mercredi 13 janvier 2021

Liturgie de la Parole 1er mercredi TO

(sœur Marie-Christine)

Introduction :

Bonjour et bienvenue à la table de la Parole où le Seigneur nous invite en communauté d'Église. Écoutons la Bonne Nouvelle de l’Évangile de la miséricorde : Dieu se fait l’un de nous pour que nous ayons part à sa vie. Dès maintenant il nous rend libres, il rétablit une relation vivante entre chacun de nous et lui-même. Cadeau à redécouvrir sans cesse, et surtout à vivre !

Jésus incarne de manière concrète ce que dit la lettre aux Hébreux : en s’approchant de la belle-mère de Simon, en laissant « tous ceux qui étaient atteints d’un mal » s’approcher de lui.

Unis à lui par notre baptême portons avec lui, au nom de toute l’Église,  par le chant des Psaumes « tous ceux qui sont atteints d’un mal » de quelque sorte, tous les hommes et femmes de notre temps.

 

Commentaire :

Ces deux lectures si dissemblables de style, sont en fait très proches : l’évangile est comme une illustration vivante de la théologie exprimée dans la lettre aux hébreux.

Jésus a partagé notre condition humaine, il n’a pas fait semblant : il écoute ceux qui lui parlent de la femme malade. Il vient de guérir un homme dans la synagogue, ne pourrait-il agir en faveur de cette femme ? Surtout que, sans elle, le sabbat ne peut être célébré à la maison : La mission de la mère de famille est d’allumer les lampes du sabbat et d'en permettre ainsi la célébration familiale.

Cette femme, il la fit lever, c'est un des verbes de la résurrection : il l'a saisie, il l'a rendue libre, il l'a prise en charge, elle, une fille d'Abraham.

Son cœur est compatissant à la misère de tous ceux qu'on lui amenait. Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies. À l'époque la maladie empêche de s'approcher de Dieu, de le célébrer à la synagogue, dans le Temple. Malades ou handicapés sont considérés comme punis par Dieu, loin de lui, voire abandonnés. (Rappelons-nous l’aveugle-né en Jean 9)  La lettre aux hébreux nous dit que Jésus a souffert jusqu'au bout l'épreuve de la Passion, de l'expérience d'être apparemment abandonné par Dieu ; saint Jean nous a rappelé la semaine dernière (1Jean 4,9-10 lu mardi après l'Épiphanie) qu'il l'a fait par amour. Cet amour vécue jusqu‘au bout, cette miséricorde offerte est LA Bonne Nouvelle, l’Évangile.

Oui il est digne de foi pour les relations avec Dieu, Celui qui est un grand prêtre miséricordieux, Celui qui est la Miséricorde faite chair. Il nous a rendus libres, nous ne sommes plus esclaves mais enfants du Père, frères et sœurs de Celui qui s’est rendu en tout semblable à nous.

Il est beau que la nouvelle traduction liturgique ait choisi de dire « digne de foi pour les relations avec Dieu » et non « dans leurs relations avec Dieu ». La différence ? Il s’agit des relations avec Dieu non seulement des fils d’Abraham (et des filles !) mais de toute l’humanité : dès qu’une personne veut vivre une relation avec Dieu, Jésus est le grand prêtre, le médiateur, celui qui fait connaître Dieu, qui entraîne vers lui, d'une manière invisible, connue de Lui seul. (cf. Jean 1,18 et la traduction du Père Simoens, célébration du 31-12-20). Que la personne le cherche explicitement ou non. Celui qui vient à lui, il ne le jettera pas dehors (Jean 6,37).

N’oublions pas : Il est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve et c’est pour cela qu’il est sorti, non seulement pour prier dans la nuit, mais sorti plus fondamentalement du sein du Père. C’est cela qu’il veut annoncer à tous, sans se laisser enfermer, ni autrefois, ni aujourd’hui. Il cherche aussi ceux qui sont « ailleurs ». Peut-être même les cherche-t-il plus que les autres !

Soyons émerveillés du cadeau de la miséricorde offerte : Jésus s’approche de chacun, le saisit  par la main, le fait lever. Il le rend libre, le prend en charge sur ses épaules de Bon Pasteur : il est digne de foi pour les relations avec Dieu, lui le grand prêtre miséricordieux.

 

Introduction au Notre Père :

« Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts faits ; chantez et jouez pour lui, redites sans fin ses merveilles. »

À la suite du Psaume 104 et unis à l’Église et à nos frères et sœurs du monde entier nous pouvons chanter le Dieu de toute miséricorde:


Oraison de conclusion :

Dieu d’amour et de miséricorde, nous te rendons grâce de t’être fait l’un de nous. Saisis notre main pour nous relever, rends-nous véritablement libres et heureux de te servir et de servir nos frères et sœurs. Que les hommes et femmes de notre temps écoutent ta voix, reconnaissent que tu les connais et les aimes, tels qu’ils sont. Qu’ils te suivent sur le chemin de l’Évangile de la miséricorde.

Nous t’en prions, toi qui nous aimes et rétablis les relations avec toi, Père Fils et Esprit, dès aujourd’hui et jusque dans les siècles des siècles.

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