Jean 12, 29-33
Viens Esprit lumière des cœurs, viens écouter en moi cette Parole, viens l’accomplir.
La foule qui se tenait là et qui avait entendu…
La voix s’est fait entendre de manière forte… un coup de tonnerre ? Une parole d’ange ? Si comme l’affirme Jésus cette voix a été donnée pour les gens qui l’entourent et non pour lui, il semble quand même que cette voix est difficile à comprendre, à saisir. Certains prennent cette voix pour un coup de tonnerre, d’autre pour une parole d’ange… et en quelle langue parle un ange ? Ils ne semblent pas percevoir le contenu de cette parole ! Jésus répondit et dit : « ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix mais pour vous ».
Etrange mystère, une voix donnée mais non comprise. Jésus répond dit le texte, il répond à quoi, à qui, personne ne semble l’avoir interrogé. Il répond à la question intime de chacun probablement : qu’est-ce que ce bruit, cette voix ? pour quoi et pour qui ? En affirmant que cette parole n’est pas dite pour lui, il nous montre son attitude profonde de foi. En demandant au Père de glorifier son nom, il ne demande pas directement l’aide du Père, une consolation, malgré le trouble qui l’habite. Il demande d’assurer les pas de ceux et celles qui l’entourent. C’est maintenant le jugement de ce monde, maintenant le Prince de ce monde va être jeté dehors.
La voix entendue comme un tonnerre, annoncerait le jugement ? Dans le Premier Testament, les tonnerres et éclairs annoncent une manifestation de Dieu. Certaines personnes qui entourent Jésus ont perçu cette voix, comme celle d’un messager divin, d’un ange. Le Prince de ce monde va être jeté dehors. Qui est-il ce prince ? Celui qui règne sur les hommes et les tient captifs des ténèbres. Celui qui s’oppose avec tant de violence au message de Jésus… Il va être jeté dehors. Il va perdre son « domaine », sa « toute puissance sur les hommes ». Jésus annonce que le monde va être affranchi de ce tyran ! Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes.
En connaissant la suite du récit, la crucifixion de Jésus, je comprends cette élévation comme ce moment d’offrande totale de Jésus. Et Jean nous annonce que ce moment de crucifixion, d’élévation, de glorification, est aussi moment de salut, moment où un chemin est manifesté pour tous les hommes. A ce point de son affrontement avec le peuple, surtout avec les chefs Juifs, Jésus menacé, révèle combien sa mission concerne non seulement le peuple juif, mais bien tous les hommes.
Il signifiait ainsi par quelle mort il allait mourir.
La Croix élèvera Jésus, au sens propre comme au sens figuré. On avait plutôt eu l’impression tout au long du texte que Jésus finirait lapidé. La crucifixion œuvre des romains et non des juifs, le livre pour l’univers entier, lorsque rejeté par son peuple, livré aux romains par ses chefs religieux, il se livre librement et continue à témoigner du Père, envers et contre tout.
Jésus, ta croix me dit ton amour, ta croix me dit le salut que tu offres à tout vivant ! Mais comment le comprendre, comment en vivre, si toi-même tu ne nous le révèles au fond du cœur. Qui peut comprendre tes signes, qui peut entendre la voix du Père et la percevoir ? Ouvre-nous à ta vie, à ta relation au Père, à ta mission. Donne-nous d’accueillir ton amour manifesté en la croix, et que nous nous laissions libérer de l’emprise du Prince de ce monde pour entrer en cette communion que tu nous ouvres.
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