Luc 15, 11
Viens Esprit de Jésus, viens
illuminer nos cœurs tandis que tu nous parles.
Viens Esprit de Jésus, viens
éclairer nos vies.
Il dit encore :
C’est bien la même parabole qui continue. Une image ne suffit pas à
dire la réalité, Jésus enchaîne ainsi en une seule parabole trois images, pour
dire le royaume, pour dire le cœur du Père. Après le berger qui se lance à
corps perdu à la recherche d’une brebis perdue, laissant là le reste du
troupeau… une centaine de brebis ! Après la femme qui illumine sa maison,
la balaie et cherche avec soin, la pièce d’argent qu’elle a perdue… une pièce
perdue sur dix. Voici une nouvelle image :
Un homme avait deux fils…
C’est la fibre paternelle qui va cette fois être touchée. Un homme
avait deux fils… plusieurs auditeurs sans doute se sentent rejoints dans leur
expérience de paternité. D’autres, connaisseurs de l’Ecriture, peuvent penser à
Adam, avec Caïn et Abel, ils peuvent penser à Abraham avec Ismaël et Isaac, ou
à Isaac avec Jacob et Esaü.
Je regarde ces images, je regarde aussi en filigrane, la paternité de
Dieu. Il a plus que deux fils… mais si je repense à Abraham par exemple, un
fils représente le peuple choisi, le peuple de l’alliance (Isaac et sa
descendance) l’autre représente les autres nations. Les chrétiens qui au départ
étaient tous membres du peuple juif, en ont été écartés, et d’autres sont venus
du paganisme. Les deux fils peuvent être le peuple de la première alliance, et
le peuple de la nouvelle alliance. Mais on peut encore lire dans les deux fils,
les deux groupes d’interlocuteurs qui sont là devant Jésus : les
publicains et les pécheurs qui s’approchaient de Jésus pour l’entendre (cf v 1)
et les pharisiens et scribes qui murmuraient de le voir faire bon accueil…
Ce sont toutes ces images qui peuvent habiter mon cœur tandis que je
reçois ces paroles de Jésus.
Père, tu as bien plus que deux fils, mais pour toi, chacun est unique.
Jésus, tu viens nous révéler le Père. Donne-moi de comprendre ta parole
pour en vivre ! Apprends-moi à vivre en relation filiale avec ton Père, qui est aussi notre Père.
1 commentaire:
Comment ne pas être rejoint, d'une certaine manière, dans cette expérience de paternité !
"Un homme avait deux fils..."
Il y a dans ce verbe "avoir" à l'imparfait quelque chose de vrai et ... d'imparfait qui ne correspond pas à toute la réalité.
Si c'était le cas, serais-je encore vivant ?
Je n'ai pas cette sensation d'avoir perdu, en aucun cas à la manière de ce père par rapport à un fils qui dérive.
De quelle manière puis-je encore avoir deux fils ? Morts pour une part de moi qui s'étiole dans le regret et la nostalgie bien humaine, mais surtout vivants pour "le lien qui ne meurt jamais" (L.Basset).
D'une certaine manière, j'aime entendre cette parabole du fils "retrouvé" comme dit D.Collin.
"Perdu ou retrouvé" ce ne sont que des mots, mais derrière ces mots il y a une réalité d'être toute différente.
"J'avais cinq fils"
J'étais encore un petit enfant quand j'ai pu voir au cinéma ce film noir et blanc qui est resté gravé dans ma mémoire et surtout dans mon coeur. Ces fils sont toujours vivants pour moi aujourd'hui. Pour qui? Pour quoi?
Ne serait-ce que pour moi, l'important c'est que je les sache vivants.
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