jeudi 28 février 2019

Il guérit


Mc 1
32 Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais.
33 La ville entière se pressait à la porte.
34 Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.

Viens Esprit Saint, permets que cette parole nous mette aussi en route vers le Seigneur.

Avec le soir qui tombe, s’achève cette longue journée de sabbat. Bien sûr, il est interdit de travailler le jour du sabbat, et guérir, c’est travailler ! Nous avons en mémoire plusieurs passages de l’évangile qui y font référence. C’est derrière la porte close de la maison de Simon que sa belle-mère fut guérie…

Mais à l’instant où le soleil se couche… c’est le moment : les habitants de tout Capharnaüm se pressent devant la maison de Simon : belle cohue ! Ils espèrent tous la guérison, pour eux, pour leurs proches. Et Jésus veut les satisfaire, répondre à leur attente : il les guérit.

Nombreux aussi ceux qui sont possédés par des esprits mauvais, répète encore l’auteur. Et de nouveau, Jésus les empêche de parler : nul ne peut dévoiler qui il est avant l’heure. Et les esprits lui obéissent quand il leur impose silence (ce qui ne sera pas le cas des hommes !).

Seigneur Jésus, je te contemple au milieu de tous ces pauvres qui reconnaissent en toi leur « sauveur ». Ton cœur s’émeut devant leur misère, et tu les guéris en grand nombre. 
Tu es ce Dieu compatissant qui nous accueilles avec toutes nos fragilités, nos faiblesses, nos maladies. Béni sois-tu.

mercredi 27 février 2019

Jésus s’approcha


Mc 1
29 En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André.
30 Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade.
31 Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.

Viens Esprit Saint, permets que la parole de ce jour nous guide vers tous ceux qui attendent une guérison, vers tous ceux qui ont besoin de notre service.

Résumons la journée de Jésus.

Ce matin, arrivé en Galilée, il a longé le lac et choisit ses quatre premiers disciples.
« Accompagné de ceux-ci » (v. 21), il arrive à Capharnaüm et, aussitôt, il entre dans la synagogue. Là, il enseigne avec autorité, et cela étonne. Mais quand il chasse un esprit mauvais, c’est la stupeur.
Et Marc a précisé : sa renommée se répandit dans toute la Galilée (v. 28).

Maintenant, Jésus, toujours « accompagné » (Marc tient à nouveau à le préciser) des quatre mêmes, Jésus est invité chez les deux frères, Simon et André. Pas un instant de repos car c’est « sans plus attendre » que l’on parle à Jésus de la belle-mère et de la fièvre qui l’oblige à garder le lit. Elle ne peut venir à Jésus ? Il ira à elle.

Pas de parole forte comme avec le possédé de la synagogue (mais c’est lui qui avait interpelé Jésus).
Tout ici est dans le geste : il s’approche…, il lui prend la main…, il l’aide à se lever…

Après une guérison, dans les évangiles, toutes les réactions sont possibles et il serait bien instructif d’étudier cet aspect car souvent tout est précisément dans la « finale ». La belle-mère est donc debout. Pas plus que Jésus, elle ne prononce le moindre mot : ni supplication, ni action de grâce.
Elle aussi, c’est par le geste qu’elle s’exprime : elle se met à les servir.

Il y a ceux que Jésus appelle à sortir de chez eux, à partir sur les routes.
Il y a ceux qu’il renvoie dans la cuisine, comme la belle-mère.
Les apôtres ont été tirés de leur quotidien ; elle, elle y est renvoyée : elle peut reprendre son tablier. Mais sans doute n’est-elle plus tout-à-fait la même car son travail quotidien devient service.

Seigneur Jésus, je te contemple, tout entier attentif à ceux que tu rencontres : tu les enseignes, tu les guéris…
Regarde tout ce qui nous empêche d’être de vrais serviteurs, débarrasse-nous de tout ce qui nous entrave. Prends-nous par la main sur notre chemin, mets-nous en route…

lundi 25 février 2019

Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité !

Marc 1,27-28

27 Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »
28 Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.


Viens Esprit d'émerveillement: Ouvre nos coeurs à la Parole.


Jésus est surprenant. Sa parole et son action posent question: Non seulement leur contenu, mais aussi et surtout, la manière, comme s'il en était lui-même l'auteur...comme Dieu??? Un écho de Genèse 1 résonne en moi: "Dieu dit:'que la lumière soit' et la lumière fut" (Gn 1,3). Son pouvoir sur les esprits mauvais est divin: Seule sa parole a oeuvré; les exorcistes de son temps et d'aujourd'hui n'agissent pas ainsi.
"Qu’est-ce que cela veut dire ?". Laissons-nous travailler par cette question. Comme Marie  (Luc 2,19 et 51) ruminons la Bonne Nouvelle, laissons-la tourner en nous.
Questionnement contagieux: "Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée." "Aussitôt" et "partout": le bouche à oreilles marche très bien! Pas étonnant: quelque chose de radicalement nouveau est en train d'advenir. "Jamais un homme n'a parlé de la sorte!" (Jean 7,46) et les forces du mal commencent à être en échec. Comment ne pas propager une telle Bonne Nouvelle?

Seigneur Jésus que la nouveauté de ta Parole travaille mon coeur, en chasse les forces hostiles qui m'habitent. Que je me laisse surprendre chaque jour par toi et m'émerveille de ton action en moi et dans les autres.

dimanche 24 février 2019

Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ?

Marc 1,23-26

23 Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :
24 « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
25 Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »
26 L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.


Viens Esprit de Dieu, viens purifier notre cœur de ce qui l'entrave.


 Il est étonnant que cet homme soit dans l'assemblée! Un possédé! Il lui était interdit d'entrer dans la Synagogue. Passait-il inaperçu jusque là? Peut-être! La présence de Jésus débusque le mal qui est en nous: le mal ne supporte pas le bien, le bon. Cet homme est tourmenté. L'irruption de Jésus dans la vie d'un homme fait remonter au jour son éloignement de Dieu, la distance infinie qui les sépare. L'enseignement de Jésus en "homme qui a autorité" (verset 21) bouleverse tout. Le cri jaillit et signifie littéralement: "qu'y a-t-il entre nous et toi?". Oui Jésus est venu pour perdre les esprits impurs, les forces du mal qui nous tourmentent. Quand saint Benoît demande de "haïr les vices mais d'aimer les frères" il traduit l'attitude de Jésus.
L'esprit impur sait qui est Jésus...mais il n'adhère pas à lui, au contraire il ne peut le supporter! Savoir ne suffit pas, cette connaissance doit se traduire dans la vie concrète.
"Le Saint de Dieu": au delà de l'origine humaine, "de Nazareth", il y a un lien existentiel profond, intime, entre Dieu et Jésus. Jésus est tout à Dieu...mais cela ne l'éloigne pas des hommes, au contraire!
Jésus impose silence à l'esprit impur, on pourrait traduire "sois muselé". Et il l'oblige à quitter l'homme. Ce n'est pas sans douleur, "convulsions" et "grand cri", mais l'esprit du mal ne peut résister à l'injonction de Jésus.

Béni sois-tu, Toi, le Saint de Dieu!
Aujourd'hui je viens à toi, Jésus, telle qui je suis. Avec le médiocre et le mal qui sont en moi.
Que ta présence ouvre mes yeux et me soigne. Que la guérison vienne quand et comme tu voudras.

samedi 23 février 2019

On était frappé par son enseignement

Marc 1,21-22

21 Ils entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
22 On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.


Viens Esprit Saint ouvre nos oreilles, ouvre notre coeur:
que nous nous laissions bouleverser par les Paroles de Jésus.


 Qui sont les "Ils"? Jésus et les 4 hommes qu'il vient d'appeler et qui partent à sa suite. En Marc Jésus ne sera pratiquement jamais seul, il est entouré de ceux qu'il a appelés, la communauté de ses disciples.
"Aussitôt", mot qui revient souvent sous la plume de Marc: Jésus ne perd pas de temps, un feu intérieur l'habite. Il prend l'initiative. Jour du Sabbat: jour du Seigneur, jour de repos et de ressourcement, où les croyants se réunissent à la Synagogue pour se nourrir de la Parole. Mais Jésus n'est pas un croyant ordinaire, il agit comme un rabbi: il s'assied sur la "chaire de Moïse", place des scribes qui commentent la Parole. Il ne commente pas : "il enseigne". C'est tellement différent que cela frappe saisi de surprise les auditeurs: sa parole est radicalement nouvelle et touche les coeurs au plus profond. Il ne paraphrase pas comme les scribes.
"En homme qui a autorité" c'est-à-dire qui est comme l'auteur: Or Dieu seul est auteur de la Loi, de la Torah, chemin de vie. L'enseignement de Jésus jaillit du plus profond de lui-même, la source est en lui.
Nous aurions aimé entendre cet enseignement si surprenant... l'Évangile ne le dit pas...peut-être pour que nous n'enfermions pas Jésus en des mots!

Laissons-nous bouleverser par LUI, par sa parole et ses actions, message de vie, de renouveau. Parole qui vient du coeur de Dieu. Écoutons-le comme si nous ne l'avions encore pas entendu.
Seigneur donne-moi de t'écouter avec un coeur émerveillé.

vendredi 22 février 2019

Jésus les appela


Mc 1
19 Un peu plus loin, Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets.
20 Jésus les appela aussitôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec ses ouvriers, ils partirent derrière lui.

Viens Esprit Saint, viens nous rejoindre au cœur de notre quotidien, au lieu même de notre travail.

Et Jésus poursuit son chemin, et, de nouveau, il voit : cette fois ce sont les fils de Zébédée ; et de nouveau aussi, Marc prend le temps de nous décrire ce qu’ils font : ils sont dans la barque, ils préparent leurs filets : ils vont bientôt repartir vers le large pour pêcher. Il tient à souligner combien Jésus fait irruption dans la vie de tout ce petit monde et va la bouleverser.

« Aussitôt », Jésus les appelle. Ce n’est pas l’appel pour attirer l’attention… non, c’est le grand Appel, celui qui engage toute une vie. Et les voilà qui, eux aussi, « laissent là »… non pas leurs filets, leur outil de travail, mais leur père, et les ouvriers, bref toute la petite entreprise. Leur statut aussi, celui de fils du patron, les successeurs probables. « Laissant dans la barque » : un détail qui rend la scène présente : on n’a pas réfléchi, on ne s’étend pas en au-revoir… le père est là, dans sa barque, tout étonné de ce qui est advenu… regardant ses fils s’éloigner avec cet homme. En hébreu, Zébédée signifie « Dieu a donné » : pense-t-il, à ce moment, à ces fils que Dieu lui a donnés et qui s’en vont maintenant vers une plus haute mission ? 

Seigneur Jésus, tu as voulu des disciples pour les enseigner, des apôtres pour les envoyer, des compagnons de route pour t’accompagner. Oui, tu as voulu avoir besoin de nous. Tu nous appelles, hors de nos barques confortables, hors de notre avenir tout tracé, tu nous appelles pour cheminer avec toi vers l’inconnu.



jeudi 21 février 2019

Je ferai de vous

Mc 1
16 Passant au bord du lac de Galilée, il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c'étaient des pêcheurs.
17 Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d'hommes. »
18 Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent.

Viens Esprit Saint, viens nous rendre attentifs aux appels de Dieu, nous faire entendre ses promesses.

Voilà Jésus arrivé en Galilée et, poursuivant son chemin, il longe le lac.

Là, Jésus « voit ». Oui, il parle, il proclame, mais d’abord, il voit ! 

C’est tellement fort que, pour une fois, Marc prend le temps de nous brosser le tableau : Jésus, debout sur la rive, regarde deux pêcheurs en train de jeter leurs filets. En pleine action, donc. Ils sont nommés (en commençant par Simon, le premier appelé selon Marc) : Simon et André. Deux frères. Même l’appel peut englober la fraternité.

Et voilà que Jésus les interpelle : aucune présentation, aucune motivation… seulement un appel (une invitation ?) totalement abrupte. Avec une vague promesse : pêcheurs d’hommes !? … Sans doute des mots qui n’ont pas été prononcés à ce moment-là mais que Marc nous propose déjà dans son souci d’enseignement.

Qu’ont-ils entendu ?
Un appel d’abord ; venez !
Un compagnonnage : avec moi !
Un devenir : je ferai de vous !

Et… « aussitôt »… ils le suivent, et – pour cela – laissent leurs filets, c’est-à-dire leur gagne-pain.
La confiance totale qu’ils manifestent est loin de toutes nos tergiversations… 

Seigneur Jésus, ton regard se pose sur chacun et chacune ; tu nous connais et pourtant tu nous appelles chaque jour à être tes ouvriers, à œuvrer pour toi et avec toi. Fais de nous ce qu’il te plaira.

mercredi 20 février 2019

Jésus partit


Mc 1
14 Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
15 « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »

Viens Esprit Saint, rends nos cœurs attentifs à cette parole qui sort de la bouche de Jésus, à ces mots essentiels pour notre foi.

Voilà déjà Jésus sorti du désert et en train de prêcher en Judée, comme Jean. Mais de cela, Marc ne nous dit rien.

Il reprend le récit à l’arrestation de Jean mais il n’évoque pas non plus les causes de cette arrestation. Pour cela, il y a d'autres évangiles...

Attristé sûrement par cet emprisonnement, Jésus veut s’éloigner des lieux de pouvoir, de Jérusalem. Il ne veut pas non plus faire de l’ombre à Jean (« Jean est comme une lampe ») sur ces lieux mêmes où il prêchait.

Il veut retourner chez lui, en Galilée. En passant par la Samarie… mais cela est aussi une autre histoire ! C’est en tous cas sur sa route que Jésus interpelle ceux qu’il rencontre.

Nous savons ce qui le pousse : proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu. C’est bien ce que Jean proclamait aussi ; ainsi Jésus, à ce stade, semble se conformer à la prédication de Jean : comme lui, il annonce : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »

Voici, pour nous, un condensé de cette bonne nouvelle : le règne de Dieu est tout proche : c’est le temps de la conversion et de la foi.

Oui, avec Jésus, les temps sont accomplis. C’est en sa personne que le royaume est tout proche, si proche qu’il est là, en cet homme qui marche vers la Galilée.

Seigneur Jésus, je te contemple en route vers ta Galilée, proclamant cet appel à nous convertir, à mettre notre foi en toi. Ta parole est la première chose que tu offres, c’est elle qui doit nous mettre à ta suite. Fais qu’elle nous accompagne et nous stimule tout au long de ce jour.

lundi 18 février 2019

Les anges le servaient


Mc 1
12 Aussitôt l'Esprit pousse Jésus au désert.
13 Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.

Viens, Esprit Saint, viens nous « pousser », nous conduire vers le lieu de notre rencontre avec Dieu.

Voici le mot caractéristique de Marc : « Aussitôt » ! Oui, tout au long de cet évangile, nous allons être entraînés dans une urgence, une imminence, qui ne peut que nous mettre en route nous aussi. De par sa plume extrêmement concise, incisive, l’auteur renforce encore cette pression.

Mais ce n’est pas parce que le récit avance à pas de géant que Jésus se révèle plus vite. Au contraire, puisque l’autre caractéristique de Marc est de mettre en évidence ce que l’on appelle « le secret messianique ». Chaque chose vient au moment voulu et Jésus le redira souvent (« Mon heure n’est pas encore venue »). Il faut être prêt pour pouvoir accueillir le Messie : tel était bien le rôle de Jean le Baptiste.

Donc, dès son baptême, et la révélation de sa filiation, l’Esprit (lui aussi manifesté au bord du Jourdain) entre en action : il « pousse » Jésus au désert. Comme Jean ? Certainement pas. Même situation, mais réalité bien différente pour chacun.
Jean était entouré d’une « foule » au désert, il interpellait, il agissait.
Jésus, lui, va seul au désert. Il y reste 40 jours (résumés par Marc en un verset !) entre anges et démons. Ainsi, il a voulu aussi connaître cette réalité à laquelle nous sommes confrontés tous les jours, cette double influence en nos vies, celle qui relève de la mort, celle qui conduit à la vie. Et ce que Jésus choisit est tellement évident que Marc n’y fait même pas allusion…

Seigneur, toi qui « donnes mission à tes anges de nous garder sur tous nos chemins », tu connais la complexité de nos chemins, tu sais tous les obstacles sur nos routes. Oui, tu nous envoies tes « anges », tous ceux qui « nous portent sur leurs mains pour que nos pieds ne heurtent les pierres ». Donne-nous d’être des anges les uns pour les autres, des messagers présents au moment des grandes traversées. Béni sois-tu.

dimanche 17 février 2019

C’est toi mon fils


Mc 1
10 Au moment où il sortait de l'eau, Jésus vit le ciel se déchirer et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe.
11 Du ciel une voix se fit entendre : « C'est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis tout mon amour. »

Viens Esprit Saint,  donne-nous d’accueillir cette parole qui nous révèle qui est Jésus.

Du baptême de Jésus, Marc ne nous dit qu’une seule chose : celle que personne n’a vue. Le spectacle du ciel qui s ‘ouvre. Une expression qui suggère chaque fois dans la Bible un lien entre le ciel et la terre, une manifestation de Dieu qui rejoint les hommes.

Et cela, « au moment » où Jésus sort de l’eau, au moment où il s’est abaissé pour entrer dans l’eau et qu’il en ressort. Il voit le ciel se déchirer, il voit l’Esprit descendre sur lui.
Et il entend une voix… celle de son Père qui lui parle : « C’est toi mon Fils ». Et, en cette reconnaissance, il lui déclare doublement son amour : « Fils bien-aimé » « en toi j’ai mis tout mon amour ».

Qu’il est fort cet instant où la Trinité sainte se manifeste, où se dit l’amour qu’elle abrite, l’amour qu’elle est. Il est fort et discret à la fois : tout se passe sur la rive d’une rivière, là, au bord du désert : un homme, au-milieu d’une petite foule, est descendu dans l’eau pour une immersion rituelle. Apparemment rien de bien extraordinaire… Sans doute personne n’a-t-il rien vu ni entendu : le seul concerné par les évènements semble Jésus.

Ce sera tout le contraire un peu plus tard, lorsque les mêmes mots seront prononcés : là, lors de sa transfiguration, Jésus apparaîtra en gloire aux apôtres témoins. Et la voix s’adressera à ceux-ci, les priant de l’écouter. Eux donc, ils verront et ils entendront, à l’heure fixée par Dieu pour se manifester.
Dans l’évangile de Marc, après le baptême de Jésus, le récit se concentre donc sur lui. Plus question de Jean ni de la foule. Une page est tournée.

Seigneur Jésus, nous méditons cette parole entendue sur la rive du Jourdain, ce témoignage rendu par le Père qui te dit : « C’est toi mon fils ». Nous la laissons résonner en nous, nous entendons le Père nous l’adresser. Nous nous émerveillons de l’échange au cœur de la Trinité. Nous jubilons d’être invités à y prendre part. Béni sois-tu.

samedi 16 février 2019

Jésus vint de Nazareth

Mc 1
9 Or, à cette époque, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain.

Viens Esprit Saint, rends-nous attentifs à la venue de Jésus, à sa venue chaque jour.

Jésus vint ! On l’attendait depuis le premier verset de Marc…  L’amorce de chaque évangile est intéressante, et, Marc, lui, y va fort. Il nous a donné son sujet : une « bonne nouvelle ». Voilà une façon efficace d’attirer l’attention du lecteur, s’il n’est pas complétement blasé.
Et, tout de suite, il nous a présenté son « héros » : Jésus, le Christ, le Fils de Dieu !
ET puis…  c’est tout.

Suivent deux versets avec une annonce d’Isaïe, et six autres qui nous parlent, non pas du Jésus annoncé, mais de Jean, le précurseur. Il le précède donc,… mais de peu ! Nous sommes en effet  « à cette époque », même « en ces jour-là ». Jésus est loin d’attendre que le terrain soit prêt !
Jésus vient de Nazareth. Un bourg tellement peu connu qu’il faut le situer pour les lecteurs de Marc : c’est en Galilée. Voilà deux références peu glorieuses.

Ceux qui ont déjà entendu parler de Nazareth disent avec Nathanaël : « De Nazareth, que peut-il sortir de bon ? ».

Quant à la Galilée, là, au nord, très loin au-delà de la Samarie hérétique, c’est la terre des païens (d’où vient le mot Galilée en hébreu). C’est le « carrefour des nations » : un ramassis de païens de toutes origines. Ils sont venus là pour les fruits, les troupeaux, les poissons du lac… une terre que l’on dénigre mais que l’on envie.

Après son origine, c’est de son premier geste public dont nous parle l’évangéliste.
Jésus se fait baptiser – par Jean – dans l’eau.

Pourquoi ? Car Jean prêche un baptême de conversion… et lui-même s’étonne de cette démarche de Jésus. Lui non plus de comprend pas. C’est Matthieu qui nous l’exprime le mieux en rapportant cette parole de Jean tellement émouvante : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi et c’est toi qui viens à moi ! » Un moment où nous apparaît un des traits de Jean : sa grande humilité autant que sa disponibilité. Car c’est bien Jésus qui « se fait » baptiser. Et Jean reste là, à témoigner, à plonger les convertis dans l’eau du Jourdain, sans avoir pu recevoir lui-même le baptême.

Jésus, dès ce premier instant, agit de façon déconcertante et nous ne « comprenons » pas vraiment ce qu’il veut. Dès le départ, le mystère de sa personnalité est présent : c’est bien ce que vise Marc.

Qu’a vécu Jésus lors de ces 30 ans à Nazareth ? Que vient-il faire dans l’eau du Jourdain ? En tous cas, il vient dès le départ se faire l’un des nôtres, partageant ce geste de re-naissance de la plongée dans l’eau.

Seigneur Jésus, nous te contemplons au-milieu de la foule, écoutant Jean, « incognito » (« il y a parmi vous quelqu’un que vous ne connaissez pas »). Tu reçois sa parole, tu veux qu’elle ait sa place dans ta vie. A ton exemple, nous voulons accueillir nous aussi la parole qui fait vivre.

jeudi 14 février 2019

Que nos vies soient louange!


Alléluia !

Seigneur, viens faire de nos vies une louange !

Nous voici au terme de notre parcours du psautier, ne reste qu’un mot sur les lèvres : Alléluia !
Alleluia ! nous le savons il signifie Louez le Seigneur.
Il est une exhortation, une invitation !
Sommes-nous prêts à y répondre ? sommes-nous prêts après ce parcours, à laisser du plus profond de notre vie, de notre quotidien, monter cette louange ?
Sommes-nous prêts à accueillir le souffle de l’Esprit, qu’il pénètre nos vies, chacun de nos instants, instants de joie, instants de peine, qu’il les pénètre, et les burine, jusqu’à ce qu’en jaillisse le chant éternel de l’alléluia !
Être comme le métal, qui passe au feu, sous la main de l’artiste, pour acquérir le son juste, le son chaud, le son plein pour tinter la gloire de Dieu !

Seigneur, viens avec ton Souffle,
Viens visiter ma vie, en chaque instant,
Viens que tout en moi se tourne vers Toi,
Viens que tout instant devienne en sa profondeur reconnaissance que Tu es, et que cela suffit !
Chante ô mon âme la louange du Seigneur !

mercredi 13 février 2019

Louez Dieu !


01 Alléluia ! Louez Dieu dans son temple saint, louez-le au ciel de sa puissance ;
02 louez-le pour ses actions éclatantes, louez-le selon sa grandeur !
03 Louez-le en sonnant du cor, louez-le sur la harpe et la cithare ;
04 louez-le par les cordes et les flûtes, louez-le par la danse et le tambour !
05 Louez-le par les cymbales sonores, louez-le par les cymbales triomphantes !
06 Et que tout être vivant chante louange au Seigneur ! Alléluia !
Ps 150

Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche publiera ta louange.
Seigneur, dépose ton Esprit en moi, souffle de vie, souffle nouveau,
Et toute ma vie sera louange !

Et voici le dernier psaume ! un psaume tout entier louange, invitation à la louange, comme une doxologie conclusive de tout le livre ! ainsi tous les psaumes, égrainés les uns à la suite des autres, comme un long chemin du cœur, nous mènent à cette conclusion, à ce chant !

Un psaume qui n’est que louange, comme les trilles que lance une alouette, s’élevant toujours plus haut, au point qu’elle n’est plus qu’un point dans le ciel, qu’elle n’est plus qu’un chant !

01 Alléluia ! Louez Dieu dans son temple saint, louez-le au ciel de sa puissance ;
Louez Dieu… dans son temple saint ! et ce temple c’est d’abord et avant tout, les êtres humains. Bien plus que les maisons de pierre, le temple c’est toi ! toi qui pries, toi qui chantes ton Dieu, toi qui aimes, toi qui te donnes sans compter, toi qui cherches. Louez Dieu depuis notre cœur profond, là où Dieu a fait sa demeure ! le louer depuis ce lieu, où il se dit, où il se donne.
Le louer au ciel de sa puissance, puissance qui n’est qu’amour. Le louer en cette révélation de son être profond qui n’est qu’amour, en devant à notre tour amour, rien qu’amour. Le louer dans la rencontre de son Esprit d’amour, dans l’accueil de sa présence.

02 louez-le pour ses actions éclatantes, louez-le selon sa grandeur !
Le louer pour ce qu’il fait, pour ce qu’il est.
Le louer pour ses actions éclatantes. Et pour cela voir ces actions ! s’arrêter dans sa journée, pour prendre le temps de voir ses œuvres. Le quotidien nous amène souvent sous le regard les épreuves, les grands événements du monde, apprenons aussi à percevoir la croissance du Royaume au sein de notre monde, la beauté de la création dans la nature, et dans chaque être humain.
Le louer selon sa grandeur, le louer pour ce qu’il est, le louer car il est ! Dieu est et cela suffit, Dieu est et nos vies en sont comblées, en sont illuminées !

03 Louez-le en sonnant du cor, louez-le sur la harpe et la cithare ;
04 louez-le par les cordes et les flûtes, louez-le par la danse et le tambour !
05 Louez-le par les cymbales sonores, louez-le par les cymbales triomphantes !
Le louer par tous les instruments en notre possession.
Instruments à vent : se laisser traverser par le souffle de l’Esprit, être en Lui comme une simple flûte qui se laisse emplir de musique, et qui laisse le vent emporter sa musique.
Instruments à cordes : laisser l’Esprit faire vibrer en nous toutes nos fibres ! le laisser prendre notre être, notre esprit, pour y jouer sa musique.
Percussions : que l’Esprit soit en nous comme un cœur qui bat, au rythme de l’amour.
Percevoir en notre monde, le chant de l’Esprit à travers les événements, les circonstances, se faire relai de ce chant !
06 Et que tout être vivant chante louange au Seigneur ! Alléluia !
Tout être vivant ! toi qui aujourd’hui prie ce psaume !
Toi qui vis, tu es appelé à la louange ! tu es créé pour la louange !
Et dans cette louange tu trouveras souffle, tu trouveras celui qui est Amour !

Seigneur, tandis que ces paroles descendent dans mon cœur, la louange s’élève vers Toi.
Loué sois-tu de nous avoir créés, loué sois-tu de nous inviter au chant !
Seigneur, tandis que nos cœurs se laissent toucher par ton Esprit, nait le chant, le chant de ton amour.