mercredi 18 septembre 2019

Tous en disaient autant


Mc 14
29 Pierre lui dit alors : « Même si tous viennent à tomber, moi, je ne tomberai pas. » 30 Jésus lui répond : « Amen, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » 31 Mais lui reprenait de plus belle : « Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas. » Et tous en disaient autant.

Viens Esprit Saint, viens nous apporter cette parole : qu’elle nous préserve de toute tentation de compter sur nos propres forces.

On aime parfois de charger Pierre, de souligner ses défauts et ses chutes. Pourtant, il est loin d’être le seul… Au contraire, nous précise bien Marc, « tous en disaient autant » ! Et cela malgré la réponse, l’avertissement lancé avec force par Jésus : « Amen, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois » Que d’insistances dans cette phrase ! 

N’ont-ils donc pas entendu, pas écouté ? C’est impossible ! Se croient-ils réellement si forts ? Il nous est difficile d’imaginer un tel dialogue…

Comme Jésus a dû se sentir incompris… en marchant là, sur le chemin de Gethsémani, dans ces derniers instants partagés avec ses apôtres, plus soucieux de défendre leur image que de compatir avec Jésus.

Seigneur Jésus, il y a pour nous aussi tant de « rendez-vous manqués ».
Tant de moments où tu frappes à la porte et où nous n’entendons pas, ou bien où nous ne prenons pas la peine d’ouvrir…
Tant de chemins où tu nous accompagnes et où nous ne voyons pas les signes de ta présence…
Préserve-nous, Seigneur, de toute arrogance, et donne-nous de compter humblement sur ta force.

mardi 17 septembre 2019

Je vous précéderai


Mc 14
26 Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. 27 Jésus leur dit : « Vous allez tous être exposés à tomber, car il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis seront dispersées.
28 Mais, une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée. »

Viens Esprit Saint, que la Parole nous fasse tenir bon dans l’épreuve annoncée par Jésus.

Jésus a chanté les psaumes avec ses disciples, à diverses occasions sans doute. Voilà un fait auquel nous nous référons rarement, un moment de prière « communautaire » auquel nous pensons peu, alors qu’il pourrait nous soutenir et nous entraîner, nous qui chantons aussi les psaumes ensemble ou les prions en solitude mais en communion.

Et les voilà qui partent, et ils sont encore ensemble pour quelques moments.

En partant, Jésus pense d’abord à ses apôtres, il a l’impression de les laisser « sans berger », il craint pour eux et ne le leur cache pas. Ils en sont clairement avertis.

Alors vient une affirmation, sans doute mise par l’évangéliste dans la bouche de Jésus : « une fois ressuscité », et puis « je vous précéderai en Galilée ». Jésus nous précède toujours et d’abord comme ressuscité. Il leur donne rendez-vous, chez eux, en Galilée. Il les renvoie déjà dans leur pays, dans leur famille, et c’est là qu’ils le trouveront.

Seigneur Jésus, tu as grand souci de tes disciples. Tu leur donne tes dernières indications. Tu seras à la fois loin, et très proche mais il faut qu’ils gardent toute leur confiance en toi. Nous sommes comme ces disciples : veille sur nous, accompagne-nous, précède-nous sur toutes nos routes, dans toutes nos rencontres. Ta parole est sûre, nous nous appuyons sur elle. Béni sois-tu.

lundi 16 septembre 2019

Il leur donna


Mc 14
22 Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » 23 Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. 24 Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. 25 Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. »

Viens Esprit Saint, viens faire résonner dans notre cœur, chaque jour, cette parole par laquelle Jésus s’est donné tout entier.

Jésus vient de « dénoncer » Judas, ou, plutôt, il vient de lui affirmer qu’il va librement vers sa mort, qu’il se livre, qu’il se donne, plutôt que d’être livré par le traître.

Jésus, donc, précisément, passe alors sans transition à l’expression de ce don. Il va signifier, au cœur du rite juif, qu’il y a une nouveauté. Ce pain, c’est son corps, et il le donne. Tous en mangent (même Judas) ; ce vin, c’est son sang, versé pour la multitude. Car c’est le sang de l’Alliance, signe d’un vin nouveau.

Dernier repas, repas partagé au cours duquel le rite de la Pâque juive se transforme en promesse de la nouvelle Alliance.  Un jour, dans le Royaume, le vin nouveau coulera et rassemblera tous les hommes, avec Christ, auprès du Père.

Seigneur Jésus, je veux simplement contempler aujourd’hui ce moment fondateur qui nous unit à toi, ce moment de ton don total pour que nous vivions. Je t’en rends grâce !

dimanche 15 septembre 2019

Se servir avec moi dans le plat


Mc 14
20 Il leur dit : « C’est l’un des Douze, celui qui est en train de se servir avec moi dans le plat. 21 Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet ; mais malheureux celui par qui le Fils de l’homme est livré ! Il vaudrait mieux pour lui qu’il ne soit pas né, cet homme-là ! »

Viens Esprit Saint, rends-nous attentifs à ces dernières paroles de Jésus

Les apôtres viennent donc de poser, chacun à leur tour, une drôle de question : « Serait-ce moi ? » ; moi qui t’ai trahi ! Jésus va pourtant leur répondre, mais à sa façon. Sans citer personne : aucun nom sur ses lèvres. Juste un petit geste anodin, se servir avec lui dans le plat.

Mais, d’abord, il insiste à nouveau sur cette appartenance au groupe des apôtres ; il avait déjà dit « l’un de vous » ; maintenant il redit « c’est l’un des Douze ». Pour lui, c’est cela le plus frappant : être trahi par un ami !

Puis ce geste, tellement banal qu’il échappe à plusieurs ou bien qu’ils l’oublient aussitôt (nous savons par ailleurs que, quand Judas sortira du cénacle, cela sera mal interprété).

Ce geste, donc, est certes banal, mais c’est en même temps un geste de proximité, comme si les mains allaient se toucher, comme s’il y avait encore une chance…

Mais non, Jésus ne peut plus que plaindre le traître : qu’il est malheureux cet homme ! Tandis que « le Fils de l’homme s’en va » pour parachever sa mission, celui qui le livre s’en va, lui, vers sa perte.

Seigneur Jésus, nous entendons ta plainte, nous voyons ton geste, nous contemplons ton courage. Toi qui auras tout affronté, y compris la trahison de tes tout proches, nous te bénissons de t’être donné ainsi jusqu’au bout pour nous sauver, nous entraîner avec toi.

samedi 14 septembre 2019

Qui mange avec moi


Mc 14
17 Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. 18 Pendant qu’ils étaient à table et mangeaient, Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer. » 19 Ils devinrent tout tristes et, l’un après l’autre, ils lui demandaient : « Serait-ce moi ? »

Viens Esprit Saint, permets-nous d’accueillir ces paroles abruptes de Jésus que nous transmet l’Ecriture, qu’elles atteignent notre cœur et le convertissent.

Les voilà donc tous arrivés dans cette fameuse « chambre haute », cette pièce à l’étage, qui était déjà « aménagée et prête pour un repas » et où les apôtres ont encore tout préparé pour la Pâque. Cette salle était – paraît-il – belle, vaste, jonchée de tapis…
Ils se sont donc installés à table et se sont mis à manger.

C’est ce moment que choisit Jésus pour annoncer à tous la prochaine trahison… Il le fait très solennellement – « Amen, je vous le dis » – car, à son habitude, il parle avec autorité. Avant tout, il désigne la personne dans sa relation au groupe des Douze – « l’un de vous » en même temps qu’envers lui. – « il va me livrer ».

Deux sentiments se font immédiatement jour chez les apôtres : la tristesse et la crainte d’être le responsable de la trahison.

Ils ne discutent plus (comme Pierre l’avait fait), ils sentent bien que l’on est passé dans le domaine de l’inéluctable. On se demande cependant un peu sur quoi porte leur tristesse : sur la mort de Jésus ou sur la trahison ? On pourrait garder cette seconde hypothèse car la question que chacun va poser est « Serait-ce moi ? ». Dans la mesure où il est sans doute inimaginable pour eux que quelqu’un ait trahi volontairement leur maître, à ce moment-là ils sont tous susceptibles d’en être la cause…

Jésus va répondre, mais pas tout de suite, il laisse d’abord le temps à chacun – l’un après l’autre – de se poser la question et de la poser à Jésus. Moment d’angoisse pour chacun.

Jésus a dit : « l’un de vous, qui mange avec moi ». Quelle insistance (presque insupportable) de la part de Jésus pour souligner ce qui unit le groupe des apôtres, ce qui les unit à lui : ils partagent la même table, le même pain, ce sont des « convives » comme ils l’ont été depuis trois ans, des « compagnons ».

Seigneur Jésus, comme toujours, tu regardes la réalité en face, toi qui connais le cœur de l’homme. Comme tous les apôtres qui se savent susceptibles de te trahir, nous sommes là à t’écouter et à mesurer quelle est notre fidélité à ta personne. Nous t’en supplions, préserve-nous de te trahir, préserve-nous de toutes les « petites » trahisons quotidiennes. Toi seul es notre force. Nous voulons regarder vers toi et te suivre quelles que soient les embûches de la route.

jeudi 12 septembre 2019

Ils trouvèrent tout comme il leur avait dit


Mc 14
12  Le premier jour des Azymes, où l’on immolait la Pâque, ses disciples lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? »  13  Il envoie alors deux de ses disciples, en leur disant : « Allez à la ville ; vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau.  Suivez-le,   14 et là où il entrera, dites au propriétaire : « Le Maître te fait dire : Où est ma salle, où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ? »  15 Et il vous montrera, à l’étage, une grande pièce garnie de coussins, toute prête ;  faites-y pour nous les préparatifs. »  16  Les disciples partirent et vinrent à la ville, et ils trouvèrent comme il leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque.

Au début de l’épisode, Marc nous rapporte que la Pâque et les Azymes allaient avoir lieu dans deux jours. Tout a été très vite car nous voici le premier jour des Azymes où l’on immolait la Pâque, c’est-à-dire le 14 du premier mois.

C’est l’heure de préparer la fête ! Sans doute une heure chronologique, celle du moment qui se précise, celle de la Pâque mais pas encore l’heure de l’accomplissement, de la glorification qui donnera son poids dans l’histoire, la révélation de l’amour déployé au maximum. Mais ça, c’est une autre… Pâque !

Ce qui se prépare c’est l’événement de Pâque. Le récit s’appuie sur une mise en scène historique sur fond d’un dialogue entre Jésus et ses disciples qui font progresser l’histoire.
« Les disciples partirent et vinrent à la ville et ils trouvèrent comme il leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. » Les disciples sont donc allés préparer la Pâque, une Pâque qui aurait du être comme toutes les autres sauf que, Jésus leur avait annoncé sa Passion à trois reprises et qu’ils n’ont pas pu entendre et admettre cette réalité.                      

Ce jour préparatif de la Pâque, ils ne peuvent soupçonner qu’à l’occasion de son dernier repas Jésus offre son corps et son sang. Ils ont obéi à une demande simple et œuvré ainsi à préparer la Nouvelle Pâque ! C’est providentiel puisqu’ils « trouvèrent » tout comme il leur avait dit.

Et nous, comprenons-nous parfois ce que l’Evangile nous suggère ? Or le fait d’adhérer et obéir permet à la volonté de Dieu de se réaliser, souvent au-delà de nos limites ou de ce que nous espérions.  Il ne nous est pas possible d’entrer dans une compréhension totale de la volonté de Dieu.  Elle ne répond pas à notre logique humaine. Il nous est demandé et il nous suffit d’obéir avec confiance et amour pour que le Règne de Dieu puisse venir.   

Contemplons l’obéissance et la confiance des disciples en cette occasion et posons aussi notre regard sur la distance qu’il y a entre le geste posé et le fruit que Dieu a donné !  Apprenons à obéir dans l’amour et la confiance dans les moindres petits actes de notre vie.
Raymond

mercredi 11 septembre 2019

Ils se réjouirent


Mc 14
10  Judas Iscarioth, l’un des Douze, s’en alla auprès des grands prêtres pour le leur livrer.  11  A cette nouvelle ils se réjouirent et ils promirent de lui donner de l’argent.  Et ils cherchaient une occasion favorable pour le livrer.

Nous revoici au nœud du problème qui ronge l’esprit des chefs religieux. 
« Ils cherchaient comment arrêter Jésus »…  et ils n’ont  pas trouvé de solution !                                                                                                                    
Voilà que Judas se présente et offre ses services.  Une véritable aubaine ! Bien évidemment, Ils s’en réjouissent et veulent « à tout prix » manifester leur reconnaissance : ils promettent de l’argent.  Ce n’est pas le prix de la vie de Jésus qu’ils vont lui donner, - sa vie n’a pas de prix -  mais le prix de l’infamie. Pour Judas, il ne reste plus qu’à trouver une occasion favorable pour livrer Jésus.  Lui fallait-il une occasion, une bonne raison ?

Ce qui vient d’être évoqué à l’occasion d’un « avant dernier repas » chez Simon, pour autant que Judas ait été présent, a peut-être été la goutte qui a fait déborder le vase.  Il faudrait  être sûr que les comportements d’une femme à l’égard de Jésus et les considérations de son maître, aient eu raison de la ‘’tolérance’’ de Judas.  
                     
Accueillir le message de Jésus, un message qui dérange, c’est jusqu’où ? C’est jusque quand ? Je ne sais pas mais il est possible, probable même, qu’il ait vécu en désaccord avec Jésus et qu’un moment donné il exprime son désaveu. La trahison dit les limites de cet homme qui n’a pu trouver réponse favorable pour lui, à ses questionnements. 

Oui, Seigneur, ta Parole est une arme tranchante. Mettre mes pas dans les pas de Jésus c’est me fier à quelqu’un qui me précède, dont je ne peux faire le tour et qu’il est impossible d’encadrer. Toutes mes perceptions sont au-delà des mots.  Donne-moi d’accepter la part énigmatique que tu es mais aussi la capacité de pouvoir te suivre. Jésus en qui je me fie. Oui, j’ai confiance en toi.
Raymond

mardi 10 septembre 2019

Ce qui était en son pouvoir


Mc 14
8  « Elle a fait ce qui était en son pouvoir : d’avance elle a parfumé mon corps pour l’ensevelissement.  9  En vérité, je vous le dis, partout où sera proclamé l’Evangile, au monde entier, on redira aussi, à sa mémoire, ce qu’elle vient de faire. »

« Elle a fait ce qui était en son pouvoir » !  Ne serait-ce pas aimer, entrer dans le mouvement suggéré par l’Esprit qui donne la vie ?  Elle aime à sa manière,  comme elle est, selon son charisme. 

Il y a quelque chose chez cette femme qui tourne autour d’une perception, d’une sensibilité féminine.  Est-ce que cette finesse d’esprit est plus naturelle que suggérée ? Je ne le sais pas. Toujours est-il, nous dit Marc : « ce qu’elle vient de faire sera proclamé à sa mémoire, au monde entier, en lien avec l’Evangile. » Jésus vient de le dire : « moi, vous ne m’aurez pas toujours » ; il y a donc une urgence, une priorité d’aimer, de parfumer… 

C’est la seule chose qui compte et cette femme a su écouter et entendre au fond d’elle-même ce qui se révèle être le moment favorable. Elle brave les interdits pour déployer un amour qui dépasse toutes ses peurs, -  pour autant qu’elle en soit habitée !  -  et les jugements des hommes.  Son discernement ouvre sur une attitude qui montre la primauté de l’amour.     

Son geste prophétique  -  un em-parfumement,  prémices d’un embaumement – est peut-être un pressentiment, mais cette vision prophétique est plus à mettre à l’actif de Marc qui voit dans la manière d’aimer de cette femme un accomplissement des événements qui arrivent.

« En vérité, je vous le dis, partout où sera proclamé l’Evangile, au monde entier, on redira aussi, à sa mémoire, ce qu’elle vient de faire ». Marc ne croyait pas si bien dire ! Deux mille ans plus tard, nous sommes en train de faire mémoire de l’amour manifesté par cette femme envers Jésus. On pourrait dire que la « bonne odeur » de son amour est venue jusqu’à nous.

Seigneur Jésus, mets dans nos cœurs un amour qui réponde à ton amour.
Raymond

lundi 9 septembre 2019

Sur moi


Mc 14
6  Mais Jésus dit : « Laissez-la ;  pourquoi la tracassez-vous ?  C’est une bonne œuvre qu’elle a accomplie sur moi.  7  Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous et, quand vous le voudrez, vous pourrez leur faire du bien, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »

Jésus sort du silence !  Il intervient ici pour prendre position et défendre celle qui est rudoyée, tracassée. Son injonction invite à un questionnement qui va au-delà de l’indignation, du mépris de ceux qui s’indignent.

Jésus interprète le geste de cette femme comme une bonne œuvre dont il est bénéficiaire.  Ce qui importe, c’est le moment présent : cueillir, accueillir ce qui se vit avec lui, sans compter, et c’est exactement ce que fait cette femme :  elle s’encourt auprès de Jésus et le parfume de sa bienveillance. Sans mots dire, cette femme parle beaucoup. Que connaît-elle de lui finalement?  Sans doute pas grand-chose mais cet homme ne s’est-il pas forgé une réputation qui, sans le vouloir, le dépasse?  

Toujours est-il que Jésus apprécie la démarche de cette femme à sa juste valeur d’autant qu’il est conscient de sa finitude toute proche. Alors, Jésus suggère d’avoir vraiment le regard posé sur lui tant qu’il est là et qu’il en est encore temps. Ce qui n’est pas le cas des pauvres qui sont et seront toujours là.  Remarquez que Jésus ne propose pas de se détourner des pauvres, mais vous pourrez vous occupez d’eux, leur faire tout le bien que vous souhaitez quand vous le voudrez. 

Pour nous aujourd’hui, je regarde la liberté de cette femme.  Elle ne reste pas figée dans des concepts religieux et sociaux, elle brave les interdits pour déployer un amour sans mesure. 

Seigneur, donne-nous de ne pas rester prisonniers de normes et de lois qui ne sont pas la vie mais d’adhérer à toi, de libérer l’Esprit de vie que tu nous donnes de sorte qu’il fasse de nous des prophètes dans les engagements qui sont les nôtres.

Raymond

dimanche 8 septembre 2019

ils la rudoyaient


Mc 14
4  Or, il y en eut qui s’indignèrent entre eux : « A quoi bon ce gaspillage de parfum ?  5  Ce parfum pouvait être vendu plus de trois cents deniers et donné aux pauvres. »  Et ils la rudoyaient.

On s’indigne ! Il y en eut qui s’indignèrent. Qui sont ces gens qui s’indignent ? Les disciples de Jésus ? Simon ? D’autres invités dont nous apprenons la présence ?    

Qu’est-ce qui pose question à ces gens : Est-ce sage de dépenser autant d’argent pour un parfum dont il eut été préférable d’en donner la valeur en  argent à tous les pauvres qui en ont tant besoin !                                                                  

Ce qu’ils ne voient pas c’est la portée du geste. Cette femme ne calcule pas, elle n’est pas dans une démarche mercantile, même pas dans une démarche généreuse, elle est dans la gratuité. Elle entre dans le mouvement de ce qui lui submerge le cœur, dans le feu d’une relation secrète qui se joue à travers son geste.  Une démarche de vie pour elle, pour Jésus et tous ceux qui peuvent percevoir et entrer dans ce mouvement d’amour.  Elle fait ce qu’il faut pour être ‘’accordée’’ à Jésus.

Tout cela, ces gens qui s’indignent ne le voient pas.  Je pourrais encore croire à la sincérité de leur sentiment de générosité, mais bon… c’est bien peu de chose par rapport à ce qui est en train de se passer.                                                           

Si Marc situe cet événement, cette rencontre, juste avant la trahison de Judas c’est bien qu’il veut nous faire saisir toute la logique du don – un don de soi – qui s’oppose  à la logique pécuniaire. Pas plus qu’elle n’est  dans le savoir-vivre des gens bien élevés, à travers son audace, son comportement qui suscite réprobation et indignation, cette femme a su discerner l’importance première d’une relation qui tient. 

Seigneur donnes-nous de croire, de percevoir le bonheur qui est le tient. Je m’offre à toi avec toutes mes fragilités et mes souffrances, confiant que le nectar qui en sort est magnifique et que c’est toi le créateur de mon bonheur.
Raymond

samedi 7 septembre 2019

un nard pur


Mc 14
3 « Comme il se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, alors qu’il était à table, une femme vint avec un flacon d’albâtre contenant un nard pur, de grand prix.  Brisant le flacon, elle le lui versa sur la tête. »

Nous venons d’apprendre que, dans le contexte de la Pâque et des Azymes,  des grands prêtres et des scribes complotent et cherchent comment arrêter Jésus.                                                                                                                                   
A l’instar de Luc dans son Evangile, nous serions tentés de passer directement au verset 10,  là où Marc nous dit que « Judas Iscarioth, l’un des douze, s’en alla auprès des grands prêtres pour le leur livrer. »  Non pas que Luc ait ignoré cet épisode de la vie de Jésus mais il le situe dans un autre contexte (voir Lc 7, 36-50).

Pourquoi Marc vient-il interrompre le cours des événements ?                        
Sans doute pas simplement pour nous informer de la présence de Jésus à Béthanie… même si l’endroit est évocateur !  Toujours est-il que Marc dresse un tableau très précis de la situation après nous avoir situé l’événement dans le temps.  

Béthanie c’est là où se trouve la maison de l’amitié, là où vivent Marthe, Marie et leur frère Lazare. Mais ce n’est pas chez ses amis que Jésus se rend mais chez Simon le lépreux, dont Luc nous dit qu’il est Pharisien.  Pour Marc, Simon est lépreux, pour Luc il est pharisien ! Est-ce compatible ? Certainement. Il suffit de voir à travers les Ecritures ce qui peut bien les revêtir de lèpre.

Jésus est invité chez Simon pour partager un repas. Béthanie n’est pas très loin de Jérusalem. Ce village est situé sur la route que Jésus emprunte pour se rendre à Jérusalem y fêter la Pâque.     

La femme qui s’invite reste anonyme mais Marc relève ses intentions, son audace  et sa détermination. Elle vient avec un flacon d’albâtre contenant un nard pur de grand prix ;  elle brise le flacon et verse le contenant sur la tête de Jésus ! Nul doute que la maison toute entière s’emplit de la senteur de ce précieux parfum,  ‘’un parfum de Dieu le Père’’ pourrait-on dire.  Et je ne crois pas que dans ce cas cette expression soit usurpée.                                            
Avec ce parfum qui nous parvient encore, je me pose cette question qui me paraît essentielle : « Est-ce que ça sent bon le parfum de Dieu dans notre Eglise aujourd’hui ?  Si je ne sens rien, si ça ne sent rien, c’est très ennuyeux !

Tout est prophétique dans ce récit. D’une part il y a l’allusion possible à l’embaumement du corps de Jésus puisque sa mort prochaine semble déjà programmée et d’autre part, le geste peut être synonyme de consécration royale. Je cite 1S 10, 1 : « Samuel prit la fiole d’huile, la versa sur la tête de Saül et l’embrassa.  Il dit : « Est-ce que ce n’est pas le Seigneur qui t’a oint comme chef de son héritage ? » Un homme de Dieu, un prophète, avait donc pour fonction d’oindre à la place de Dieu le roi de son peuple.  Or, dans le passage d’évangile dont il est ici question, cette fonction est remplie par une femme, une inconnue, qui entre dans la maison où Jésus est attablé et qui oint d’un parfum remarquable le Roi du Royaume de Dieu. Cette femme occupe un rôle prophétique ;  à l’écoute de l’Esprit elle est au service de Dieu et elle oint le Roi.

Seigneur, donnes-nous ‘’d’emparfumer’’ le monde, spécialement ceux que nous côtoyons, de ta précieuse présence au cœur de no vies.  
Raymond

vendredi 6 septembre 2019

Pas en pleine fête


Mc 14
1 La Pâque et les azymes allaient avoir lieu dans deux jours, et les Grands prêtres et les Scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse pour le tuer.  2 Car ils se disaient : « Pas en pleine fête, de peur qu’il n’y ait du tumulte parmi le peuple. »

En Israël, la religion juive dicte le rythme de la vie. La période de Pâque et des Azymes a lieu dans deux jours. Qu’est-ce à dire ?    

« Pendant sept jours, vous mangerez des Azymes. Dès le premier jour vous ferez disparaître le levain de vos maisons car quiconque, du premier au septième jour, mangera du pain levé, celui-là sera retranché d’Israël. » (Ex 12, 15)                                 
« Vous observerez la fête des Azymes, car c’est en ces jours-là que j’ai fait sortir vos armées du pays d’Egypte. » (Ex 12, 17)
« Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au crépuscule, c’est Pâque pour le Seigneur, et le quinzième jour de ce mois, c’est la fête des Azymes pour le Seigneur.  Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain. Le premier jour il y aura pour vous une sainte assemblée ; vous ne ferez aucune œuvre servile.  Pendant sept jours vous offrirez un mets au Seigneur… »(Lév 23, 5-8)

Fomenter un complot pour faire périr Jésus !  Comme préparation à la Pâque, souvenir d’une libération,  on ne peut pas dire que,  pour fêter cet événement, les intentions qui animent le cœur  des grands prêtres et des scribes soient pures.  C’est aussi pour cette raison qu’ils veulent agir, avant la fête, pour éviter les tumultes et les réprobations du peuple.

A partir d’une relecture de ces événements, de la manière dont Jésus a été glorifié,  Paul invectivera les gens de Corinthe en leur disant : « Il n’y a pas de quoi vous glorifier !  Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ?  Purifiez-vous du vieux levain pour être une pâte nouvelle, puisque vous êtes des Azymes.  Car, notre Pâque, le Christ, a été immolée.  Ainsi donc, célébrons la fête, non pas avec du vieux levain, ni un levain de malice et de méchanceté, mais avec des Azymes de pureté et de vérité. » (1Co 5, 6-8)

Crée en moi un cœur pur, Ô mon Dieu.  
Renouvelle en moi la fidélité.    
Que ta bonté transforme mon regard.  
Donne-moi d’espérer et de garder courage.     
(Adaptation du Psaume 50 par la communauté de La Roche d’Or)
Raymond

mercredi 4 septembre 2019

Veillez !


Mc 13
34 C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. 35 Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; 36 s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. 37 Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

Viens Esprit Saint, soutiens et éclaire notre veille.

Le mot revient dans chacun des versets de ce jour qui concluent le chapitre : « Veillez ! »
Jésus reprend son langage imagé avec une petite mise en situation : un maître de maison part en voyage. Il s’en va, met une distance, laisse son personnel se débrouiller.

Il a confiance en ses serviteurs car il leur donne « tout pouvoir » ! Les choses sont dans leurs mains, pas question d’invoquer l’absence du maître pour se distraire ou s’endormir : ils ont tout pouvoir de décisions.

Mieux même, pour que tout soit bien clair, il fixe à chacun son travail et – bien sûr – charge le portier de veiller. « Il ne faudrait pas », ajoute Jésus, qu’il les trouve endormis !

Jésus semble raconter une histoire, pourtant il passe immédiatement à l’interpellation personnelle de ses auditeurs : « Veillez - vous ne savez - qu’il vous trouve endormis - Ce que je vous dis là ». Et ensuite l l’élargit au maximum son propos : « je le dis à tous ». Oui, décidément, il n’y a aucun doute : c’est bien à nous aussi, à chacun et chacune, que Jésus donne cet ordre avec tant d’insistance : Veillez !

Seigneur Jésus, tu as donné une mission à chacun et chacune d’entre nous. Tu nous l’as confiée, et tu nous demandes de l’accomplir au jour le jour. Donne-nous de saisir la grâce de chaque jour !

mardi 3 septembre 2019

Restez éveillés


Mc 13 
32 Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.
33 Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment.

Viens Esprit Saint, viens nous tenir en éveil.

Ce passage apocalyptique où Jésus dépeint les signes de la fin des temps, en lien avec le « retour » du Fils de l’homme, touche à sa fin et le ton de la mise en garde se prolonge jusqu’au bout.

La fin de ce chapitre nous est peut-être plus proche car elle développe un très beau thème : celui du veilleur. Si l’on veille, c’est que l’on ne connaît pas l’heure de l’avènement attendu ! Une évidence que Jésus souligne fortement en déclarant que nul ne connaît « cette heure-là » hormis le Père. Il se fait ainsi l’un des nôtres, ignorant comme nous – dit-il – « le moment ».

Un « veilleur qui attend l’aurore »… voilà ce que nous devons être, ce que nous devons devenir ; il ne faut pas d’abord veiller pour être prêts à affronter les catastrophes, mais bien pour accueillir le Seigneur. Quand il vient frapper à notre porte, de nuit comme de jour, que tout soit prêt pour sa visite.

C’est sans doute dans la vigilance de la prière, dans le respect de la « liturgie des Heures », que nous est donné le meilleur moyen pour rester « veilleurs » tout au long du jour, et de la nuit.

Seigneur Dieu, accorde-nous cette grâce de la vigilance qui permette de vivre au jour dans ton amitié et la rencontre de nos frères et sœurs ; puissions-nous nous encourager mutuellement à rester éveillés !

lundi 2 septembre 2019

Laissez-vous instruire...


 Mc 13
28 Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. 29 De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. 30 Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. 31 Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.


Le figuier, nous en avons croisé un en 11,12-14 et 11,22-21 : il avait été « maudit » par Jésus pour sa stérilité, image de la stérilité du culte rendu par les responsables du Temple.

«  Laissez-vous instruire » : accueil, réceptivité, écoute intérieure, ouverture du coeur. Seigneur ce sont les attitudes du disciple. Or le figuier est justement symbole de la Torah qui nourrit le coeur du disciple. Non seulement par son fruit, mais aussi par son aspect, sa transformation au printemps, signe de du renouveau qui est là, en germe, en devenir, qui grandit, qui annonce l’été, le temps des fruits. Seigneur, ouvre mes yeux à ces signes.

Tous les signes de persécution, de grandes détresses et de grand bouleversements… qui sont de tous les temps, n’annoncent pas une mort, mais une vie qui naît, une Présence qui advient, qui est toute proche. L’important à discerner et à accueillir est celui qui est déjà là, qui attend que nous lui ouvrions la porte de notre coeur, que nous l’accueillions dans notre vie concrète : « sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. ».

« Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. » Jésus s’est-il trompé ? Pire, a-t-il menti ? Les premiers chrétiens attendaient sa venue imminente et nous sommes plus de 2000 ans plus tard ! Il y a la venue finale à la fin des temps, qui semble très éloignée… ou trop proche devant les bouleversements climatiques et la pollution. Nous pouvons en être paralysés. Jésus tu nous encourages : «  mes paroles ne passeront pas », toutes les paroles où tu nous assures de ta présence, et surtout de ton amour, de celui du Père, de la présence et de l’assistance de l’Esprit.

Il y a aussi ta venue quotidienne ou plus forte à une étape de notre vie. Dans l’Apocalypse tu nous dit: « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui et lui avec moi. » (Apocalypse 3,20). À moi d’ouvrir la porte !

Il y a encore ta venue à la fin de notre vie, lors de la grande rencontre, qui peut faire peur. Je crains de n’être jamais prête ! Et c’est une chance, car si je me croyais prête,,cela signifierait que je m’appuie sur moi, sur ma « bonne conscience », mes mérites et que sais-je encore ! Alors qu’il ne s’agit pas de cela. « De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. » (Marc 10,26-27). Heureusement le salut, la grande rencontre, ne sont pas notre œuvre, mais celle du Seigneur en nous ! Saint Benoît nous invite à « Ne jamais désespérer de la miséricorde de Dieu » ( Règle de st Benoît 4,74).

Seigneur ouvre mon coeur, ouvre mes lèvres, ouvre mes mains : que je t’accueille, que je te laisse descendre en moi, me transformer et rayonner en moi, par moi, à travers moi ; que je le sache, que je le sente, ou pas tu es là et tu agis. Merci.Je te redis avec le psalmiste :

« Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi ! » (Psaume 32(33),20-22).
sr Marie-Christine

dimanche 1 septembre 2019

On verra le Fils de l’homme venir


 Mc 13
26 Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. 27 Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.

Viens Esprit, viens rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. Viens unifier les coeurs et prier en nous

Jésus, tu nous as demandé de ne pas courir après tous les faux messies et faux prophètes. Et tout de suite après tu dis comment tu viens. Après la grande détresse tu viens aussi de manière extraordinaire. Comment savoir que c’est bien toi ?

Qui est ce Fils de l’homme ? Dès le début Jésus se désigne ainsi. (2,10.28 ; 8,31.38 ; 9,9.31 ; 10,33.45 ; 13,26.29 ; 14,21.41.62 : les deux premières fois il use de l’expression pour manifester que son autorité vient de Dieu - pouvoir de pardonner et autorité sur le sabbat-, les autres fois c’est au sujet de sa passion). Ce titre vient du livre de Daniel et ici Jésus cite le passage presque littéralement : « Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. » (Daniel 7,13-14) Lors de la dernière utilisation en 14,62 Jésus reprend devant les grands prêtres la citation explicite de Daniel. Un des critères d’authenticité de ta présence dans notre vie et dans celle de ceux que nous choisissons comme maîtres… tu nous l’as donné en 10,43-45 : « Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » Quant à ta venue à la fin des temps, tu as usé d’une image de venue, et cette venue n’est pas terrifiante.

Le Fils de l’homme est un rassembleur, non un diviseur, ni un disperseur : Marc fait allusion à différents textes. « Le Seigneur changera ton sort, il te montrera sa tendresse, et il te rassemblera de nouveau du milieu de tous les peuples où il t’aura dispersé. Serais-tu exilé au bout du monde, là même le Seigneur ton Dieu ira te prendre, et il te rassemblera. » (Deutéronome 30,3-4 ). Le beau texte d’Isaïe : « Ne crains pas, car je suis avec toi. Je ferai revenir ta descendance de l’orient ; de l’occident je te rassemblerai. Je dirai au nord : « Donne ! » et au midi : « Ne retiens pas ! Fais revenir mes fils du pays lointain, mes filles des extrémités de la terre, tous ceux qui se réclament de mon nom, ceux que j’ai créés, façonnés pour ma gloire, ceux que j’ai faits ! » (Isaïe 43,5-7).  « Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Je vais prendre les fils d’Israël parmi les nations où ils sont allés. Je les rassemblerai de partout et les ramènerai sur leur terre. » (Ézéchiel 37,21)

Seigneur Jésus, aujourd’hui  et chaque jour, je désire t’accueillir, marcher avec toi dans la voie où tu as marché, la voie du service et du don de soi, sans éclat, sans dérobade.
Viens unifier mon coeur et viens rassembler en toi ceux qui se réclament de toi et tous les hommes et femmes du monde.
sr Marie-Christine