Ct 1
4 Entraîne-moi : à ta suite, courons ! Le roi m’a
fait entrer en ses demeures.
(Chœur) En toi, notre fête et notre
joie ! Nous redirons tes amours, meilleures que le vin : il est juste
de t’aimer !
(Elle) 5 Noire, je le
suis, mais belle, filles de Jérusalem, pareille aux tentes de Qédar, aux tissus
de Salma.
Viens Esprit Saint, viens célébrer en nous
l’amour de notre Dieu.
(Elle)
Entraîne-moi : à ta suite, courons : on va beaucoup courir dans
le Cantique ! Cette hâte, cette urgence, nous la retrouvons si souvent,
que ce soit ailleurs dans la Bible (chez Paul par exemple) ou dans la Règle de
Benoît. L’amour et l’empressement vont de pair !
Le roi m’a fait entrer en ses
demeures : « Lui » va recevoir une diversité de nom, ce qui
nous autorise à le nommer, nous aussi, à notre façon. Pour le moment c’est le
« roi ». « Elle » sera aussi nommée diversement mais jamais
comme « reine ». C’est Lui qui a ici l’initiative : il
l’entraîne, il l’a fait entrer chez lui.
(Chœur) En toi, notre fête et notre joie :
le chœur (les jeunes filles ?) prend alors la parole, s’adressant lui
aussi au roi. Il va droit à l’essentiel : c’est en lui que se trouvent
notre fête et notre joie ! Voilà qui peut être notre profession de foi de
ce jour !
Nous redirons tes amours, meilleures que le vin :
il est juste de t’aimer : redire, avec l’idée de
« célébrer », oui, notre Dieu est digne d’être aimé et nous sommes
appelés à célébrer sans cesse son amour.
(Elle)
5 Je suis noire, moi, mais belle, filles de Jérusalem, pareille aux
tentes de Qédar, aux tissus de Salma : se comparant sans doute aux
jeunes filles à la peau délicate, elle se sent différente, sa peau a pris la
couleur de la tristesse, de la douleur. Mais elle se sait belle (puisqu’elle
est aimée), avant même qu’il ne le lui dise. Elle se compare en un même verset
aux tentes du désert aux poils noirs de chèvres (Qédar veut dire noir et sombre
et évoque l’exil d’Israël) et aux voiles blanches de Salma (qui décoraient le
temple aux jours de Salomon). Les couleurs de la nuit et du jour, de la
tristesse et de la joie s’unissent en son visage.
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