Viens Esprit de Dieu, viens
me libérer de ce qui me retient loin de toi
Viens Esprit de Dieu,
dépouille mon cœur de ses attaches terrestres, rends le disponible pour le
Royaume.
Seigneur, tu présentes ton Royaume comme un grand repas, et la table
est grande chez toi.
Tu as appelé dès l’origine un peuple choisi pour le convier à ton
repas, tu as appelé en lui les nations à le rejoindre, car tu es Dieu et Père
de tous.
Tu as trouvé des hommes « religieux » qui ont choisi de vivre
en suivant ta loi, mais qui parfois ont tellement absolutisé la lettre de cette
loi qu’ils en ont oublié le cœur, l’amour de toi et des autres.
Tu as appelé à te rejoindre et tu as essuyé tant de refus. Les attaches
aux biens terrestres, la priorité à nos activités perçues comme prioritaires,
la priorité à nos amours nous retiennent parfois si loin de toi,… Nos refus te
blessent, t’émeuvent.
Parfois la conviction d’être du côté des croyants, parmi les « justes
pratiquants » donne une lâche assurance d’accéder à ton Royaume, comme le
pensait peut-être ce pharisien initiateur de cette parabole. Mais ton Royaume
est un don gratuit, offert à tous, il ne nous revient pas comme un dû. Ton
Royaume est ouvert en priorité à ceux qui savent en recevoir l’invitation,
alors qu’ils s’en trouvent indignes. Ton Royaume s’ouvre d’abord aux petits,
aux laissés pour compte, à tous les exclus de notre société.
Seigneur, fais-nous entrer en la danse de ton amour, qui entraîne
chacun auprès de toi, qui s’ouvre à la gratuité de ton message, et mise sur ta
grâce et non sur nos mérites.
Seigneur, que je ne préfère rien à ton amour, car toi, tu ne nous as
rien préféré.
1 commentaire:
"Tu présentes ton Royaume comme un grand repas, et la table est grande chez toi!"
En fait, si je reprends la genèse, c'est Toi qui est venu prendre un repas chez un des chefs des pharisiens. Après nous avoir fait entendre comment choisir sa place et ses invités, voilà qu'un des convives te fait un appel du pied sur le Royaume de Dieu !
Invitation à mettre en pratique ce que tu disais plus avant mais... combien répondent ? Qui a faim ou soif ?
Celui qui est déjà rempli n'a plus besoin d'étancher sa soif ou de se nourrir. Il n'y a plus de place. Quand c'est plein, c'est déjà trop plein.
Je comprends que tu sois "pris de colère"! Nos suffisances, nos "ça m'suffit" te tiennent à distance et te blessent.
Cette parabole, une de plus, évoque le Royaume de Dieu. Jésus ne prend pas les pauvres, les estropiés, les aveugles pour des cons, au contraire, sa vie est liée à tous ces gens là. En invitant au repas, Jésus se base sur la confiance en la compréhension et en la force de vie de ceux qui l'écoutent. Il n'aime pas trop dire aux gens ce qu'ils doivent penser ou faire, mais il leur fait confiance. Il veut amener les gens à vivre et partager une relation personnelle avec Dieu.
Tous nos refus sont comme des rejets, or il y a chez Jésus une cohérence entre les paroles et les actes. Jésus ne se contente pas de parler, son activité révèle le Royaume de Dieu. Son activité de thaumaturge quand il guérit un hydropique au début du chapitre,entraîne des réactions très négatives des autorités juives.
Souci du corps de l'homme et de ce qui l'affecte, pour Jésus, ce qui compte, c'est la personne malade et non sa maladie. Un être en attente non seulement de guérison mais en recherche de sens. C'est de cela que Jésus nous invite à tenir compte quand nous approchons des malades ou des souffrants.
Ce qui est neuf pour moi et qui apparaît à la lecture de ces versets du chapitre 14, c'est que la religion devient une option et que les individus viennent y puiser ce qui les intéresse. Les pratiquants ou non font le tri en fonction de ce qui leur convient et qui correspondrait à leur "croissance personnelle subjective". Les options, les choix personnels, les impératifs d'autonomie ont des conséquences graves sur la foi, l'héritage religieux, la transmission, le partage, la venue du Royaume de Dieu.
Vivre l'Evangile aujourd'hui a de plus en plus de sens pour moi, et la lecture des commentaires de soeur Th.M., me conforte, me réconforte malgré le relativisme et le scepticisme de beaucoup.
Je goûte de plus en plus à la joie d'une vie évangélique plus conforme, plus discrète, plus en lien même si difficile et exigeante. Ce n'est pas un "désir" magique et facile mais une expérience qui inaugure d'un bonheur dont je reçois les prémices. "Fais-nous entrer dans la danse de ton amour" (Th.M.) Oh oui ! Danse au rythme de Dieu, son amour nous rend libre, c'est Lui mon créateur, le créateur de mon bonheur.
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