(sr Myrèse)
St Amand
Ouverture : Aujourd’hui nous faisons mémoire de st Amand, un moine
évangélisateur des gaules, plus spécialement de la Gaule Belge, décédé au 7ème
siècle. On en a fait le saint patron des brasseurs, des fabricants de vin, des
aubergistes, des taverniers, et aussi des scouts. St Patron des brasseurs, et
voilà que depuis 5 ans, le mois de février est devenu le mois de la tournée
minérale !!! pas de chance ! que cela ne nous empêche pas de confier
à sa son intercession les moines brasseurs de nos contrées !
On dit de st Amand, qu’il savait faire fondre le feu du
ciel sur les idoles, pour les fracasser. Ce n’était pas un doux. On raconte
aussi, qu’un jour dans son monastère, il allait faire un tour dans le jardin,
et il vit un serpent. Alors il s’est mis en prière, puis à force signe de
croix, il a obligé le serpent à rentrer dans son trou, et à ne plus jamais en
sortir !
Histoire pour enfant sage ? ou parole infiniment
belle : le serpent nous le savons, n’est autre que le tentateur. Amand
était donc à ce point un être de paix, de réconciliation, qu’il a pu enjoindre
au serpent d’arrêter de nuire, sans pour autant éliminer le serpent. Il lui a
enjoint de retourner simplement à son trou ! Aimer vos ennemis… Amand, ce
prénom signifie aimant, aimable. Demandons la grâce d’être ainsi, aimants,
aimables.
En écho, après l’Evangile :
Si vous ne saviez pas pourquoi il arrivait à Jésus de
dormir au fond de la barque… le passage d’évangile d’aujourd’hui est assez
clair : c’est parfois le seul moment, le seul lieu où Jésus et ses apôtres
peuvent souffler. Les disciples viennent de rentrer d’apostolat, ils veulent
raconter à Jésus : c’est bien, un temps de relecture avec Jésus. Et la
foule ne cesse d’aller et venir. Alors Jésus les invite à partir se reposer
dans un lieu désert. Il casse le rythme trépidant, pour revenir au cœur. Il
faut savoir se poser. Plus l’apostolat est trépidant, plus les pauses sont
nécessaires. Pour se reposer, se refaire, et pour relire le vécu,
l’ajuster, le remettre aux mains du Seigneur, lui demander la lumière de
l’Esprit, pour que cet apostolat reste l’œuvre de Dieu et ne devienne pas la
nôtre.
Ils montent dans la barque, et ce sera le seul moment de
calme. Car vous l’avez entendu sur l’autre rive, la foule attend ! la
barque, c’est un symbole de l’Eglise. Oui, l’Eglise est le lieu où les
disciples se rassemblent autour de Jésus, se posent et se reposent en sa
Parole, se refont. Avant de repartir aux périphéries, hors de la barque, pour
la mission.
Pensons-y en entrant en ce lieu pour prier. C’est le lieu
où nous faisons halte auprès du Seigneur. Où nous lui racontons notre
quotidien, pour qu’il le relise avec nous, nous révèle son regard, nous
conseille. Pour que par sa Parole il nous aide à vivre l’Evangile à fond. Ce
lieu est aussi celui où nous pouvons venir simplement nous poser, nous reposer
en Dieu. Le laisser agir en nos cœurs.
Ensuite il faut accepter de quitter la barque, il faut
partager le cœur de Jésus, ému de compassion face à ces foules qui n’ont pas de
berger. Ces foules qui attendent une parole, un bout de pain, un bout de cœur.
Nous avons chanté le Seigneur, comme notre berger. Oui,
c’est lui le berger. Si nous recevons une quelconque mission pastorale, c’est
toujours en délégation. Il s’agit toujours d’amener nos frères et sœurs à
Jésus, et non à nous-mêmes. Il s’agit toujours de rester frères et sœurs au
sein du peuple de Dieu. Et de partager la mission qu’il nous confie.
Prenons un temps de silence, pour nous poser en Dieu,
nous reposer en lui, en sa parole.
F 10 « mon âme se repose en paix sur Dieu seul »
Invitation au Notre Père :
Tournons-nous vers Dieu, lui vers qui montent nos
louanges, et redisons lui la prière que Jésus nous a apprise :
Prière de conclusion :
Seigneur, tu es le pasteur de nos âmes. Tu nous conduis
par-delà les ravins de la ténèbre, de l’épreuve et de la mort. Tu vois les
foules affamées, partage nous ta compassion, enseigne nous le bon zèle, tel
celui qu’a déployé saint Amand, qui a aimé sans faiblir. Nous te le demandons
par JX…
Bénédiction :
Que le Dieu d’amour…
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