(sœur Myrèse)
Invitation :
Aujourd’hui, l’Eglise nous confie deux merveilleux
textes, deux merveilleuses invitations à l’accueil de Dieu Père en nous, à
l’accueil du Fils son Verbe éternel, à l’accueil de l’Esprit. Qu’il vienne en
nous lire la Parole et lui donner de porter fruit. Qu’il vienne en nous
retourner nos cœurs en prière. Entrons dans cette liturgie, avec le chant des
psaumes. Psaumes de montée… qu’ils élèvent nos cœurs dans le cœur du Père
La Parole méditée :
Jésus recommande de ne pas rabâcher dans la prière. Je
pense qu’il recommande de même lorsque nous méditons la Parole. Alors, juste
quelques mots !
Isaïe, dans les deux petits versets que nous venons de
recevoir, nous montre le chemin de la lectio : la lecture priante de la
Parole. La première attitude, l’attitude profonde : être une terre,
accueillir la Parole, la laisser nous pénétrer, comme la pluie qui pénètre la
terre, comme la neige qui couve d’abord la terre, avant de s’y fondre. Et puis,
laisser la Parole agir doucement, lentement, au gré des saisons ! ne
pas vouloir lui faire porter fruit avant l’heure, selon nos critères. Laisser
la Parole se faire un chemin en nos cœurs. Et la suivre, voir ce qu’elle nous
découvre, nous dévoile, ce qu’elle nous révèle. Et alors lui répondre !
Dans l’Evangile, Jésus nous enseigne la prière. Et quelle
prière ! quand tu pries, quand tu parles à Dieu, comment
l’appelles-tu ? oses-tu lui dire Père ?
Si nous voulons apprendre à prier, nous pouvons doucement
laisser ces paroles de Jésus glisser en notre cœur et le travailler.
Toi quand tu pries, dis : Notre Père. Tu es
notre Père à tous, en toi, je me reçois avec l’humanité entière comme frères et
sœurs. Tu te fais notre, tu nous permets de te dire Notre Père. Tu es
Père, aujourd’hui tu nous engendres. Aujourd’hui tu nous mets au monde !
aujourd’hui tu nous donnes la vie !
Tu es aux cieux…
tu es au ciel de nos cœurs. Si tu avais été établi sur un coin de terre, tu
aurais été proche pour certains et loin pour d’autres. Mais tu es au ciel, tu
es partout présent, et je peux t’accueillir en mon cœur. Oui, ton ciel c’est le
cœur de tes enfants. Aide-nous à t’y rejoindre
Que ton nom soit sanctifié. Tu n’as pas besoin de moi pour être saint, la sainteté
c’est ton être même. Mais tu as besoin de moi pour être reconnu tel au plus
profond de ma vie. Tu espères qu’en moi ton nom soit sanctifié. Sanctifié pas
sacré. Sacré mettrait entre toi et nous une distance infranchissable. Mais non,
tu veux habiter parmi nous, et nous partager ton être ! tu es le Saint au
milieu de nous, et tu nous partages cette sainteté.
Que ton règne vienne. Il est venu ton règne, en Jésus, dans le don de sa vie.
Mais il doit toujours et encore venir, pour imprégner toutes les fibres de
notre être. Oui, viens, convertis-nous, que nous soyons pleinement accordés à
toi.
Que ta volonté soit faite, non point la volonté dure d’un tyran, mais le désir
cordial d’un père. Oui, viens en nous, sois en nous l’accomplissement même de
ton désir. De ton rêve d’amour !
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Le pain de ta Parole, le pain de la vie de Jésus
livrée, donnée pour notre vie. Le pain de ce jour, qui me donnera de marcher
aujourd’hui dans ton Esprit. Et qui me laissera la faim pour demain. Car oui,
je serai toujours affamé de toi, je veux garder en moi ouvert le désir. Ne mets
pas devant moi le pain pour toujours, mais juste celui d’aujourd’hui. Je vivrai
la confiance en toi.
Pardonne-nous comme nous pardonnons. Comme nous essayons de pardonner… tu le sais, toi seul
peux pardonner pleinement, totalement. Mais recevant ton pardon, nous pourrons
le laisser ruisseler sur notre terre. Oui, j’aimerais tant être pour toi, le
pied à terre de ta miséricorde. Qu’elle nous inonde, déborde, et nous rendent à
toi, ainsi que les uns aux autres.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation : oui, arrête-nous ! sois plus fort que nos penchants
désordonnés. Accoutume-nous à faire le bien, sans relâche. Epargne-nous la
tentation suprême qui serait de te renier, de te rejeter. De te considérer
comme une idole sans vie, un tyran sans cœur. Toi qui es en vérité notre Père.
Et délivre-nous du mal. De tout mal.
Oser dire le Notre Père :
Parce que Jésus nous y invite de tout son être, de tout
son cœur, nous osons dire :
Prière d’envoi :
Père, en ce temps de prière, tu t’es révélé à nous.
Accompagne maintenant notre chemin. Conduis-nous ensemble vers la Pâque de
Jésus, que rassemblés par ton Esprit, nous soyons uns en toi, par toi, avec
toi. Nous te le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
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