Ct 2
(Elle ?) 07 Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les
gazelles et même par les biches sauvages, n’éveillez pas, ne réveillez pas mon
Amour avant son bon vouloir.
Viens Esprit Saint, viens nous
révéler l’amour de notre Dieu au travers de cette parole.
(Elle ?) Je vous en conjure, filles de Jérusalem :
est-ce lui qui parle ? Est-ce elle ? Les traducteurs hésitent, aucun
indice ne peut les aider, sauf qu’ailleurs c’est toujours « elle »
qui s’adresse aux filles de la ville. Ce très beau vers reviendra encore à
trois reprises dans le Cantique pour conclure un passage, mais ces répétitions
ne nous informent pas davantage sur le locuteur. Pourquoi d’ailleurs s’en
préoccuper ? Mettons-le dans la bouche de l’un et de l’autre…
Les destinataires par contre sont clairement citées, et nous retrouvons
les « filles de Jérusalem » : elles sont là, elles ont servi les
gâteaux de raisins, elles sont les témoins. Mais pas plus. Il leur est interdit
d’intervenir, et cela avec force : « je vous en conjure ».
par les gazelles et même par les
biches sauvages : est-ce un joli vers au sein du poème ? Est-ce
l’évocation du charme de la femme (ainsi en Pr 5,19 : « la femme, biche aimable, gracieuse gazelle ») ?
Est-ce une référence directe aux déesses de l’amour liées aux gazelles, biches
et autres animaux sauvages du même type ? Une façon symbolique de les
conjurer « au nom de l’amour ».
n’éveillez pas, ne réveillez pas
mon Amour avant son bon vouloir : car la demande est pressante, c’est
une supplication : préserver ce moment d’union, demeurer en présence de
l’Amour, ne pas s’en laisser distraire par d’autres intervenants. Respect aussi
pour le « sommeil » de l’être aimé : c’est lui seul qui décidera
de s’en aller.
Sur cette adjuration, très solennelle et toute marquée d’un amour
brûlant, que se termine le premier poème…
Seigneur Jésus, rends-nous présents et attentifs lorsque tu nous
visites.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire