Jon 2
4 Tu m’as jeté dans le gouffre au cœur des mers
où le courant m’encercle ;
toutes tes vagues et tes lames
déferlent sur moi.
5 Si bien que je me dis : Je suis chassé de devant tes yeux.
Mais pourtant je continue à regarder vers ton temple saint.
Viens Esprit Saint, viens
toi-même prier en nos cœurs, viens nous apporter les mots, les cris de la
prière.
Tu m’as jeté dans le gouffre au
cœur des mers : comme toujours dans les psaumes, les sentiments sont
librement exprimés devant le Seigneur (ce qui étonne d’ailleurs plus d’un
lecteur). Les psaumes sont des paroles vraies qui seules peuvent toucher Dieu.
Jonas commence par décrire sa situation, reconnaître son histoire, y voir
l’intervention de ce Dieu auquel il va s’adresser longuement.
où le courant m’encercle :
on voit l’image d’un tourbillon marin au cœur duquel l’homme est emporté dans
les profondeurs…
toutes tes vagues et tes lames
déferlent sur moi : il se sent encerclé, assailli par ces eaux qui
ont toujours représenté un abîme de menace, de danger, de mort. « En se brisant et en roulant, toutes tes
vagues ont passé sur moi » (PS 42, 8)
Si bien que je me dis : Je suis
chassé de devant tes yeux : Jonas a voulu à tous prix fuir loin de la
présence du Seigneur, et maintenant il renverse quelque peu la situation, se
lamentant d’avoir été chassé… « Les yeux » expriment précisément la
présence, en l’occurrence la présence attentive de Dieu.
Mais pourtant je continue à
regarder vers ton temple saint : ambivalence des sentiments de Jonas,
oscillant entre désespoir et confiance. Une autre version dit « comment
regarder ? », nuançant encore son attitude. Oui, Jonas, au moment où
tout se dérobe, a ce désir de « regarder vers le temple », autrement
dit d’adresser sa prière à son Dieu, de lancer un cri vers son sauveur.
Seigneur Jésus, accorde-nous de toujours nous tourner vers toi, quelles
que soient les situations dans lesquelles nous sommes plongés. Donne-nous de
toujours te regarder comme celui qui nous sauve.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire