Actes 6, 1
Viens
Esprit lire en moi cette parole.
Viens
Esprit ouvre mon cœur à ton message.
En ces jours-là le nombre
des disciples augmentait.
Voici la première fois que Luc parle de
disciples dans le livre des Actes. Jusqu’ici il parlait des apôtres, des
croyants… ici il utilise le terme disciples. Le même terme que celui qu’il
utilisait dans l’évangile pour appeler ceux qui sans être apôtres figuraient
dans le cercle des proches, suivaient Jésus. Cela marque une continuité entre
ceux qui ont suivi Jésus sur les routes de Galilée et de Judée, et ceux qui
aujourd’hui se rallient au groupe des apôtres. Ils sont disciples de Jésus.
Disciples du Ressuscité, ils forment la communauté des croyants.
Et il advint un murmure des Hellénistes contre
les Hébreux
Parmi ces disciples tous n’ont pas même
origine, même culture. Certains viennent du milieu juif de la diaspora, où la
langue grecque est utilisée, d’autres sont de la terre sainte, et parle
araméen, hébreu. Mais tous sont juifs. Et voici que surgit un murmure dans la
communauté. Après le tableau idyllique d’une communauté où tout est en commun,
où le partage est de mise, voici que certains disciples élèvent la voix, ils
murmurent, ils réagissent à un fait :
parce que leurs veuves étaient négligées dans
le service quotidien.
Le fait qu’ils dénoncent n’est pas
invention, il n’est pas mis en doute par le texte. Les veuves hellénistes sont
négligées, ignorées, on ne les voit pas, ne les considère pas. Le verbe grec
sous-jacent, évoque un regard qui passe à coté. Les veuves dépendent de la
bienveillance de la famille, de la communauté pour subsister. Déjà la loi juive
attirait l’attention sur leur situation. Et voici, qu’une partie d’entre elles
sont négligées dans la communauté. Le mal est dénoncé.
Seigneur, ouvre nos yeux, ouvre nos cœurs que
nous percevions les injustices, que nous percevions le besoin de chacun, pour
pouvoir l’exaucer. Seigneur, tandis que nous fêtons Noël, ouvre nos yeux, pour
te voir présent dans le plus pauvre, le plus petit.
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