lundi 26 novembre 2018

La lampe de ma route

Psaume 118, 105-112

105 Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route.
106 Je l'ai juré, je tiendrai mon serment, j'observerai tes justes décisions.
107 J'ai vraiment trop souffert, Seigneur ; fais-moi vivre selon ta parole.
108 Accepte en offrande ma prière, Seigneur : apprends-moi tes décisions.
109 A tout instant j'expose ma vie : je n'oublie rien de ta loi.
110 Des impies me tendent un piège : je ne dévie pas de tes préceptes.
111 Tes exigences resteront mon héritage, la joie de mon cœur.
112 Mon cœur incline à pratiquer tes commandements : c'est à jamais ma récompense.


Viens Esprit de lumière : ouvre mon cœur à la Parole.
Qu'elle me soit vie et lumière
.

 L'ouverture de cette strophe nous oriente vers le mot hébreu TORAH. Nous oublions si souvent que sa traduction en Loi est restrictive, que ce mot est bien plus large et souple. La Torah, ce n'est pas une suite de commandements, mais des préceptes de vie, des indications pour marcher sur la route de la vie, pour vivre selon les vues de Dieu. C'est un guide, une route, un chemin, une voie de vie. C'est le moyen de maintenir vivante notre relation au Seigneur. De son côté cette relation est toujours une main tendue avec et par amour...mais du nôtre???
Alors le psalmiste peut chanter que la parole du Seigneur est pour lui lumière. Et que cette lumière, il ne veut pas la lâcher: elle lui indique la manière juste de vivre.
Cet aveu, « j'ai vraiment trop souffert, Seigneur », beaucoup le font leur en vérité. Leur «je n'en peux plus » dit devant le Seigneur est une prière. Et c'est un appel au secours, un cri de vie. Le « fais-moi vivre selon ta parole » veut-il dire : « fais-moi vivre comme tu l'as promis » ou « fais-moi vivre à la manière dont tu m'y invites dans ta parole ». Peut-être les deux.
Et c'est cette prière qui est offerte, sans fioriture, au Seigneur. Aller à lui tout simplement comme je suis aujourd'hui, même et surtout si tout va mal, si je suis écrasé. S'offrir à lui ainsi. Se mettre devant lui dans une attitude de disciple qui se laisse enseigner. Ses décisions, ses préceptes, ses exigences, ses commandements : des synonymes pour désigner les poteaux indicateurs du chemin de vie.
Comment des exigences peuvent-elles être un héritage, une joie ? Un héritage se reçoit, une joie s'accueille : ces exigences ne s'imposent pas à moi, elles s'offrent comme des balises qui m'évitent de tomber dans les pièges, de m'égarer. Elles sont source de vie et donc de joie. Mon cœur peut en toute confiance incliner à les pratiquer. Incliner dit si bien un désir de fond, un désir persévérant… Cette recherche porte en elle-même sa « récompense » : elle procure joie et lumière. Et pourtant cela reste un combat, combat intérieur et oppositions extérieures.

Seigneur donne-moi de goûter la lecture paisible de ta Parole. Qu'elle soit chemin de vie, nourriture de mon cœur et de ma prière.
Sois et demeure « la joie de mon cœur ».

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