Luc 23, 23-24
Viens Esprit, viens habiter
nos cœurs
Viens diriger nos pensées et
nos actionsTiens-nous à l’écoute profonde, là où tu nous visites.
Ceux-ci insistaient à grands
cris,
Quand la raison n’est pas au rendez-vous, la folie meurtrière peut emporter
une foule. La loi devient celle de la jungle, la loi du plus fort, de celui qui
crie le plus fort ici. Pilate est seul pour clamer l’innocence de Jésus face
aux grands-prêtres et aux scribes, face à la foule du peuple qu’ils ont
entraîné avec eux.
demandant qu’il soit
crucifié,
Pilate n’a jamais parlé de crucifixion, c’est la foule déchaînée qui a
elle-même décidé de la peine. Et qui en réclame l’application.
et leurs cris se
renforçaient.
Et les cris loin de s’apaiser, s’amplifient, couvrent tout. Jésus quant
à lui semble absent de la scène… il est silencieux, pas un mot de sa bouche,
durant cette scène… Maltraité, il s’humiliait,
il n’ouvrait pas la bouche, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir,
comme devant les tondeurs une brebis muette, il n’ouvrait pas la bouche. (Is
53, 7). Ce chant du serviteur dans Isaïe, les chrétiens l’ont appliqué à
Jésus, découvrant en lui, ce serviteur souffrant, qui par son offrande sauve
son peuple.
Alors Pilate décida
d’accéder à leur demande.
Et voilà comment injustice est rendue ! Pilate qui représente l’autorité
politique, se laisse gouverner par la peur. Devant la hargne de cette foule
hurlante devant lui, il cède, il renonce à son jugement, à sa décision de
relâcher Jésus. Il cède à la pression populaire. Responsabilité de cette foule
déchaînée, responsabilité de ceux qui l’ont entraînée, responsabilité de celui
qui cède à la peur…
Seigneur, dans le quotidien de nos vies, il en est encore parfois ainsi,
la pression sociale l’emporte sur notre vue personnelle, sur notre raison, Seigneur,
tiens-nous en éveil. Que la prière nous donne le recul nécessaire pour voir toute
situation, toute personne en toi.
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