jeudi 21 octobre 2021

Liturgie de la Parole, 29e jeudi TO

(Danièle)

Introduction

Les lectures d'aujourd'hui sont « hard ». Saint Paul nous parle d'être esclave de Dieu, un esclave n'est pas libre pourtant,  il termine en parlant du don gratuit de Dieu.

Dans l’Évangile, les paroles de Jésus sont tranchantes. J'étais perplexe quand j'ai découvert ce que je devais commenter, c'est difficile à entendre...

« Je suis venu apporter un feu sur la terre »

« Je ne suis pas venu mettre la paix sur la terre mais bien la division »

Ces paroles de Jésus sont difficiles à comprendre. Elles dérangent. Nous préférerions entendre les paroles apaisantes de Jésus. D'habitude l’Évangile est porteur d'une bonne nouvelle et jusqu'à aujourd'hui, j'avais tendance à mettre de côté ce genre de texte. Ce n'est sans doute pas un hasard si je suis tombée dessus aujourd'hui. L’Évangile doit être lu en entier, je ne peux pas retenir que ce qui m'arrange...

Résultat : je fais miennes les paroles du psaume 15 : « mon cœur exulte, mon âme est en fête... Tu m'apprends le chemin de la vie »

 

Après l'Evangile

 « Je suis venu apporter un feu sur la terre » Qu est-ce que ça veut dire ? Le feu est à la fois ce qui détruit ou réchauffe, ce n'est pas le feu de l'incendie mais c'est le feu de l'Esprit Saint qui allume une étincelle d'amour en nous et nous sommes chargé(e)s de le répandre... mais le feu dont Jésus parle ne serait pas encore allumé ? Ce feu est présenté de manière plutôt négative...

Ce feu est l'image du grand désir qui habite Jésus qui sent sa mort prochaine.

Dieu s'est présenté à Moïse sous forme de feu dans le buisson ardent ; Jésus baptisera dans l'Esprit et le feu, le cœur des disciples d'Emmaüs brûlait quand ils écoutaient Jésus... Lors de la veillée pascale, la chapelle est plongée dans l'obscurité. Sœur Samuel allume un grand feu dehors auquel le cierge pascal est allumé puis chacun(e) reçoit la flamme et l'église devient remplie de petites lumières... Ces feux-là sont le signe de la présence de Dieu, présence qui nous demande un engagement à le suivre, un feu qui purifie ; c'est sans doute pour cela que Jésus voudrait qu'il soit déjà allumé. Il y a comme une urgence. Il est venu sur la terre pour accomplir une mission et nous sommes invité(e)s à participer à cette mission, il nous faut brûler au quotidien, rester vigilant(e)s et participer ainsi à la réalisation du Royaume. Nous faisons tourner la machine économique en produisant et en consommant mais il y a en nous d'autres aspirations, d'autres attentes, qui forment les combustibles pour le feu du Seigneur. Parce que oui, la construction du Royaume dépend aussi de nous et le feu a tendance à s'éteindre.

« Je dois recevoir un baptême et il m 'en coûte d'attendre qu'il soit accompli »

Jésus aurait pu se débiner, il est angoissé parce qu'il sait que la fin est proche.

Ce baptême dont Jésus parle, c'est celui de sa mort, le passage nécessaire à la résurrection. Pour lui, apparemment, sa mission est un échec, Il ne sait pas encore comment sa résurrection va triompher de la mort. Parce qu'il a vaincu la mort, nous avons la certitude que nous aurons aussi la vie éternelle. Voilà une bonne nouvelle 

« Je suis venu mettre la division sur la terre »

A Noël, nous fêtons la naissance du Prince de la paix » et voilà qu'il annonce qu'il n'est pas venu mettre la paix...

C'est vrai, suivre Jésus peut amener des divisions, il y a ceux qui acceptent et ceux qui ne veulent pas croire. Division dans nos familles mais aussi division chez les chrétiens ou division entre les différentes religions. Ceux qui ne tiennent compte que des extrémistes religieux disent que les religions n'amènent que des guerres et des violences. Or les deux dernières guerres mondiales n'étaient pas des guerres de religion mais bien des guerres d'idéologies, autrement dit, des déviations de la foi.

Jésus n'a pas dit je suis venu mettre la guerre mais bien la division. C'est mieux parce que quand on parle de guerre, il y a un vainqueur et un écrasement pour le perdant.

On le comprend, on le vit parfois, le seul fait d'être chrétien peut conduire à des ruptures. Or, Jésus demande que notre « oui » soit « oui » et que notre  « non » soit « non ». Être chrétien, c'est parfois exigeant mais nous avons en nous un sauveur, le feu de l'Esprit saint. Que notre foi embrase la terre !


  Invitation au Notre Père

Jésus notre frère nous a fait connaître un Dieu Amour, un Dieu Père.

Chantons la prière qu'il nous a apprise.


Prière finale

Merci Seigneur pour ton amour sans condition,

Tu désires que le feu brûle en nous,

Tu veux la paix et le dialogue entre les hommes,

Aide-nous à respecter ceux qui nous sont différents,

Allume en nous le feu de ton amour pour que nous puissions embraser le monde.
Nous te le demandons par Jésus Christ notre Seigneur qui vit et règne avec toi et le Saint Esprit, pour les siècles des siècles.

 

 

Aucun commentaire: