« Si quelqu’un me sert, qu’il me suive,
et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.
Maintenant mon âme est troublée et que dirai-je ?
Père sauve-moi de cette heure ?
Mais c’est pour cette heure que je suis venu !
Père glorifie ton nom ! »
Vint une voix du ciel : « J’ai glorifié et de nouveau je glorifierai ».
Jean 12, 26-28
Esprit, lumière de nos cœurs, éclaire pour nous l’Ecriture, que nous puissions l’accueillir et en vivre !
Si quelqu’un me sert, qu’il me suive…
Jésus vient de parler du grain qui meurt, de celui qui perd sa vie… Servir Jésus va m’amener à donner ma vie avec lui et en lui. Et à la perdre avec lui ! Jésus avait annoncé que le grain de blé qui tombé en terre ne meurt pas reste seul, tandis que celui qui meurt porte du fruit. Ici, il prolonge l’image. Si je perds ma vie avec Jésus, si je le sers, je serai avec lui jusqu’au bout. Et comme Jésus qui n’est pas seul mais bien sans cesse et toujours avec le Père (8,16.29).
Qui sert Jésus, vit comme lui en présence du Père. Mon Père l’honorera.
Maintenant mon âme est troublée et que dirai-je ?
Cette belle assurance ne protège pas Jésus de toute angoisse, face à la mort inéluctable qui se dessine devant lui, et dont il sait qu’elle guette aussi qui voudra le suivre. Qui ne serait troublé en un tel moment. Jean ne rapporte pas la prière d’agonie au mont des Oliviers, mais cette parole nous y plonge. Comme il avait été troublé (11,33) devant la réalité de la mort de son ami Lazare et de la souffrance des deux sœurs, confronté à la mort imminente, Jésus est troublé.
Que dirai-je ? Père sauve moi de cette heure ?
Mais c’est pour cette heure que je suis venu ! Père glorifie ton nom !
Tout le débat du cœur de Jésus est dit ici. Brièvement, mais clairement ! Comme tout être Jésus ne désire pas la mort, la violence, la souffrance, comme nous il souhaite en être délivré, l’éviter. Mais si ce chemin est inéluctable pour vivre sa mission, alors il y consent. Il ne cherche pas la mort, il ne cherche pas le martyre. Mais s’il n’a d’autre issue pour demeurer fidèle à l’amour du Père, à la mission reçue de lui, alors il consent. Père glorifie ton nom. Jésus place en priorité l’annonce de la Bonne Nouvelle d’amour, le royaume du Père.
Vint une voix du ciel : « j’ai glorifié et de nouveau je glorifierai ».
Réponse d’amour du Père. Je l’écoute, je l’accueille.
Jésus tu nous fais entrer en ce dialogue qui t’unit au Père. Tu nous partages ton chemin, béni sois-tu. Que ta force nous porte à ta suite.
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