vendredi 30 novembre 2012

Heureux qui mangera le pain

Or ayant entendu cela, un de ceux qui se trouvaient attablés lui dit : « Heureux celui qui mangera le pain dans le Royaume de Dieu ».
Luc 14, 15

Viens Esprit de communion
Viens Esprit de lumière et de vie

Or ayant entendu cela, un de ceux qui se trouvaient attablés avec lui dit
Jésus a parlé, il a été entendu. Et voici qu’un de ceux qui entend entre en dialogue. Ainsi en lectio, la parole circule. J’entends la voix de l’Ecriture, et à travers elle, la voix du Seigneur qui se dit. J’entends… et au-delà, plus profondément, j’essaie d’écouter, d’accueillir cette parole en ma vie. J’essaie de l’accueillir pour ce qu’elle est vraiment : une parole qui donne vie, qui oriente ma vie. Notre Dieu est Dieu de dialogue. Celui qui prend la parole, est assis à la même table, partage le pain avec Jésus. Quelle grâce, si nous sommes conscients de cette convivialité que nous offre le Seigneur. Ainsi chaque jour je puis m’asseoir à la table du Seigneur, où il me partage sa Parole et son Pain.

Heureux
Bonheur, joie en plénitude… vie

Celui qui mangera le pain dans le Royaume de Dieu
Ainsi le convive fait le lien entre cette table du jour, et la table de l’éternité. Heureux les invités au festin des Noces de l’Agneau (Apoc 19). Partager le pain, c’est devenir compagnon au sens profond du terme. Partager la vie.

Seigneur fais-nous désirer ce partage. Fais-nous pour cela accueillir ton invitation, et conformer notre vie à cette table.

jeudi 29 novembre 2012

Pour un repas prophétie du Royaume

Luc 14, 7-14 reprise

Viens Esprit de communion, enseigne-moi la fraternité nouvelle
Viens Esprit de paix, tisse nous en solidarité

Si tu es invité ne prends pas la première place… l’invitation t’est faite dans la gratuité et la générosité.

Si tu invites, n’invite pas que ceux qui pourraient te le rendre,… que ton invitation soit faite dans la gratuité, et la générosité.

En ces deux temps de la parabole de Jésus, je vois une invitation à comprendre et à entrer en la gratuité du Royaume, à vivre dès maintenant de cette gratuité. Accepter d’accueillir l’invitation de Dieu, même si rien ne l’a mérité dans ma vie… Inviter gratuitement à mon tour, ainsi d’autres pourront faire la même expérience de cet accueil inconditionnel…

Seigneur, fais-moi entrer en la dynamique du Royaume, où tout est don.

mercredi 28 novembre 2012

Tu seras heureux

Mais lorsque tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles, et tu seras heureux car ils n’ont pas de quoi t’offrir en retour. Cela te sera offert en retour lors de la résurrection des justes.
Luc 14, 13-14

Viens Esprit de Jésus,
viens prendre place à nos tables,
viens en la personne des pauvres et des petits.
Viens transformer nos assemblées en communautés bienveillantes, accueillantes, soucieuses du plus petit.

Mais lorsque tu donnes une réception, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles,
Jésus continue dans la provocation… Mais après tout, il y avait un malade dans les convives au début du repas. Cet homme qui souffrait d’hydropisie et que Jésus a guéri. Peut-être sait-il que son hôte ne prendra pas la parole de plein fouet, car déjà il l’applique… Jésus nomme ceux qui sont alors marginaux dans la société de son temps. Les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles… on retrouve ces catégories de personnes que Jésus avait déjà nommées en reprenant l’oracle d’Isaïe dans son discours à la synagogue de Nazareth (Luc 4). Jésus avait présenté sa mission, comme bonne Nouvelle pour eux… Ainsi, il invite cet hôte qui l’a invité à entrer dans sa mission, auprès de ces pauvres, de ces petits… il l’invite à être coopérateur du salut annoncé…

 et tu seras heureux car ils n’ont pas de quoi t’offrir en retour.
Tu seras heureux d’avoir élargi ton cercle de relation à ces personnes qui démunies, ne sauront t’offrir en retour que leur bonheur d’avoir été reconnu par toi, le sourire de se voir accueilli… Tu seras heureux, car tu n’attendais rien en retour, et tu ne seras pas déçu… comme l’enfant gâté qui toujours trouve la récompense trop petite, le cadeau trop peu important…

Cela te sera offert en retour lors de la résurrection des justes.
Tu l’as fait gratuitement, et ta vie en est enchantée… et plus tard, tandis que le royaume de Dieu, par ta main aura pu hâter sa venue, tu te découvriras en communion avec tous ceux et celles qui comme toi auront tissé le royaume, tous ceux et celles dont la vie aura été ajustée à celle de notre Dieu de tendresse…

Seigneur, fais-moi entrer en cet univers de joyeuse communion, de gratuité et d’ouverture. Donne-moi de reconnaître en chacun, en chacune, un frère, une sœur à aimer, à rencontrer...  Fais nous goûter ton bonheur !

mardi 27 novembre 2012

Lorsque tu donnes un déjeuner

Puis il dit à celui qui l’avait invité : « Lorsque tu donnes un déjeuner ou un dîner, ne convie pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins, de peur qu’eux aussi ne t’invitent à leur tour et que ce ne soit là ta récompense.
Luc 14, 12

Viens Esprit de Jésus, rassemble les vivants à la table du Royaume,
Viens Esprit de Jésus, partage-nous son regard qui en chacun découvre un frère.

Puis il dit à celui qui l’avait invité :
Jésus continue à parler, cette fois, plus particulièrement à celui-là même qui l’a invité.

 « Lorsque tu donnes un déjeuner ou un dîner, ne convie pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins,
Jésus n’a pas l’habitude de jouer dans les nuances. Les traits sont grossis à l’excès pour nous aider à comprendre sa visée… Quoi de plus normal et naturel que d’inviter les siens pour une réjouissance… Peut-être ceux-là viendront-ils d’ailleurs spontanément à partir du moment om ils savent que tu organises un déjeuner ou un dîner. Ils se savent les bienvenus chez toi…

de peur qu’eux aussi ne t’invitent à leur tour
Est-ce malheur qu’ils t’invitent à leur tour ? Peut-être si cela signifie que tu vis alors en vase clos, je t’invite tu m’invites, et le reste du monde reste en dehors de ma vue, de mon univers.

et que ce ne soit là ta récompense.
Ta récompense, c'est-à-dire, tu as la rétribution pour la peine que tu t’es donnée. Tu as invité, tu es invité à ton tour… tout finit par être tellement bien orchestré, qu’il n’y a plus place en ton existence pour la surprise, pour l’inattendu…

Et peut-être finiras-tu par inviter pour ensuite être invité… ou te chagriner si tu n’es pas invité en retour… Et si Jésus essayait de casser nos automatismes… pour nous faire goûter la saveur d’un quotidien renouvelé. Se laisser aller à la gratuité, pour le simple bonheur d’accueillir, ne pas s’enfermer dans son cercle de relation, pour découvrir le visage de l’inconnu, du passant…

Seigneur, ouvre-moi à ton regard, à ton accueil.
Seigneur, déploie en moi la gratuité, l’élan, le don.

lundi 26 novembre 2012

Qui s'exalte lui-même

Car quiconque s’exalte lui-même sera humilié, et celui qui s’humilie lui-même sera exalté.
Luc 14, 11

Viens Esprit de Dieu, donne à chacun sa mesure véritable, qui est celle de l’amour.
Viens Esprit de Dieu, fais-nous entrer dans la fraternité universelle.

Car quiconque s’exalte lui-même sera humilié
Celui qui s’exalte, se met en avant, cherche à conquérir sa place, cherche à s’imposer.

Et celui qui s’humilie sera exalté
Celui qui s’humilie, se tient là, il attend, ose-t-il espérer une place ? Il prend la dernière déjà tellement étonné d’être invité.

Jésus relaie ici des propos de sagesse que l’on pouvait déjà trouver dans le Premier Testament. Au livre des Proverbes 25, 6-7 on lit : En face du roi ne prends pas de grands airs, ne te mets pas à la place des grands, car mieux vaut qu’on te dise : « Monte ici ! » que d’être abaissé en présence du prince. Mais pourquoi Jésus prendrait-il le temps de répéter ce livre ? Parce qu’il voit qu’il n’est pas observé peut-être… Mais ne vise-t-il pas une attitude plus profonde ? Au Royaume du Père, tout est grâce, rien n’est à conquérir, revendiquer. Tout est don. Il faut y venir les mains vides, ouvertes, prêtes à accueillir, et non le cœur enflé de nos « bonnes actions », de notre orgueil…

Seigneur, donne-moi de comprendre ton invitation, de la recevoir dans la vérité de mon être, de la recevoir comme enfant de Dieu, qui joyeux s’élance vers toi, sûr de toi, de ton amour, et non alourdi d’autosuffisance… Donne-moi la légèreté de la danse qui traverse la vie sans s’attacher à ses œuvres. Donne-moi seulement un cœur qui aime, et qui n’a rien d’autre à offrir et recevoir que l’amour. Permets que je ne m’effraie pas de ma petitesse, de mon péché, puisque tu aimes, et tu tends la main pour nous relever.

dimanche 25 novembre 2012

Ami, monte plus haut

Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place, si bien que lorsqu’il sera venu, celui qui t’invité te dise : « Ami, monte plus haut ». Alors il y aura pour toi de la gloire devant tous les autres invités.
Luc 14, 10

Viens Esprit de Jésus, montre-moi les manières du Royaume,
Viens Esprit de Jésus, apprends-moi à vivre comme Jésus lui-même a vécu.

Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place,
Réjouis-toi d’être invité, réjouis-toi d’avoir une place… quelle qu’elle soit. Quand tu es invité, accueille l’invitation non comme un dû mais comme un don ! Habille ton cœur du manteau de la reconnaissance, qui te fera découvrir en chacun un être aimé, que tu auras envie d’honorer en le faisant monter plus haut que toi.

 si bien  que lorsqu’il sera venu, celui qui t’invité te dise : « Ami, monte plus haut ».
D’abord il t’appellera ami ! c’est donc à la dernière place qu’il va chercher ses amis ! Puis il invitera à monter. Non pour l’orgueil, non pour écraser les autres de ta supériorité. Mais pour la joie de tous. Parce que tu auras eu à cœur d’honorer les autres en leur laissant les meilleurs places, eux aussi auront bonheur à t’honorer. Ne seras-tu pas entré dans la danse de l’amour, où l’effacement de soi, est effacement d’amour et non mépris de soi.

 Alors il y aura pour toi de la gloire devant tous les autres invités.
La gloire, en hébreu c’est kabod,  c'est-à-dire poids. Tu auras du poids, du prix aux yeux des autres. Tu seras aimé, tout simplement.

Jésus ne nous donne pas là un truc pour se faire admirer, magnifier. Il nous dit que la conséquence d’une attitude d’humilité, qui honore autrui, tôt ou tard débouche sur une reconnaissance mutuelle, sur un parfum d’amitié.

Seigneur, donne-moi cette joie de découvrir en chacun un être à honorer, à servir,… Seigneur, donne-moi cette joie de reconnaître en l’autre, un enfant aimé de toi !

samedi 24 novembre 2012

Avec honte

Et étant venu, celui qui vous a invités, toi et lui, te dira : « Donne place à celui-ci ». Et alors, tu iras avec honte occuper la dernière place.  
Luc 14, 9

Viens Esprit de Jésus, Esprit de douceur et de simplicité
Viens Esprit de Jésus, Esprit d’humilité et de pauvreté
Enseigne-moi tes chemins.

Et étant venu, celui qui vous a invités, toi et lui,
Tu es installé, c'est-à-dire, tu es entré, et tu as choisi ta place sans même attendre qu’on te la désigne, qu’on te la montre. Et puis, voilà, celui qui t’a invité, qui commence à disposer ses hôtes. Il te trouve déjà installé, et pas à la place qu’il a prévu de te donner. Il vient te trouver avec celui dont tu as pris la place… la situation devient quelque peu gênante.

Jésus en parlant ainsi en « tu », fais entrer son auditeur dans l’histoire de plein pied. Il ne s’agit pas de quelqu’un d’étranger, de lointain, il s’agit de toi qui écoutes Jésus…

te dira : « Donne place à celui-ci ».
Voilà qui est plutôt gênant. Tu es installé, et on vient te dire, et pire, le maître de maison, celui qui t’a invité, vient te dire : donne place à celui-ci, donne ta place… celle que tu t’es appropriée de manière indue… Et non seulement libère-là, mais libère-là pour celui qui se tient là, à mes cotés et qui est témoin de la scène…

Et alors, tu commenceras avec honte à occuper la dernière place.
Est-ce honteux d’occuper la dernière place ? Voilà bien une question de bien-pensant, de personne qui cherche les honneurs… Est-ce bien gênant d’occuper la dernière place ? tout dépend de notre état d’esprit, de nos manières de penser. Si on a l’habitude de penser en termes de hiérarchie, d’échelle sociale, si on a l’habitude de vivre en se comparant… il peut y avoir quelque souci à occuper cette place.  Le petit, lui, ne regarde pas à cela, il est trop content d’avoir une place !

Est-ce gênant d’occuper la dernière place ? Que dire alors, s’il faut y aller, en quittant devant tous la place que l’on s’était indument appropriée ?

Seigneur, c’est tout notre état d’esprit que tu interroges ainsi délicatement. Toi, tu as partagé la table aussi bien des plus aisés que des pauvres. Tu  ne sembles jamais avoir recherché les honneurs. A Cana l’Evangile raconte que ta mère était invitée, puis il signale que toi aussi tu étais là. Seigneur, apprends-moi à considérer les choses de ton point de vue.  

 

vendredi 23 novembre 2012

Quand tu es invité...

Quand quelqu’un t’invite à des noces, ne t’installe pas à la première place, de peur qu’un plus estimé que toi n’ait été invité par lui.
Luc 14, 8

Viens Esprit de paix et de lumière
Viens Esprit de partage et de communion

Quand quelqu’un t’invite à des noces
Jésus prend la parole, après avoir observé comment les personnes prenaient les premières places pour un repas qui n’est pas présenté comme repas de noces. Il part de son observation, sans toutefois s’adresser directement aux personnes. Il ne leur dit pas « que faites-vous là ? » ou « Pourquoi prenez-vous les premières places ? » Il leur parle d’une situation similaire… sans dire : « aujourd’hui je vois que vous… ». Il ne détaille pas, il ne dit pas qui a invité. Quand quelqu’un… cela vaudra donc pour toutes les invitations. Invité à des noces… le terme peut vraisemblablement s’élargir à l’idée de banquet qu’il soit de noce ou non. Le thème du repas de noces, nous fait penser au banquet eschatologique, annoncé par les prophètes, où Dieu rassemblera ses élus. Pour les chrétiens du temps de Luc, il peut s’agir aussi du repas eucharistique… Mais Jésus reste dans le « général ».

Ne t’installe pas à la première place
Jésus veut-il nous donner une leçon de politesse, de bonnes manières ? Il ne nous a guère habitués à ce genre de propos… Il faudra que l’on revienne à cette question, une fois le récit parcouru !

Ne pas s’installer à la première place… plus tard Jésus surprendra ses disciples en train de se quereller pour savoir qui parmi eux, est le plus grand ! Il y a toujours un risque de désirer être le premier, le plus grand… de convoiter les premières places, pire, ici, de les prendre d’assaut ! Il faudrait y prendre une minute d’arrêt… pour chercher ce qui est juste, ce qui convient, la motivation de ce choix, de ce désir…

De peur qu’un plus honoré que toi n’ait été invité par lui
Voilà du bon sens ! Invité, tu ne sais pas qui d’autre est invité… tu ne sais donc comment disposer au mieux les convives autour de la table… Attends donc que celui qui t’a invité te montre ta place. Si tu es invité, reçois aussi ta place.

Seigneur, quand tu poses ton regard sur nos vies, tu nous enseignes. Donne-nous d’accueillir ta parole en nos vies ! Rends nous présents à notre présent. Que nos gestes et nos paroles disent le Royaume.

jeudi 22 novembre 2012

Les premières places

Jésus dit aux invités une parabole, remarquant comment ils choisissaient les premières places. Il leur dit…
Luc 14, 7

Viens Esprit de lumière, viens éclairer nos chemins,
Viens Esprit de vie

Jésus dit aux invités une parabole,
Nous sommes toujours chez ce chef des pharisiens qui a invité Jésus. Après la guérison d’un homme hydropique, il semble qu’enfin on se met à table… Et Jésus prend la parole. Il s’adresse aux mêmes que précédemment probablement des légistes et des pharisiens.

Jésus une fois de plus va parler en parabole. La parabole désigne alors soit une allégorie, une histoire, soit une sentence de sagesse… Jésus en utilisant ce moyen laisse grande liberté à qui l’entend, de l’écouter vraiment ou non, de chercher à comprendre ou non la parole de Jésus, de l’intégrer ou non dans sa vie.

remarquant
La parole de Jésus, son enseignement, se fonde sur ce qu’il voit. C’est du vécu qu’il part pour donner une parole. Il a observé la scène. Auparavant, il avait vu les regards qui l’épiaient et prenant la parole il avait répondu à ce regard. Maintenant il fait une nouvelle observation, et cette observation va mener à une nouvelle parole.

comment ils choisissaient les premières places. Il leur dit…
Jésus vient de découvrir la façon dont les personnes cherchent les premières places à table. Au chapitre 11, il avait déjà parlé au sujet de ceux qui prennent les premières places à la synagogue…

Seigneur, pose ton regard sur nos vies, viens me dire une parabole sur nos vies. Que nous découvrions comment vivre déjà aujourd’hui avec les manières du Royaume.

mercredi 21 novembre 2012

Est-il permis...

Luc 14, 1-6 reprise

Viens Esprit de Jésus, ouvre pour moi cette page d’Ecriture !

Seigneur, par ta parole, tu vais venir à la surface nos murmures, nos soupçons, nos méfiances. Par tes questions, tu nous ramènes à notre conscience, à notre bon sens. Par tes gestes tu nous provoques à contempler le visage du Père, un Dieu bon, qui ne peut tarder à faire le bien, à guérir et sauver.

Seigneur, tu m’invites à considérer mon rapport à ta loi, à nos observances, à nos principes. Toi, tu places l’homme malade au centre de ta vie, de ta préoccupation, et tu agis en fonction de lui. Tu rends ainsi à la loi sa véritable fonction : faire vivre, aimer.

Conduis-moi sur tes chemins.

mardi 20 novembre 2012

Lequel d'entre vous

Puis il leur dit : « Lequel d’entre vous, si un fils ou un bœuf tombe dans un puits, ne l’en retirera pas aussitôt le jour du sabbat ? » Et ils ne furent pas capables de répliquer à cela.
Luc 14, 5-6

Viens Esprit souffle en nos cœurs la liberté des enfants de Dieu
Viens Esprit, apprends nous ce simple bon sens, qui donne vie !

Puis il leur dit :
Jésus a guéri l’homme malade qui était en face de lui, puis, il l’a renvoyé, l’a libéré. Cet homme était posté face à Jésus comme un piège, et les légistes et pharisiens observaient, épiaient Jésus. Et il leur a répondu par une question avant de guérir. Faisant appel à leur confiance. Ils s’étaient tus. Le malade maintenant parti, Jésus n’en reste pas là.  Il leur pose une nouvelle question. Non plus une question générale sur la possibilité ou non de guérir un jour de sabbat. Mais une question précise, mise en situation :

 « Lequel d’entre vous, si un fils ou un bœuf tombe dans un puits, ne l’en retirera pas aussitôt le jour du sabbat ? »
La réponse nous saute aux lèvres. Le simple bon sens suffit à trancher. Qui imaginerait un seul instant plaire à Dieu, respecter sa loi, en laissant son fils ou son bœuf périr ou à tout le moins croupir au fond d’un puits ? Mais à l’époque de Jésus, cette question était débattue. Certains autorisaient de retirer le fils ou le bœuf le jour même, d’autres, pensaient nourrir le bœuf pour qu’il ne meure pas, mais attendre la fin du sabbat pour le retirer du puits ! Visiblement Jésus fait face à un auditoire qui opte pour la libération immédiate, la question de Jésus est plutôt rhétorique !

Et ils ne furent pas capables de répliquer à cela.
Le résultat n’est guère étonnant. Si aucun n’a su répondre lorsque Jésus interrogeait sur la question de savoir s’il était permis ou non de guérir un jour de sabbat ; on ne s’attend pas à plus de répondant maintenant. Les opposants de Jésus sont là, silencieux,

Reste à regarder en parallèle, la situation du fils ou du bœuf tombé dans un puits, et la situation d’un homme hydropique. Fallait-il le guérir de suite ? y avait-il urgence ? Jésus implicitement dit oui ! La détresse humaine n’attend pas !

Seigneur Jésus, donne-moi ton cœur et ton regard pour en chaque situation discerner ce qui te plait, ce qui convient.

lundi 19 novembre 2012

Il le libéra

Ceux-ci restèrent cois. Le prenant alors, il le guérit et le libéra.
Luc 14, 4

Viens Esprit de Jésus, viens éveiller mon cœur.
Viens Esprit de grâce, viens nous libérer.

Ceux-ci restèrent cois.
Ils se tiennent tranquilles, sans paroles, sans gestes. Ils avaient « parlé » par leur regard épiant. Jésus a pris la parole pour répondre. Ils ne savent que dire, que faire. Ils sont comme pétrifiés, ne communiquant ni par la parole, ni par le regard ou le geste. Jésus les interroge sur un domaine qu’ils connaissent : qu’est-il permis de faire un jour de sabbat ? et plus particulièrement est-il permis de guérir ?

Le prenant alors,
Devant leur fermeture, Jésus alors se tourne vers celui qui a été mis en face de lui, cet homme souffrant. Il le prend, le saisit. Ce geste en lui-même est déjà geste d’aide, de secours. Venir en aide au prochain, geste de fraternité ne peut être condamné un jour de sabbat, où l’humanité est restaurée !

Il le guérit,
Jésus ne répond pas à ses « interlocuteurs interloqués », il s’adresse au malade, et en un deuxième geste le guérit, lui rend la santé. Si le sabbat est en vue de la vie, la guérison en est belle expression.

et le libéra.
On pourrait traduire, il le renvoya, le délivra, le libéra. N’est-ce pas là le geste typique de Dieu lors du premier sabbat, lors de la sortie d’Egypte. Le sabbat n’est-il pas par excellence le jour de libération ? Jésus ne s’attache pas cet homme, il le libère, de son mal, de cette assemblée qui l’a mis au centre du débat, il lui donne de marcher libre, de rentrer chez lui.

Seigneur, aujourd’hui encore viens libérer. Et donne-nous avec toi de libérer. Permets que nous soyons en ton nom main secourable, cœur attentif.

dimanche 18 novembre 2012

Répondant

Et répondant, Jésus dit aux légistes et aux pharisiens disant : « Est-il permis, le jour du sabbat, de soigner ou non ? »
Luc 14, 3

Viens Esprit de Dieu
Viens Esprit de discernement
Viens Esprit de communion

Et répondant,
Répondant à quoi ? les versets précédents ne nous ont pas introduit à un dialogue. Personne n’a parlé à Jésus. Luc a campé une scène, mais il ne nous a rapporté aucune parole de Jésus. Il nous a montré Jésus entré dans une maison d’un chef des pharisiens, et en face de lui un homme hydropique. Il nous a montré des pharisiens l’épiant. Est-ce donc à ce regard ? et à tous les non-dits qu’il trahit que Jésus répond ?

 Jésus dit aux légistes et aux pharisiens disant :
Luc insiste sur la parole de Jésus : répondant,… il dit… disant…  la traduction utilisée est inélégante, mais elle est utilisée pour nous faire sentir cette insistance. Face à ceux qui épient, qui chuchotent peut-être,  ou dont les pensées vagabondent ou se bousculent dans la tête ou le cœur… Jésus parle ouvertement, directement. Voilà sa « réponse ». Et devant Jésus, Luc nous place deux groupes : des légistes, les spécialistes de la loi (de la Tora) et les pharisiens, des hommes réputés pour la qualité de leur observance.

 « Est-il permis, le jour du sabbat, de soigner ou non ? »
Et il répond par une question ! Le dialogue que les autres n’ont pas voulu, ou osé lancer, Jésus le lance par une question. Une question qui campe bien la situation, qui montre combien Jésus est au courant de ce qui les tracasse… La question du permis et défendu ! et plus particulièrement la question du permis et défendu, dans le cadre du sabbat. Le sabbat est un jour protégé, un jour plus spécialement consacré au Seigneur, où les activités « profanes » cessent au profit des activités religieuses, spirituelles, mais aussi au profit de la relation entre les personnes. C’est le jour familial par excellence. Alors un tel jour, est-il permis de guérir oui ou non ? Cela revient à demander si les soins, la guérison, sont à placer dans le spirituel ou le profane, dans le cadre qui répond bien à la création ou non.

Pour aider à sortir du murmure, de l’espionnage,… Jésus met clairement sur la table, la question qui taraude, qui ennuie. Il ne cherche pas à la contourner, à l’éviter, il l’aborde de plein fouet, en la cadrant avec précision.

Seigneur, viens ainsi en ma vie, mettre en lumière les questions qui sont repoussées, viens faire émerger les réponses que par nos actes nous attendons. Viens clarifier nos regards, nos paroles et nos vies, par ta présence, par tes questions, par ton regard.

samedi 17 novembre 2012

ils l'épiaient

Et il arriva, comme il était venu un sabbat dans la maison d’un des chefs des pharisiens, pour manger du pain, qu’eux l’épiaient. Et voici qu’un homme hydropique se tenait devant lui.
Luc 14, 1-2

Viens Esprit de Jésus, viens demeurer en moi
Viens Esprit de discernement, donne-moi ton regard sur toute chose, sur toute personne.

Et il arriva, comme il était venu un sabbat dans la maison d’un des chefs des pharisiens,
Luc nous plante le cadre de l’épisode suivant. Il donne le jour et le lieu. Le sabbat est un jour protégé par la loi, un jour consacré au Seigneur, on ne peut y faire qu’un certain nombre de pas, on ne peut y faire que certaines activités. Le lieu : la maison d’un des chefs des pharisiens. Alors que dans le passage précédent, les pharisiens avaient conseillé à Jésus de partir, le voici qui très librement vient partager la table de l’un d’eux ! Un chef des pharisiens, on ne sait trop ce que signifie ce terme. Les pharisiens n’étaient pas organisés avec une hiérarchie ; il doit s’agir d’un personnage important parmi les pharisiens.

 pour manger du pain,
partager le pain, c’est partager la table. Geste de convivialité, geste de communion.

 qu’eux l’épiaient.
Etonnant : ils partagent la table, le pain, et trahissent la communion de ce geste, en épiant Jésus. Un psaume dit : même l’ami qui avait ma confiance et partageait mon pain m’a frappé du talon (Ps 40, 10).  

Et voici qu’un hydropique se tenait devant lui.
Deuxième partie de la scène : un homme hydropique, un homme malade, qui est là face à Jésus. Impossible pour Jésus de ne pas le voir, de ne pas se situer face à lui. L’hydropisie comme toutes les maladies à l’époque, était perçue comme conséquence du péché, ou signe du péché… Il n’est pas permis à un médecin de soigner le jour du sabbat. Comment Jésus va-t-il se situer face à lui… on comprend pourquoi les pharisiens l’épient !

Seigneur Jésus, tu viens partager nos tables, tu viens partager nos vies. Purifie le regard que nous posons les uns sur les autres. Rends simples et droits dans nos intentions.

Seigneur, si nous nous tenons devant toi, avec nos maladies, nos égarements, viens à notre secours.

 

vendredi 16 novembre 2012

Poursuivre ma route aujourd'hui

A cette heure même, quelques pharisiens s’approchèrent et lui dirent : « Va-t’en, pars d’ici, car Hérode veut te tuer ». Et il leur dit : « Ayant fait route, dites à ce renard : Voici que je jette dehors des démons, et j’accomplis des guérisons aujourd’hui, et demain, et le troisième jour je suis à la fin. En effet, il me faut, aujourd’hui et demain et le jour suivant, poursuivre ma route, car il n’est pas possible qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. »

« Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu. Eh bien, Elle va vous être laissée votre maison ! Et je vous le dis, vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le temps où vous direz : ‘béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! ‘ ».
     Luc 13, 31-35

Viens Esprit de Jésus, montre-nous son chemin, accorde-nous de marcher à ses cotés
Viens Esprit de Jésus, donne-nous la persévérance et la confiance

A cette heure même, quelques pharisiens s’approchèrent et lui dirent : « Va-t’en, pars d’ici, car Hérode veut te tuer ».
Quel mouvement de cœur est à la base de ce conseil ? Va-t’en ici on ne veut pas d’histoire ? ou est-ce volonté de le préserver, de le protéger ? Les deux sens peuvent se défendre.

Et il leur dit : « Ayant fait route, dites à ce renard :
Les pharisiens lui disaient de partir, Jésus leur répond en les invitant à faire route !!! Ils les envoient à la rencontre de Hérode. Il le traite de renard… pas bien dangereux pour un humain. Les lions et les scorpions étaient redoutés, on en trouve trace dans la Bible… le renard évoque plutôt la ruse.

Voici que je jette dehors des démons, et j’accomplis des guérisons aujourd’hui, et demain, et le troisième jour je suis à la fin.
Jésus décrit brièvement son œuvre. Il chasse les démons, il guérit les malades. Et cette œuvre il l’accomplit tous les jours : aujourd’hui et demain… jusqu’à la fin.

En effet, il me faut, aujourd’hui et demain et le jour suivant, poursuivre ma route, car il n’est pas possible qu’un prophète périsse hors de Jérusalem. »
Jésus insiste sur cet écoulement des jours, il revient à nouveau avec l’aujourd’hui, demain, et le lendemain. Cette fois pour dire, qu’il est en route, et qu’il n’est pas question pour lui de dévier de sa route, quel que soit le danger. Si on comprend le troisième jour comme le jour de l’entrée dans la passion et résurrection, ce verset nous dit alors combien cette passion-résurrection fait partie de la route. Jésus ici explicitement se reconnaît prophète, c'est-à-dire porte-parole de Dieu, messager envoyé de Dieu auprès des hommes. Et comme la majorité des prophètes il sait que sa mission dérange, et il l’accomplit au risque de sa vie !

« Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés,
Un comble, Jérusalem, dont le nom signifie « ville de paix », est le lieu où sont tués les prophètes ! Ceux qui viennent y porter le message du Dieu de paix ! dans le redoublement du nom de Jérusalem, j’entends comme un appel de Jésus, une douleur,…

que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous n’avez pas voulu.
Hérode était traité de renard, homme de ruse. Jésus parle de lui-même avec l’image d’une poule, près d’elle, les poussins peuvent vivre à l’abri, en la confiance. Nous avons à choisir entre le parti de la ruse, ou celui de la confiance. Jésus nous dit sa mission, son désir, son vouloir, nous rassembler, en la paix, en la confiance. Et face à ce vouloir, il y a le refus des hommes de son temps. Et nous ?

 Eh bien, Elle va vous être laissée votre maison !
Jésus qui était l’hôte de nos maisons, Dieu qui prend plaisir à demeurer parmi nous, ne s’imposent pas. Si nous ne voulons pas de sa présence, il se retire. Il nous laisse notre maison, la déserte pour respecter notre liberté…

 Et je vous le dis, vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le temps où vous direz : ‘Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! ‘ ».
Nous ne le verrons plus, tant que notre désir ne l’appellera. Tant que nos chants ne l’inviteront ! Jésus peut ici faire allusion, à ce moment passager de reconnaissance que sera son entrée à Jérusalem, où effectivement la foule l’acclamera ainsi. Il peut faire allusion à son retour dans la gloire, à la fin des temps. Il peut faire allusion à sa venue au secret de nos vies, tandis que nous allons à sa rencontre.

Oui, viens Seigneur Jésus, donne-moi d’accueillir ta présence en mon quotidien. Oui, Seigneur, permets d’exaucer ton désir en accueillant ta paix, ton désir de nous rassembler.

Seigneur, pour toi il est impératif de poursuivre ta route. Donne-moi de consentir à ton itinéraire en nos vies, donne-moi de t’y accompagner.

jeudi 15 novembre 2012

Dans le Royaume de Dieu

Luc 13, 18-30  Reprise

 Viens Esprit de Jésus, fais-nous comprendre les Ecritures,
Viens Esprit de Jésus, conduis-nous sur le chemin du Royaume

 Seigneur, ton Royaume est là, aujourd’hui, discrètement présent. Il est comme le grain de moutarde jeté en terre, comme le levain dans la pâte. Apprends-moi à le reconnaître en tous ces germes de vie. Il est là, qui fait se lever l’espérance, qui ouvre un horizon.

Seigneur, ton Royaume est offert, et jamais imposé. Tu l’ouvres largement, à ceux qui viendront des quatre coins de la terre. Mais tu nous demandes de choisir. Tu nous laisses libres. La porte est étroite, tu veux notre désir, tu veux notre volonté, tout notre être rassemblé, en ses paroles et actes, tendus vers ce Royaume. Allège-moi de tout ce qui entrave mon chemin vers toi. Apprends-moi à mener le bon combat, celui de l’amour victorieux de tout mal, celui de ta lumière plus puissante que nos ténèbres.

mercredi 14 novembre 2012

Derniers premiers et premiers derniers!

Et voici, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers.
Luc 13, 30

Viens Esprit de communion, brûle nous de ton ardeur
Viens Esprit de force, donne-nous de mener le bon combat.

Et voici,
Jésus semble dans l’ordre du constat. Les choses sont telles, nos décisions et agissements sont tels, que par nous-mêmes nous nous situons dans le royaume ou non.

 il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers.
C’est d’un retournement des valeurs dont Jésus témoigne. Ceux que l’on croyait peut-être en tête sont en fait à la traîne. Ceux qui pensaient devancer tout le monde, se retrouvent en dernière place. Pourquoi cette inversion ? Jésus vient de l’expliquer, il faut s’efforcer d’entrer par la porte étroite, il faut vivre selon l’évangile qu’il nous confie. Ce ne sont pas les déclarations (nous t’avons vu, nous t’avons entendu…) qui nous feront entrer dans la vie, mais notre volonté, notre décision quotidienne de marcher avec Jésus, quelle que soit la lutte nécessaire pour y parvenir.

Seigneur, entraîne moi à ta suite, élance moi sur le chemin du plus grand amour.
Seigneur, tu annonces des premiers et des derniers, mais qu’importe finalement, pourvu que tous nous puissions parvenir jusqu’à toi !  Pourvu qu'aucun ne reste éloigné de toi. Donne-nous de nous entraîner les uns les autres vers toi !

mardi 13 novembre 2012

Il en viendra du levant et du couchant

Il y aura les pleurs et les grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, ainsi que tous les prophètes dans le Royaume de Dieu, et vous jetés dehors. Alors il en viendra du levant et du couchant, du nord et du midi, pour prendre place au festin dans le Royaume de Dieu.
Luc 13, 28-29

Viens Esprit de Jésus, viens illuminer mon cœur,
Viens Esprit d’unité, rassemble-nous en toi

Il y aura les pleurs et les grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, ainsi que tous les prophètes dans le Royaume de Dieu, et vous jetés dehors.
Pour compléter le tableau de la porte étroite qui devient close ensuite, Luc dépeint maintenant le désespoir de ceux qui auraient voulu y entrer, mais sont arrivés trop tard ! et à qui le maître a répondu : je ne sais d’où vous êtes !  Voilà que Luc semble accroître leur malheur en leur permettant de voir le bonheur de ceux qui sont entrés. Pleurs et grincements de dents sont un vocabulaire fréquent dans l’Ancien Testament pour dire la désolation.

Abraham, Isaac, et les prophètes… tous ceux qui ont peuplé l’histoire de la première Alliance sont au rendez-vous.

Alors il en viendra du levant et du couchant, du nord et du midi, pour prendre place au festin dans le Royaume de Dieu.
Et voici que si pour certains c’est trop tard, pour d’autres, non. Voici qu’affluent des quatre coins de la terre, une foule sans nom, mais bien présente. Ceux qui frappaient à la porte, se sont vus refoulés, avec un « je ne sais d’où vous êtes ». Voici que maintenant il en afflue des quatre coins de la terre… et eux peuvent entrer… Au peuple du premier Testament, viennent se joindre des nouveaux, de tous horizons. « nations, peuples et langues » dira Jean dans l’Apocalypse.

Seigneur, tu ouvres ton royaume largement, tous sont invités. Donne-nous de prendre au sérieux ton invitation, et de vivre l’évangile au quotidien. Cet évangile qui est porte étroite mais porte ouverte sur ton royaume.

lundi 12 novembre 2012

Artisans d'injustice


Alors vous commencerez à dire : « Nous avons mangé devant toi, et nous avons bu, et tu as enseigné sur nos places ». Et il parlera vous disant : « Je ne sais pas d’où vous êtes, éloignez-vous de moi, vous tous, artisans d’injustice. »
    Luc 13, 26-27

Viens Esprit de vérité,
Viens Esprit de vie, conduis-nous sur le chemin de la justice

Alors vous commencerez à dire :
Au verset 24, Jésus parlait de ceux qui arrivés après la fermeture des portes commenceraient à frapper à la porte disant : Seigneur ouvre-nous. Maintenant, devant le refus du maître d’ouvrir, avec pour raison « je ne vous connais pas ». Ils commencent à discuter…

 « Nous avons mangé devant toi, et nous avons bu, et tu as enseigné sur nos places ».
Ils font appel à un passé commun, ils ont mangé et bu en sa présence, lui a enseigné sur les places. Mais rien en cette déclaration ne décrit un passé de communion. Ils ont mangé et bu « devant lui » et non avec lui. Leur formulation a au moins le mérite d’être honnête. Il a enseigné sur leur place, mais qu’ont-ils retenu de cet enseignement ? Ils ne témoignent d’aucun souvenir précis, à première vue.

Et il parlera vous disant : « Je ne sais pas d’où vous êtes,
Et revient exactement la même objection que précédemment (v 25). Il ne dit pas « je ne sais pas qui vous êtes », mais « d’où vous êtes ».  A partir d’où vous existez, quels sont vos bases, vos fondements, vos références…

 éloignez-vous de moi,
Et vient alors un impératif net : ordre de s’éloigner. Ils ont mangé et bu devant lui, et non avec lui… marquant ainsi la non-communion. Ils sont envoyés au loin, pour matérialiser cette non-communion. Ils sont renvoyés, comme excommuniés.

vous tous, artisans d’injustice. »
Et le motif est clair : l’injustice. Etre juste, être ajusté voilà ce qui importe. Ajusté au Royaume, ajusté à l’amour du Père, manifesté en son fils. C’est un choix que chacun a à poser, dans le quotidien de son existence. La sentence peut paraître sévère, mais il faut tenir en même temps que Luc nous présente un évangile de miséricorde. Est définitivement injuste que celui qui refuse de reconnaître l’injustice commise, et non celui qui injuste s’en repent, accueille la miséricorde.
Seigneur, donne-moi ton Esprit, pour discerner au quotidien, ce qui est juste, ce qui convient. Béni sois-tu pour le sérieux avec lequel tu considères nos libertés.
Apprends-moi à vivre pleinement chaque instant, à m’y donner totalement, sans reporter à demain, le bien que tu attends aujourd’hui. 

dimanche 11 novembre 2012

Ouvre-nous


Après que se sera levé le maître de maison et qu’il aura fermé la porte, si vous commencez, vous tenant dehors, à frapper la porte disant : « Seigneur, ouvre-nous », ayant répondu, il vous dira : « Je ne sais pas d’où vous êtes ».
Luc 13, 25

Viens Esprit, fais nous comprendre cette parole
Viens Esprit, sois en nous vigilance et persévérance.

Après que se sera levé le maître de maison et qu’il aura fermé la porte,
Jésus vient de nous dire de nous efforcer d’entrer par la porte étroite, et voici qu’il nous dit maintenant, qu’en plus, un jour cette porte sera fermée. Nous ne pouvons négliger le temps qui passe, il est un temps offert qui ne reviendra plus. Jésus ne veut pas jouer la terreur, mais nous mettre devant nos responsabilités, devant le choix que nous avons à faire, et que nous ne pouvons reporter indéfiniment. Devant nous est la porte du Royaume, ouverte… mais elle ne le sera pas toujours. Il y a une invitation, une proposition qui attend notre oui.

 si vous commencez, vous tenant dehors, à frapper la porte disant : « Seigneur, ouvre-nous »,
Le royaume est souvent comparé à une noce, les invités sont nombreux, mais répondront-ils. Une fois le maître levé, il ferme la porte, ceux qui sont restés dehors vont se mettre à frapper… mais pourquoi ont-ils attendu ? pourquoi ont-ils tardé ?

ayant répondu, il vous dira : « Je ne sais pas d’où vous êtes ».
La réponse semble cruelle… je ne sais d’où vous êtes… Pour être reconnu « de Dieu », il faut le choisir tandis que  cela nous est offert. Jésus nous presse, si nous avons cette chance d’avoir rencontré son message, d’avoir entendu sa voix, il attend une réponse. Si nous avons reçu son invitation, il nous faut accueillir avec, l’urgence qu’il y a à choisir d’y répondre, et à y répondre effectivement par toute notre vie.

Seigneur, ouvre mon cœur à ta parole. Ouvre ma vie à t’accueillir.
Tu me presses de marcher avec toi, de choisir le Royaume avec toi, donne-moi de te répondre sans retard. Que je m’engage à chaque instant à vivre pour toi.
Seigneur, fais que je ne reporte pas à demain, l’invitation que tu me lances. 

samedi 10 novembre 2012

Par la porte étroite


Quelqu’un lui dit alors : « Seigneur, sont-ils peu nombreux les sauvés ? » Il leur dit : « Luttez pour entrer par la porte étroite, parce que beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et n’en seront pas capables. »
Luc 13, 23-24

Viens Esprit de force et de persévérance
Viens Esprit de désir et d’amour

Quelqu’un lui dit alors :
Quelqu’un… cela peut être toi, ou moi, ou… qui vient à Jésus pour l’interroger ? Nous sommes sur la route de Jérusalem, où Jésus s’apprête à affronter l’opposition, à connaître le rejet, la mort. Qui marchera avec lui ?
 « Seigneur, sont-ils peu nombreux les sauvés ? »
La question du salut est importante. Qui ne souhaiterait être sauvé ? Combien seront sauvés ?  C’était paraît-il une question fort débattue à cette époque. Mais est-ce là la bonne question ?  

 Il leur dit : « Luttez pour entrer par la porte étroite,
Jésus plutôt que de répondre de manière chiffrée à la question, réponds par une exhortation : luttez… Le verbe grec sous-jacent, sera le même que celui utilisé plus loin, pour dire l’agonie de Jésus à Gethsémani. Luttez, la vie avec Jésus n’est pas de tout repos, il n’y a pas d’avenue bien tracée, mais une porte étroite. Jésus ne veut pas rendre le chemin difficile, mais il constate qu’il est difficile. Il nous invite, nous encourage. Ne t’étonne pas si le chemin est malaisé, si le passage est resserré. Lutte seulement avec persévérance, pour marcher avec Jésus.

 parce que beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et n’en seront pas capables. »
Beaucoup désirent le salut, la vie heureuse. Mais il faut encore que ce désir nous pousse en avant, il faut encore que la recherche soit décidée. La vie tournée vers le Père, la vie du disciple de Jésus nécessite non seulement un désir, mais une décision, une force résolue.
Seigneur, tout est grâce, tout est don, mais en même temps, tout est livré entre nos mains. Tu ne veux pas nous donner le salut, nous l’imposer, sans qu’il n’y ait de notre part, désir, lutte pour marcher sur ton chemin. Tu nous as créés libres, co-artisan de notre salut. 

Viens Seigneur, lutte avec moi, pour que je marche avec toi ! Viens me dépouillé de tout ce qui entraverait mon passage par cette porte étroite.
Viens Seigneur, sois ma force et mon courage, que mon désir de toi, l’emporte sur toute peur, sur tout découragement, sur toute faiblesse.