Ct 1
(Lui) 9 Cavale attelée aux chars
de Pharaon, ainsi tu m’apparais, ô mon amie !
10 Quel charme, tes joues entre tes boucles, ton cou
entre les perles !
11 Nous te ferons des boucles d’or, incrustées
d’argent.
(Elle) 12 Quand le roi est dans ses enclos, mon nard
répand sa bonne odeur. 13 Mon bien-aimé, pour moi, est un sachet de
myrrhe : entre mes seins, il passera la nuit.
14 Mon bien-aimé, pour moi, est un rameau de cypre
parmi les vignes de la source du chevreau.
Viens Esprit Saint, que
la parole de ce jour nous donne de vivre en union profonde avec notre Dieu.
(Lui) Cavale attelée aux chars de Pharaon, ainsi tu m’apparais, ô mon
amie : elle le désirait sans savoir où le chercher, et voilà que
soudain il est là ! L’arrivée est si soudaine qu’il parle comme si
elle-même venait de lui apparaître. Tout au long du Cantique, nous verrons
l’époux apparaitre et disparaître brusquement et mystérieusement, comme si
souvent Dieu dans la Bible, et Jésus dans l’Evangile… ou dans nos vies.
Il s’adresse directement à elle et elle reçoit de lui le beau nom
d’amie, un nom qui dit tout en lui-même, qui n’a pas besoin d’adjectifs pour le
définir.
Quel charme, tes joues entre tes
boucles, ton cou entre les perles ! Nous te ferons des
boucles d’or, incrustées d’argent : boucles et perles sont parfois
traduites par anneaux et colliers et
seraient alors les entraves de l’esclavage (de l’Egypte, ou du péché, selon les
points de vue). Le bien-aimé substitue alors à ces liens des joyaux d’or et
d’argent, illustrant tout le charme de son amie. Là encore nous retrouvons
Ezéchiel (16,11-13) : « je mis
un collier à ton cou … des boucles à tes oreilles… tu étais parée d’or et
d’argent ».
(Elle) Quand le
roi est dans ses enclos, mon nard répand sa bonne odeur : le premier
nom qu’elle donne à son époux maintenant qu’il est là est celui de roi.
L’enclos est le lieu de la rencontre, comme les demeures en 1,4 où elle parlait
aussi de son roi. Et c’est la présence du roi qui permet à son parfum de se
répandre. C’est le nard, ce parfum très précieux venu de l’extrême orient, et
qui est réservé à l’épouse. Dans tout le nouveau testament, ce mot est repris
une seule fois quand Marie de Béthanie « oignit les pieds de Jésus d’un nard pur » et, nous dit Jean
(12,3) « la maison fut remplie de ce
parfum ». Les deux scènes pourraient être fortement rapprochées.
Mon bien-aimé, pour moi, est un
sachet de myrrhe : entre mes seins, il passera la nuit.
Mon bien-aimé, pour moi, est un
rameau de cypre parmi les vignes de la source du chevreau : elle peut maintenant le nommer son Bien-Aimé… car non seulement il réside
en son enclos, mais entre ses seins : son cœur est la vraie résidence de
son époux. Lui aussi est un parfum, un bouquet de parfums qui n’est que pour
elle : « mon Bien-Aimé,
pour moi », répète-t-elle.
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