1 Rends-moi justice, ô mon Dieu,
défends ma cause contre un peuple sans foi ;
de l'homme qui ruse et trahit,
libère-moi.
2 C'est toi, Dieu, ma forteresse :
pourquoi me rejeter ?
Pourquoi vais-je assombri,
pressé par l'ennemi ?
Viens Esprit Saint, viens éclairer toutes
nos questions, viens nous guider par ta parole au travers de toutes nos
incompréhensions.
Rends-moi justice, ô
mon Dieu, défends ma cause contre un peuple sans foi : cette fois, il
n’y a pas de verset introductif, ce qui pousse à ne voir qu’une seule unité
avec les psaumes 41 et 42 ; les thèmes en sont d’ailleurs identiques et nous
avons surtout la répétition du même refrain pour conclure cet ensemble. Ici, le
psalmiste ne dialogue plus avec lui-même : la lamentation est devenue
prière. Il se sent menacé par « un peuple sans foi » : nations
étrangères ou compatriotes devenus infidèles à l’Alliance en pratiquant la
fraude et l’injustice si souvent dénoncées dans les psaumes ?
de l'homme qui ruse et trahit, libère-moi :
quel est cet homme ? Qui trahit-il ? Dieu par son infidélité ?
Le psalmiste par sa malhonnêteté ? En tous cas, ce qui est dénoncé, c’est
le manque de loyauté.
C'est toi, Dieu, ma forteresse : pourquoi me
rejeter ? : comme au Ps 41,10, le priant n’hésite pas à accuser Dieu d’abandon,
ou plutôt à l’interroger à ce propos. Pourtant, avant de poser sa question, il
a redit sa foi en Dieu qui protège. Ainsi s’exprime dans les psaumes toute l’ambiguïté
de notre cri vers Dieu.
Pourquoi vais-je assombri, pressé par
l'ennemi ? : le psalmiste interprète l’épreuve comme un rejet de Dieu
à son égard ; il ne comprend pas, alors il interroge encore. C’est du fond
de sa nuit, assombri, qu’il continue à se tourner vers son Seigneur. Fût-ce
pour accuser Dieu, interroger Dieu.
Seigneur, accorde-nous de te prier sans cesse, de nous tourner en toutes
circonstances vers toi, de te faire confiance au-delà de ce que nous pouvons
comprendre et vivre. C’est toi notre forteresse.
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