Vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement

Les ayant amenés, ils les présentèrent au Sanhédrin. Et le grand prêtre les interrogea disant : « Nous vous avions ordonné par ordre de ne pas enseigner ce nom et voici que vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement. Vous voulez donc amener le sang de cet homme sur nous ? »
Actes 5, 27-28

Viens Esprit de Jésus, viens ouvrir pour moi les Ecritures

Viens Esprit, que la Parole traverse ma vie, et me conduise à Jésus

Les ayant amenés, ils les présentèrent au Sanhédrin.

Les apôtres avaient été libérés de la prison par la main de l’ange, les voici donc repris, et comparaissant devant les autorités religieuses de l’époque.

Et le grand prêtre les interrogea disant :

Au milieu de l’assemblée le grand prêtre a mission de mener l’interrogatoire.

« Nous vous avions ordonné par ordre de ne pas enseigner ce nom

C’est bien l’ordre qui avait été intimé à Pierre et Jean, après la guérison de l’infirme à la Belle Porte (4, 18). Il ne prononce pas le nom de Jésus, il se contente d’y faire allusion. Cela lui serait donc insupportable de prononcer ce nom ?

 et voici que vous avez rempli Jérusalem de votre enseignement.

Voilà un beau compliment pour les apôtres, n’avaient-ils pas reçu mission d’enseigner toutes les nations (cf fin de Matthieu). Ils ont commencé par Jérusalem comme Jésus leur a ordonné avant l’ascension (cf 1,8).

Vous voulez donc amener le sang de cet homme sur nous ? »

A nouveau le grand prêtre évite de prononcer le nom de Jésus. Les apôtres avaient mission de ne pas le prononcer, de ne pas l’enseigner, ils ont enfreint cet ordre. Le grand prêtre semble leur montrer l’exemple. Ou bien, est-ce mépris qui ne veut même pas prononcer ce nom ? Amener le sang sur… l’expression signifie rendre responsable de la mort. Effectivement les apôtres ont bien déclaré lors de leur première comparution en parlant de Jésus : qu’il était « crucifié par vous » (4, 10). On trouve une proclamation du même genre en 2, 23-24 et en 3, 13-18. La première annonce de l’évangile retrace l’histoire vécue de Jésus, sa condamnation par les hommes et sa résurrection par le Père. Le tout est de savoir si la visée des apôtres par une telle proclamation est une accusation, une volonté de faire peser sur le peuple juif la responsabilité de la mort de Jésus, ou une relecture de l’histoire proche, pour la comprendre, pour découvrir à travers cette histoire le salut de Dieu…

Seigneur, éclaire mon Esprit. Apprends-moi à lire le récit de passion et de ta résurrection, pour en recevoir vie et salut et non condamnation. Viens lumière des cœurs.