Tb 12
1 Quand les noces furent terminées, Tobit appela son fils
Tobias et lui dit : « Mon enfant, veille à payer le salaire de ton compagnon de
route, en y ajoutant quelque chose. » 2 Il lui dit : « Père, combien
vais-je lui donner ? Même en lui donnant la moitié des biens qu’il a rapportés
avec moi, je ne suis pas lésé. 3 Il me ramène sain et sauf, il a
guéri ma femme, il a rapporté l’argent avec moi, il t’a guéri : combien lui
donner après tout cela ? » 4 Tobit lui dit : « Mon enfant, il est
juste qu’il prenne la moitié de tout ce qu’il a rapporté. » 5 Tobias
l’appela et lui dit : « Prends pour salaire la moitié de tout ce que tu as
rapporté et va en paix ! »
Viens Esprit Saint, toi
dont les dons sont infinis, rends nos cœur plein de reconnaissance pour tout ce
que nous recevons, pour tout ce qui nous fait vivre au long des jours.
Quand les noces furent
terminées : nous apprenons ainsi que les noces déjà célébrées pendant
14 jours à Ecbatane se sont prolongées à Ninive avec aussi des invités que nous
connaissons. Si nous avions suivi d’autres manuscrits, nous aurions d’ailleurs
appris au verset précédent que la fête s’y déroulait durant les 7 jours
habituels.
Tobit appela son fils
Tobias et lui dit : « Mon enfant, veille à payer le salaire de ton compagnon de
route, en y ajoutant quelque chose : Tobit s’apprête donc à remplir
ses engagements selon le contrat établi au départ (5,16) : donner à Azarias
son salaire, avec « quelque chose en plus ». Quelque chose au-delà de
ce qui « juste », conventionnel, quelque chose de non chiffré, et qui
va dès lors entraîner la question du « combien ? ».
Il lui dit : Père,
combien vais-je lui donner ? Même en lui donnant la moitié des biens qu’il a
rapportés avec moi, je ne suis pas lésé. Il me ramène sain et sauf, il a guéri
ma femme, il a rapporté l’argent avec moi, il t’a guéri : combien lui donner
après tout cela ? Et voilà notre Tobias en train d’essayer de chiffrer tout
ce qu’il doit à Azarias, se rendant en même temps compte que cela est
impossible, comme dans toutes nos relations et nos services mutuels. Il évoque
la moitié de l’argent rapportée, en disant que ce ne serait pas encore assez :
la « dette » est infinie.
Tobit lui dit : Mon
enfant, il est juste qu’il prenne la moitié de tout ce qu’il a rapporté : Tobit
relève cette proposition de part égale entre Tobias et son compagnon et
acquiesce.
Tobias l’appela et lui
dit : Prends pour salaire la moitié de tout ce que tu as rapporté et va en paix
! Au départ, c’est Tobit qui avait tout réglé : il a voulu rencontrer
Azarias, examiner son origine et ses références, il a fixé le salaire, lui a
confié son fils… Maintenant, tout a changé : c’est Tobias qui est chargé
par son père de remettre le salaire à Azarias, c’est sa proposition pour
évaluer le « quelque chose en plus » qui est retenue, c’est lui-même
qui remet la somme en question. Mieux encore, c’est lui qui lui donne congé.
N’aurions-nous pas été tentés de retenir cet ami merveilleux ? Au
contraire, Tobias « l’envoie » en quelque sorte, avec un beau souhait
de paix. Nous, lecteurs, sourions en entendant Tobias souhaiter la paix à un
ange… Telle est sa dernière parole à Raphaël qui a ainsi accompli sa mission :
outre tout ce que Tobias a énuméré, Raphaël lui a aussi permis de grandir, de
trouver une nouvelle place dans sa famille.
Seigneur Jésus, en ton royaume, rien ne se compte, rien ne
se mesure, donne-nous de donner et de recevoir sans mesure, si ce n’est celle
de ton infinie bonté. Nous te rendons grâce pour le chemin parcouru, pour les
compagnons de route, pour l’émerveillement de ta présence.
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