Luc 15, 18-19
Viens Esprit de vérité,
habite mon cœur de ta lumière
Viens Esprit de confiance et
de paixViens Esprit de pardon
Etant levé,
Le fils continue son monologue intérieur. Il vient d’analyser la
situation. Vient alors le moment de la décision. Il se dit ce qu’il va faire.
Et tout d’abord, se lever. Mais c’est la traduction qui met le réflexif. Etant levé, qui est plus littéral,
pourrait indiquer, qu’à la base de son mouvement, il y a quelqu’un, quelqu’un
qui lui donne la force, qui le met debout. Le verbe employé ici est utilisé ailleurs
pour dire la résurrection !
j’irai vers mon père
Le voici qui envisage une marche à rebours, il était parti loin de son
père et des siens, et voici qu’il veut retourner, marcher vers son père.
et je lui dirai :
et il prévoit une parole. La parole semble avoir cruellement manqué
lors de son départ, elle sera au rendez-vous lors de son retour. Le fils
prévoit ce qu’il va dire.
Père,
Il reconnait la paternité de celui qu’il a quitté. Il s’adresse à lui,
avec son nom le plus beau : père !
j’ai péché contre le ciel et
envers toi,
il ne détaille pas ce qui est péché dans sa conduite, mais il remarque
que le péché atteint et Dieu (le ciel) et son père. Ainsi en est-il souvent de
nos fautes, elles lèsent en premier nos proches, ou lointains, mais elles
lèsent tout autant notre Dieu et Père, qui est blessé de nos blessures !
je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.
S’il appelle, s’il dit « Père » pour commencer sa « confession »,
par ailleurs, il reconnaît qu’il n’a plus le droit de se dire fils, qu’il a
démérité, qu’il est devenu indigne. Nul ne s’approprie le titre de fils, on
reçoit cette parole de l’autre, qui nous qualifie ainsi !
Fais-moi comme l’un de tes salariés.
Tu m’avais fait fils, je n’en suis plus digne, fais-moi comme un de tes
salariés. Il aurait pu demander à être esclave… non, il demande d’être comme un
salarié… Il connaît suffisamment le cœur de son père, il n’a pas d’esclave, et
ne va pas commencer à en avoir !
Seigneur, je contemple ce retour du fils, il est d’abord motivé par la
faim, mais il est aussi cheminement dans la découverte de son père. Le fils
dans son retour sur lui-même, prend conscience de la parole de réconciliation,
qu’il lui faut prononcer. Il prend conscience de ce qu’il a brisé par son
départ.
Seigneur, lorsque je m’éloigne de toi, ramène-moi à toi, apprends-moi à
revenir à toi, en revenant à moi !
Seigneur, tu es Père, et tu le seras à jamais. Garde-moi comme ton
enfant.
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