Luc 23, 13-14
Viens Esprit de Dieu, viens
désarmer nos cœurs
Viens Esprit de Jésus, sois
lumière et vérité en nous.
Mais Pilate ayant rassemblé
les grands-prêtres et les chefs et le peuple leur dit :
L’assemblée ne cesse de grandir. En 22, 66 Jésus a comparu au Sanhédrin
amené par les grands-prêtres et les scribes, les Anciens du peuple. Puis
grands-prêtres et foule l’emmènent devant Pilate. Grands-prêtres et scribes
seront là aussi devant Hérode pour accuser Jésus avec violence. Jésus est
renvoyé devant Pilate. Celui-ci convoque alors non seulement grands-prêtres et
les chefs du peuple, mais tout le peuple. Or le peuple jusqu’il y a peu
écoutait Jésus dans le Temple, comme suspendu à ses lèvres (voir 19, 48 par
exemple). Et les chefs hésitaient sur la manière d’arrêter Jésus à cause du
peuple. L’heure vient pour chacun de prendre position face à Jésus, face à ses
opposants… Pilate représente le pouvoir de l’occupant romain. Il va rendre son
jugement.
« Vous m’avez amené cet homme comme
soulevant le peuple.
Il a retenu comme chef d’accusation : agitateur. Jésus menacerait
l’empire romain.
Et voici que moi, l’interrogeant devant vous, je n’ai trouvé en
cet homme aucun motif de condamnation dont vous l’accusez.
C’est la deuxième fois que Pilate reconnait l’innocence de Jésus (cf v
4). On pourrait s’attendre à un dénouement heureux, à ce qu’il relâche Jésus.
Pilate, représentant de l’autorité romaine en place déclare Jésus innocent, il
n’est pas l’agitateur politique que l’on lui avait soi-disant déféré. Peut-être dans cette double reconnaissance de
l’innocence de Jésus, Luc glisse-t-il aussi un message à l’empire et aux
premières communautés chrétiennes, régulièrement en butte avec le pouvoir :
le christianisme ne nuit pas à l’état comme tel…
Jésus, je contemple cette scène. Tu es là, sans voix, tu es là tellement
silencieux, que l’auteur ne signale même plus ta présence… Tu es livré,
abandonné,… donne-moi de vivre à tes cotés tout au long du jour.
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