Lc 22
58 Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu es
des leurs. »
Pierre répondit : « Je n'en suis pas. »
Esprit Saint, que ces
mots, prononcés au creux de la nuit, ouvrent une brèche en nos cœurs.
Peu après, un autre dit en le voyant
: Toi aussi, tu es des leurs : la femme avait dit « lui aussi », l’autre dit « toi aussi » ; comme si
Pierre n’était pas le seul visé, comme si d’autres avant lui avaient été
repérés. L’histoire de Pierre semble donc bien emblématique de celle des
apôtres en général qui sont comme traqués après l’arrestation de Jésus. Cette
fois, l’interpellation est adressée directement à Pierre. Et le reproche n’est
plus d’être « avec Jésus » mais d’appartenir au groupe, désigné
d’ailleurs de la façon la plus vague.
Pierre répondit : Je n'en suis pas :
deuxième négation : Pierre nie cette fois appartenir au
groupe des fidèles. Malgré des nuances sur les protagonistes, chacun des 4
évangélistes relate un triple reniement de Pierre, soulignant avec force sa
détermination grandissante à nier son appartenance. C’est bien l’heure du
pouvoir de la tentation, celui des ténèbres, comme vient de le dire Jésus. Seul
le traître fut en quelque sorte celui qui a témoigné en disant : « c’est lui » (Mc 14,44). Pierre et
d’autres, eux, sont entrés dans la négation.
Seigneur Jésus, face à toi qui dis clairement « c’est
moi », « je suis », il y a Pierre et les autres qui nient te
connaître. La peur est simplement plus forte que leur amour. Ils se croient
abandonnés alors que tu es là, à quelques pas. Chaque fois que nous te pensons
absent, indifférent à notre sort, renforce notre foi en ta personne.
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