Ct 1
6 Ne regardez pas à ma peau noire : c’est le
soleil qui m’a brunie. Les fils de ma mère se sont fâchés contre moi : ils
m’ont mise à garder les vignes. Ma vigne, la mienne, je ne l’ai pas gardée…
Viens Esprit Saint, viens nous éclairer afin que ta parole nous rende
plus lucides sur nous-mêmes.
Ne regardez pas à ma peau
noire : c’est le soleil qui m’a brunie : voilà un des rares
versets où Elle ne parle que d’elle-même. Ces versets 4 et 5 sont une étrange
incise dans son chant d’amour. C’est un temps de lucidité sur elle-même, une
reconnaissance de sa non-perfection (ce qu’on ne trouve jamais concernant
l’Epoux).
Les fils de ma mère se sont
fâchés contre moi : ils m’ont mise à garder les vignes : tout
Israélite entendait sans doute ici les mots d’Isaïe : « je vais
chanter à mon bien-aimé son chant d’amour pour sa vigne » car « la
vigne du Seigneur, c’est la maison d’Israël ». Et on y lit alors les erreurs et infidélités d’Israël. Mais la
bien-aimée elle-même est un jardin, un vignoble.
Ma vigne, la mienne, je ne
l’avais pas gardée… : elle confesse ses errements, son infidélité, la
raison pour laquelle elle est exilée, mise à garder des vignes étrangères,
comme Israël à Babylone. Sa faute existe, elle le reconnaît, c’est en toute
lucidité sur sa faiblesse qu’elle ose pourtant se tourner vers son bien-aimé.
Seigneur Jésus, permets que la conscience de nos faiblesses ne nous
éloigne jamais de toi, que la confiance en ta bonté miséricordieuse nous
remette sans cesse en route vers toi.
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