Ct 2
4 Il m’a menée vers la maison du vin : l’enseigne au-dessus
de moi est « Amour ».
5 Soutenez-moi par des gâteaux de raisins, fortifiez-moi
avec des pommes, car je suis blessée d’amour !
6 Son bras gauche est sous ma tête, et sa droite m’étreint.
Viens, Esprit Saint, que ta
parole, comme une épée à double tranchant, nous atteigne au plus profond de
nous-même
Il m’a menée vers la maison du
vin : séduite, elle se laisse conduire, et il la mène chez lui, lieu déjà
désigné par « demeures » ou « enclos », lieux où il était
déjà question de vin.
l’enseigne au-dessus de moi est «
Amour » : ce « cellier » est la maison de l’ivresse d’amour.
Ici encore, le Cantique ne fait que reprendre de « vieux »
thèmes : « Ma coupe est
enivrante » chante le Ps 23 (v.5)
Soutenez-moi par des gâteaux de
raisins, fortifiez-moi avec des pommes, car je suis blessée d’amour : le
chœur à laquelle elle s’adresse est devenu ici les serveuses du cabaret. Avec
le vin, ce sont les gâteaux de raisin qu’elle demande, après s’être assise à
l’ombre du pommier, ce sont ses fruits qu’elle souhaite. Elle se sent faible et
défaillante car elle est blessée, mais blessée d’amour, d’une blessure qui ne
guérit pas. A partir de ce chant de la Bien-Aimée, le thème de la blessure d’amour va être largement
présent chez les mystiques, traduisant – si c’est possible – combien Dieu peut
nous séduire et nous emporter dans l’ivresse de sa quête.
Son bras gauche est sous ma tête,
et sa droite m’étreint : elle repose, elle s’abandonne. « Ta
droite me soutient » disait le psaume. Ici le geste se fait toute
tendresse et elle-même, en cette étreinte, se donne toute entière à son
Bien-Aimé. Sur ce si beau vers - qui reviendra comme un refrain dans le
Cantique – elle entre alors dans le silence.
Seigneur Dieu, l’étreinte de ton amour est la source de notre joie.
Eblouis devant ce mystère, nous te bénissons d’être ce Dieu de tendresse.
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