mardi 12 octobre 2021

Liturgie de la Parole 28e mardi TO

(sœur Marie-Christine)

 Introduction

Bonjour et bienvenue à cette célébration de la Parole.

Dans les lectures de ce jour Paul nous parle de l'évangile de Dieu qui «  est puissance de Dieu pour le salut de quiconque est devenu croyant ». Qu'est-ce que l'évangile ? Qu'elle est la Bonne Nouvelle ?

Jésus nous invite à l'authenticité : ce qui compte ce c’est l’intérieur, le cœur et non les apparences.

Maintenant « chantons les psaumes… de telle sorte que notre esprit soit en accord avec notre voix » (Règle de saint Benoît 19 ;7)

 

Méditation :

La pureté du cœur Eloi Leclerc, la Sagesse d'un pauvre (1991 p105-107)

https://www.latoilescoute.net/la-purete-du-coeur

 Nous venons de l’entendre : « Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »

« Tout sera pur pour vous » : qu’est-ce que la pureté du cœur ? Je laisse Saint François nous répondre par la voix du Père Éloi Leclerc dans « la sagesse d’un pauvre »

« Sais-tu Frère ce qu'est la pureté du cœur ? Tourne ton regard vers Dieu. Admire-le. Réjouis-toi de ce qu’il est, lui, toute sainteté. Rends-lui grâce à cause de lui-même. C’est cela même, petit frère, avoir le coeur pur. Et quand tu es ainsi tourné vers Dieu, ne fais surtout aucun retour sur toi-même. Ne te demande pas où tu en es avec Dieu. La tristesse de ne pas être parfait et de se découvrir pécheur est encore un sentiment humain, trop humain. Il faut élever ton regard plus haut, beaucoup plus haut. Il y a Dieu, l’immensité de Dieu et son inaltérable splendeur.

Le cœur pur est celui qui ne cesse d’adorer le Seigneur vivant et vrai. Il prend un intérêt profond à la vie même de Dieu et il est capable, au milieu de toutes ses misères, de vibrer à l’éternelle innocence et à l’éternelle joie de Dieu. Un tel coeur est à la fois dépouillé et comblé. Il lui suffit que Dieu soit Dieu. En cela même, il trouve toute sa paix, tout son plaisir. Et Dieu lui-même est alors toute sa sainteté.

Dieu, cependant, réclame notre effort et notre fidélité, fit observer frère Léon.

Oui, sans doute, répondit François. Mais la sainteté n’est pas un accomplissement de soi, ni une plénitude que l’on se donne. Elle est d’abord un vide que l’on accepte et que Dieu vient remplir dans la mesure où l’on s’ouvre à sa plénitude. Notre néant, vois-tu, s’il est accepté, devient l’espace libre où Dieu peut encore créer. Le Seigneur ne laisse ravir sa gloire par personne. Il est le Seigneur, l’Unique, le seul Saint. Mais il prend le pauvre par la main, il le tire de sa boue et le fait asseoir parmi les princes de son peuple afin qu’il voie sa gloire. Dieu devient alors l’azur de son âme. Contempler la gloire de Dieu, frère Léon, découvrir que Dieu est Dieu, éternellement Dieu, au-delà de ce que nous sommes ou pouvons être, se réjouir à plein de ce qu’il est, s’extasier devant son éternelle jeunesse et lui rendre grâce à cause de lui-même, à cause de son indéfectible miséricorde, telle est l’exigence la plus profonde de cet amour que l’Esprit du Seigneur ne cesse de répandre en nos coeurs. C’est cela avoir le cœur pur. Mais cette pureté ne s’obtient pas à la force des poignets et en se tendant.

Il faut simplement ne rien garder de soi-même. Tout balayer. Même cette perception aiguë de notre détresse. Faire place nette. Accepter d’être pauvre. Renoncer à tout ce qui est pesant, même au poids de nos fautes. Ne plus voir que la gloire du Seigneur et s’en laisser irradier. Dieu est, cela suffit. Le coeur devient alors léger. Il ne se sent plus lui-même, comme l’alouette enivrée d’espace et d’azur. Il a abandonné tout souci, toute inquiétude. Son désir de perfection s’est changé en un simple et pur vouloir de Dieu.

 

Introduction au Notre Père :

« Dieu est, cela suffit ». Chantons-lui la prière reçue du Seigneur Jésus…

 

Prière d’envoi :

Dieu de toute miséricorde que ton Esprit travaille en nos cœurs et nous donne de nous réjouir de toi, de vibrer à ton éternelle innocence et à ton éternelle joie. Que nous trouvions en toi toute notre paix, tout notre plaisir au-delà de ce que nous sommes ou pouvons être.

Toi qui nous irradies de ta vie dès maintenant et jusque dans les siècles des siècles.

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