Viens Esprit de compassion
Viens Esprit de conversion
S’étant retourné vers elles,
Jésus ne leur parle pas distraitement, il prend le temps de se tourner
vers elles, il les regarde, il fait de ce bref instant sur le chemin du
calvaire, une véritable rencontre. Loin d’être replié sur sa peine, sur sa
douleur, il se tourne vers les femmes au bord du chemin qu’il emprunte.
Jésus dit : « Filles
de Jérusalem,
Il s’adresse à ces femmes qui pleurent le long du chemin, et en même
temps en utilisant cette expression, il parle à tout le peuple d’Israël, à
toute la cité sainte.
ne pleurez pas sur moi, mais
pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants,
Jésus invite à ne pas se perdre en larmes sur sa souffrance
personnelle, sur ce qu’il endure à ce moment même, il invite à en faire un
moment de conversion. IL n’invite pas ces femmes à un mouvement de repli, d’égoïsme,
mais de descente au profond de leur cœur. Il invite la ville, le peuple face à
sa passion, à revenir au cœur, à revenir par l’intériorité à la véritable
piété. Une compassion qui dure l’instant de la rencontre et s’éteint sitôt le chemin
accompli, n’a pas accompli sa mission. Jésus invite à prendre conscience de ce
qui se joue, se passe, pour le vivre en vérité, en faire un chemin de vie.
car voici que viennent des
jours au cours desquels on dira : ‘Heureuses les stériles et les ventres
qui n’ont pas enfanté, et les seins qui n’ont pas nourri’ ».
« Voici que viennent des jours » : souvent les oracles
des prophètes contiennent ce genre de formule, pour annoncer les châtiments qui
ne manqueront pas de fondre sur le peuple s’il se détourne d’une conduite
droite, en justice et sainteté. Cette formule dit la gravité de l’instant, l’importance
du moment présent, qui détermine le futur.
La stérilité est présentée dans la Bible et perçue par le peuple du
temps de Jésus, comme une malédiction, et voici que face aux malheurs qui s’annoncent,
Jésus dit que les stériles sont heureuses ! Elles n’auront pas à souffrir
de voir les leurs affrontés à la détresse de ces jours… Voilà qui dit la lourde
menace qui pèse, et dont Jésus voudrait nous voir épargnés…
Jésus devant la gravité de ces instants de ta vie, je m’arrête avec ces
femmes. Permets que j’entende au plus profond de mon cœur, ton appel pressant.
Qu’avec toi je marche sur le chemin de l’amour, résolument, définitivement. Que
tout instant de ma vie soit décidé, vécu, avec la conscience de ce jour qui
vient.
1 commentaire:
Jérusalem c'est la ville du dévoilement. Le spectacle de la mort de Jésus c'est ce qui manifeste la voyance ou la non voyance. C'est ce qui manifeste par quoi, par qui nous sommes tenus.
L'accompagnement, les larmes disent combien ces femmes ont Jésus dans le coeur. Cela fait partie du dévoilement, de la manière dont elles sont invitées à se tourner vers Jésus... mais c'est d'abord Jésus qui se retourne et qui les invite à une disposition intérieure permanente, à une vie qui dépasse leurs stérilités.
Quel sens, quelle valeur peut-on donner à une adhésion qui ne traverserait pas la mort, une forme de mort à soi-même aussi?
Qui peut nous permettre de faire ce passage et dépasser nos peurs?
"Se retourner vers" c'est ce mouvement qui permet le regard, les yeux dans les yeux pour dire je t'aime, voilà ce qui vibre en moi. C'est prendre soin de nos blessures, désinfecter les plaies qui suintent...
La gloire de Dieu, c'est cette intimité dans la réciprocité.
Je sais que je suis en relation avec Dieu quand je vois son visage et qu'Il prend soin de moi.
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