Luc 15, 20
Viens Esprit de tendresse et
d’amour,
Viens Esprit de compassion
et d’accueilViens Esprit de résurrection.
Etant levé,
Jésus en sa parabole est un parfait conteur. Il nous a fait entrer dans
le dialogue intérieur du fils, maintenant il nous décrit l’accomplissement. Il
est levé, il est relevé, il est ressuscité ce fils.
il alla vers son propre père.
Le voici en route, en marche. Il marche vers son père, peut-être comme
il n’avait jamais auparavant marché vers lui. Que pense-t-il ? l’évangile
n’en dit rien ! Il est en route, peut-être est-il tout à la joie d’avoir
eu ce courage. Peut-être est-il dans sa détresse, tout à la joie, d’être déjà
debout, et de marcher, et de savoir qu’au bout du chemin, il y a son père. Il y
a une maison, du pain. Il vient intérieurement de renouer avec ses racines. Et il
est en marche.
Tandis qu’il était
encore éloigné, son père le vit
Il faut avoir le regard aiguisé pour reconnaître au loin celui qui
marche. Il faut le regard du désir, qui a longuement scruté la route, il faut
le regard de l’espérance, qui attend celui qui est parti sans parole, qui a
coupé les ponts.
et fut ému aux entrailles,
Il est loin, il ne peut encore voir dans quel état est son fils.
Peut-être sa marche, sa démarche est-elle un peu perceptible ? Ou l’émotion
est simplement celle de revoir un fils qu’il croyait perdu à jamais ? un
fils dont il pensait ne plus revoir le visage ? Il est bouleversé, il
frémit de tout son être.
et ayant couru,
Le fils marche, fait le chemin du retour ! Le père court à sa
rencontre. J’y pense lors du sacrement de réconciliation, le père à ce moment
court à notre rencontre. Il est peut-être âgé ; il n’a peut-être plus l’habitude de courir. Est-il bien raisonnable pour un chef de famille de se mettre à courir ? est-ce de convenance ? Le père est ému, pour lui, rien ne compte… les voisins peuvent rire s’ils le veulent, lui n’a qu’une urgence, retrouver le fils qui revient. Il n’a rien fait pour aller le rechercher, le laissant à sa liberté. Mais dès qu’il perçoit la démarche de retour, il se précipite à la rencontre !
il se jeta à son cou et le couvrit de baisers.
Aucune parole pour commencer… il
est peut-être essoufflé ! Il est surtout pris par l’émotion, la joie :
son fils est de retour ! Aucune parole, aucune question, d’abord, une
expression spontanée de tendresse, d’amour.
Seigneur Jésus, en nous racontant cette parabole, tu nous dis le visage
du Père ! Ainsi il est ému de compassion pour chacun de ses enfants ! Donne-nous d’être sa joie, en revenant sans cesse à lui !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire