(sœur Marie-Christine)
Introduction :
Bonjour et bienvenue à vous ici présent et à vous qui nous rejoignez par zoom ou par le cœur.
La
lettre aux Hébreux fait allusion au jour du Grand Pardon, le Yom Kippour,
liturgie que nous, chrétiens, connaissons mal. Je ne vais pas la développer,
mais seulement reprendre le symbole de la tente, la demeure, la maison où Jésus
revient dans l’évangile.
Lui
dont les siens disent « il a perdu la tête ». Cette dernière phrase
me rappelle ce verset du Cantique des Cantiques où le Bien-Aimé dit à sa
bien-aimé « Tu me fais perdre le
sens, ma sœur, ô fiancée, tu me fais perdre le sens par un seul de tes regards…Que
ton amour a de charmes, ma sœur, ô fiancée, que ton amour est délicieux, plus
que le vin !» (Cantique 4,9-10 BJ)
Marie,
que nous célébrons en ce samedi, a été une tente toute choisie par le Seigneur
qui est venu en elle y faire sa demeure. Comme disent les Pères elle l’a
accueilli dans son cœur avant de l’accueillir en son corps. Qu’elle nous
accompagne en ce jour.
Prions
maintenant Celui qui perd la tête pour chacun de nous. Lui qui demeure en nous,
rejoignons-le par le chant des psaumes.
Pour
parler de la venue en notre chair du Verbe, saint Jean, dans son Prologue,
écrit littéralement « il a planté sa tente parmi nous » traduit le
plus souvent par « il a habité parmi nous ». Idée que reprend ici la
lettre aux Hébreux (9,11 ; 10,20 Jean 2,21)
Le
thème choisi, « Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance
» basé sur le texte de Jean 15,1-17, exprime leur vocation de prière, de
réconciliation et d’unité dans l’Église et la famille humaine. (...)
Dans l’Europe
tourmentée de 1938, Geneviève Micheli, qui deviendra plus tard Mère Geneviève,
la première mère de la communauté, écrit ces lignes qui sont d’une actualité
surprenante : «Nous vivons à une époque à la fois troublante et magnifique, une
époque dangereuse où rien ne préserve l'âme, où les réalisations rapides et
toutes humaines semblent emporter les êtres (…) Et je pense que notre
civilisation va mourir dans cette folie collective du bruit, de la vitesse, où
aucun être ne peut penser… Nous, chrétiens, nous qui savons toute la valeur
d'une vie spirituelle, nous avons une responsabilité immense et nous devons la
réaliser, nous unir et nous aider à créer des forces calmes, des asiles de
paix, des centres vitaux où le silence des hommes appelle la parole créatrice
de Dieu. C'est une question de vie ou de mort. »
« Seigneur, tu fais tout pour moi, n’arrête
pas ‘œuvre de tes mains ! » (Psaume 137)
« Dieu en moi et moi en lui, c’est ma vie » écrivait Sainte Élisabeth de la Trinité. Prions avec confiance Celui qui est plus intime à nous que nous-même.
Seigneur Dieu de la Rencontre, tu perds le sens par un seul de nos regards, donne-nous de demeurer dans ton amour, viens porter du fruit en nous. Dans les joies et les épreuves, que nous descendions dans la tente de notre cœur pour écouter ta Parole et laisser ton Esprit unifier notre cœur.
Que
les chrétiens soient des forces calmes,
des asiles de paix, des centres vitaux où le silence des cœurs appelle ta
Parole créatrice et unifiante.
Puisses-tu
nous conduire tous ensemble, chrétiens enfin unis dans la diversité, à la vie
avec toi dès aujourd’hui et au long des jours.
Par
Jésus, ton Verbe qui a planté sa tente parmi nous, et nous aime avec toi et
l’Esprit pour les siècles des siècles.
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