroge sur ce « il fallait » ! Ce n’était certes pas une nécessité géographique car si la Samarie est bien sur la droite ligne entre Judée et Galilée, la route du Jourdain, un peu plus longue, était la plus fréquentée : la plupart des Galiléens revenant de Jérusalem faisaient le détour par le Jourdain pour éviter les monts de Samarie avec leurs chemins poussiéreux, mais aussi les insultes et les pierres. Mais passer par le haut Jourdain, c’était retrouver Jean qui y baptisait et sans doute ranimer inutilement le problème… Si, pour Jésus, « il fallait » aller en Samarie, c’est qu’il souhaitait y trouver quelque chose… (non, je ne pense pas qu’il avait « rendez-vous » avec la Samaritaine… !)
5. C'est ainsi qu'il parvint dans une ville de Samarie appelée Sychar, non loin de la terre donnée par Jacob à son fils Joseph, 6a. là même où se trouve le puits de Jacob. Et si Jésus, troublé sans doute par les propos malveillants qui lui ont fait quitter la Judée, avait voulu passer par Sychar pour retourner aux sources, sur les traces de ses ancêtres ? Passer ou repasser par ce puits que Jacob avait creusé, là. S’y arrêter pour retrouver ses racines. Repenser à ce long chemin d’Alliance, depuis Abraham et Jacob, Joseph… jusqu’à lui-même…
Avant de rentrer dans le vif du récit – peut-être trop connu – je m’arrête sur la présentation que fait Jean de la région : c’est une terre d’héritage et de symbole fort : une terre où vécu Jacob, une terre qu’il donna à son fils Joseph, un puits qui garde le souvenir vivant du patriarche. C’est par une longue histoire d’Alliance que Dieu a accompagné son peuple, a préparé la venue de son Fils en notre monde.
Je remercie le Seigneur pour mes « terres d’héritage », mes lieux-sources, « puits » réel ou symbolique. Qu’il m’accorde de retourner souvent « boire au torrent » de sa grâce, au lieu de la Rencontre.
samedi 22 janvier 2011
Il quitta la Judée
Esprit Saint, toi qui viens ouvrir des chemins nouveaux, sois présent sur les détours de nos existences, éclaire pour moi ces paroles données pour aujourd’hui.
Jn 4
1. Quand Jésus apprit que les Pharisiens avaient entendu dire : voilà donc ce qui va mettre Jésus en route : des racontars ! Cela ne nous dépayse guère…
qu'il faisait plus de disciples et en baptisait plus que Jean : il s’agit d’une rumeur méchante qui veut opposer Jésus à Jean – et nous avons lu au verset 26 que les disciples de Jean s’y sont laissés prendre ! Les Pharisiens tentent de diviser pour régner… ils ont entendu Jean se situer par rapport à Jésus : « il faut qu’il grandisse », mais ils n’ont rien voulu comprendre et vont jouer avec une arme de tous temps : attiser la jalousie, jouer sur la concurrence…
2. à vrai dire, Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples : curieuse précision qui vient contredire ce que l’évangéliste disait au verset 22 ! Veut-il défendre Jésus, comme s’il était réellement tentant de lui reprocher de baptiser ?? Dans ces circonstances, tant les disciples de Jean que ceux de Jésus sont largement présents : sans doute ne sont-ils pas aussi « désintéressés » que leurs maîtres respectifs et ne refuseraient-ils pas quelques retombées de gloire…
3. il quitta la Judée : et voilà la réaction de Jésus : laisser la place ! Jean le baptiste est appelé à s’effacer devant Jésus - il le sait et le proclame haut et fort - mais maintenant, c’est Jésus qui s’efface… Lui qui a su se montrer si véhément quand il s‘agissait de défendre la maison de son Père, le voici qui prend simplement la route lorsque Jean est la cible de malveillantes comparaisons.
et regagna la Galilée : il rentre chez lui, loin des querelles du Temple. Jésus ne se défend pas, il n’entre pas en conflit avec les Pharisiens - comme cela arrivera si souvent - il ne se mesure pas à Jean. Il laisse faire mais s’éloigne afin de ne pas alimenter davantage les rumeurs qui divisent.
Jésus n’a pas été épargné par les rivalités et les mesquineries, les rumeurs et les fausses nouvelles !! Comme il nous est proche ainsi, témoin et victime de ces bassesses. Et combien il nous enseigne l’attitude à avoir, toute de dignité et d’effacement.