mardi 23 février 2021

Liturgie de la Parole, 1er mardi de carême

 (sœur Myrèse)

Invitation :

Aujourd’hui, l’Eglise nous confie deux merveilleux textes, deux merveilleuses invitations à l’accueil de Dieu Père en nous, à l’accueil du Fils son Verbe éternel, à l’accueil de l’Esprit. Qu’il vienne en nous lire la Parole et lui donner de porter fruit. Qu’il vienne en nous retourner nos cœurs en prière. Entrons dans cette liturgie, avec le chant des psaumes. Psaumes de montée… qu’ils élèvent nos cœurs dans le cœur du Père

La Parole méditée :

Jésus recommande de ne pas rabâcher dans la prière. Je pense qu’il recommande de même lorsque nous méditons la Parole. Alors, juste quelques mots !

Isaïe, dans les deux petits versets que nous venons de recevoir, nous montre le chemin de la lectio : la lecture priante de la Parole. La première attitude, l’attitude profonde : être une terre, accueillir la Parole, la laisser nous pénétrer, comme la pluie qui pénètre la terre, comme la neige qui couve d’abord la terre, avant de s’y fondre. Et puis, laisser la Parole agir doucement, lentement, au gré des saisons ! ne pas vouloir lui faire porter fruit avant l’heure, selon nos critères. Laisser la Parole se faire un chemin en nos cœurs. Et la suivre, voir ce qu’elle nous découvre, nous dévoile, ce qu’elle nous révèle. Et alors lui répondre !

Dans l’Evangile, Jésus nous enseigne la prière. Et quelle prière ! quand tu pries, quand tu parles à Dieu, comment l’appelles-tu ? oses-tu lui dire Père ?

Si nous voulons apprendre à prier, nous pouvons doucement laisser ces paroles de Jésus glisser en notre cœur et le travailler.

Toi quand tu pries, dis : Notre Père. Tu es notre Père à tous, en toi, je me reçois avec l’humanité entière comme frères et sœurs. Tu te fais notre, tu nous permets de te dire Notre Père. Tu es Père, aujourd’hui tu nous engendres. Aujourd’hui tu nous mets au monde ! aujourd’hui tu nous donnes la vie !

Tu es aux cieux… tu es au ciel de nos cœurs. Si tu avais été établi sur un coin de terre, tu aurais été proche pour certains et loin pour d’autres. Mais tu es au ciel, tu es partout présent, et je peux t’accueillir en mon cœur. Oui, ton ciel c’est le cœur de tes enfants. Aide-nous à t’y rejoindre

Que ton nom soit sanctifié. Tu n’as pas besoin de moi pour être saint, la sainteté c’est ton être même. Mais tu as besoin de moi pour être reconnu tel au plus profond de ma vie. Tu espères qu’en moi ton nom soit sanctifié. Sanctifié pas sacré. Sacré mettrait entre toi et nous une distance infranchissable. Mais non, tu veux habiter parmi nous, et nous partager ton être ! tu es le Saint au milieu de nous, et tu nous partages cette sainteté.

Que ton règne vienne. Il est venu ton règne, en Jésus, dans le don de sa vie. Mais il doit toujours et encore venir, pour imprégner toutes les fibres de notre être. Oui, viens, convertis-nous, que nous soyons pleinement accordés à toi.

Que ta volonté soit faite, non point la volonté dure d’un tyran, mais le désir cordial d’un père. Oui, viens en nous, sois en nous l’accomplissement même de ton désir. De ton rêve d’amour !

Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Le pain de ta Parole, le pain de la vie de Jésus livrée, donnée pour notre vie. Le pain de ce jour, qui me donnera de marcher aujourd’hui dans ton Esprit. Et qui me laissera la faim pour demain. Car oui, je serai toujours affamé de toi, je veux garder en moi ouvert le désir. Ne mets pas devant moi le pain pour toujours, mais juste celui d’aujourd’hui. Je vivrai la confiance en toi.

Pardonne-nous comme nous pardonnons. Comme nous essayons de pardonner… tu le sais, toi seul peux pardonner pleinement, totalement. Mais recevant ton pardon, nous pourrons le laisser ruisseler sur notre terre. Oui, j’aimerais tant être pour toi, le pied à terre de ta miséricorde. Qu’elle nous inonde, déborde, et nous rendent à toi, ainsi que les uns aux autres.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation : oui, arrête-nous ! sois plus fort que nos penchants désordonnés. Accoutume-nous à faire le bien, sans relâche. Epargne-nous la tentation suprême qui serait de te renier, de te rejeter. De te considérer comme une idole sans vie, un tyran sans cœur. Toi qui es en vérité notre Père.

Et délivre-nous du mal.  De tout mal.

Oser dire le Notre Père :

Parce que Jésus nous y invite de tout son être, de tout son cœur, nous osons dire :

Prière d’envoi :

Père, en ce temps de prière, tu t’es révélé à nous. Accompagne maintenant notre chemin. Conduis-nous ensemble vers la Pâque de Jésus, que rassemblés par ton Esprit, nous soyons uns en toi, par toi, avec toi. Nous te le demandons par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

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