(sœur Marie-Christine)
Bonjour, nous sommes heureux de célébrer
ensemble cette liturgie de la Parole.
Jésus fait route. Il passe non seulement
par les villes, mais aussi par les villages. Aucun n’est écarté du chemin.
Jésus se propose à tous et à chacun… Et pourtant il dit qu'il faut nous
efforcer d'entrer par la porte étroite ! Ce n'est pas Jésus, ni Dieu qui
rend la porte étroite. La vie est ainsi. Le chemin est difficile pour suivre
Jésus et pour toute vie humaine. Ce n'est pas un long fleuve tranquille. Mais
Jésus nous accompagne sur le chemin et cela change tout ! Jésus nous
invite à lui dire oui, car à un moment la porte sera fermée...peut-être même
par nous-mêmes. À force de dire « plus tard » notre chemin risque de
s'éloigner de plus en plus et nous serons incapables d'aller vers la porte de
notre coeur et de l'ouvrir.
Il nous reste toujours la possibilité de
crier « Seigneur ouvre-nous, ouvre-moi » et de descendre en notre
coeur pour y rejoindre celui qui nous y attend et dont « l'Esprit vient
en aide à notre faiblesse car nous ne savons pas prier comme il faut. L'esprit
lui-même intercède pour nous par des gémissements ineffables. » (Romains
8,26)
Que cet Esprit soit en nous pour
chanter, avec et au nom de l'Église et de toute l'humanité, les Psaumes.
Méditation
Nous avons écouté le beau texte de Saint
Paul sur la prière en nous de l'Esprit. Je vous partage un commentaire du Père
Yves Congar dans « je crois en l'Esprit Saint »
Seigneur, ouvre
mes lèvres
et ma bouche
publiera ta louange
(Psaume 50 (51), 17).
C'est l'Esprit Lui-même
qui vient en aide
à notre faiblesse
car nous ne
savons pas prier comme il faut (Romains 8,26)
C'est nous qui crions Abba, Père !
Mais le nous crions par Lui de telle sorte qu'il est aussi vrai de dire que
c'est Lui qui le crie en nous.
Est-ce Lui ? Est-ce nous ? Il
nous est si intérieur, étant donné dans les coeurs, et Il est, comme Esprit, si
pur, si subtil, si pénétrant ! Il peut être en tous et en chacun, sans
violenter la personne, indiscernable de son mouvement spontané. Il est Esprit
de liberté.
(…) L'Esprit assiste notre lecture des
Écritures et notre oraison. Dans l'Esprit Saint, nous pensons à Dieu : Prier,
c'est penser à Dieu en L'aimant (Bienheureux Charles de Foucauld).
Nous formons ainsi des paroles et des
sentiments. Mais, par moments, le temps d'un Pater (dit Tauler), - mais
pourquoi pas d'avantage ?- Dieu Lui-même, Verbe et Esprit, impriment dans
nos âmes une disposition d'adhésion aimante et paisible qui nous suspend en quelque sorte à eux.
Ce n'est pas nous qui allons à eux,
c'est eux qui nous attirent, et posent en nous un amour, un acquiescement, une
plénitude joyeuse et paisible. Cela vient d'eux plus que de nous, mais cela
exprime un fond de nous-mêmes plus profond que nos cogitations.
Une telle oraison de simplicité,
moment théologal, que Dieu Lui-même donne, ne supprime pas l'utilité de
la simple méditation. Elle ne dispense pas surtout de l'exercice des
vertus ; elle le suppose et l'exige, au contraire.
Il s'agit d'aimer vraiment Dieu. Pas
seulement Jésus de Nazareth, mais Dieu qui s'est fait connaître à nous et
demeure toujours au-delà, inconnaissable. Que Dieu soit vraiment une Personne
vivante pour nous, que notre vie lui soit offerte comme un culte spirituel.
« Dieu, qui scrute les cœurs,
connaît les intentions de l’Esprit puisque c’est selon Dieu que l’Esprit
intercède pour les fidèles. » Que l'Esprit habite et vivifie notre prière
tandis que nous chantons…
Seigneur tu désires attirer à toi chaque
personne. Viens susciter dans les coeurs
aujourd'hui ce désir de se laisser fasciner par toi, de t'accueillir.
Que ton Esprit vienne en aide à notre
faiblesse.
Qu'il imprime au plus intime de chacun une
disposition d'adhésion aimante et paisible ouverte à ton action.
Qu'Il pose en nous un amour, un
acquiescement, une plénitude joyeuse et paisible.
Qu'Il vienne prier en nous.
Nous te le demandons par Jésus ton Fils
qui nous a configurés à ton image par l'Esprit et nous ouvre à la vie avec toi
pour toujours.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire