(Danièle)
Introduction
Dans l'évangile d'aujourd’hui, avec Bartimée,
nous sommes appelés à reconnaitre que nous avons besoin de la grâce de Dieu.
Avec Bartimée nous sommes appelés à
bondir vers Jésus dans un véritable élan de confiance, en laissant là notre
manteau !
Avec Bartimée nous sommes appelés à quitter
notre bord de route, à quitter cette partie de notre cœur qui est éloignée de
l’amour de Dieu.
Avec Bartimée, nous allons chanter les
psaumes avec force et avec foi pour louer Dieu.
Après l'Evangile :
Bartimée est aveugle, assis au bord du
chemin. Il ne marche pas avec Jésus. Il est fils indigne, mendiant, mais là, il
appelle au secours. Révolté criant au fils de David. Il fait honte. Il n'est
pas à sa place dans cette marche, il n'est pas à sa place dans cette foule qui
suit son Seigneur ! La foule se dresse, tel un mur entre Bartimée et
Jésus. Les apôtres font barrage. Il y a
plusieurs appels… L'homme appelle Jésus, il crie, il crie encore plus fort
quand on lui dit de se taire, et Dieu entend. Jésus, appelé par lui, fait des
disciples ses collaborateurs, il casse le mur, il leur dit appelez-le ! et la
foule et les disciples l'appellent en lui disant que Jésus l'appelle… Qui
appelle qui ? On s'appelle. Tout le monde appelle ! Alors, forcément, la
communication est établie… ! L'appel de Bartimée et l'appel de Jésus se sont
rencontrés. C'est quelqu'un d'imprévu qui appelle Jésus, et Jésus, s'arrêtant
de sa marche avec nous, nous envoie l'appeler.
Faudrait-il alors que nous soyons attentifs à qui appelle le Seigneur,
même avec des idées fort éloignées des nôtres ? Faudrait-il que nous soyons
attentifs aux bordures de la route plutôt qu'à nos propres pas ? C'est le Seigneur
qui appelle à travers nous, qui il veut. C’est lui qui appelle celui ou celle
que nous n'avions pas vu, qui ne nous intéressait pas, dont nous n'aurions pas
pensé que « ça le ferait »… Un homme
appelle. Veut-il être guéri ? Jésus se doute bien de ce qu’il veut lui
demander, il faudrait être aveugle pour ne pas voir qu'il l'est, et pourtant il
l’interroge.. que veux-tu que je fasse pour toi.. Alors pourquoi Jésus lui pose
cette question ? Dire son désir profond, c'est dire qu'on est déterminé à
avancer. En criant l’homme est encore tourné sur lui-même, assis... mais en
répondant à Jésus il fait un véritable acte de foi . Tout bascule, il est
debout quand Jésus le guérit. Le fils indigne était sans valeur, c'est l'appel
de Jésus qui lui donne sa valeur, qui lui rend son honneur. Il n'a pas demandé
une maison, un travail ou de quoi vivre, non, il veut devenir un être vivant à
part entière et, le vrai miracle c'est que, guéri, il ne part pas de son côté
mais il suit Jésus, jusqu'à Jérusalem.
La foule qui empêche de crier et qui
se trompe, c'est nous. Mais l'Église qui appelle de la part de Jésus et qui
marche derrière Jésus, c'est nous aussi. Et là, sur le bord du chemin, c'est
nous, c'est moi, aveugles... Nous sommes aveugles lorsque nous regardons de
haut ceux qui sont marginaux , ceux qui sont plus « petits » que nous, ceux qui
ne sont pas de notre « classe ». Nous regardons la misère des autres et nous ne
voyons pas la nôtre ! J'imagine Jésus me disant, «Que veux-tu que je fasse pour
toi?»
Invitation au Notre Père
Au milieu de toute cette foule
bruyante, Jésus entend le cri de Bartimée. Jésus prend soin de chacun de nous,
il ne passe pas près de nous sans être sensible à nos cris. Pour Dieu,
chacun(e) de nous est son enfant unique et aimé(e) de façon particulière. C'est
pourquoi nous pouvons nous adresser à lui avec confiance en l'appelant « Père
». l
Prière finale
-Seigneur, aies pitié de nous ! Fais
que nous voyions!
Il y a beaucoup de gens en bordure de
la route, ils nous crient d'avoir pitié d'eux.
-Seigneur, comme Jésus, nous avons
besoin d'arrêter tout ce que nous faisons pour entendre leurs cris.
-Seigneur, quand tu nous guéris, quand
tu viens ainsi nous transformer, aide-nous à mettre cette guérison à ton
service et au service des autres.
Nous le demandons à toi qui vis et
règnes avec le Christ et le saint Esprit maintenant et pour les siècles des
siècles.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire