mercredi 25 mai 2016

Qu’il réjouisse tous les déportés

Tb 13
9 J’exalte mon Dieu
et j’exulte de joie dans le Roi du ciel.
10 Que tous proclament sa grandeur
et le célèbrent dans Jérusalem !
Jérusalem, ville sainte,
Dieu te châtie à cause des œuvres de tes fils,
mais de nouveau il prendra pitié des fils des justes.
11 Célèbre le Seigneur avec éclat
et bénis le Roi des siècles
pour que sa Tente soit reconstruite en toi dans la joie.
12 Qu’il réjouisse en toi tous les déportés,
qu’il aime en toi tous les malheureux
pour toutes les générations à venir.


Viens Esprit Saint, viens parler au cœur de tous ceux qui sont à l’écoute de ta parole.


J’exalte mon Dieu et j’exulte de joie dans le Roi du ciel : Tobit poursuit sa louange avec des termes de plus en plus fort, évocateurs. Il dit le tréfonds de son être, là où il exulte de joie.

 Que tous proclament sa grandeur et le célèbrent dans Jérusalem : sans cesse le texte repasse au plus général, encourageant chacun à célébrer Dieu à l’exemple de Tobit. Est amenée aussi l’idée de Jérusalem.

Jérusalem, ville sainte, Dieu te châtie à cause des œuvres de tes fils, mais de nouveau il prendra pitié des fils des justes : et c’est maintenant à la ville même qu’il s’adresse, ville symbole qui reste dans la pensée des juifs exilés. Le livre de Tobit, nous l’avons vu, s’adresse aux juifs de la diaspora, après le retour possible d’exil : mais eux ont fait le choix de demeurer sur ce qui fut leur terre d’exil. Même – et surtout – si leur volonté est de ne pas rentrer à Jérusalem, ils importent qu’ils en gardent la mémoire, l’attachement.

Célèbre le Seigneur avec éclat et bénis le Roi des siècles pour que sa Tente soit reconstruite en toi dans la joie : loin de Jérusalem, ils vivent la nostalgie du culte célébré au Temple (la Tente), ils doivent y aspirer, l’espérer.

Qu’il réjouisse en toi tous les déportés, qu’il aime en toi tous les malheureux pour toutes les générations à venir : ils espèrent aussi qu’un jour la cité sainte rassemblera tous les hommes, tous les déportés comme eux le sont (ou l’étaient, pour les lecteurs), tous les malheureux. Jérusalem devient ainsi le lieu du salut dans le rassemblement des nations. Le propos s’élargit de plus en plus, il s’élargit à d’autres hommes, à d’autres peuples, mais aussi aux générations futures.


Seigneur Dieu, c’est toi qui réjouis les malheureux et tous les hommes, c’est de toi que vient la vraie joie, celle que personne ne peut ravir. En toi, nous exultons de joie et nous te bénissons.

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