(soeur Myrèse)
Ouverture :
Aujourd’hui le monde monastique fait mémoire de st
Pacôme. Il est né vers 292, en Egypte, et mort en 347 (ou 348) d’une épidémie
qui sévissait alors dans les monastères d’Egypte ! rien de neuf sous le
soleil ! Il s’est converti à la foi chrétienne en voyant la charité des
chrétiens. Voilà la première catéchèse : la vie des chrétiens ! Après
avoir été un temps ermite sous la direction de Palémon puis de Antoine le
Grand, Pacôme fonde un monastère, où les disciples affluent. On le considère
comme l’initiateur de la vie cénobitique. Un ange un jour lui aurait dit :
Pacôme, voici la volonté de Dieu : servir le genre humain et le réconcilier
avec Dieu. Un beau programme ! dont il n’est pas interdit de
s’inspirer aujourd’hui encore.
La Parole méditée :
Nous voici avec cette page d’évangile, devant la fameuse
question de la prière de demande ! Oser demander à Dieu ! Voilà
l’invitation que nous lance Jésus. Et oser demander au nom de Jésus. Qu’est-ce
que cela signifie ? Demander au nom de Jésus. Certains répondent, et bien,
on demande, et Jésus appuie notre demande ! D’autres disent : on
demande parce que nous sommes baptisés, et dès lors, nous portons le nom de
chrétien. Et porteurs de ce nom, nous nous tournons vers le Père. Le nom dans
la Bible, désigne toute la personne.
Demander au nom de Jésus, n’est-ce pas, être tellement en
Lui, que nous parlons en lui, habités par son Esprit ?
N’est-ce pas être dans une communion telle, que le Père
nous regardant voit son Fils, son Unique. Vous me permettez un peu de
folie ? vous savez que dans sa règle st Benoît, à la suite de st Matthieu,
nous invite à voir le Christ dans l’autre. Qu’est-ce qui peut fonder une telle
vision ? sinon que le Père lui-même, en nous regardant, voit le
Fils ! l’Unique ! et au sein de la Trinité, la relation qui n’est que
don, est une relation qui ne s’impose pas ! un don qui ne s’impose pas. Le
Père veut tout donner, et le donne car le Fils lui demande ! le Fils veut
tout donner, et il le donne car le Père lui demande. Aujourd’hui la liturgie
nous invite à entrer en cette danse de l’amour, où demande et don coïncident,
se répondent. Encore et toujours, inlassablement, comme les vagues de l’océan,
qui encore et toujours vont et viennent ! toujours nouvelles ! la
demande dans la relation divine est elle-même don ! Cadeau que le Père
fait au Fils de lui demander de se donner. Don que le Fils fait au Père, que de
demander au Père de recevoir son don !
Père, entre tes mains, je remets mon Esprit. Ainsi
l’offrande du Fils n’est totale, que dans l’accueil du Père. Sommes-nous prêts à entrer dans cette
dynamique ? à entrer dans cet univers de relations trinitaires, qui n’est
que communion, union nourrie par la demande qui est don et par le don qui est
demande !
Invitation au Notre Père :
Jésus, tu nous as enseigné à nous tourner vers le Père, fais-nous
entrer en cette relation d’amour, de communion, qui nous fera vivre cette
prière en esprit et vérité :
Envoi : (du
missel de Clervaux / Hautecombes/ Saint André, Brepols 1986)
Béni sois-tu, Seigneur notre Dieu, pour ton Fils qui nous
a dit de te prier en son nom. Au nom de Jésus, nous ne te demandons qu’une
seule grâce : celle d’être habités par ton Esprit et de goûter ainsi, dès
aujourd’hui, la joie de ton éternité.
Bénédiction :
Dieu est amour, Dieu est communion, qu’il nous bénisse et
nous garde
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