Luc 15, 15-16
Viens Esprit de Jésus, viens
me prendre à ton service,
Viens Esprit de Jésus,
ouvre-moi à la faim véritable, au partage !
Et étant allé,
Le fils qui est dans l’indigence, le manque, en une contrée où sévit la
famine, se met en route. Il ne reste pas là dans le désespoir, il entreprend
une démarche !
il se joignit à un citoyen de cette contrée,
qui l’envoya dans ses champs faire paître des porcs.
Le métier de berger est déjà un métier qui empêche d’observer la loi,
et donc un métier mal vu par le peuple d’Israël au temps de Jésus. Et voilà que
de surcroît, le fils est envoyé non point garder des moutons, mais des porcs,
animaux impurs selon la loi juive ! Ce citoyen ne doit pas être juif. Le
fils est loin de sa famille, loin de sa culture… poussé dans la déchéance, par
la faim.
Et il désirait se rassasier
des carroubes que mangeaient les porcs,
La famine doit être terrible pour lui, pour se mettre à désirer manger
la nourriture des porcs ! Il ne supporte pas le manque, il désire non
seulement manger, mais être rassasié.
mais personne ne lui donnait.
La nourriture est un don, on ne se l’approprie pas. La nourriture est
signe de la vie. Comme on reçoit la vie, ainsi on reçoit la nourriture. Manger
est en monde humain, un acte social, un acte relationnel. Dans sa déchéance, le
fils garde inscrite en lui l’humanité belle et pure.
Seigneur, apprends-moi la juste relation à la nourriture, garde-moi d’oublier
qu’elle est d’abord et avant tout, don, échange, communion. Seigneur toi, au
lieu de vouloir accaparer, prendre toi-même, tu te livres, tu te donnes en
nourriture.
Tandis que nous célébrons le mystère de ton incarnation, de ta vie
livrée, je suis là, devant toi, apprends-moi ton chemin.
1 commentaire:
"Personne ne lui donnait"
Même avec tous ses défauts, notre société et sa sécurité sociale, permet à certains de ne pas être précarisés !
Pour tous les exclus, victimes d'un système économique déréglé, victimes de leurs faiblesses, leurs limites, leur race...je me réjoui qu'un minimum leur soit assuré.
Seigneur, mets dans mon coeur ton esprit généreux qui donne sans compter, sans peser ou mesurer, sans juger, sans faire de tri...
Il n'y a que ton regard pour illuminer mon regard, que ton attention et ta délicatesse pour faire chanter ma vie, que ce que tu me donnes de toi en nourriture pour me rassasier.
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