Ct 2
(Elle) 8 J’entends mon bien-aimé ! Le voici, il vient !
Il saute sur les montagnes, il bondit sur les collines.
9 Mon bien-aimé est pareil à une gazelle, à un jeune faon.
Le voici, il se se tient derrière notre mur :
Il guette par la fenêtre, Il épie par le treillis.
Viens Esprit Saint, viens ouvrir
notre oreille à ta voix même si elle nous semble bien loin.
(Elle) J’entends mon
bien-aimé : ce qu’elle entend – et qui est sous-entendu dans l’hébreux –
c’est la voix du bien-aimé. De loin déjà il appelle, de loin elle perçoit sa
voix, toute attentive qu’elle est sans doute dans le silence de sa maison.
Nous les avions quittés, réunis en la demeure de l’époux. C’était la
fin du premier poème. Mais au poème suivant – comme ce sera chaque fois le cas
– reviennent le désir, l’attente, la quête…
Le voici, il vient : « le
voici ! » sera répété immédiatement et peut être traduit par
« c’est lui ! ». Cri de reconnaissance, de soulagement, de joie.
Il saute sur les montagnes, il bondit
sur les collines : nous pensons au psaume
125 : « Je lève les yeux vers les montagnes, d’où le secours me
viendra-t-il ? ». Et voilà qu’il est là, courant, sautant,
bondissant. L’amour est impatient. Rien n’est obstacle pour lui, pas même les
montagnes.
Mon bien-aimé est pareil à une gazelle, à
un jeune faon : une nouvelle comparaison pour dépeindre le bien-aimé.
Il est vif et léger comme la gazelle ou le faon. Il en a la grâce et l’agilité.
Le voici, il se se tient derrière
notre mur. Il guette par la fenêtre, Il épie par le treillis : autant
il a montré d’audace et d’empressement pour accourir, autant le voici arrêté
derrière la porte. C’est maintenant le temps de l’attente humble et discrète du
bon-vouloir de son aimée. Toute l’ardeur de son amour se met dans son seul
regard, et elle le sait là, elle le sait qui la regarde.
Seigneur Jésus, tout au long de notre vie, nous n’en aurons jamais fini
de te désirer, de t’attendre, de te
chercher. Mais tu es là qui accours à nous, qui préviens notre quête, qui
guette l’ouverture de notre porte. Béni sois-tu !
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