(sœur Marie-Raphaël)
Ouverture
Les deux lectures de ce
jour se répondent et s’éclairent mutuellement : l’une est l’illustration
de l’autre, l’autre est l’explication de l’une. Elles se commentent l’une
l’autre : en les superposant, nous verront apparaître un sens plus plein.
Préparons-nous à recevoir cette parole en chantant les psaumes.
Résonances
Jésus était en train
d’enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. Il disait :
« tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont
fils de Dieu. »
Voici qu’il y avait là
une femme, possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit
ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser.
Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit : « Femme, te voici
délivrée de ton infirmité. » Et il lui imposa les mains. À l’instant même
elle redevint droite et rendait gloire à Dieu.
Alors le chef de la
synagogue, indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat, prit la
parole et dit à la foule : « Il y a six jours pour travailler ;
venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. »
Le Seigneur
répliqua : « frères, nous avons une dette, mais elle n’est pas envers
la chair pour devoir vivre selon la chair. Notre dette est envers l’Esprit,
celui qui fait vivre. Car si vous vivez selon la chair, vous allez
mourir ; mais si, par l’Esprit, vous tuez les agissements de l’homme
pécheur, vous vivrez. Autrement dit, si, par l’Esprit, vous faites mourir
tout ce qui correspond à une logique de mort, vous vivrez. Ne soyez pas
hypocrites Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la
mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? Le jour du sabbat
nous a été donné pour faire mémoire d’un Dieu qui libère, le Dieu qui nous a
fait sortir d’Egypte, du pays de l’esclavage. N’est-ce donc pas précisément le
jour du sabbat qu’il fallait délivrer cette femme, une fille d’Abraham, que
Satan avait liée voici dix-huit ans ? N’est-ce pas le jour du sabbat qu’il
fallait la délivrer de ce lien ? Vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage
qui vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption qui
fait de vous des fils et des filles de Dieu par adoption ; et c’est
en lui que nous crions ‘Abba !’, c’est-à-dire : Père ! »
Quand nous crions
« Abba ! », c’est l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre
esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous
sommes aussi ses héritiers : héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ,
si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire.
À ces paroles de Jésus,
tous ses adversaires furent remplis de honte, et toute la foule était dans la
joie à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait.
Prière
Père, Abba, puisque ton
Esprit saint atteste à notre esprit que nous sommes tes enfants, nous te prions
avec confiance : délie-nous de la peur, fais de nous tes héritiers,
donne-nous gratuitement la vie éternelle avec ton Fils, sur ce chemin où tu
nous appelles à nous unir plus étroitement à sa passion pour partager aussi sa
gloire.
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