Jon 4
1 Jonas le prit mal, très mal, et il se fâcha. 2 Il
pria le SEIGNEUR et dit : « Ah ! SEIGNEUR ! N’est-ce pas précisément ce que je
me disais quand je vivais sur mon terroir ? Voilà pourquoi je m’étais empressé
de fuir à Tarsis. Je savais bien que tu es un Dieu bon et miséricordieux, lent
à la colère et plein de bienveillance, et qui revient sur sa décision de faire
du mal.
Viens Esprit Saint, viens
habiter notre prière, viens la rendre vraie et toute accueillante à la parole.
Jonas le prit mal,
très mal, et il se fâcha : le livre de Jonas va se conclure sur un
merveilleux chapitre où Jonas nous apparaît plus « humain » que
jamais. C’est surtout une conversation entre Dieu et Jonas, un dialogue
totalement empreint de naturel. Ils se parlent « comme un ami parle à son
ami », dans une belle franchise.
Le début de ce chapitre est pourtant inattendu. Nous venons
de lire (avec soulagement) que Dieu ne détruira pas Ninive, et on s’attendait
sans doute à la joie de Jonas. Mais voilà que notre héros, tout prophète qu’il
soit, voit la situation pat le petit bout de la lorgnette, à partir de sa
petite personne : il prend « très mal » le choix de son Dieu. Et
le voilà qui se fâche.
Il pria le SEIGNEUR :
ce qui est merveilleux, c’est qu’à ce moment-là, il « prie », il
s’adresse à ce Dieu qui le met en colère. C’est la première fois que nous
sommes témoins d’une "conversation" (car cette prière en est une) entre
Jonas et Dieu – Il y eut bien sûr le grand psaume dans le ventre du poisson,
mais le ton en était solennel, et nous voyons bien qu’il n’était pas de la même
plume.
et dit : « Ah ! SEIGNEUR ! N’est-ce pas
précisément ce que je me disais quand je vivais sur mon terroir ? Voilà
pourquoi je m’étais empressé de fuir à Tarsis : Jonas commence par se
donner un peu raison… s’il a fui à Tarsis, ce n’était pas par peur, non, non…
mais parce qu’il savait ce qu’il allait se passer… que sa menace de l’oracle ne
serait pas exécutée… et donc qu’il allait se rendre un peu ridicule…
Je savais bien que tu
es un Dieu bon et miséricordieux, lent à la colère et plein de bienveillance,
et qui revient sur sa décision de faire du mal : ah, Jonas, il aurait
pu être fier d’être l’instrument de ce Dieu miséricordieux qu’il connaît si
bien, car c’est grâce à lui que Dieu a pardonné aux Ninivites. Combien sa réaction
est illogique, combien il se laisse aveugler par sa colère… voilà qui nous
connaît…
Et pourtant, il prononce en même temps ce bel acte de foi
repris, entre autres, au psaume 145.
Je te rends grâce, Seigneur Dieu, car tu es bon et miséricordieux,
lent à la colère et plein d’amour !
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