Ct 2
(Elle) 1 Je suis le narcisse du Sarone, le lis des vallées.
(Lui) 2 Comme le lis entre les ronces, ainsi mon amie entre les
jeunes filles.
(Elle) 3 Comme un pommier
entre les arbres de la forêt, ainsi mon bien-aimé entre les jeunes hommes. J’ai
désiré son ombre et je m’y suis assise : son fruit est doux à mon palais.
Viens Esprit Saint, donne-nous
de nous poser à ton ombre pour accueillir cette parole.
(Elle) Je suis le narcisse du
Sarone, le lis des vallées : elle a vu sa beauté dans les yeux de son
bien-aimé, et la voilà qui se compare aux fleurs printanières, signe de
renouveau, de renaissance. Après l’herbe et l’arbre, la fleur apporte son lot
de symboles. Inutile pourtant de voir dans ce lis un symbole de pureté… il n’est
d’ailleurs pas blanc mais sans doute rouge comme nous l’apprendrons plus loin :
cette espèce-ci est le lis des vallées à la floraison printanière, ou encore le
lis des champs… dont nous parlera aussi Jésus !
(Lui) Comme le lis entre les
ronces, ainsi mon amie entre les jeunes filles : il rebondit sur cette
image, il l’approuve, il lui redit qu’elle est unique à ces yeux.
(Elle) Comme un pommier entre les arbres de la forêt,
ainsi mon bien-aimé entre les jeunes hommes : calquant sa louange sur
celle qu’elle vient de recevoir, elle relance immédiatement le chant, avec la
même cadence. Il est pour elle comme un pommier en fleurs (au printemps aussi)
au milieu des autres arbres, lui aussi est unique et magnifique.
J’ai désiré son ombre et je m’y
suis assise : son fruit est doux à mon palais : l’ombre pourrait à
première vue paraître sombre et donc triste. Pour la bien-aimée qui fut « tannée
par le soleil », l’ombre est plutôt un lieu de bien-être. Mais il importe
surtout de souligner la signification de ce mot dans la Bible. Nous retrouvons bien sûr l’expression « couvrir
de son ombre » à l’annonciation et à la transfiguration. Mais « l’ombre »
est déjà bien présente dans le premier testament et surtout dans les psaumes.
Ainsi Ps 16,8 ou 56,2. Aussi le Ps 90 (v.1) que nous redisons tous les soirs :
« je repose à l’ombre du Puissant ».
Citons encore Osée (14,8) « ils
reviendront s’asseoir à mon ombre ». Nous pouvons ainsi savourer toute
la portée symbolique de ce geste : s’asseoir à l’ombre du pommier aux
fruits délicieux est loin d’être simplement bucolique !
Seigneur Jésus, je désire reposer « à l’ombre de tes ailes »,
en cette ombre protectrice et douce, à l’image de ta tendresse pour nous.
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