vendredi 8 juillet 2011

Pour sauver

« Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas car je ne suis pas venu pour juger le monde mais pour sauver le monde. Celui qui ne m’accueille pas et rejette mes paroles à son propre juge : la parole que j’ai exprimée, c’est elle qui le jugera au dernier jour. Car moi, je ne me suis pas exprimé de moi-même, mais Celui qui m’a envoyé m’a donné un commandement : ce que j’avais à dire et ce que j’avais à exprimer. Et je sais que son commandement est vie éternelle. Ainsi donc, ce que moi j’exprime, comme le Père me l’a dit, ainsi je l’exprime.            
                             Jn 12, 47-50
Viens Esprit, ouvre mon oreille à ta Parole
Viens Esprit, ouvre ma vie à l’Evangile

Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas…
Jésus ne s’impose pas. Il s’agit d’accueillir sa parole, non en l’entendant distraitement, mais en la gardant. Marie gardait toutes ses paroles et les méditait en son cœur, dit st Luc. Il s’agit de se laisser visiter, interpeller par la parole de Jésus.

Moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu pour juger le monde mais pour sauver le monde. Celui qui ne m’accueille pas et rejette mes paroles à son propre juge : la parole que j’ai exprimée, c’est elle qui le jugera au dernier jour.
Le jugement c’est nous qui le prononçons par notre manière d’entendre et de garder cette parole. Jésus l’offre, je la reçois ou non. Appel à ma liberté ! Jésus n’a qu’un objectif : nous sauver, c'est-à-dire nous offrir en partage la vie divine. Mais il ne peut nous l’imposer.
Là où il espère écoute, accueil, je peux lui offrir rejet ! Ce jugement est là, dans mes actes. Mais il ne sera définitif qu’au dernier jour. Il me faut mettre à profit le jour d’aujourd’hui, pour m’ouvrir à la parole de Jésus sauveur !

Car moi, je ne me suis pas exprimé de moi-même, mais Celui qui m’a envoyé m’a donné un commandement : ce que j’avais à dire et ce que j’avais à exprimer.
Grande humilité de Jésus qui ne s’approprie pas sa mission, son message. Il s’inscrit sans cesse en lien avec le Père qui l’a envoyé. Jésus se situe dans la ligne des prophètes, qui sont porte-parole de Dieu. Mais en même temps il s’en distingue nettement, en confessant la filiation intime qui le lie à celui qu’il nomme Père.

Je sais que son commandement est vie éternelle.
En Dieu il n’est que vie, don de vie, partage de vie. Jésus en est conscient qui vient nous offrir le salut et non le jugement. Le jugement c’est nous qui le choisissons, Jésus lui, ne peut qu’offrir. La vie ne s’impose pas, le partage d’amour de la Trinité ne s’impose pas. Il suppose un consentement mutuel. Jésus nous révèle le consentement de Dieu, de toute éternité, et vient quémander le nôtre !

Ainsi donc, ce que moi j’exprime, comme le Père me l’a dit, ainsi je l’exprime.
Parfaite fidélité de Jésus au message du Père, qui est aussi sien. Parfaite communion de volonté entre lui et le Père. Ici, Jésus ne dit pas « mon » Père, mais « le » Père. Invitation à reconnaître à notre tour que nous sommes ses enfants, qu’il est Père pour nous ?

Seigneur, que ta Parole habite mon cœur, et en fasse jaillir une réponse d’amour, un consentement à ta vie. Que ta Parole transfigure ma vie, que je puisse en toute vérité accueillir ton partage de vie divine.

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