lundi 31 mars 2014

Le Seigneur de tous les hommes

Ac 10
36 Son message, il l’a envoyé aux Israélites : la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ, lui qui est le Seigneur de tous les hommes.

Esprit Saint, donne-nous d’entrer dans cette parole, de la rendre présente à notre monde d’aujourd’hui.

Son message, il l’a envoyé aux Israélites : le message de salut, ce message déjà annoncé dans les prophètes, dont Isaïe, dans les psaumes… c’est bien aux Israélites que, historiquement, il a d’abord été donné. Pierre rappelle donc ces faits connus de tous avant d’aller plus loin, il a le souci de ne pas gommer la longue préparation, la longue attente d’Israël.

la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ : ce message, il le définit directement de manière plus précise : c’est la Parole même de Dieu. C’est la bonne nouvelle, celle de la paix, et elle est donnée par Jésus lui-même.

lui qui est le Seigneur de tous les hommes : en un troisième petit bout de phrase, il souligne que Jésus est Seigneur de tous, autrement dit que la bonne nouvelle adressée en un premier temps à Israël concerne en fait tous les hommes.

En une phrase, voici résumée l’histoire du salut, voici condensé le grand bouleversement : le peuple choisi l’a été pour préparer la voie au Messie, pas pour faire du salut qu’il apporte une propriété privée !


Seigneur Jésus, toi qui es le Seigneur de tous, permets que nous regardions tous nos frères et sœurs comme les bénéficiaires de ton message de paix destiné au grand peuple des enfants de Dieu.

dimanche 30 mars 2014

Il trouve accueil

Ac 10
34 Alors Pierre ouvrit la bouche et dit : « Je me rends compte en vérité que Dieu est impartial, 35 et qu’en toute nation, quiconque le craint et pratique la justice trouve accueil auprès de lui. 

Esprit Saint, donne-nous, au travers de la lecture de ce jour, de nous rendre compte, nous aussi, de qui est notre Dieu !

Alors Pierre ouvrit la bouche : voilà donc une prise de parole toute autre que la « conversation » d’il y a un instant, à la porte de Corneille. C’est la même expression que pour Philippe, annonçant la Bonne Nouvelle à l’eunuque. Cette fois aussi, Pierre a une fameuse bonne nouvelle à annoncer !

et dit : « Je me rends compte en vérité que Dieu est impartial : et il commence par un témoignage de foi, mais d’une foi qui se base sur son expérience : « je me rends compte ». Il parle d’abord de Dieu lui-même, un Dieu qui n’a aucun parti-pris, qui ne connaît pas les préséances ; ni par l’origine, ni par la condition sociale, ni par le métier, ni…, ni… bref un Dieu juste.

et qu’en toute nation : parmi toutes les différences possibles, celle qui est surtout en jeu, c’est celle d’appartenir à tel ou tel peuple : Pierre tient donc à le préciser spécifiquement.

quiconque le craint : deux conditions existent, toujours les mêmes : d’abord l’attitude envers Dieu : le reconnaître pour ce qu’il est, mettre sa foi en lui.

et pratique la justice : et ensuite, l’attitude envers les  frères. Car la pratique de la justice, dans la Nouvelle Alliance, n’est-ce pas aimer ses frères ? (1 Jn 3,10). Déjà Michée (6.8) l’avait clairement énoncé dans ce si beau verset : « Voici ce que le Seigneur te demande : pratiquer la justice...».

trouve accueil auprès de lui : littéralement « lui est agréable », mais cette traduction de la TOB est bien plus belle puisqu’elle souligne la réponse de Dieu, qu’elle évoque un Dieu accueillant, un Dieu qui nous ouvre largement les bras. Quel plus beau sommet, pour tout ce récit que l’on peut lire à partir du thème de l’hospitalité, que ce visage d’un Dieu qui accueille tout homme !


Seigneur Jésus, toi, le Dieu de l’accueil, qui n’as eu de cesse d’accueillir chacun sur les routes de Palestine, ouvre nos cœurs à cette merveille et donne-nous de t’imiter.

vendredi 28 mars 2014

Pour écouter

Ac 10
32 Envoie donc quelqu’un à Joppé pour inviter Simon qu’on surnomme Pierre à venir ici. Il est l’hôte de la maison de Simon le corroyeur, au bord de la mer.” 33 Sur l’heure, je t’ai donc envoyé chercher, et tu as été assez aimable pour nous rejoindre. Maintenant nous voici tous devant toi pour écouter tout ce que le Seigneur t’a chargé de nous dire. »

Esprit Saint, que ta Parole se grave en nous comme celle que reçut Corneille s’est gravée en son être.

Envoie donc quelqu’un à Joppé pour inviter Simon qu’on surnomme Pierre à venir ici : ce récit rappelle donc avec une insistance un peu étonnante combien ces événements, ces rencontres, sont dûs à l’initiative même de Dieu. Si nous ne l’avions pas encore remarqué ou compris, voici un deuxième récit rappelant l’ordre du Seigneur : envoie ! Et nous aurons encore bientôt une troisième chance lorsque Pierre, à son tour, en fera le récit !! (11,13)

Il est l’hôte de la maison de Simon le corroyeur, au bord de la mer : la solidarité de Simon avec toute sa maison est encore soulignée, comme l’était celle de Pierre avec les disciples de Joppé. Et la mémoire s’en est fixée jusque dans les détails géographiques comme le bord de mer. A moins que ce « détail » ne soit aussi symbolique : Jésus ne traversait-il pas la mer de Galilée pour rejoindre les territoires païens ?

Sur l’heure, je t’ai donc envoyé chercher: dans l’obéissance qui s’exécute sans délai.

et tu as été assez aimable pour nous rejoindre : parole cordiale de reconnaissance de l’acte posé de son côté par Pierre. Ce n’est que la docilité à la parole de Dieu de la part des deux protagonistes qui permettra à la rencontre d’avoir lieu.

Maintenant nous voici tous devant toi pour écouter tout ce que le Seigneur t’a chargé de nous dire : leur attitude est d’attente et d’accueil, de désir de recevoir la parole de Dieu de la bouche de son messager. C’est bien ce but qui avait été énoncé à Pierre pour le mettre en route : écouter ! (10,22). Luc montre vraiment l’importance de ce moment : « tous », « tout »… de quoi nous entraîner dans l’attente de la Parole…


Seigneur Jésus, puissions-nous, nous aussi, être tous, debouts devant toi, désireux d’accueillir tout ce que tu veux nous dire, par le moyen que tu choisis. Que la Parole pénètre en nos cœurs et qu’elle inspire toute notre vie : apprends-nous à écouter !

jeudi 27 mars 2014

Ta prière, tes largesses

Ac 10
31 et me déclare : “Ta prière a trouvé audience, Corneille, et de tes largesses la mémoire est présente devant Dieu. 

Esprit Saint, habite notre prière et tous nos gestes de bonté et de miséricorde.

et me déclare : “Ta prière a trouvé audience, Corneille : nous venons d’apprendre que Corneille était en train de prier au moment de sa vison (ce qui n’était pas dit dans le premier récit). Quand il reprend les paroles de l’Ange, c’est ici mot pour mot. Elles ont dû se graver en lui ! Ou bien, Corneille a-t-il dû se demander laquelle de ses prières allait bien pouvoir être exaucée !!! Car ce qui frappe, c’est qu’il est question de prière qui « trouve audience » alors qu’aucune demande spécifique n’est faite. Rappelons-nous la visite de l’ange à Zacharie (Lc 1,13) qui lui annonce de même que sa prière a été exaucée… alors qu’il ne prie certainement plus pour avoir un fils puisqu’il ne croit même pas cette nouvelle ! Oui, Dieu nous exauce bien au-delà de ce que nous pouvons demander, il nous exauce même sans demande car nous ne pouvons concevoir tout ce qu’il est prêt à nous offrir.

et de tes largesses la mémoire est présente devant Dieu : mais se tourner vers Dieu reste fondamental, comme se tourner vers ses frères. D’emblée, c’est ce que précise l’Ange en reconnaissant ces deux aspects dans la vie de Corneille, en assurant que Dieu en est témoin. Mieux, qu’il en garde la mémoire en sa présence. Quelle belle expression pour signifier que nos « largesses » pour nos frères touchent le cœur de Dieu et restent vivantes dans son éternité.


Seigneur Jésus, tu nous redis aujourd’hui ta loi d’amour : aimer Dieu et aimer son prochain… qu’elle soit vivante en nos cœurs au long de ce jour.

mercredi 26 mars 2014

Dans ma maison

Ac 10
30 Et Corneille de répondre : « Il y a trois jours juste en ce moment, à trois heures de l’après-midi, j’étais en prière dans ma maison. Soudain un personnage aux vêtements splendides se présente devant moi

Esprit Saint, nous t’en prions, que la Parole inspire toute notre vie.

Et Corneille de répondre : Pierre a posé une question à l’assemblée, comme si c’était toutes ces personnes qui l’avaient mandé. Dans leur attente de la parole de Pierre, n’ont-elles pas rejoint Corneille dans son désir de l’entendre ? Mais c’est Corneille qui va répondre, en tant que chef de la cohorte et de sa famille, mais surtout parce que lui seul connaît l’événement qui a tout déclenché.

« Il y a trois jours juste en ce moment, à trois heures de l’après-midi : beaucoup d’entre nous ont des dates, des heures « signifiantes », mais avouons qu’ici, Corneille a de quoi célébrer l’heure… L’événement initial s’est en effet déroulé : « il y a 3 jours » !  Juste « en ce moment » !  « à trois heures de l’après-midi » !

j’étais en prière dans ma maison : si le moment n’est donc pas banal, il est clair que son attitude l’est encore moins : il était en prière (rappelons-nous que, dans la scène parallèle, Pierre était aussi en prière).

Soudain un personnage aux vêtements splendides se présente devant moi : c’est donc dans de telles circonstances qu’eut lieu « la visite ». Et ce fut « soudain » : non pas dans une brusquerie qui aurait renversé Simon, mais dans un inattendu : il est simplement chez lui, et voici qu’un « personnage » fait irruption. Il ne parle plus d’ange, presque d’une personne. Ses vêtements ne sont pas éblouissants, mais splendides, de quoi permettre à Corneille de le reconnaître et de l’appeler « Seigneur » (v.4)


Seigneur Jésus, tu ne donnes pas de rendez-vous en des lieux extraordinaires, tu veux seulement un cœur ouvert, qui s’élargit encore dans la prière, un cœur capable de t’accueillir. Fais que nous te reconnaissions chaque fois que tu te présentes ainsi devant nous !

mardi 25 mars 2014

Je suis venu

Ac 10
29 Voilà pourquoi c’est sans aucune réticence que je suis venu quand tu m’as fait demander. Mais maintenant j’aimerais savoir pour quelle raison vous m’avez fait venir. » 

Esprit Saint, apprends-nous à mettre en pratique la Parole, sans tout savoir, sans tout comprendre. Eclaire notre foi.

Voilà pourquoi c’est sans aucune réticence que je suis venu: quelle distance entre le « jamais, Seigneur ! » du verset 14, et l’affirmation que c’est « sans aucune réticence » que Pierre a accouru. Entretemps, il avait été attentif à la voix de l’Esprit (v.19)

quand tu m’as fait demander : écouter l’Esprit, voilà qui est essentiel, et pourtant cela ne dispense pas d’être aussi à l’écoute de ceux qu’il met sur notre route. Pierre a aussi entendu l’invitation de Corneille. Il s’adressait à l’assemblée, puis se tourne vers Corneille pour reconnaître le rôle que celui-ci a personnellement joué dans cette affaire : Corneille aussi a obéi à l’indication de « l’Ange de Dieu ».

Mais maintenant j’aimerais savoir pour quelle raison vous m’avez fait venir : et après avoir rassuré les invités de Corneille, Pierre s’enquiert du but de sa venue : avec une belle patience ! Qui a dit que Pierre était un impulsif… ?


Seigneur Jésus, je contemple ce beau jeu de la rencontre improbable entre ton apôtre et les incirconcis. Mène-nous ainsi les uns vers les autres, dans une vraie rencontre avec tous ceux qui parfois nous sont tellement « étrangers ».

lundi 24 mars 2014

Il entra

Ac 10
27 Et, tout en conversant avec lui, il entra. Découvrant alors une nombreuse assistance, 28 il déclara : « Comme vous le savez, c’est un crime pour un Juif que d’avoir des relations suivies ou même quelque contact avec un étranger. Mais, à moi, Dieu vient de me faire comprendre qu’il ne fallait déclarer immonde ou impur aucun homme.

Esprit Saint, habite nos échanges, inspire notre propre parole pour qu’elle soit l’écho de la Parole de Jésus lui-même.

Et, tout en conversant avec lui : le ton reste le même, après la rencontre et la salutation, voici la conversation cordiale. Ce n’est pas une escorte que Corneille a proposé, mais un compagnonnage, un partage des derniers pas côte à côte, en faisant connaissance, en échangeant, en partageant quelque attente… ?

il entra : merveille de l’échange, Pierre a ouvert la porte aux envoyés de Corneille, et maintenant celui-ci fait entrer Pierre chez lui. Gestes qui nous semblent peut-être évidents, et qui pourtant transgressent les habitudes, et même la Loi. Mais la Loi est faite pour l’homme…

Découvrant alors une nombreuse assistance : voilà que la famille de Corneille et ses amis intimes sont devenus une nombreuse assistance… Pierre le découvre. A chaque pas qu’il fait, dans la confiance dans les indications qui lui sont données au fur et à mesure, il s’est laissé guider jusqu’ici. D’autres, de leur côté, ont répondu à l’invitation de Corneille, et voilà que tous se retrouvent dans cette maison.

il déclara : Pierre sait qu’il est là pour leur parler, pour « exposer des événements », ce qui signifie sans doute, comme souvent dans les Actes, une intervention de Dieu éclairée par sa Parole même.

Comme vous le savez, c’est un crime pour un Juif que d’avoir des relations suivies ou même quelque contact avec un étranger. Mais, à moi, Dieu vient de me faire comprendre qu’il ne fallait déclarer immonde ou impur aucun homme : Pierre est là, au milieu des «païens » ou au moins d’incirconcis. On imagine les regards étonnés, interrogatifs, inquiets peut-être. D’abord donc, expliquer le pourquoi de cette situation tout à fait incongrue. Il s’adresse donc directement à tous, rappelle ce qu’ils croient - ou pensent savoir – et y oppose ce qui vient de se passer : « à moi, Dieu vient de me faire comprendre ». Ainsi donc, Pierre a maintenant parfaitement compris le message, l’enseignement nouveau que Dieu lui-même lui a donné au travers du songe : il s’agit bien de ne faire aucune différence entre les hommes.


Seigneur Jésus, toi qui guides nos pas, conduis-nous à la rencontre les uns des autres pour qu’ensemble nous nous entraidions à découvrir la merveille de ton message.

dimanche 23 mars 2014

A sa rencontre

Ac 10
25 Au moment où Pierre arriva, Corneille vint à sa rencontre et il tomba à ses pieds pour lui rendre hommage. 26 « Lève-toi ! » lui dit Pierre, et il l’aida à se relever. « Moi aussi, je ne suis qu’un homme. » 

Esprit Saint, sois présent au cœur de toutes nos rencontres de ce jour.

Au moment où Pierre arriva : Corneille est prêt, il guette l’arrivée de Pierre, pour l’accueillir dès qu’il surgit. La disponibilité et la promptitude de son accueil expriment déjà la disponibilité de son écoute à l’égard de la parole portée par Pierre.

Corneille vint à sa rencontre : voilà donc enfin l’instant de la rencontre, de la convergence des routes de Pierre et de Corneille, et celui-ci fait les derniers pas vers cet instant.

et il tomba à ses pieds pour lui rendre hommage : même s’il ne connaissait pas Simon, Corneille a compris qu’il était envoyé par Dieu lui-même, qu’il en était le messager, en quelque sorte le représentant. Il veut donc exprimer son respect, sa déférence, par une attitude propre à l’hommage rendu à un dieu.

« Lève-toi ! » lui dit Pierre : et Pierre l’arrête aussitôt : il serait grave pour lui d’usurper l’hommage dû à Dieu seul.

et il l’aida à se relever : par un beau geste, il marque sa proximité et déjà sa sollicitude pour Corneille. Quelle est belle, cette rencontre de deux hommes de bonne volonté, là, sur la route, à l’approche de Césarée !

Moi aussi, je ne suis qu’un homme : autrement dit, nous sommes du même bois, toi et moi ! Ce qui va encore être illustré par le discours que Pierre est venu porter à Corneille et toute sa maison.


 Seigneur Jésus, que toutes nos rencontres de ce jour soient empreintes de respect, de chaleureuse attention à l’autre ; accorde-nous d’accueillir avec joie tous ceux qui nous portent un peu de la lumière de ton message.

samedi 22 mars 2014

Corneille les attendait

Ac 10
23b Le lendemain même, il partit avec eux accompagné par quelques frères de Joppé. 24 Et le surlendemain, il arrivait à Césarée. Corneille, de son côté, qui les attendait, avait convoqué sa parenté et ses amis intimes.

Esprit Saint, éveille notre désir de la Parole et prépare nos cœurs à la recevoir.

Le lendemain même : donc aussi rapidement que possible : de part et d’autre, chez Pierre comme chez Corneille, un ordre a été donné par Dieu, et chacun s'empresse de l’exécuter.

 il partit avec eux : « prends la route avec eux » avait dit l’Esprit à Pierre, indication qui précédait même la demande des hommes de Corneille.

accompagné par quelques frères de Joppé : on ne part pas seul en mission : il faut être plusieurs, pour être témoins, témoins du Christ lui-même, témoins aussi des événements qui vont se dérouler pour qu’ils puissent être rapportés aux frères.

Et le surlendemain, il arrivait à Césarée : nouvelle insistance : les hommes ont marché sans discontinuer, rien ne les a distraits de leur route.

Corneille, de son côté, qui les attendait, avait convoqué sa parenté et ses amis intimes : le double récit se poursuit. Corneille les attend, mais pas passivement : il prépare la rencontre. Lui aussi veut l’élargir, en faire profiter tous ses proches, en faire aussi des témoins de ce que Pierre a à leur dire, puisque, entre temps, nous avons appris que le but de la venue de Pierre, c’est bien de pouvoir l’écouter.


Seigneur Jésus, donne-nous d’attendre les messagers de ta Parole avec autant de force que le fit Corneille. Comme lui, que nous puissions tout mettre en œuvre pour l’accueillir au mieux.

vendredi 21 mars 2014

Pierre leur offrit l'hospitalité


Ac 10, 11-23

Le texte (traduction : Bible de Jérusalem) :
« 11 Il (Pierre) voit le ciel ouvert et un objet, semblable à une grande nappe nouée aux quatre coins, en descendre vers la terre.
 12 Et dedans il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles, et tous les oiseaux du ciel.
 13 Une voix lui dit alors : ‘Allons, Pierre, immole et mange’.
 14 Mais Pierre répondit : ‘Oh non ! Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de souillé ni d'impur !’
 15 De nouveau, une seconde fois, la voix lui parle : ‘Ce que Dieu a purifié, toi, ne le dis pas souillé’.
 16 Cela se répéta par trois fois, et aussitôt l'objet fut remporté au ciel.
 17 Tout perplexe, Pierre était à se demander en lui-même ce que pouvait bien signifier la vision qu'il venait d'avoir, quand justement les hommes envoyés par Corneille, s'étant enquis de la maison de Simon, se présentèrent au portail.
 18 Ils appelèrent et s'informèrent si c'était bien là que logeait Simon surnommé Pierre.
 19 Comme Pierre était toujours à réfléchir sur sa vision, l'Esprit lui dit : ‘Voilà des hommes qui te cherchent.
 20 Va donc, descends et pars avec eux sans hésiter, car c'est moi qui les ai envoyés’.
 21 Pierre descendit auprès de ces hommes et leur dit : ‘Me voici. Je suis celui que vous cherchez. Quel est le motif qui vous amène ?’
 22 Ils répondirent : ‘Le centurion Corneille, homme juste et craignant Dieu, à qui toute la nation juive rend bon témoignage, a reçu d'un ange saint l'avis de te faire venir chez lui et d'entendre les paroles que tu as à dire’.
 23 Pierre les fit alors entrer et leur donna l'hospitalité. Le lendemain, il se mit en route et partit avec eux ; quelques-uns des frères de Joppé l'accompagnèrent »

Prière (suggérée par Enzo Bianchi) :
« Notre Dieu, Père de la Lumière, tu as envoyé dans le monde ton Fils, Parole faite chair, pour te manifester à nous, les hommes.
Envoie maintenant sur moi ton Esprit Saint, afin que je puisse rencontrer Jésus-Christ dans cette Parole qui vient de toi ; afin que je la connaisse plus profondément et que, en la connaissant, je l’aime plus intensément pour parvenir ainsi à la béatitude du Royaume. Amen »

Lecture verset par verset :
Disons quelques mots du contexte de cet extrait.
Les derniers chapitres du livre des Actes nous ont rapporté des changements significatifs : conversion de Saul (chapitre 9) qui essaie de se faire intégrer parmi les apôtres, lui l’ancien persécuteur de la Voie ; signes et prodiges réalisés par Pierre, au nom de son Seigneur (guérison d’Enée et résurrection de Tabitha) ; vision accordée au centurion Corneille.
Ce dernier épisode précède immédiatement notre extrait. Il est particulièrement important car il va nous mener à un bouleversement capital, voire copernicien : la Bonne Nouvelle, réservée aux Juifs, sera également adressée aux païens…

(v. 11-13) « Pierre voit le ciel ouvert et un objet, semblable à une grande nappe nouée aux quatre coins, en descendre vers la terre. Et dedans il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles, et tous les oiseaux du ciel. Une voix lui dit alors : ‘Allons, Pierre, immole et mange’ »
Il est midi. Pierre a faim et se fait préparer un repas. Pendant sa prière (sans doute a-t-il gardé « les habitudes horaires d’une triple prière quotidienne »), une « extase » (c’est le mot grec : être « hors de soi ») survient.
Ce n’est pas la première vision des Actes : une manifestation récurrente de Dieu en ces premiers temps de l’Eglise.
Ces multiples visions mettent le doigt sur la résistance des acteurs… et aident à les dépasser.
L’expression « le ciel ouvert » rappelle les révélations importantes des Evangiles, lors du Baptême[1] et de la Transfiguration de Jésus[2].
Le ciel ouvert suggère une communication, une relation entre ciel et terre.
Sur la nappe/toile, un ensemble d’animaux. Rappelons le livre du Lévitique, où l’auteur recense les animaux purs et impurs, ceux qui peuvent être consommés ou ne le peuvent pas. La religion juive était très rigoureuse sur ce point. La Parole de Dieu va faire éclater ces schémas trop étroits…
« Allons, Pierre, immole/tue et mange »
Le verbe « tuer/immoler » est celui du sacrifice. Selon la tradition du Premier Testament, les viandes ne pouvaient pas être consommées sans préalable : une série de rites en permettait l’absorption[3].

(v. 14-15) « Mais Pierre répondit : ‘Oh non ! Seigneur, car je n'ai jamais rien mangé de souillé ni d'impur !’ De nouveau, une seconde fois, la voix lui parle : ‘Ce que Dieu a purifié, toi, ne le dis pas souillé’ »
Pierre s’en tient à ses principes religieux, mais la voix lui fait franchir des obstacles : Dieu a purifié le soi-disant souillé.
Et la voix ne s’en tient pas à une seule déclaration, mais elle insiste : « Cela se répéta par trois fois » (v. 16). Dieu insiste jusqu’à ce qu’il soit entendu…

(v. 17) « Tout perplexe, Pierre était à se demander en lui-même ce que pouvait bien signifier la vision qu'il venait d'avoir… »
La « vision » est donc, dans le livre des Actes, une des voies que Dieu a empruntées pour manifester sa volonté. Mais la discerner n’est pas toujours chose aisée. Et Pierre reste perplexe…
Les envoyés d’un centurion romain, peuple considéré comme impur, à l’instar de ces animaux, se présentent au portail… Pierre pourra-t-il percer le secret de sa vision ?

(v. 19-20) « Comme Pierre était toujours à réfléchir sur sa vision, l'Esprit lui dit : ‘Voilà des hommes qui te cherchent[4]. Va donc, descends et pars avec eux sans hésiter, car c'est moi qui les ai envoyés’ »
Tout en étant un auxiliaire de Dieu, son alter ego, une représentation de sa présence, « l’Esprit » n’élucide pas la vision mais conduit Pierre à la rencontre des envoyés de Corneille. Dieu se sert de médiateurs : des hommes sont vecteurs de son message…
Le verbe « sans hésiter » pourrait se traduire littéralement par « sans faire de discrimination » : un juif ne pouvait entrer dans la maison d’un païen.
Il est surprenant de découvrir que le terme d’« envoyé », réservé à Jésus et à ses disciples dans l’Evangile, désigne ici des païens. Décidément, Dieu bouleverse tous les schèmes établis…

(v. 21) « Pierre descendit auprès de ces hommes et leur dit : ‘Me voici. Je suis celui que vous cherchez. Quel est le motif qui vous amène ?’ »
Pierre est prompt à l’obéissance et sa réponse rappelle celle de Jésus, son Seigneur : « c’est moi… »[5].
 
(v. 22-23) « Ils répondirent : ‘Le centurion Corneille, homme juste et craignant Dieu, à qui toute la nation juive rend bon témoignage, a reçu d'un ange saint l'avis de te faire venir chez lui et d'entendre les paroles que tu as à dire’. Pierre les fit alors entrer et leur donna l'hospitalité »
Avec le centurion, Dieu a utilisé une autre façon de transmettre son message : il a dépêché un ange pour faire venir Pierre et entendre ses paroles.
Et Pierre ne se dérobe pas à l’invitation…
Pierre, hôte chez Simon le corroyeur (Ac 9, 43), offre à son tour l’hospitalité… Le message de Dieu est porteur d’accueil et de confiance.


Prière :
Bien qu’il était apôtre, Pierre a mis du temps pour comprendre le message de son Seigneur. Et c’est par différentes voix que Dieu lui a parlé.
Aujourd’hui aussi, Seigneur, tu veux nous transmettre ta Parole, nous laisser entrevoir ta Volonté.
Franchirons-nous les obstacles de nos certitudes, de nos convictions… pour accueillir l’autre, écouter sa parole et y découvrir ce Tout-Autre que tu es ?
Pour que nous t’accueillions tout au long du jour, Seigneur, pour que notre réponse te soit « me voici », envoie ton Esprit !
Amen
 Sr Marie-Jean





[1] Cfr Lc 3, 21-22 : « Or il advint, une fois que tout le peuple eut été baptisé et au moment où Jésus, baptisé lui aussi, se trouvait en prière, que le ciel s'ouvrit, et l'Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix partit du ciel : ‘Tu es mon fils ; moi, aujourd'hui, je t'ai engendré’ ».
[2] Cfr Lc 9, 28-36 : « … Et une voix partit de la nuée, qui disait : ‘Celui-ci est mon Fils, l'Élu, écoutez-le’ ».
[3] L’Assemblée de Jérusalem, premier « concile » de la jeune Eglise, se prononcera sur les aliments purs et impurs (cfr Ac 15).
[4] Remarquons la fluctuation de la tradition manuscrite au verset 19 : deux hommes ? trois hommes ?… Cela rappelle ceux qui apparurent à Abraham à Mambré (Gn 18). Première attestation d’un Dieu trinitaire…
[5] Lors de son arrestation : « De nouveau il leur demanda : ‘Qui cherchez-vous ?’ Ils dirent : ‘Jésus le Nazôréen’. Jésus répondit : ‘Je vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez ceux-là s'en aller’ » (Jn 18, 7-8).

jeudi 20 mars 2014

L'extase le surprit

Ac 10
9 Le lendemain, tandis que, poursuivant leur route, ils se rapprochaient de la ville, Pierre était monté sur la terrasse de la maison pour prier ; il était à peu près midi. 10 Mais la faim le prit, et il voulut manger. On lui préparait un repas quand une extase le surprit. 

Esprit Saint, tu nous parles alors que nous nous y attendons le moins. Rends-nous capables d’attention et d’écoute de la Parole .

Le lendemain, tandis que, poursuivant leur route, ils se rapprochaient de la ville : quel scénario ! Nous voyons les 3 hommes de Corneille exécutant leur mission, marchant sur la route avec Joppé qui se profile au loin… marchant vers la rencontre.

Pierre était monté sur la terrasse de la maison pour prier : … et, simultanément, Pierre qui monte sur la terrasse de la maison de Simon le corroyeur pour un moment de prière solitaire…

il était à peu près midi : Luc nous précise à nouveau l’heure, de quoi se rendre compte que ce n’est pas l’heure de la prière, c’est l’heure du repas.

 Mais la faim le prit, et il voulut manger : rien de plus banal donc que d’avoir faim à midi ; Pierre ne s’accroche pas à son intention de prier, il demande au contraire à manger.

On lui préparait un repas quand une extase le surprit : personne ne s’attend à une manifestation du surnaturel… toute vision, toute extase surprend celui qui en est l’objet. Ici, tout est en place pour l’accueil de l’extase : Pierre s’est tourné vers Dieu dans la prière, puis la faim l’a saisi et va le rendre sensible à l’arrivée de nourriture, un repas bien différent de celui qu’on lui prépare en bas !


Seigneur Jésus, tu nous surprends, tu nous étonnes, mais tu nous guides ; rends-nous ouverts à ta visite, accueillants à tes instructions. 

mercredi 19 mars 2014

L'hôte

Ac 10
5 Et maintenant, envoie des hommes à Joppé pour en faire venir un certain Simon qu’on surnomme Pierre.6 Il est l’hôte d’un autre Simon, corroyeur, qui habite une maison au bord de la mer. » 7 Dès que fut disparu l’ange qui venait de lui parler, Corneille appela deux des gens de sa maison ainsi qu’un soldat d’une grande piété, depuis longtemps sous ses ordres, 8 il leur donna tous les renseignements voulus et les envoya à Joppé.

Esprit Saint, que ta Parole pénètre en nos cœurs pour que nous puissions lui obéir avec la promptitude que manifeste Corneille.

Et maintenant : une brève introduction qui marque le début d’un long chemin, d’une action qui débute ici par un ordre et va se dérouler selon le plan de Dieu : s’agit-il de répondre à une interrogation ou une attente secrète de Corneille ?

envoie des hommes à Joppé : les indications sont claires et banales en soi pour le centurion : donner une mission à quelques-uns de ses hommes.

pour en faire venir un certain Simon qu’on surnomme Pierre : il faut donc aller chercher quelqu’un que Corneille ne semble pas connaître : « un certain Simon » est significatif, et, pour plus de clarté, son surnom est ajouté.

Il est l’hôte d’un autre Simon, corroyeur, qui habite une maison au bord de la mer : voilà notre ange bien précis et concret : le métier et l’adresse de « l’autre Simon » sont fournis. Si ces détails doivent permettre aux hommes de trouver Pierre, le rôle joué dans cette histoire par Simon le corroyeur est pourtant intéressant : Pierre est son « hôte », c’est grâce à son accueil que Pierre est demeuré à Joppé. Luc commence ici à dérouler ce fil rouge qui va marquer toute cette histoire, celui de l’hospitalité, et c’est l’autre Simon qui l’inaugure.

Dès que fut disparu l’ange qui venait de lui parler : le messager a donc donné des détails précis mais pas le but de la mission : pourquoi faut-il aller chercher Pierre ? L’ange est parti, Dieu s’est tu… et voilà Corneille avec un ordre précis dont il ne voit sans doute pas le moins du monde la raison…

Corneille appela deux des gens de sa maison ainsi qu’un soldat d’une grande piété, depuis longtemps sous ses ordres : et pourtant il ne va pas confier cette mission au premier venu : sont choisis deux de ses serviteurs proches, des gens « de sa maison », et, pour les escorter, pour se donner toute garantie de réussite, un soldat qui mérite confiance. Non seulement Corneille exécute l’ordre de l’Ange, mais il le fait avec une promptitude et un soin tout particulier.

il leur donna tous les renseignements voulus et les envoya à Joppé : il leur transmet tout ce qu’ils doivent savoir, puis les « envoie » : ils partent «  en son nom »… il est sûr que Corneille les accompagne en pensée et attend avec impatience leur retour !


Seigneur Jésus, donne-nous aujourd’hui la grâce d’accueillir tous ceux que tu mettras sur notre route, accorde-nous de vivre l’hospitalité de notre maison et de notre cœur.

mardi 18 mars 2014

Qu'y a-t-il, Seigneur ?

Ac 10
3 Un jour, vers trois heures de l’après-midi, il vit distinctement en vision un ange de Dieu entrer chez lui et l’interpeller : « Corneille ! » 4 Corneille le fixa du regard, et, saisi de crainte, il répondit : « Qu’y a-t-il, Seigneur ? » – « Tes prières et tes largesses se sont dressées en mémorial devant Dieu. 

Esprit Saint, révèle-nous au travers de cette Parole, combien Dieu est proche, comment il nous visite, à quoi il nous appelle.

Un jour, vers trois heures de l’après-midi : toujours cette même heure signalée pour tant d’évènements dans le Nouveau Testament…

il vit distinctement en vision un ange de Dieu entrer chez lui et l’interpeller : Corneille !  Encore une vision, pourrions-nous dire, tellement elles sont fréquentes dans les Actes. Très différentes des apparitions de Jésus qui ne sont jamais appelées « visions », elles sont le plus souvent le fait de « l’Ange de Dieu » ; non pas un ange quelconque comme on pourrait le croire ici, mais bien l’intervention de Dieu lui-même. Il est ainsi déjà intervenu explicitement auprès de Pierre et des apôtres, de Philippe, de Paul… maintenant de Corneille… et ce n’est pas fini ! Voilà donc l’Ange de Dieu qui pousse la porte de Corneille et l’appelle par son nom.

Corneille le fixa du regard, et, saisi de crainte, il répondit : Qu’y a-t-il, Seigneur ? : Corneille est-il saisi, effrayé ? Sa question ne le laisse pas supposer. Il regarde attentivement (et il voit « distinctement ») et, dans sa foi de « craignant Dieu », plein de respect et d’émerveillement, il reconnaît son visiteur puisqu’il l’appelle « Seigneur ». Il lui pose une question bien familière : « Qu’y a-t-il ? », comme on dirait à un ami qui vient frapper à notre porte… Une question qui sous-entend aussi notre disponibilité, notre accueil… Ce « qu’y a-t-il ? » suppose une attitude prête à répondre au souhait, à l’attente de l’autre…

Tes prières et tes largesses se sont dressées en mémorial devant Dieu : pas de réponse directe à la question mais un préambule qui doit être nécessaire puisqu’il occupe la moitié du discours de l’Ange. Avant de donner son ordre de mission à Corneille, il prend en quelque sorte la peine de justifier sa démarche. Un peu comme l’Ange de l’annonciation commence par dire à Marie qu’elle a « trouvé grâce » auprès de Dieu. Les prières et aumônes de Corneille sont présentes à la pensée de Dieu, elles ont attiré son attention sur lui : il peut être chargé d’une mission, et elle sera importante pour toute l’Eglise.

Seigneur Jésus, rends-moi attentive à ta visite quand tu entres chez moi, rends-moi accueillante et disponible. Que ma prière soit ce dialogue simple et confiant.

lundi 17 mars 2014

Corneille

Ac 10
1 Il y avait à Césarée un homme du nom de Corneille, centurion à la cohorte appelée “l’Italique”. 2 Dans sa piété et sa crainte envers Dieu, que toute sa maison partageait, il comblait de largesses le peuple juif et invoquait Dieu en tout temps. 

Esprit Saint, éclaire pour nous ce nouveau récit afin qu’il soit lumière dans notre quotidien.

Il y avait à Césarée : nouveau déplacement géographique bien précisé par Luc : il nous emmène maintenant à Césarée, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Joppé, toujours sur la côte, mais cette fois en Samarie. Nous savons déjà (8,40) que Phlippe y est arrivé, et il s’y est même installé puisque Paul sera son hôte bien plus tard. A ce moment, Hérode le Grand a fait de Césarée sa capitale et le port est à son apogée. Tout cela, à la gloire des « Césars »…

un homme du nom de Corneille, centurion à la cohorte appelée “l’Italique” : il y a donc bien sûr des cohortes sur place et même leur élite, les cohortes recrutées en « Italie ». Voilà qu’entre maintenant en jeu un de leur centurion : Corneille ! Et cela pour le plus long récit des Actes.

 Dans sa piété et sa crainte envers Dieu, que toute sa maison partageait : Corneille et tous les siens sont des « craignants Dieu », ils sont convertis au Judaïsme, mais sans être Juifs et donc sans être circoncis.

il comblait de largesses le peuple juif et invoquait Dieu en tout temps : s’il ne peut observer toute la Loi, Corneille en vit pourtant deux grandes obligations : d’abord celle de l’aumône (comme Tabitha, ou comme le centurion de Capharnaüm (Lc 7,5) qui en avait bâti la synagogue), ce qui est chaque fois énoncé comme une preuve de la qualité de la personne. Celle de la prière aussi : il est pieux, il invoque Dieu. Il est en quelque sorte prêt à accueillir l’Evangile.


Seigneur Jésus, donne-nous, comme à Corneille, un cœur préparé à accueillir ton irruption dans nos vies.

samedi 15 mars 2014

Il la présenta vivante

Ac 9
41 Il lui donna la main, la fit lever et, rappelant les saints et les veuves, il la leur présenta vivante. 42 Tout Joppé fut au courant, et beaucoup crurent au Seigneur. 43 Pierre demeura assez longtemps à Joppé, chez un certain Simon qui était corroyeur.

 Esprit saint, que la Parole fortifie notre foi et nous ouvre à ta Vie.

Il lui donna la main, la fit lever : comme Jésus fit pour guérir la belle-mère de Simon ou pour ressusciter la fille de Jaïre… et voilà que, par ce geste, Pierre met la femme « debout ».

et, rappelant les saints et les veuves, il la leur présenta vivante : si, avant sa résurrection, Jésus ordonnait « que personne ne le sache », maintenant est venu le temps de la manifestation : Tabitha vivante est témoin de l’action de Dieu, de son don permanent de Vie. Il faut donc rappeler tous les témoins. Pierre leur présente Tabitha ! Mais une Tabitha « vivante ». Cela nous rappelle à nouveau bien d’autres récits tel Elie qui rend son fils à la veuve de Saretpta en disant "Regarde, ton fils est vivant !" (1R 17,23)

Tout Joppé fut au courant, et beaucoup crurent au Seigneur : Luc nous confirme que ce « miracle » a pour but d’éveiller la foi des habitants de la ville. Il insiste toujours sur le nombre de ceux qui rejoignent ainsi les disciples : l’action du Seigneur est efficace.

Pierre demeura assez longtemps à Joppé, chez un certain Simon qui était corroyeur : car Jésus avait dit « Dans quelque maison que vous entriez, demeurez-y, c’est de là que vous repartirez ». Et nous voyons que Pierre passe d’une ville à l’autre sur ordre du Seigneur : de Lydda à Joppé, plus tard de Joppé à Césarée… Mais pour le moment « il demeure » chez un disciple, qui lui offre l’hospitalité. Il est nommé lui aussi, et pour le différencier de Simon-Pierre, nous apprenons qu’il est un ouvrier du cuir… Voilà qui nous rend bien proches ces communautés des origines.


Seigneur Jésus, tu accompagnes ton peuple, tu es présent dans les communautés, tu prends soin d’elles, tu guides tes apôtres : donne-nous d’être attentifs à tes signes.

vendredi 14 mars 2014

Elle s'assit

Ac 9
40 Pierre fit sortir tout le monde et, se mettant à genoux, il pria ; puis, se tournant vers le corps, il dit : « Tabitha, lève-toi. » Elle ouvrit les yeux, et, à la vue de Pierre, elle se redressa et s’assit.

Esprit saint, donne-nous d’entendre la Parole, de façon à la rendre vivante en notre vie.

Pierre fit sortir tout le monde : comme Jésus, dans la maison de Jaïre, fit sortir tout le monde sauf les proches…

et, se mettant à genoux, il pria : comme Elie, à Sarepta, porta le corps du jeune homme dans la chambre haute – lieu de rencontre et d’intimité dans la présence du Seigneur - et, seul, invoqua le Seigneur…

puis, se tournant vers le corps, il dit : « Tabitha, lève-toi. » : comme Jésus s’adressait directement au mort, déjà capable de l’entendre et de lui obéir : « Mon enfant, lève-toi ! » (Lc 8,54), « Lazare, sors ! » (Jn 11,43)

Elle ouvrit les yeux, et, à la vue de Pierre, elle se redressa et s’assit : elle entend l’ordre et elle voit celui qui l’a donné… mais elle ne se lève pas !? Elle s’assied seulement… Etape dans la guérison… comme l’aveugle qui vit d’abord « comme des arbres qui marchent »… Pour nous qui voulons tout tout de suite, jusque dans notre vie de foi, ces demi-réussites semblent étranges… Mais le temps de Dieu n’est pas le nôtre, il sait mieux que nous par quel chemin nous conduire, par quelles étapes nous faire passer avant de parvenir à la plénitude.


Seigneur Jésus, tu ne cherches pas à nous éblouir par un « beau miracle », tu veux nous guérir, nous éclairer à la mesure de ce que nous pouvons recevoir : je m’en remets à toi qui connais mon cœur, moi dont tous les chemins te sont familiers.

jeudi 13 mars 2014

En leur compagnie

Ac 9
38 Comme Lydda est proche de Joppé, les disciples avaient appris que Pierre était là et ils lui envoyèrent deux hommes chargés de cette invitation : « Rejoins-nous sans tarder. » 39 Pierre partit aussitôt avec eux. Quand il fut arrivé, on le fit monter dans la chambre haute, et toutes les veuves se tenaient devant lui en pleurs, lui montrant les tuniques et les manteaux que faisait Dorcas quand elle était en leur compagnie.

Esprit saint, sois présent au sein de nos communautés, que l’amour fraternel y manifeste ta présence.

Comme Lydda est proche de Joppé : une vingtaine de kilomètres séparent les deux bourgades.

les disciples avaient appris que Pierre était là et ils lui envoyèrent deux hommes chargés de cette invitation : « Rejoins-nous sans tarder. » : les disciples n’ignorent pas les déplacements des apôtres, ils s’en informent sans doute avec intérêt. Ils vont donc envoyer deux messagers à Lydda : on va si souvent par deux dans les récits des Ecritures… L’espoir de l’arrivée de Pierre et de la résurrection de Tabitha les portent. Il apparaît donc que les disciples de Joppé ne pensent pas qu’eux-mêmes puissent implorer le Seigneur d’agir. D’autre part, ils ont l’impression que le temps joue contre eux…

Pierre partit aussitôt avec eux : Pierre répond immédiatement à leur demande et repart donc avec les messagers. Pourquoi cette hâte… Jésus, lui, n’est arrivé à Béthanie qu’après trois jours…

Quand il fut arrivé, on le fit monter dans la chambre haute, et toutes les veuves se tenaient devant lui en pleurs, lui montrant les tuniques et les manteaux que faisait Dorcas quand elle était en leur compagnie : encore un détail inattendu ! Qu’importe les tuniques en cet instant fatidique ! Luc, qui a rapporté si brièvement la guérison d'Enée, continue à nous détailler cet épisode. La femme nous devient de plus en plus familière, et tout ce que nous en apprenons renforce l’image d’une femme très estimée. Aimée, aussi, car les femmes l’appelle directement par son surnom : Dorcas ! Les dorcas sont ces fines gazelles qui vivent dans le désert. Elles font ainsi mémoire de ces moments où elles travaillaient ensemble avec leur amie.
La communauté de Joppé est décrite ainsi comme se mobilisant autour du décès de Tabitha : aller chercher Pierre, veiller dans la chambre haute, faire mémoire des qualités de Tabitha…


Seigneur Jésus, nous t’en supplions, que toutes nos Eglises, nos communautés, soient des lieux chaleureux où chacun soit reconnu, respecté, et que tous marchent ensemble sur tes chemins.

mercredi 12 mars 2014

La chambre haute

Ac 9
36 Il y avait à Joppé une femme qui était disciple ; elle s’appelait Tabitha, ce qui se traduit par Gazelle. Elle était riche des bonnes œuvres et des aumônes qu’elle faisait. 37 Or, en ces jours-là, elle tomba malade et mourut. Après avoir fait sa toilette, on la déposa dans la chambre haute.

Esprit saint, dévoile-nous la source de vie présente dans ces récits des premières communautés : qu’en soit éclairée notre route de ce jour.

Il y avait à Joppé une femme qui était disciple : laissant Pierre à Lydda après la guérison du disciple Enée, Luc nous transporte à Joppé. Là, nous nous trouvons sur la côte même, dans ce grand port qui porte aujourd’hui le nom de Jaffa ou Tel-Aviv. Nous y retrouvons des disciples, une jeune communauté s’y est donc déjà constituée.

elle s’appelait Tabitha, ce qui se traduit par Gazelle : de nouveau, Luc nous indique le prénom : Tabitha ! Et, curieusement, il prend la peine de nous préciser la signification de ce prénom, qui, a priori, n’a pourtant pas une signification très particulière. La gazelle évoque la beauté, la grâce. Ce détail a-t-il frappé Luc ? Est-il impressionné par cette femme ?

Elle était riche des bonnes œuvres et des aumônes qu’elle faisait : d’Enée, nous ne savions rien en dehors de son handicap. Par contre, cette fois, Luc va donner quantité de détails sur la vie de Tabitha. Elle est gracieuse, mais a aussi une beauté et une richesse toutes intérieures, faites de bonnes œuvres et d’aumônes. Elle est donc généreuse, selon le partage qu’il était si recommandé de vivre dans les premières communautés.

Or, en ces jours-là, elle tomba malade et mourut : Enée était malade, mais Tabitha est morte : en eux, la force et l’amour de Dieu est appelé à se manifester.

Après avoir fait sa toilette, on la déposa dans la chambre haute : on imagine bien les femmes rendre un dernier hommage à cette personne aimée et respectée ; elle est maintenant dans la chambre haute. Cette pièce est très présente dans la Bible et son rôle est important. Combien de prophètes et d’apôtres n’y ont-ils pas été accueillis… C’est un endroit élevé, à l’écart, souvent destiné à l’accueil, mais aussi propice au silence, au recueillement, à la méditation.


Seigneur Jésus, qu’en ta présence, je puisse goûter aujourd’hui le silence de ma « chambre haute », y écouter ta voix, y entendre ta parole.

mardi 11 mars 2014

Fais ton lit !

Ac 9
34 Pierre lui dit : « Enée, Jésus Christ te guérit. Lève-toi et fais toi-même ton lit ! » Et il se leva aussitôt. 35 L’ayant vu, toute la population de Lydda et de la plaine de Saron se tourna vers le Seigneur.

Esprit saint, que la méditation de cette Parole nous mène à percevoir, avec les yeux de la foi, l’action de Jésus Christ dans notre monde.

Pierre lui dit : Enée : le paralytique est un frère, il est interpelé par son nom. Pierre s’adresse directement à lui, alors que personne n’a rien demandé. Rien ne nous est dit, ni d’Enée, ni des circonstances.

Jésus Christ te guérit : magnifique formule dans sa concision. Ce n’est même pas le « au nom de Jésus ». C’est tout simplement Jésus lui-même qui agit : Jésus rendu tellement vivant et présent par cette simple formulation.

Lève-toi : nous voici bien en plein évangile : combien de fois cet ordre de se « mettre debout » n’a-t-il pas été entendu dans la bouche de Jésus.

et fais toi-même ton lit ! D’autres devaient emporter leur grabat… ce petit détail qui manifeste que l’homme retrouve sa liberté, sa place dans le travail, il peut enfin agir « lui-même ».

Et il se leva aussitôt : Luc réduit le récit au strict minimum : la parole de vie, son résultat pour l’homme, puis sa conséquence pour tous. La Parole est efficace, toujours elle fait ce qu’elle dit.

L’ayant vu, toute la population de Lydda et de la plaine de Saron se tourna vers le Seigneur : la conséquence ne tarde pas : le peuple a vu, et toute la population se « convertit », dit Luc avec cette exagération au service de ce qu’il veut nous montrer : la manifestation de la « puissance » de Dieu au travers de la guérison d’Enée : celui-ci devient témoin de l’amour même de Dieu.


Seigneur Jésus, donne-nous de marcher sur tes traces, comme Pierre et les apôtres, donne-nous de manifester ta bonté, d’exprimer ta compassion, d’être reflet de ton visage pour que beaucoup croient en toi. 

lundi 10 mars 2014

Pierre se déplaçait

Ac 9

32 Or il arriva que Pierre, qui se déplaçait continuellement, descende aussi chez les saints qui habitaient Lydda. 33 Il trouva là un homme du nom d’Enée, allongé sur un grabat depuis huit ans ; il était paralysé.

Esprit saint, permets que la Parole se répande, qu’elle éclaire tous ceux qui voudront l’accueillir.

Or il arriva que Pierre, qui se déplaçait continuellement : nous venons d’apprendre que l’Eglise s’accroît et nous en comprenons la raison : les Apôtres et les personnes qui reconnaissent Jésus, tous portent le message. Après nous avoir parlé de Philippe, puis de Paul, Luc retrouve maintenant Pierre que nous avions laissé en Samarie avec Jean. Pierre n’a de cesse de se déplacer d’une ville à l’autre, selon l’ordre de Jésus : « Allez ! » Luc ne prend même pas la peine de préciser le but des déplacements de Pierre tellement il est évident que toutes les forces sont maintenant consacrées à l’annonce du message de Jésus et au soutien des communautés naissantes.

descende aussi chez les saints qui habitaient Lydda : le voilà donc qui arrive à Lydda, une ville de Judée située dans la plaine côtière. Il y a déjà des disciples dans cette ville, et, cette fois, ils sont désignés par le terme de « saints ».

Il trouva là un homme du nom d’Enée, allongé sur un grabat depuis huit ans ; il était paralysé : s’amorce un récit qui nous rappelle déjà les guérisons de Jésus. Un paralytique, le grabat, la durée de sa paralysie… Ici, comme il fait partie des disciples, son nom est connu et il semble important de le citer.


Seigneur Jésus, envoie tes messagers, donne-nous le souci de te faire connaître.

dimanche 9 mars 2014

L'Eglise

Ac 9
31 L’Eglise, sur toute l’étendue de la Judée, de la Galilée et de la Samarie, vivait donc en paix, elle s’édifiait et marchait dans la crainte du Seigneur et, grâce à l’appui du Saint Esprit, elle s’accroissait.

Esprit saint, toi qui crées l’unité entre les chrétiens, entre les Eglises établies en tous lieux, renforce leur communion et ouvre-nous ensemble à ta Parole.

L’Eglise : un terme qui nous est bien familier… et pourtant tellement rare dans les Actes ! Il est apparu au chapitre 5 et ne sera utilisé que 2 ou 3 fois car certains manuscrits le remplacent encore par « les Eglises ». C’est bien de cela qu’il s’agit : d’une communion entre les diverses Eglises locales, dans l’Esprit Saint.

sur toute l’étendue de la Judée, de la Galilée et de la Samarie : donc sur tout le monde juif.

vivait donc en paix : « donc », autrement dit après la conversion de Paul, comme si l’action de celui-ci à l’encontre des disciples était la seule chose redoutée. La persécution dont Luc parlait en 8,1 s’est-elle éteinte ?

elle s’édifiait et marchait dans la crainte du Seigneur : la sérénité revenue permet à l’Eglise de se fortifier, aux disciples de marcher ensemble à la suite de Jésus.

et, grâce à l’appui du Saint Esprit, elle s’accroissait : si elle croît en « qualité », pourrait-on dire, elle s’accroît aussi en quantité : le nombre des juifs « convertis » est en croissance. Mais Luc ne le crie pas comme une victoire, il l’attribue à qui de droit, à l’Esprit de Jésus qui est à l’œuvre dans la jeune Eglise.

Seigneur Jésus, prends soin de ton Eglise, rends-la capable de porter témoignage, d’annoncer la Bonne Nouvelle.

samedi 8 mars 2014

ils cherchaient à le faire périr

 Actes 9, 19b-30  reprise

Viens Esprit de Jésus, faire vivre en moi ta lumière
Viens Esprit de Jésus, accomplis en moi la Parole.

Seigneur, comme ils sont risqués les premiers pas de Saul. A peine l’as-tu rencontré sur le chemin de Damas, à peine a-t-il reçu l’Esprit et le baptême, le voici annonçant la Bonne Nouvelle du salut. Et aussitôt se lèvent des persécuteurs.

Seigneur, ta parole dérange par sa nouveauté, par sa vigueur, par la fraternité universelle que tu viens instaurer. Donne-nous de l’accueillir pleinement, et d’en vivre. Nous te confions les chrétiens qui aujourd’hui sont persécutés. Nous te confions ceux qui les persécutent. Que tous en toi, se découvrent frères. 

vendredi 7 mars 2014

les frères

Il parlait et discutait avec les Hellénistes, mais eux cherchaient à le faire périr. Cependant les frères, l’ayant su, le firent descendre à Césarée et le renvoyèrent à Tarse.
Actes 9, 29-30

Viens Esprit de communion, viens faire reposer sur nous ton Esprit
Viens Esprit de vie, viens illuminer mon cœur

Il parlait et discutait avec les Hellénistes,
Comme l’avait fait Etienne avant lui, Saul se met à discuter avec les Juifs parlant le grec. Il essaie de leur annoncer le message de Jésus, message de vie et de salut.

mais eux cherchaient à le faire périr.
Mais comme pour Etienne, la parole n’est pas reçue, que du contraire, elle provoque chez les Hellénistes, un mouvement de rejet, et de rejet violent. Ils veulent éliminer Saul. Lui l’ancien persécuteur est menacé de persécution.

 Cependant les frères, l’ayant su, le firent descendre à Césarée et le renvoyèrent à Tarse.
Il a fallu le geste de Barnabé pour introduire Saul dans la communauté des croyants. Maintenant Saul est visiblement bien intégré, ce sont des frères qui le protègent, et pour cela l’envoie au loin, jusque dans sa patrie d’origine.

Seigneur, fortifie la fraternité entre croyants, que nous soyons témoins de toi. Seigneur, fais nous discerner la parole juste, le geste juste lorsque nous rencontrons l’opposition. Fais nous discerner le moment où il est préférable de se retirer, le moment où il est préférable de continuer.
Béni sois-tu pour la fraternité, communauté de vie, qui prend soin de chacun.

jeudi 6 mars 2014

Barnabé le prit avec lui

Mais Barnabé le prit alors avec lui et l’amena aux apôtres, et il leur raconta comment sur le chemin il avait vu le Seigneur qui lui avait parlé, et comment à Damas il avait parlé avec assurance au nom de Jésus. Et il était avec eux, entrant et sortant de Jérusalem, et parlant avec assurance au nom de Jésus.   
Actes 9, 27-28

Viens Esprit de communion
Viens Esprit de liberté, viens chanter en nos cœurs le nom de Jésus.

Mais Barnabé le prit alors avec lui et l’amena aux apôtres,
Barnabé que l’on avait déjà rencontré dans le livre des Actes (Ac 4, 36…), intervient ici devant la difficulté de Saul d’être reconnu au sein de la communauté des croyants. Il va présenter Saul aux apôtres.

et il leur raconta comment sur le chemin il avait vu le Seigneur qui lui avait parlé,
Barnabé relit l’événement du chemin de Damas, comme une rencontre avec le Seigneur ressuscité. Saul a vu et a entendu. Le Seigneur s’est manifesté à lui, et lui a parlé. Tandis que dans le premier récit que l’on vient de lire, il est question seulement d’une lumière et d’une parole, ici cette lumière est présentée comme une vision du Seigneur.

et comment à Damas il avait parlé avec assurance au nom de Jésus.
Et Barnabé rapporte alors le rôle de témoin que Saul a aussitôt endossé à Damas, lui qui était parti dans l’intention d’arrêter les disciples. Le parler avec assurance (parrhésia), est expression fréquente sous la plume de Luc, pour désigner cette parole libre des disciples, qui témoignent de Jésus. Au nom de Jésus : on pourrait traduire littéralement dans le nom de Jésus. Alors l’expression voudrait dire qu’il trouve son assurance de témoin dans le nom de Jésus.

Et il était avec eux, entrant et sortant de Jérusalem, et parlant avec assurance au nom de Jésus.   
La démarche de Barnabé semble avoir levé la peur qui entourait Saul. Il peut désormais aller et venir aux cotés des Apôtres. Il est reconnu, admis au sein de la communauté, et peut avec elle annoncer Jésus.

Seigneur, béni sois-tu pour Barnabé, homme de consolation, comme le dit son nom. Béni sois-tu pour sa démarche qui introduit Saul au sein de la communauté.

Seigneur, aujourd’hui encore donne à ton Eglise des Barnabé qui donneront de reconnaître les disciples nouveaux, et de les accueillir. 

mercredi 5 mars 2014

Ne croyant pas qu'il était disciple

Arrivé à Jérusalem, il (= Saul) essayait de s’agréger aux disciples, et tous avaient peur de lui, ne croyant pas qu’il était disciple.
Actes 9, 26

Viens Seigneur, Esprit qui nous rassemble et fais de nous le corps du Christ.
Viens Esprit mets en nous confiance, amitié, liberté

Arrivé à Jérusalem,
Etonnante fuite. Saul venait de Jérusalem, où il avait reçu mandat pour poursuivre les disciples de Jésus. A Jérusalem il avait persécuté les disciples. Sa rage meurtrière était connue, qui faisait de lui un ardent défenseur de la foi israélite.

 il (= Saul) essayait de s’agréger aux disciples,
Saul converti, essaie de rejoindre la communauté, quoi de plus normal. Il veut rejoindre ceux qui maintenant sont ses frères dans la foi.

et tous avaient peur de lui, ne croyant pas qu’il était disciple.
On peut comprendre. Qui accueillerait volontiers le persécuteur d’hier ? Qui effacerait en un clin d’œil toutes les appréhensions récentes et justifiées, pour accueillir à bras ouverts le nouveau converti. Il y faudrait un témoin de Damas, qui confirme la réalité de sa conversion, de son adhésion à Jésus. On classe vite les personnes dans un système… on est sans doute moins enclin à la déplacer, à changer le classement.
Seigneur, garde nous de figer les personnes dans une attitude d’hier. Fais nous accueillir la fraîcheur du matin nouveau, dans la foi et la confiance.