Ct 1
1 Le Cantiques des cantiques. De Salomon.
(Elle) 2 Qu’il me donne
les baisers de sa bouche : meilleures que le vin sont tes caresses !
3 Délice, l’odeur de tes parfums ; ton nom, un
parfum qui s’épanche : ainsi t’aiment les jeunes filles !
Viens Esprit Saint, viens faire
chanter en nos cœurs les mots du Cantique, qu’ils disent notre désir d’aimer.
Le Cantiques
des cantiques. De Salomon : le Chant des chants, le plus beau des
chants, attribué à Salomon qui est, selon la tradition, le plus brillant et le
plus sage des rois d’Israël, possesseur d’un grand harem… Elucider l’origine du
Cantique est très complexe, même si des influences, surtout égyptiennes sont
évidentes. Ce n’est pas notre but. Nous le recevrons chacun et chacune au cœur
de notre prière de lectio, il nous
conduira sans doute sur des chemins différents, sur le chemin qui est nôtre.
(Elle) Qu’il me donne les baisers
de sa bouche : meilleures que le vin sont tes caresses : ils sont
deux à parler, les autres intervenants constituant une sorte de chœur qui
donnera écho à leurs paroles. Qui sont-ils ? Au cours du temps et des
milieux, les interprétations ont changé : reste à entendre la nôtre.
L’amour est un diamant dont chaque facette est éclatante : amitié,
amour, tendresse, passion, agapè, eros,
filia... mais notre cœur ne peut abriter tant d’éclats…
Ces premiers versets sont comme le prélude au Cantique et donne le
ton : tout l’être est concerné et la place du corps y est
fondamentale : les baisers, les caresses, nous aident à rendre réel cet
amour. Les répétitions poétiques (baisers
de sa bouche…) souligneront souvent avec insistance la force du désir.
Délice, l’odeur
de tes parfums : le Cantique va nous offrir une concentration
extraordinaire d’images et de symboles par lesquels nous pourrons nous laisser
porter. Ils ne lui sont pas nécessairement particuliers, et nous pourrions pour
la plupart les retrouver ailleurs dans la Bible. Le vin et le parfum, déjà
présents en ce début, en seront des fils rouges.
ton nom, un parfum qui s’épanche :
Le nom, c’est tout l’être. Ce nom reste inconnu, mystérieux, comme connu
seulement par « elle ». Il ne peut être désigné puisqu’il est l’amour
lui-même (à noter dès maintenant que Dieu ne sera jamais cité explicitement
dans le Cantique). L’être aimé l’habite toute entière, comme un parfum, une
huile qui l’envahit jusqu’aux racines de son être.
ainsi t’aiment les jeunes
filles : comparaison avec ses rivales ? Jalousie et
méfiance ? Ou joie de n’être pas seule à aimer ? Ces jeunes filles
sont présentes ailleurs, ainsi au Ps 45,10 : « Des filles de roi sont là avec des bijoux ».
Seigneur Dieu, que ton nom puisse se répandre dans le monde comme un
parfum qui réjouisse le cœur des hommes. Que te savoir aimé soit notre désir et
notre joie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire