(sr Myrèse)
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Aujourd’hui, la liturgie nous offre deux textes de
jugement… qui finissent plus ou moins bien. Le premier, l’histoire de Suzanne,
finit par la reconnaissance de l’innocence de Suzanne, et la condamnation des
deux qui l’accusaient injustement… cela finit donc bien pour Suzanne, cela
finit plutôt mal pour les deux qui ont gravement fauté et subissent le
châtiment qu’ils voulaient infliger à Suzanne ! L’évangile de la femme
adultère finit bien pour cette femme que Jésus remet debout, et pour ceux qui
l’accusaient : ils se sont tous retirés de la scène, et probablement
retirés au fond de leur conscience. Personne ne sera lapidé au terme de cette
page d’évangile. Mais, probablement, Jésus s’est-il attiré quelques ennemis
supplémentaires ! Lire ce récit à l’avant-veille de la semaine sainte,
doit nous inviter à accueillir cette Parole de Dieu, avec la croix en
perspective ! Ouvrons nos cœurs à la Parole de Dieu pour en recevoir la
vie. Fixons nos yeux résolument sur Jésus, l’initiateur de notre foi.
La Parole méditée :
Vous avez sans doute encore en mémoire la lecture que Père
Daniel nous a faite de ce passage d’évangile… Aujourd’hui, je vous propose de
fixer votre regard sur Jésus, de voir combien cette scène est annonciatrice de
la passion, de la croix, de la résurrection. Je vous invite à voir comment tout
jugement en Dieu surpasse vraiment notre justice humaine. Regardons comment Dieu
nous sauve !
On amène à Jésus une femme prise en flagrant délit
d’adultère et on lui demande de prononcer le jugement… suit-il ou non la loi de
Moïse ? La loi ordonne de lapider ces femmes-là… l’homme aussi
normalement, mais on l’a laissé filer ! La femme n’est qu’un prétexte pour
piéger Jésus. Elle est un objet aux yeux des adversaires de Jésus, une occasion
de coincer Jésus et de le condamner… à la croix, on a réussi à le condamner.
Jésus se trouve entre deux larrons, eux aussi coupables avérés.
Aujourd’hui, Jésus s’abaisse, écrit sur le sol, il est au
niveau de la femme, il partage son sort. Vous vous souvenez, Père Daniel
disait : après avoir dit « que celui qui n’a jamais péché lui jette
la première pierre ». Jésus s’abaisse à nouveau… il est à côté de la
femme. Si les pierres volent, Jésus en prendra autant que la femme, ils
mourront tous deux. Voilà qui esquisse ce que signifie : Jésus prend sur lui notre péché… Chaque fois
que vous voudrez juger et condamner quelqu’un, vous jugerez et condamnerez en
même temps celui qui se fait solidaire de notre humanité pécheresse. Oui,
chaque fois que vous jugerez et condamnerez, vous jugerez et condamnerez en
même temps Jésus, qui se tient là, tout proche du coupable. Dans l’Evangile
d’aujourd’hui, Jésus ramène chacun à sa conscience, et tous s’en vont ; la
femme va pouvoir partir debout, libérée, ressuscitée. Les accusateurs sont
partis de même, et on espère qu’ils sont partis en laissant Jésus restaurer
leur conscience, et Jésus lui aussi partira debout, vivant du Souffle de Dieu,
qu’il vient de partager à cette femme. Sur la croix, Jésus a pris notre place,
oui, il meurt pour nous, pour ne pas nous abandonner seuls à notre mal !
Il meurt au milieu de deux larrons, partageant leur sort. Et leur offrant de passer
avec Lui, de la mort à la vie. Si on veut comprendre le salut, il faut méditer
longuement ce passage pour voir comment Jésus sauve, remet debout ! Et
jamais nous ne perdrons l’espérance.
Invitation à la prière du Seigneur :
Jésus nous voici, tels que nous sommes, rejoints par toi.
Et doucement, sans nous juger, sans nous condamner, tu tournes nos regards vers
la vie nouvelle que tu nous offres, tu tournes nos regards vers le Père. Aussi
avec toi, nous voulons prier :
Prière d’envoi :
Dieu notre Père, tandis que nous nous préparons à fêter
le salut, la résurrection, nous voici devant toi. Nous portions le poids de nos
fautes, et ton Fils, ton bien-aimé, les a prises sur lui. Père en ressuscitant
ton Fils, en le reprenant du plus profond de la mort, c’est toute l’humanité
que tu invites à recevoir ton Souffle recréateur. Nous te bénissons, et nous te
prions : fais-nous vivre cette Pâque, dans l’espérance, la joie et la
confiance. Fais-nous goûter au plus profond la joie d’être sauvés ! nous
te le demandons par Jésus, le Christ, notre Sauveur
Bénédiction :
Que le Dieu du salut, nous
bénisse et nous garde…
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