(sœur Marie-Christine)
Introduction :
Bonjour
et bienvenue à la table de la Parole où le Seigneur nous invite en communauté
d'Église. Écoutons la Bonne Nouvelle de l’Évangile de la miséricorde :
Dieu se fait l’un de nous pour que nous ayons part à sa vie. Dès maintenant il
nous rend libres, il rétablit une relation vivante entre chacun de nous et
lui-même. Cadeau à redécouvrir sans cesse, et surtout à vivre !
Jésus
incarne de manière concrète ce que dit la lettre aux Hébreux : en
s’approchant de la belle-mère de Simon, en laissant « tous ceux qui
étaient atteints d’un mal » s’approcher de lui.
Unis
à lui par notre baptême portons avec lui, au nom de toute l’Église, par le chant des Psaumes « tous ceux qui sont
atteints d’un mal » de quelque sorte, tous les hommes et femmes de notre
temps.
Commentaire :
Ces
deux lectures si dissemblables de style, sont en fait très proches :
l’évangile est comme une illustration vivante de la théologie exprimée dans la
lettre aux hébreux.
Jésus
a partagé notre condition humaine, il n’a pas fait semblant : il écoute
ceux qui lui parlent de la femme malade. Il vient de guérir un homme dans la
synagogue, ne pourrait-il agir en faveur de cette femme ? Surtout que,
sans elle, le sabbat ne peut être célébré à la maison : La mission de la
mère de famille est d’allumer les lampes du sabbat et d'en permettre ainsi la
célébration familiale.
Cette
femme, il la fit lever, c'est un des verbes de la résurrection : il l'a
saisie, il l'a rendue libre, il l'a prise en charge, elle, une fille d'Abraham.
Son
cœur est compatissant à la misère de tous ceux qu'on lui amenait. Il guérit
beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies. À l'époque la maladie
empêche de s'approcher de Dieu, de le célébrer à la synagogue, dans le Temple.
Malades ou handicapés sont considérés comme punis par Dieu, loin de lui, voire
abandonnés. (Rappelons-nous l’aveugle-né en Jean 9) La lettre aux hébreux nous dit que Jésus a
souffert jusqu'au bout l'épreuve de la Passion, de l'expérience d'être
apparemment abandonné par Dieu ; saint Jean nous a rappelé la semaine
dernière (1Jean 4,9-10 lu mardi après l'Épiphanie) qu'il l'a fait par amour. Cet
amour vécue jusqu‘au bout, cette miséricorde offerte est LA Bonne Nouvelle,
l’Évangile.
Oui
il est digne de foi pour les relations avec Dieu, Celui qui est un grand
prêtre miséricordieux, Celui qui est la Miséricorde faite chair. Il nous a
rendus libres, nous ne sommes plus esclaves mais enfants du Père, frères et
sœurs de Celui qui s’est rendu en tout semblable à nous.
Il
est beau que la nouvelle traduction liturgique ait choisi de dire « digne
de foi pour les relations avec Dieu » et non
« dans leurs
relations avec Dieu ». La différence ? Il s’agit des relations avec
Dieu non seulement des fils d’Abraham (et des filles !) mais de toute
l’humanité : dès qu’une personne veut vivre une relation avec Dieu, Jésus
est le grand prêtre, le médiateur, celui qui fait connaître Dieu, qui entraîne
vers lui, d'une manière invisible, connue de Lui seul. (cf. Jean 1,18 et la
traduction du Père Simoens, célébration du 31-12-20). Que la personne le
cherche explicitement ou non. Celui qui vient à lui, il ne le jettera pas
dehors (Jean 6,37).
N’oublions
pas : Il est capable de porter
secours à ceux qui subissent une épreuve et c’est pour cela qu’il est
sorti, non seulement pour prier dans la nuit, mais sorti plus fondamentalement
du sein du Père. C’est cela qu’il veut annoncer à tous, sans se laisser
enfermer, ni autrefois, ni aujourd’hui. Il cherche aussi ceux qui sont
« ailleurs ». Peut-être même les cherche-t-il plus que les
autres !
Soyons
émerveillés du cadeau de la miséricorde offerte : Jésus s’approche de
chacun, le saisit par la main, le fait lever.
Il le rend libre, le prend en charge sur ses épaules de Bon Pasteur : il
est digne de foi pour les relations avec Dieu, lui le grand prêtre
miséricordieux.
Introduction au Notre
Père :
« Rendez
grâce au Seigneur, proclamez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts
faits ; chantez et jouez pour lui, redites sans fin ses merveilles. »
À
la suite du Psaume 104 et unis à l’Église et à nos frères et sœurs du monde
entier nous pouvons chanter le Dieu de toute miséricorde:
Oraison de conclusion :
Dieu
d’amour et de miséricorde, nous te rendons grâce de t’être fait l’un de nous.
Saisis notre main pour nous relever, rends-nous véritablement libres et heureux
de te servir et de servir nos frères et sœurs. Que les hommes et femmes de
notre temps écoutent ta voix, reconnaissent que tu les connais et les aimes,
tels qu’ils sont. Qu’ils te suivent sur le chemin de l’Évangile de la
miséricorde.
Nous
t’en prions, toi qui nous aimes et rétablis les relations avec toi, Père Fils
et Esprit, dès aujourd’hui et jusque dans les siècles des siècles.
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